Anti-capitalisme

Hausse des prix

Alors voilà, depuis un mois, les médias, dans leurs chroniques politiques ne parlent « que » de la Libye et de la montée du Front National. Ces deux sujets ont, certes, une importance indéniable. En revanche, personne, ni le gouvernement, ni les médias, ne parle réellement de ce qui préoccupe les gens au quotidien : la hausse des prix, et par là même, la baisse du pouvoir d’achat. Ce sujet est évidemment un problème depuis déjà des années mais la perte de pouvoir d’achat a pris ces dernières semaines une importance capitale. Il faut savoir que les Français consacrent en moyenne 13,6% de leur budget à l’alimentation (source Insee). Jacques Creyssel, délégué général de la FCD (Fédération des entreprises, du Commerce et de la Distribution) déclare que l’augmentation globale des prix « sera modérée, de l’ordre de 2% ». Mais cette augmentation comprend l’alimentaire et le non alimentaire. Intéressons nous maintenant à la hausse des prix des produits de premières nécessité comme la farine, le beurre, le pain…

·Les farines : Augmentation en moyenne de 15 à 20 %
·Les pâtes : de 5 à 10 %
·Le café : de 10 a 20 %
·Le beurre de 4 à 8 %
·Le pain : de 5 à 7 %
·L’essence : environ 17 %

Et nous ne parlons même pas d’EDF qui a prévu une hausse des prix de 30 % d’ici la fin de l’année…

Tout ça pour dire que la montée du Front National et son matraquage médiatique, ainsi que l’intervention de la France dans le conflit Libyen, permettent de faire oublier que le peuple français, encore et toujours, subit le capitalisme et la recherche du profit de plein fouet. Je ne cherche en aucun cas à dédramatiser la situation critique de la Libye ou la sur-médiatisation d’un parti fasciste et la banalisation de ses discours, mais je souhaite montrer à quel point les politiciens (qu’ils soient à l’UMP ou au PS) font la meilleure publicité que l’on puisse imaginer pour le FN. A propos de l’intervention en Libye je m’appuierais sur un discours du président vénézuelien Hugo Chavez qui répondait au président des Etats-Unis de manière plutot directe (Obama avait dit que Chavez ne respectait pas la Déclaration des Droits de l’Homme) : Sarkozy, « vas te laver le cul » avant d’essayer de soigner les hémorroïdes du monde entier! Les problèmes internes de la France n’intéressent pas notre président, bien trop préoccupé à aller guetter du pétrole en Libye en utilisant la Déclaration des Droits de l’Homme comme prétexte. Ses qualités de philanthrope feront peut-être bientot sa renommée dans le monde entier…

Léa D.

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1er tour Cantonales

Le 1er tour des élections cantonales a eu lieu ce dimanche. Nous obtenons pour le Front de Gauche une moyenne départementale à 6,83 % sur les 21 cantons, mais 7,22% sur les 19 où nous étions présents. Au niveau national : 8,82% pour le Front de Gauche dont 7,87% pour le PCF (+1point sur 2004). Nous avons 20 élus dès le premier tour, 93 ballottages et perdu 5 sortants. Le candidat présenté à Rive de Gier, Jean Point, a notamment fait un très bon résultat de 18.3%!

Nous voyons globalement ces chiffres d’un bon oeil, même si nous aurions certainement pu obtenir de meilleurs résultats encore si cette élection n’avait pas été totalement passée sous silence par les médias : tout juste en parlaient-ils le jour même, et encore, ils n’expliquaient pas l’utilité de ces élections. Ils portent là une grande responsabilité dans les résultats du scrutin. Certains d’entre nous ont même pu découvrir avec effarement un article de la presse locale parlant de personnes croisées avec leur carte d’électeur en main parce qu’ils avaient aperçus des panneaux électoraux, mais se retrouvant obligés de rentrer chez eux lorsqu’ils découvraient que leur canton n’était pas concerné. Entre autres anecdotes, on aura pu aussi entendre des gens confondre les cantons et les santons (les petites figurines dans la crèche de Noël), ou penser qu’aux cantonales, “on élit les cantonniers”… Bref : une partie de la population n’était même pas au courant que ces élections se tenaient, une autre ne savait pas pour quoi elles étaient, une autre encore n’a pas pu se déplacer parce que le travail le dimanche c’est vraiment rentré en vigueur, une dernière s’est dit que de toute façon “avec la réforme territoriale, les cantonales ne servent plus à rien”, et on ne compte plus tous ceux que les politiciens agacent et qui choisissent l’abstention pour ne pas avoir à trancher entre “la peste et le choléra” puisqu’ils sont “tous pourris”. Sachant que ces catégories ne sont pas hermétiquement séparées, et que beaucoup se retrouvaient dans plusieurs d’entre elles; ça fait un paquet de raison de ne pas se rendre aux urnes!

Voilà donc 55.63% d’abstention. Une abstention qui profite à l’extrème droite comme nous l’avions déja bien expliqué dans un précédent tract, et peu importe le motif pour laquelle le peuple l’a pratiqué si massivement (manque d’infos ou rejet de l’offre politique), ce n’est pas la classe politique qu’elle déssert vraiment mais le peuple lui-même! Nous comprenons ce chiffre, et à vrai dire, nous pensions même qu’il allait être plus élevé. Mais pour autant, nous devons condamner l’abstention pour toutes les répercutions qu’elle peut avoir. C’est en grande partie à cause de cette abstention au premier tour que nous nous retrouvons avec des duels UMP-FN au second, conduisant par là-même au “vote républicain” qui n’est autre qu’un choix par défaut, pour éviter à tout prix l’extrème droite. Cela ne peut que traduire une grave crise politique. Souhaitée par le pouvoir lui-même, puisqu’en profitant au FN elle permet aux capitalistes de garder leurs postes (l’extrème droite a toujours été la meilleure alliée de la droite ; mieux vaut pour elle un conseiller général FN que PCF, et n’oublions pas l’utilité du “vote républicain” pour l’UMP) et qu’elle peut servir d’appui pour montrer aux citoyens à quel point “la réforme territoriale est nécessaire et merveilleuse”.

Malgré tout, nous appellons à ce vote républicain. Cela ne réjouit personne bien entendu, mais la priorité est de barrer la route à l’extrème droite. Soyons clairs, et fermes : pas un conseil général ne doit basculer FN. Il serait intolérable de laisser une porte ouverte aux fascistes, et les répercutions de leur politique ont déja fait bien assez de bruit à Orange ou Vitrolles. Une gestion FN, à l’échelle locale ou nationale, c’est la catastrophe assurée! Pour faire simple : l’extrème droite, c’est pire que la droite. Jamais ils ne feront quoi que ce soit en faveur de la population. Notre rôle est de faire passer ce message et de mettre les français en garde : ne vous trompez pas de colère! Le prix à payer serait trop élevé…

Enfin, chers camarades, n’oubliez pas que le vote n’est pas la seule manière d’exprimer son avis! Et c’est particulièrement valable dans une démocratie bourgeoise. Il est difficile d’obtenir quelque chose par les urnes et nous comprenons le désarroi de certains, par contre la rue a déja fait ses preuves!

Quel que soit le mode d’action que vous choisissez pour mettre à bas le système capitaliste, la JC partage le combat!

Contre l’oligarchie bourgeoise et le capitalisme, vos seuls alliés sont les communistes!

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Appel à l’action

Depuis le début de l’année et plus particulièrement depuis le mouvement contre la réforme des retraites, une lassitude s’empare des jeunes. Ils se démobilisent, démotivés après ce qu’on peut appeler très objectivement un cuisant échec, notament avec le passage en force de la réforme de l’éducation l’an dernier. Le poids de l’administration, des familles, entraîne une démobilisation énorme. Ceci est très compréhensible, si l’on considère que le gouvernement nous laisse manifester “à notre guise” tout en restant sourd à nos revendications. Evidemment il reste la répression policière, les cours à ne pas rater pour le bac ou les études, mais tout ça ne devrait pas constituer une menace si la jeunesse, en masse, en majorité, se soulevait pour se faire entendre. Pendant les semaines de grève reconductible au mois d’octobre, la mobilisation était importante, mais la preuve en est qu’elle n’a pas suffit. Tant qu’il y aura des gens pour rester chez eux et se taire, pour aller en cours, notre combat manquera d’une part de crédibilité.

Pour ceux qui choisissent de rester à la maison, même si vous êtes conscients comme une grande partie de la population que le système réduit, écrase vos droits, même si vous y pensez, sachez que votre comportement soutient d’une manière ou d’une autre, par votre inaction, le gouvernement dans sa lutte contre les acquis sociaux, même si vous le dénigrez fortement.

Aujourd’hui, un étudiant qui bénéficie de peu de moyens financiers peut rencontrer de plus en plus de problèmes à trouver un logement. L’éducation gratuite et pour tous, serait-ce encore un acquis menacé ? Ensuite, vous avez peut-être remarqué que de moins en moins de médicaments sont remboursés, et que leur prix augmente même pour certains. Nous devrons bientôt nous battre pour conserver la sécurité sociale. Et si l’on ne fait rien, peut être que dans quelques années, les retraités, qui auront un revenu bien plus dérisoire encore que ceux de notre génération, et qui auront pourtant travaillé toute leur vie, ne pourront plus se soigner. La population vivant en dessous du seuil de pauvreté, qui est très nombreuse, vivra encore plus précairement. Seuls ceux qui en ont les moyens pourront vivre décemment et dignement. Les écarts sociaux se creusent, la situation devient intolérable. On parle très justement de génération sacrifiée à propos de notre jeunesse. Qu’attendons-nous pour faire valoir notre parole dans ce pays où la liberté d’expression n’est remise en cause qu’officieusement ? Peut-on être sûrs d’avoir un avenir, dans ce pays où le gouvernement dont les représentants élus ne répondent pas aux besoins du peuple, manipulés par un système qui ne pense qu’en terme de profit ?

N’oubliez pas, la lutte ne se fera pas sans les jeunes. En Grèce, ce sont les jeunes qui se battent contre le plan d’austérité. En Tunisie, en Egypte, en Lybie et bientôt peut-être en Algérie, ce sont les jeunes qui mènent la Révolution et contribuent à renverser le pouvoir qui les écrase en leur faveur.

Nous avons tous des parents inquiets à l’idée que leurs enfants ratent les cours. Nous avons tous un établissement dont l’administration nous afflige pour cause d’absences trop fréquentes. Nous avons, tous, des études ou un bac à réussir, un avenir à assurer. Mais n’oublions pas qu’il y a encore un espoir de faire changer ces réformes destructrices en notre faveur. A condition que la jeunesse entière se soulève et choisisse d’apporter sa voix et sa présence en manifestations. Celles-ci auront du poids lorsque nos dirigeants se rendront compte que tout un peuple proteste, uni pour la même cause.

Ce qui se passe en France actuellement, comme dans de nombreux pays européens, on l’appelle une dictature. Ce gouvernement sourd au peuple n’a plus de démocratique que le nom, il est de notre devoir de faire changer les choses, de remanier le système en notre faveur. De nos jours, l’individualisme empêche chacun de descendre dans la rue s’il n’est pas directement concerné par le problème qui est pourtant devenu d’ordre universel. Ceux qui refusent de le voir sont des obstacles à ce changement de situation.

Chacun, riche ou pauvre, jeune ou moins jeune, politisé ou déçu par la politique dont les représentants véreux mentent sur la situation du pays, chacun a le devoir de se conscientiser par rapport à un système qui détruit les droits de tous et emploie de plus en plus de moyens pour parvenir à ses fins (je pense notament aux répressions policières qui sévissent en manifestations et à tout autre moment).

La lutte ne se fera pas sans ces gens qui doivent choisir de se battre à nos côtés dans la rue plutôt que d’écouter leur administration ou de privilégier quelques heures de cours qui risquent d’être perdues, pour un diplôme qui ne rime plus à rien.

Je ne vous parle pas en tant que jeune communiste. Je ne me bats pas exclusivement au nom d’une organisation politique, mais au nom de ma propre conscience, de mon respect pour les valeurs humaines et pour les droits dont chacun doit bénéficier. L’injustice que subit la majorité du pays me révolte, l’ignorance des jeunes et de la population en générale me révolte. Un ras le bol général se manifeste en toute personne sensée ou non en France. Ne laissons pas cette voix tapie au fond de nous. Réveillons nous pour que tous les hommes naissent et restent égaux comme le défend notre devise, née de la Révolution.

Mélissa.

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L’onde de choc

L’onde de choc de la liberté et de l’aspiration à la démocratisation et à la justice parcourt le monde arabe. De Tunisie, d’Égypte, d’Algérie, de Jordanie, du Yémen, les jeunesses, les travailleurs, les pauvres sortant des bidonvilles bravent, avec un admirable courage, des dirigeants autocrates, cupides, corrompus, accapareurs, exploiteurs, protégés par des polices armées de balles nord-américaines ou européennes.

En Tunisie et maintenant en Égypte, 
les peuples prennent conscience que leur unité et leur force sont supérieures à celle des régimes 
qui les ont dominés depuis tant d’années. L’arsenal répressif, 
policier, judiciaire, le plus puissant ne peut empêcher 
le renversement des régimes antidémocratiques, autoritaires et dictatoriaux. Nous souhaitons cependant que ce ne soit pas le capitalisme le plus débridé, avec de nouveaux oligarques tout aussi autoritaires, qui soit choisi. 
Derrière le prétexte 
d’une prétendue stabilité de cette partie 
de la planète, il y a la volonté de préserver coûte que coûte un ordre capitaliste qui tire sur les foules. L’intolérable islamisme intégriste leur sert de repoussoir et de justification, alors qu’il trouve son terreau dans une pauvreté qui condamne près de la moitié des Égyptiens à vivre avec moins de deux dollars par jour, sous le joug de régimes autoritaires et militarisés.

La crise mondiale et la spéculation, qui renchérit anormalement les prix alimentaires, auront accéléré le déclenchement des révolutions. 
La stratégie de la peur développée par au moins deux régimes, à Tunis et au Caire, vient de se retourner contre ses dirigeants, qui ne devaient leur salut qu’à des élections truquées et à la complicité des États-Unis 
et des institutions européennes. Ces prétendues « démocraties » occidentales qui auront tout fait pour couvrir ces régimes. Elles n’empêcheront pas les peuples de faire l’histoire. Ceux-ci ne doivent pas non plus 
se laisser impressionner par l’oligarchie capitaliste qui vient, avec ses agences de notation, d’abaisser la note de la Tunisie. Plutôt une dictature protégeant le capital que la liberté, disent-elles. […]

Les humiliations, les dominations, les guerres infligées aux Palestiniens ont leur part aussi dans les mouvements populaires arabes, qui n’en peuvent plus des silences et complicités de leurs gouvernants. Au cœur même de ces révolutions se joue un bras de fer pour sauver le capitalisme. Les États-Unis et les forces de l’argent y sont très actifs. Puissent ces peuples trouver par eux-mêmes, avec leurs organisations syndicales, démocratiques et progressistes, des voies originales de changement et d’émancipation comme l’expérimentent les peuples latino-américains.

L’onde de choc aura de multiples conséquences dans ces pays, mais aussi sur les politiques européenne et mondiale. Elle nous concerne très directement. Nous en sommes solidaires.

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Halte au Front National

La montée de l’extrême droite en Europe est une réalité qui nous concerne tous. Fruit à la fois d’un désespoir global face à une crise économique sans précédent, et d’une manipulation médiatique orchestrée par la bourgeoisie, les organisations fascistes tentent d’accéder au pouvoir, non sans mauvais résultat. N’oublions pas l’Histoire : après la crise de 29, Mussolini en Italie et Hitler en Allemagne prennent la tête de l’Etat, avec les conséquences que l’on connaît. Or, à l’issue du premier tour des élections régionales de mars 2010, le journal Le Monde titrait : « succès de la gauche, sursaut du FN ». Dans notre région, le FN obtenait 14%. L’abstention, elle, grimpait à 57%.

Quelles causes ? Quelles logiques ?

De toute évidence, l’abstention et le vote d’extrême droite sont voulus. La stratégie ? On désinforme le peuple et on le dégoute du monde politique. Qu’un citoyen sur deux n’aille pas voter, que le racisme et le rejet de l’autre soit cultivé, cela ne peut que renforcer l’individualisme grandissant et la concurrence entre nous tous. Cela ne peut que freiner le développement des solidarités et empêcher les luttes populaires, dans des périodes d’austérité pour les peuples, de triompher. Cela ne peut que bénéficier au système en place et aux détenteurs du pouvoir, à savoir le capitalisme et ses grands actionnaires. Marine Le Pen était invité déjà le 07 Avril 2010 chez Guillaume Durand à 22h10 sur une chaîne publique. Plus récemment, le Congrès de son parti était surmédiatisé. La Tribune Le Progrès faisait sa une avec l’équipe du FN qui partait en campagne pour les prochaines cantonales dans la Loire. Mais quand la presse bourgeoise, les médias de masse, vont-t-ils s’arrêter ?

L’Occident en guerre contre le monde arabe ?

Ou les capitalistes à la recherche de nouveaux marchés juteux ?

Tout comme la pauvreté, si le racisme est toujours présent c’est parce qu’il n’a jamais était combattu par le capitalisme : il le maintient et s’en nourrit.

Inversement, c’est parce qu’elle diffuse en permanence l’idéologie capitaliste que notre société est raciste. Le système étant fondé sur des rapports d’exploitation et de « chacun pour soi », le partage, le travail en commun, la solidarité sont des notions marginales.

Anti-FN1
NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !

FACE A LA DROITE ARROGANTE ET RACISTE,
JE M’ORGANISE !

LORS DES PROCHAINES ELECTIONS CANTONALES,

UN SEUL VOTE UTILE : LE VOTE COMMUNISTE !

Anti-FN2

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Dimitri, retour de Grèce

Grèce

Pour ne pas répéter ce que l’on sait déjà sur les raisons et le processus économique qui ont amené la « crise » en Grèce je vais me contenter de donner mon point de vue sur la situation que nous vivons au quotidien.

Avant toute explication il est important de retenir une chose, à mon sens primordiale, dans l’analyse de la situation. Les mesures engagées par le gouvernement semblent avoir été programmées bien avant l’intervention du FMI en Grèce, dans l’attente simplement d’un prétexte pour les enclencher. Le simple déroulement des faits donne toutes les raisons de penser qu’un plan avait été préparé et établi depuis plusieurs années, depuis le traité de Lisbonne, voire depuis Maastricht. Les élections anticipées d’octobre dernier apparaissent ainsi comme une simple étape d’un processus pré-établi. Le changement de gouvernement fut dans les faits une passation de pouvoir, du parti Nea-Democratia aux socios-démocrates du PASOK. Tout mène à penser que la classe bourgeoise dirigeante a organisé la prise de pouvoir du PASOK dans un seul et unique but : faire croire au peuple que les mesures prises sont « sociales », du fait qu’elles sont mises en place par un gouvernement « de gauche ».
La Grèce est un des seuls pays d’Europe qui a réussi à limiter la casse de ses acquis sociaux lors des dernières décennies. Ces effets d’annonces qui terrifient le peuple Grec sont une aubaine pour la bourgeoisie, qui s’en sert à présent pour manipuler le peuple Grec et lui faire accepter les pires réformes.

Comment la politique d’austérité nuît directement aux travailleurs :

Le système des salaires en Grèce est très différent du système Français. Environ un tiers du salaire d’un travailleur se compose de primes : primes de Noël, de Pâques, de déplacements, de travail de nuit, treizième ou quatorzième mois, et toutes sortes de petites primes parfois assez insignifiantes. Aujourd’hui, ces primes sont supprimées, et ce depuis plusieurs mois déjà. Une infirmière touchant 900 euros par mois, par exemple, ne touche désormais plus que 680 euros. Un architecte fonctionnaire, touchant 18000 euros sur l’année, perd 6000 euros de primes, soit environ trois mois de salaire.
La situation est catastrophique dans les organismes culturels et associatifs. Les subventions arrivent au compte goutte : pour les établissements les plus instables financièrement, aucune aide ne parvient depuis janvier, et aucun salarié n’a été payé depuis. Les recours prud’homaux sont vains vu le nombre de dossiers en attente de traitement.
Le secteur privé subit également ; les entreprises voient leurs cahiers de commandes se vider, ce qui engendre retards de paiements ou non paiements des salariés, chômage partiel ou licenciements, coupures des primes et compléments de salaires.
Il faut ajouter à ce climat la hausse de la TVA, qui passe désormais à 23% sur le tabac, l’alcool et l’essence (1€82 le litre de sans plomb le vendredi 14 mai, par exemple), le rallongement de la durée des cotisations retraites, la casse du service de sécurité sociale, les licenciements qui commencent à se multiplier et la démolition du code du travail. Si la situation en reste là, le peuple Grec va mourir en payant leur crise.

Pour se donner une idée de la gravité de la situation, il convient de préciser que le coût de la vie en Grèce, depuis le passage à l’euro, avoisine désormais celui de la France. Les factures et loyers demeurent de plus en plus souvent impayés, les prêts bancaires ne sont plus forcément remboursés. Le scepticisme des jeunes pour l’avenir est terrible. Beaucoup espèrent pouvoir partir travailler à l’étranger, sans grandes illusions cependant.

En réduisant les causes de la crise économique à une question de gestion du système, le gouvernement nie ou dissimule la véritable raison : le capitalisme lui-même.

Le premier Ministre Grec Yorgos Papandreou multiplie les appels à « l’union sacrée » mais comment unir les travailleurs qui paient la crise aux capitalistes qui en profitent? Chaque jour le mouvement se renforce. Beaucoup de camarades perdent leur emploi au simple motif qu’ils participent au mouvement de grève (dans cette situation de panique le respect du code du travail est apparemment un terme oublié), mais les communistes se doivent d’être des modèles de combativité : les solutions à la crise existent.
La crainte que nous pouvons avoir est que les peuples d’Europe croient en la propagande capitaliste et que les travailleurs s’accusent entre eux. J’ai ainsi pu assister à certaines discussions préoccupantes, où une mère de famille par exemple accusait l’institutrice de son enfant d’avoir un salaire beaucoup trop élevé, et de participer ainsi à la dette de l’Etat. Pire encore : un jeune employé affirmant que la crise est due au « vol » des emplois par les immigrés qui acceptent de travailler pour des salaires moitié moindre dans un pays ou le travail au noir est plus que courant. Notre rôle en tant que communistes Européens est de faire comprendre au peuple que les responsables de la crise sont les capitalistes, que ce n’est pas à nous de payer leur crise et qu’une alternative à ce système est possible.

Depuis plusieurs mois déjà les grèves s’organisent et le mouvement prend de l’ampleur chaque jour.

Les médias grecs diffusent les scènes de violences comme l’incendie d’une agence de la Marfin banque (trois employés de banque sont tragiquement décédés dans l’incendie, alors même que le responsable de l’agence était pertinemment conscient du caractère potentiellement dangereux de la manifestation, mais avait préféré simplement baisser les rideaux de l’agence, laissant ses employés travailler pendant le passage du cortège des autonomes), stratégie visant évidemment à dissuader les manifestants de participer aux rassemblements, et donc à faire l’impasse sur les revendications populaires.
Ce samedi une grande manifestation nationale à été organisé par le Parti Communiste Grec (KKE) à Athènes. Une manifestation qui fut une démonstration de force du PC grec dont la Première Secrétaire Aleka Papariga a affirmé que les communistes sont prêts à riposter à toutes les attaques à l’encontre du peuple. Un rassemblement qui se voulait internationaliste avec l’accueil de délégations communistes venues de nombreux pays. L’idée d’une action Européenne d’ampleur contre les plans d’austérité imposés par l’Union Européenne et le FMI commence à se préciser.

KKE

Cette année universitaire passée en Grèce me permet d’affirmer que la force révolutionnaire de résistance la plus à même de mener le peuple Grec au combat est le KKE, force politique puissante et très organisée qui a toujours eu -contrairement au Synaspismos signataire de Maastrish- une politique claire, jamais influencée par la social-démocratie.
Sachez également que le peuple grec est très sensible à nos manifestations de soutien en France: il est indispensable de montrer notre solidarité et notre compassion face à l’injustice qu’il subit. La résistance Grecque se doit d’être victorieuse si elle veut donner l’espoir aux peuples d’Europe. Nous vivons aujourd’hui un tournant historique, c’est a notre génération de relever le défi qui se pose a nous. D’ici là, bonne lutte ! Hasta siempre !

Dimitri

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La révolution en Islande?

Aussi incroyable que cela puisse paraître, une révolution démocratique et anticapitaliste a lieu en Islande en ce moment même, et personne n’en parle, aucun média ne relaie l’information, vous n’en trouverez presque pas trace sur « Google »: bref, le black-out total.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire.

Pourtant, la nature des évènements en cours en Islande est sidérante : un Peuple qui chasse la droite au pouvoir en assiégeant pacifiquement le palais présidentiel, une « gauche » libérale de remplacement elle aussi évincée des « responsabilités » parce qu’elle entendait mener la même politique que la droite, un référendum imposé par le Peuple pour déterminer s’il fallait rembourser ou pas les banques capitalistes qui ont plongé par leur irresponsabilité le pays dans la crise, une victoire à 93% imposant le non-remboursement des banques, une nationalisation des banques, et, point d’orgue de ce processus par bien des aspects « révolutionnaire » : l’élection d’une assemblée constituante le 27 novembre 2010, chargée d’écrire les nouvelles lois fondamentales qui traduiront dorénavant la colère populaire contre le capitalisme, et les aspirations du Peuple à une autre société.

Alors que gronde dans l’Europe entière la colère des Peuples pris à la gorge par le rouleau-compresseur capitaliste, l’actualité nous dévoile un autre possible, une histoire en marche susceptible de briser bien des certitudes, et surtout de donner aux luttes qui enflamment l’Europe une perspective : la reconquête démocratique et populaire du pouvoir, au service de la population. Depuis le samedi 27 novembre, l’Islande dispose d’une Assemblée constituante composée de 25 simples citoyens élus par leurs pairs. Son but : réécrire entièrement la constitution de 1944 en tirant notamment les leçons de la crise financière qui, en 2008, a frappé le pays de plein fouet.

Source: www.parisseveille.com

Un jour, il y a quelques mois, un anglais passant par Paris, rencontré à la librairie Lady Long Solo, nous alertait sur la révolution en Islande. Quelle révolution ? On n’en entend parler nulle part. Une rapide recherche google ne donne rien du tout, aujourd’hui, ni en associant le mot « révolution », ni même « crise », où l’on ne trouve que des détails sur la crise financière, effectivement à l’origine de cette révolution dans ce pays d’à peine plus de 300 000 habitants, classé au deuxième rang mondial sur l’indice du développement humain, l’IDH, derrière la Norvège, à la veille de la crise de 2008. Confronté alors à la faillite brutale du système bancaire, le peuple était descendu dans la rue. Du jamais vu au pays des jeysers d’eau chaude. La droite avait aussitôt dû céder la place à la gauche. Et, pour commencer, les banques avaient été nationalisées. Notre informateur anglais en avait entendu parler pour les projets législatifs de liberté totale pour internet, tels que des sites anglais pensaient à s’héberger là. Plus encore, il insistait pour parler d’une véritable révolution, sans pouvoir la décrire plus, mais s’étonnant qu’on n’en ait jamais entendu parler. Cherchant alors avec obstination, on a fini par voir des images du palais présidentiel assiégé par la foule. Et on comprenait que le pauvre malheureux flic, tout seul devant le palais présidentiel, ait rapidement dû se rendre sous la pression. Les insurgés, néanmoins pacifiques, n’usaientt que de casseroles et autres objets bruyants, selon la méthode argentine du cacerolazo, qui a su s’avérer très payante aussi là-bas.

Le président avait plié bagage. Un nouveau gouvernement s’était institué. Mais, quelques temps plus tard, celui-ci avait la mauvaise idée de proposer le remboursement de la dette des banques vis-à-vis du Danemark ou de la Grande Bretagne. Le peuple est de nouveau descendu dans la rue. Un référendum sur la question était imposé par volonté populaire, et une petite majorité de 93% rejetait l’accord prévu par les gentils gouvernants. Parmi les informations glanées, une image saisissante de l’agora dans les bains publics chauds, où le peuple s’assemble tous les matins pour débattre de comment refaire le monde.

Consécration de cette révolution, l’élection d’une Assemblée constituante, le 27 novembre 2010, événement peut-être plus considérable que la nuit du 4 août 1789 où était votée l’abolition des privilèges, dont on ne se serait pas aperçu sans la vigilance de Truks en vrac, de notre ami B.Bec, du Gers, relayant le CADTM, ou de Jean-Luc Mélenchon, qui trouve là une similitude avec ses propres thèses constitutionnalistes. Merveille de la désinformation. Un événement aussi considérable qu’une véritable révolution démocratique, telle qu’on n’en a jamais vue en Europe, peut se produire sans que la presse, ni google, ne permettent d’en savoir quoi que ce soit. C’est sûr qu’à l’heure de la consolidation anti-démocratique que vivent la plupart des pays européens, l’exemple islandais ne fait pas vraiment l’affaire de nos régimes policiers, qui montrent là encore leur aptitude à verrouiller rigoureusement la conscience collective. On aimerait assurément en savoir plus sur ce cas islandais… Il faut s’imaginer les 25 « simples citoyens » qui vont plancher sur la constitution idéale. Le souffle de l’humanité devrait se retenir. L’on verra probablement qu’il n’est pas difficile de faire mieux que toutes les figures de pseudo-démocraties qui se sont déclinées jusqu’ici sur les cinq continents.

Depuis cette crise dont elle est loin d’être remise, l’Islande a connu un certain nombre de changements assez spectaculaires, à commencer par la nationalisation des trois principales banques, suivie de la démission du gouvernement de droite sous la pression populaire. Les élections législatives de 2009 ont amené au pouvoir une coalition de gauche formée de l’Alliance (groupement de partis composé des sociaux-démocrates, de féministes et d’ex-communistes) et du Mouvement des Verts de gauche. C’était une première pour l’Islande, tout comme la nomination d’une femme, Johanna Sigurdardottir, au poste de Premier ministre. Très vite, le nouveau gouvernement se trouve face à un problème épineux : le règlement aux Pays-Bas et au Royaume-Uni d’une dette de 3,5 milliards d’euros suite à la faillite d’Icesave, banque en ligne dont les opérations étaient tournées principalement vers ces deux pays. Sous la pression de l’Union européenne, à laquelle les sociaux-démocrates souhaiteraient adhérer, le gouvernement fait voter en janvier 2010 une loi autorisant ce remboursement, ce qui reviendrait, pour chaque Islandais, à débourser pendant huit ans une somme d’environ 100 euros par mois. Mais le président de la République refuse de ratifier la loi, dont le texte est alors soumis à un référendum. À plus de 93%, les Islandais votent contre le remboursement de la dette (6 mars), et depuis le problème reste en suspens.

C’est dans ce contexte que l’Islande décide de modifier sa constitution, qui en fait n’a jamais été vraiment rédigée : lorsqu’en 1944 la république avait été proclamée, on s’était contenté de recopier dans les grandes lignes la constitution du Danemark, pays dont l’Islande dépendait depuis plusieurs décennies. C’est donc une nouvelle constitution qu’il s’agit d’écrire entièrement, et pour cela on a décidé de faire confiance au peuple souverain. Il y a eu d’abord un appel à candidatures (tout le monde pouvait se présenter à l’exception des élus nationaux, à condition d’avoir dix-huit ans révolus et d’être soutenu par au moins trente personnes) auquel ont répondu 522 citoyennes et citoyens. C’est parmi eux qu’ont été élus les 25 constituants. Ces derniers commenceront à se réunir à la mi-février et rendront leur copie avant l’été. Parmi les propositions qui reviennent le plus souvent, on peut noter la séparation de l’Église et de l’État, la nationalisation de l’ensemble des ressources naturelles et une séparation claire des pouvoirs exécutif et législatif. Certes, l’Islande n’est qu’un petit pays d’environ 320 000 habitants. Elle donne cependant là une belle leçon de démocratie aux grands États dont la France : songeons que, dans notre pays, la réforme constitutionnelle de 2008 a été entièrement rédigée à l’Élysée, et que les parlementaires ne l’ont adoptée qu’à deux voix près après avoir été soumis pendant des semaines à des pressions intolérables de la part du chef de l’État…

Source : truks en vracs ; CADTM

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