Jeunes Communistes de la Loire

Le mardi 23 mai, trois de nos camarades passaient en procès à Saint-Étienne après avoir refusé de donner leur ADN lors d’une convocation policière suite au mouvement contre la Loi Travail.

La faiblesse du dossier à eu raison de la décision de justice et après un peu d’attente, nous avons appris la bonne nouvelle : ils ont tous les trois été relaxés.

Malheureusement nous apprenons aujourd’hui que le Procureur fait appel de cette décision.

Après l’appel contre la décision de relaxe de Nina, Jules et Yvan* , le Procureur continue de s’acharner judiciairement contre la jeunesse en lutte avec un nouvel appel !

C’est une nouvelle démonstration que le seul objectif de l’État et de sa Justice de classe est de réprimer et de faire taire toute contestation. Cet appel démontre, si cela était nécessaire, qu’il s’agit bel et bien encore une fois d’un procès politique !

Au total, après l’appel de Martin suite à sa condamnation à 8 mois de prison avec sursis, 3850€ d’indemnités aux « victimes » et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique**, nous sommes donc à l’heure actuelle dans l’attente de 7 nouveaux procès.

De plus, une dizaine d’autres manifestants ont été convoqués par la Police durant le mouvement contre la Loi Travail, on peut donc s’attendre à de nouvelles poursuites judiciaires.

Face à ces attaques, nous n’allons pas baisser les bras et continuer la solidarité. Le comité de soutien, ainsi que les avocats continueront de défendre nos camarades avec ardeur.

Ces injustices ne doivent pas peser sur le quotidien de ces camarades, aucun euro ne doit sortir de leur poche. Pour cela le comité de soutien continue de tenir une caisse de solidarité et appelle les militants syndicaux, politiques, associatifs et tous ceux qui sont épris de justice au soutien financier***

Oui, la lutte continue jusqu’à la relaxe totale pour tous nos camarades et pour l’abrogation de la Loi Travail !

Non, nous n’abandonnerons pas nos camarades face à l’acharnement judiciaire !

*https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne/u/17356385

**https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne/u/17968727

***http://www.jeunes-communistes-42.org/caisse-de-solidarite-toute-transparence-mise-a-jour-190517/

La Jeunesse Communiste de la Loire s’associe avec l’AFPS Saint-Etienne, la LDH, le Mouvement des femmes en Noir et BDS pour appeler à participer à un rassemblement de soutien aux 1600 prisonniers politiques palestiniens en grève de la faim illimitée depuis plus de 35 jours, le Jeudi 25 mai à 14h Place Jean Jaurès.
Amenez vos drapeaux palestiniens si vous en avez!

Vous retrouverez ci-dessous la déclaration du Mouvement Jeunes Communistes de France publié le mois dernier en soutien à ces prisonniers et au peuple palestinien:

“Communiqué
Soutien à la Grève de la faim des prisonniers politiques palestiniens

Depuis le 17 avril, à l‘appel de Marwan Barghouti, des centaines de prisonniers politiques palestiniens sont en grève de la faim dans les geôles israéliennes. Cette grève de la faim est pour les prisonniers une action légitime, juste et non-violente pour protester contre les violations permanentes de leurs droits humains et des lois internationales.

Au mois d’avril 2017, 6300 prisonniers palestiniens, dont 300 enfants et 13 membres du Conseil législatif palestinien sont enfermés dans les prisons israéliennes. Depuis 1967, 850 000 Palestiniens ont été emprisonnés par les autorités israéliennes.

Israël est prêt à tout pour étouffer le combat du peuple palestinien, leur désir et leur soif de liberté. Pour l’état israélien le colonialisme, les punitions collectives, la discrimination et l’apartheid sont légitimes. Briser des vies, des familles, tenir des faux procès, tout se justifie pour tenter de briser la résistance palestinienne.

Les tribunaux israéliens sont un pilier de l’occupation coloniale et militaire israélienne qui souhaite annexer les terres palestiniennes et déraciner le peuple palestinien.

Les prisonniers politiques en grève de la faim ont des revendications importantes et justes, obtenir que les conditions de détention des prisonniers cessent de violer les droits de l’Homme et le droit international.
La seule réponse israélienne a été la répression à l’encontre des grévistes en lutte pour leurs droits. L’état criminel israélien, sûr de son impunité, ne compte pas céder. Peu leur importe que des Palestiniens meurent dans cette grève.

Nous devons tout faire ici en France, pour être le relais de ce combat. La semaine dernière, le MJCF lors de notre semaine d’action pour les prisonniers politiques, a mené des dizaines d’initiatives de solidarité envers les prisonniers politiques partout en France.

Le MJCF soutient ce mouvement de résistance, symbole de la résistance du peuple palestinien. Nous appelons les autorités françaises à agir en actes et non en vaines paroles contre la répression de ce mouvement et à soutenir ses revendications légitimes face aux violations du droit international par Israël.”

Nous étions nombreux aujourd’hui devant le Tribunal de Grande Instance de Saint-Etienne, en soutien à 3 de nos camarades passant en procès après avoir refusé de donner leur ADN lors du mouvement contre la Loi Travail.

La faiblesse du dossier à eu raison de la décision de justice et après un peu d’attente, nous avons appris la bonne nouvelle : ils sont tous les trois relaxés !

Vous retrouverez ci-dessous l’intervention de la Jeunesse Communiste lors de ce rassemblement:

“Aujourd’hui, si nous sommes réunis devant le palais de Justice, c’est pour exprimer notre soutien à 3 de nos camarades qui, pour leur engagement contre la Loi Travail, sont injustement poursuivis en justice pour avoir refusé le fichage supplémentaire que constitue le fichage ADN .

Rappelons que ces procès sont le fruit d’une politique de répression devenue systématique dans un Etat de plus en plus sécuritaire.

Car ne l’oublions pas, la répression judiciaire est devenue l’arme favorite du pouvoir en place qui, lui, a le monopole de la violence et de l’injustice à l’égard des habitants des quartiers populaires, des militants syndicaux, politiques et associatifs ou bien encore les ultras dans les stades.

Il est nécessaire de rappeler que nous ne faiblirons pas et que cela n’enlèvera rien à notre détermination et à notre volonté de faire en sorte de changer les choses.

Les récentes mobilisations contre la Loi Travail ont encore plus démontré l’importance du travail militant avec des forces progressistes locales. Les dynamiques et les luttes mises en place l’année dernière ont permis de créer des liens et un réseau important, qui aujourd’hui constitue un danger pour la stabilité du système en place et de l’idéologie dominante : le capitalisme. C’est pour cette raison que la répression s’abat aussi intensément à Saint-Etienne, lieu ou l’unité du mouvement social est forte.

Les choses peuvent changer à la seule condition de pouvoir être en capacité de mener un combat commun contre le système actuel. Il est plus que nécessaire de le dépasser, de pouvoir s’organiser régulièrement et de ne pas se sentir indifférent face au renforcement des dispositifs sécuritaires, face à la violence d’Etat et face à la répression judiciaire.

Plus qu’une histoire de volonté, cela en devient une nécessité, et un jour les mauvais jours finiront.”

Le second tour des élections présidentielles oppose ce dimanche Marine Le Pen à Emmanuel Macron. Dans un cas comme dans l’autre, ce que nous savons c’est que nous avons déjà perdu. Nous ne devons néanmoins pas baisser les bras et nous préparer à combattre leurs politiques. Les 5 ans à venir vont être terribles si nous ne nous battons pas collectivement.
C’est pourquoi nous appelons le dimanche 7 mai, à 21h, juste après l’annonce des résultats, à une mobilisation populaire à Saint-Etienne, Place Jean Jaurès.
Il est nécessaire de se retrouver pour organiser la riposte sociale indispensable dans l’unité.
Il est nécessaire de prolonger le front uni que nous avons forgé l’an dernier contre la Loi Travail et qui a prouvé toute son utilité.
Il est nécessaire, enfin, d’œuvrer au plus tôt à la riposte après l’élection et de préparer les combats à venir.

Premiers signataires:
JC42, NPA, Ensemble!, Comité Antifa de Saint-Etienne, Union Locale CGT, PCF42, Solidaires, Union Locale CNT.

Feurs, le 20 avril 2017

A nos camarades,