Jeunes Communistes de la Loire

La JC de la Loire interpelle les candidats de gauche aux élections municipales 2014

logo-JC-couleur

Par cette présente, les Jeunes Communistes de la Loire, principale force politique de jeunesse du département, interpellent les candidats de gauche aux élections municipales dans les communes du département de la Loire.

Voici quelques points prioritaires sur lesquels nous demandons aux candidats un engagement fort et sincère :

– Transport : il faut baisser au maximum le prix des transports en commun, voire poser la question de la gratuité.

Se déplacer est un moyen de vivre, d’aller à l’école, de chercher ou d’aller au travail et devient souvent un coût trop important pour les jeunes et les familles des classes populaires. Cela pose la question de la gestion de ces transports et des contrats de délégation de service public : nous pensons que c’est un service qui doit être en régie 100 % publique pour que l’argent versé par les familles pour se déplacer ne retombe pas dans la poche de grandes multinationales comme c’est le cas à Saint-Étienne avec la société Veolia qui gère aujourd’hui la STAS.

– Emploi : il faut soutenir les salariés qui luttent pour de meilleures conditions de travail ou pour maintenir leur emploi sur le département.

La crise du capitalisme que nous traversons s’accompagne d’une généralisation de contrats précaires et d’une destruction importante d’emplois, en particulier dans l’Industrie (comme récemment à Forgital au Chambon-Feugerolles). Les élus municipaux doivent aider les salariés à maintenir l’emploi. Aussi, en tant qu’employeur, les mairies doivent éviter de proposer des contrats précaires et de dégrader les conditions de travail des employés municipaux.

– Santé et Culture : il faut développer et soutenir les services publics de proximité.

De plus en plus, les structures liées à la Culture et la Santé sont concentrées dans des grands pôles, quand elles ne sont pas totalement privatisées (comme le CHPL et le Zénith à Saint-Étienne). Cela a pour conséquence d’en éloigner l’accès au plus grand nombre et en particulier aux classes populaires. Pour l’égalité sociale avec des services publics de proximité, les municipalités doivent favoriser la présence dans les quartiers, soutenir le milieu associatif et développer les services publics.

– Solidarité avec la Palestine : il faut mettre en place des coopérations avec des villes et camps de réfugiés palestiniens ; suspendre les accords de coopération avec les colonies israéliennes ; rompre les contrats avec les entreprises qui participent à la colonisation ; faire de Marwan Barghouti un citoyen d’honneur dans chaque ville.

Le soutien de la France et de l’Union Européenne à la politique de l’État d’Israël est inadmissible. Le peuple Palestinien a besoin de l’aide internationale. Par le biais de jumelages avec des villes palestiniennes, en faisant de Marwan Barghouti (grand leader de la cause palestinienne emprisonné par Israël) un citoyen d’honneur, mais aussi en rompant des contrats passés (souvent dans le cadre de délégation de service public comme avec Veolia pour la gestion des transports en commun à Saint-Étienne) avec des grandes multinationales qui participent à des projets de construction de colonies, les municipalités peuvent participer à la solidarité avec le peuple Palestinien.

– Accueil des demandeurs d’asile : mise en place d’une véritable offre de logements au moins durant le temps de traitement des dossiers par la Préfecture.

Chaque année des personnes arrivent dans le département, poursuivies dans leur pays d’origine pour leurs opinions politiques, religieuses, ou simplement fuyant des guerres. Les accueillir dans des logements décents et en quantité suffisante pour tous est la moindre des choses au pays des Droits de l’Homme.

– Accueil des Rroms : arrêt des expulsions (OQTF) systématiques et respect de la trêve hivernale.

Tous les migrants, réfugiés politiques ou non, doivent avoir droit à un accueil décent sur notre territoire. C’est par exemple le cas des Rroms, dont la circulation est permise par les lois européennes, comme pour tous les citoyens européens. Leurs conditions de vie n’en sont pas moins déplorables ici, et les expulsions régulières empêchent les enfants de suivre une scolarité correcte. Les municipalités doivent agir pour éviter les expulsions, en particulier pendant l’hiver.

(Pour la ville de Saint-Étienne)

– Rétablir le dialogue entre les groupes de supporters et la direction de l’ASSE.

Les groupes de supporters de l’ASSE sont, depuis plusieurs années, victimes de répression. Tout porte à croire que le club ne souhaite plus leur existence. Les médias, complices, les présentent comme des voyous, voire des terroristes. Ce sont bien eux qui, pourtant, animent le Chaudron et font de ce stade un des plus beaux d’Europe. Ce ne sont pas des délinquants, ils doivent être écoutés et respectés. Nous attendons de la mairie qu’elle rétablisse le dialogue.

 Fraternellement,

 La Fédération de la Loire du Mouvement Jeunes Communistes de France (M.J.C.F)

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Non classé

Discours d’introduction à l’Assemblée Générale de la Jeunesse Communiste de la Loire

 Samedi 18 Janvier 2014

            Nous n’allons pas démarrer cette AG en discutant des événements qui ont fait la une des médias bourgeois ces dernières semaines : comme souvent, ils ont servi à détourner les regards des véritables préoccupations du peuple tout en alimentant l’embrouille sur ce qu’il faut réellement combattre. La véritable actualité la voici : les restructurations dans les entreprises continuent avec des milliers d’emplois qui disparaissent en particulier dans l’industrie, avec des familles entières qui se retrouvent dans des difficultés extrêmes. Les luttes continuent d’éclater un peu partout, dans les raffineries de pétrole, chez Goodyear, La Redoute, Alcatel, à la SNCM… Les salariés ont raison, avec la CGT en tête, de dénoncer l’énorme contraste entre les smicards jetés à la rue et la soi-disant nécessaire augmentation des profits des entreprises. Aujourd’hui, les 300 plus grandes fortunes du monde accumulent 2700 milliards de dollars. Le prolétariat paye, la bourgeoisie s’enrichit comme jamais elle n’avait pu le faire auparavant. En un mot, la lutte des classes s’intensifie et se radicalise. Le Parti Socialiste porte une grave responsabilité à cette situation économique et sociale qui ne fait que renforcer la crise morale, le sentiment d’absence de perspective de changement. François Hollande assume désormais ouvertement son adhésion pleine et entière au libéralisme économique avec une politique clairement de droite : hausse de la TVA, baisse des impôts versés par les grandes entreprises, hausse insignifiante du SMIC (12euros par mois!)… la liste est longue et se résume par un allègement des charges des entreprises, c’est-à-dire en fait une baisse généralisée des salaires pour une augmentation du Capital, un transfert de la richesse des travailleurs vers le grand patronat. Les salariés doivent être moins payés et plus imposés pour aider leurs employeurs à être compétitif. L’injustice est encore plus profonde et plus dure lorsqu’elle est instaurée par un parti de gauche mais, du moment que celui-ci ne reconnaît plus l’existence de la lutte des classes, est-il encore de gauche ? Cela ne fait-il pas 30ans, avec François Mitterrand et Lionel Jospin, que le PS a abandonné la lutte contre le capitalisme au profit d’une participation volontaire à ses mutations, en bradant les entreprises publiques, en baissant l’imposition sur le Capital, en facilitant le pouvoir des actionnaires de dominer sur notre travail ?

 

La politique étrangère de la France n’est pas meilleure : Hollande a affiché son soutien aux gouvernements d’Israël, d’Arabie Saoudite et du Qatar, des États policiers, ségrégationnistes, esclavagistes ou monarchiques, des criminels en fait, dotés d’une religion d’État, mais qui dominent la scène économique internationale. C’est ce qui semble le plus important : vendre les avions Rafale de Serge Dassault pour promouvoir l’industrie française, quel cynisme. Pendant ce temps là, la colonisation continue en Palestine, Marwan Barghouti est toujours en prison, Israël maintient la chasse au Palestinien, c’est l’inhumanité la plus totale en opposition systématique au Droit international. De par la durée de cette occupation et se violence, la cause palestinienne est toujours la cause la plus universelle des luttes de libération.

Mais la politique internationale ce sont aussi les guerres en Afrique. S’il prend les accents de Sarkozy dans sa politique économique, on retrouve les propos de Bush chez Hollande pour justifier les interventions armées : il faut « détruire » les terroristes, « punir » les fauteurs de trouble. Qu’en est-il de l’empreinte coloniale laissée par la France sur ces pays (Mali ou Centrafrique) ? Ne sommes-nous pas directement responsables de la déstabilisation politique qui règne là-bas ? Qui exploite les gisements de pétrole, les mines d’or ou de diamants, si ce n’est les grands groupes capitalistes français et occidentaux ? En intervenant militairement, quels intérêts cherche-t-on à défendre, ceux du peuple ou du Capital ? Ici ou là-bas, les logiques sont les mêmes. Le cœur du combat communiste qui consiste à unir les travailleurs de leur pays doit se nourrir aussi et surtout de luttes internationalistes : l’impérialisme est le stade suprême du capitalisme.

 

Aidons les peuples dans leur libération, mais aussi inspirons-nous d’exemples où l’alternative existe. Rafael Correa, président de l’Equateur, pays dans lequel s’est rendue une délégation de la JC pour le Festival Mondial de la Jeunesse et des Etudiants il y a un mois, est venu à Paris le 6 Novembre dernier pour donner une conférence. Il y explique que les pays latino-américains ont eux aussi subi dans les années 1970/1980 une crise de la dette, imposée comme aujourd’hui en Europe par les organismes financiers internationaux : FMI, OMC, Banque Mondiale. Cet endettement qui justifie l’austérité ne sert qu’à protéger les intérêts de la Finance internationale. Après être arrivé au pouvoir en 2007, Correa a suspendu les remboursements de dettes et a racheté des titres d’emprunt émis sur les marchés financiers, faisant des économies monstres pour le pays en retirant l’argent public de la spéculation internationale. Ensuite, une nouvelle Constitution a encadré le recours à l’endettement, en interdisant notamment l’ « étatisation » des dettes privées (c’est ce qui s’est passé en Europe en 2008 lorsque les Etats ont renfloué les banques, et c’est en partie pour cette raison aujourd’hui que ce sont ces mêmes Etats qui se retrouvent avec des dettes colossales envers ces mêmes banques !). Les politiques de beaucoup de pays d’Amérique latine nous prouvent qu’une alternative est possible. Les objectifs et les moyens sont partout les mêmes : réduire les inégalités, résorber le chômage, favoriser le travail collectif et l’implication des syndicats et associations dans la mise en œuvre des projets sociaux, hausse générale des salaires et du niveau de vie des plus pauvres. Pour cela, reprendre la main sur notre économie en prenant exemple sur les nationalisations des puits de pétrole en Argentine, ou la création de supermarchés d’Etat au Venezuela.

 

Ayons en tête, surtout lorsqu’on vit dans un pays riche comme la France, que plus les techniques de production évoluent, plus les rendements du travail sont importants – ceux qui permettent de faire augmenter sans cesse la part du Capital –, plus il devient possible de socialiser ces moyens de production, de gérer collectivement les richesses produites par l’Homme et de les répartir selon les besoins de chacun. Cela ne signifie pas que le socialisme va s’instaurer tout seul, c’est là que l’action des communistes et de leurs organisations est importante. Il s’agit pour nous :

–         d’affirmer notre position politique sur la nationalisation des grands secteurs de l’économie

–         de participer aux luttes, d’en impulser, d’en mener, pour faire vivre nos idéaux dans la réalité concrète, faire part de nos propositions et pour massifier l’organisation

 

Il faut réconcilier le peuple et la jeunesse avec la politique, car le changement sera politique mais il ne viendra que du peuple.

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Non classé