LA JEUNESSE COMMUNISTE DE LA LOIRE CONDAMNE L’ATTITUDE IRRESPONSABLE DU FONDATEUR DU GROUPE SNF ET APPORTE SON SOUTIEN AUX SALARIÉS AINSI QU’AU SYNDICAT CGT SNF DE L’ENTREPRISE

 C’est avec stupeur que nous avons appris ces derniers jours dans la presse locale, que René Pich, fondateur et directeur général délégué de SNF, entreprise spécialisée dans le traitement des eaux à Andrézieux-Bouthéon, avait publié un communiqué interne à l’entreprise, informant qu’il avait importé de la chloroquine d’Inde, qui pouvait éventuellement être distribuée aux cadres de l’entreprise, en cas de contamination au Covid-19. Il est à noter d’ailleurs que Réné Pich avait agit en catimini, en n’envoyant cette note interne qu’aux cadres de l’entreprise et non à tous les salariés, mais fort heureusement le syndicat CGT a pu se la procurer avant de la dénoncer publiquement.

Au delà du débat actuel qui existe sur l’efficacité ou non de ce médicament, il nous parait totalement inouï et inconscient qu’un patron puisse ainsi jouer les apprentis-sorciers et pratiquer illégalement l’exercice de la médecine et de la pharmacie, mettant en danger la vie de ses salariés. D’autant que nous savons que la pratique de l’auto-médication, sans aucun avis médical et sans prescription de la part d’un médecin, a déjà causé des morts dans notre pays. Le fait que ces médicaments viennent illégalement d’Inde, via une commande internet, et qu’ils n’aient été soumis à aucun contrôle par les autorités de santé, ajoute à l’irresponsabilité de René Pich.

Dans ce contexte, nous saluons les organisations syndicales, et en particulier la CGT, qui par leur vigilance et leur réactivité ont permis de dénoncer cette pratique qui aurait pu s’avérer très dangereuse pour les salariés de l’entreprise. Depuis plusieurs mois et en particulier depuis le début de la crise sanitaire, le syndicat CGT SNF travaille d’ailleurs d’arrache-pied pour dénoncer les manquements aux conditions d’hygiène et de sécurité dans l’entreprise, ainsi que l’absence totale de dialogue social avec la direction et son mépris des salariés.

Ces derniers mois, Réné Pich avait notamment déjà fait parler de lui et s’était illustré par son mépris du danger, n’hésitant pas, en pleine crise sanitaire, à comparer les salariés qui souhaitaient rester confinés à des “rats”, à travers une autre note interne à l’entreprise.

À SNF et dans chaque entreprise, en France et dans le monde, toutes les mesures doivent être prises dès maintenant pour protéger la santé des salariés, en particulier l’arrêt immédiat de l’ensemble des installations et activités non essentielles aux besoins vitaux ! Les travailleurs n’ont pas à mettre leur vie en danger pour les profits capitalistes d’une bande d’exploiteurs !