1er tour Cantonales

Le 1er tour des élections cantonales a eu lieu ce dimanche. Nous obtenons pour le Front de Gauche une moyenne départementale à 6,83 % sur les 21 cantons, mais 7,22% sur les 19 où nous étions présents. Au niveau national : 8,82% pour le Front de Gauche dont 7,87% pour le PCF (+1point sur 2004). Nous avons 20 élus dès le premier tour, 93 ballottages et perdu 5 sortants. Le candidat présenté à Rive de Gier, Jean Point, a notamment fait un très bon résultat de 18.3%!

Nous voyons globalement ces chiffres d’un bon oeil, même si nous aurions certainement pu obtenir de meilleurs résultats encore si cette élection n’avait pas été totalement passée sous silence par les médias : tout juste en parlaient-ils le jour même, et encore, ils n’expliquaient pas l’utilité de ces élections. Ils portent là une grande responsabilité dans les résultats du scrutin. Certains d’entre nous ont même pu découvrir avec effarement un article de la presse locale parlant de personnes croisées avec leur carte d’électeur en main parce qu’ils avaient aperçus des panneaux électoraux, mais se retrouvant obligés de rentrer chez eux lorsqu’ils découvraient que leur canton n’était pas concerné. Entre autres anecdotes, on aura pu aussi entendre des gens confondre les cantons et les santons (les petites figurines dans la crèche de Noël), ou penser qu’aux cantonales, “on élit les cantonniers”… Bref : une partie de la population n’était même pas au courant que ces élections se tenaient, une autre ne savait pas pour quoi elles étaient, une autre encore n’a pas pu se déplacer parce que le travail le dimanche c’est vraiment rentré en vigueur, une dernière s’est dit que de toute façon “avec la réforme territoriale, les cantonales ne servent plus à rien”, et on ne compte plus tous ceux que les politiciens agacent et qui choisissent l’abstention pour ne pas avoir à trancher entre “la peste et le choléra” puisqu’ils sont “tous pourris”. Sachant que ces catégories ne sont pas hermétiquement séparées, et que beaucoup se retrouvaient dans plusieurs d’entre elles; ça fait un paquet de raison de ne pas se rendre aux urnes!

Voilà donc 55.63% d’abstention. Une abstention qui profite à l’extrème droite comme nous l’avions déja bien expliqué dans un précédent tract, et peu importe le motif pour laquelle le peuple l’a pratiqué si massivement (manque d’infos ou rejet de l’offre politique), ce n’est pas la classe politique qu’elle déssert vraiment mais le peuple lui-même! Nous comprenons ce chiffre, et à vrai dire, nous pensions même qu’il allait être plus élevé. Mais pour autant, nous devons condamner l’abstention pour toutes les répercutions qu’elle peut avoir. C’est en grande partie à cause de cette abstention au premier tour que nous nous retrouvons avec des duels UMP-FN au second, conduisant par là-même au “vote républicain” qui n’est autre qu’un choix par défaut, pour éviter à tout prix l’extrème droite. Cela ne peut que traduire une grave crise politique. Souhaitée par le pouvoir lui-même, puisqu’en profitant au FN elle permet aux capitalistes de garder leurs postes (l’extrème droite a toujours été la meilleure alliée de la droite ; mieux vaut pour elle un conseiller général FN que PCF, et n’oublions pas l’utilité du “vote républicain” pour l’UMP) et qu’elle peut servir d’appui pour montrer aux citoyens à quel point “la réforme territoriale est nécessaire et merveilleuse”.

Malgré tout, nous appellons à ce vote républicain. Cela ne réjouit personne bien entendu, mais la priorité est de barrer la route à l’extrème droite. Soyons clairs, et fermes : pas un conseil général ne doit basculer FN. Il serait intolérable de laisser une porte ouverte aux fascistes, et les répercutions de leur politique ont déja fait bien assez de bruit à Orange ou Vitrolles. Une gestion FN, à l’échelle locale ou nationale, c’est la catastrophe assurée! Pour faire simple : l’extrème droite, c’est pire que la droite. Jamais ils ne feront quoi que ce soit en faveur de la population. Notre rôle est de faire passer ce message et de mettre les français en garde : ne vous trompez pas de colère! Le prix à payer serait trop élevé…

Enfin, chers camarades, n’oubliez pas que le vote n’est pas la seule manière d’exprimer son avis! Et c’est particulièrement valable dans une démocratie bourgeoise. Il est difficile d’obtenir quelque chose par les urnes et nous comprenons le désarroi de certains, par contre la rue a déja fait ses preuves!

Quel que soit le mode d’action que vous choisissez pour mettre à bas le système capitaliste, la JC partage le combat!

Contre l’oligarchie bourgeoise et le capitalisme, vos seuls alliés sont les communistes!