LES JEUNES COMMUNISTES DE LA LOIRE CONTRE LE RACISME ET L’ISLAMOPHOBIE

🔴 Les Jeunes Communistes de la Loire étaient présents cet après-midi à la manifestation contre le racisme et l’islamophobie organisée à l’initiative du Collectif stéphanois contre l’islamophobie et pour l’égalité

Les personnes victimes de racisme ou d’islamophobie sont de plus en plus nombreuses dans notre pays, et cela va de pair avec une banalisation de la parole raciste, véhiculée par une grande partie de la classe politique.

Ces discours racistes et islamophobes n’ont pour seuls buts que de détourner et d’empoisonner la conscience des travailleurs, de leur faire accepter l’oppression de leurs frères de classe, de diviser ainsi notre camp et renforcer celui de la bourgeoisie.

Comme depuis toujours, l’État bourgeois compte sur cette division du prolétariat pour mieux nous exploiter et nous réprimer sans menace d’une réponse unie de l’ensemble de la population, espérant bien que celle-ci tombe dans le piège du racisme, empêchant ainsi toute solidarité de classe.

Comme nous le rappelait si bien la militante communiste Angela Davis : « Pour détruire les racines du racisme il faut renverser tout le système capitaliste ». Les Jeunes Communistes de la Loire font leurs ces propos de notre camarade afro-américaine et luttent dans cette voie.

Seule l’union de tous les travailleurs, sans distinction, autour du projet commun d’une société de paix, de travail et de dignité pour tous, le socialisme-communisme, pourra mettre un terme aux oppressions racistes !

À bas l’État bourgeois raciste et criminel !
À bas le capitalisme et l’impérialisme !

🔴 Notre intervention lors de la manifestation :

“Le 6 juillet 2020, le gouvernement Castex est constitué. N’ayons pas peur des mots, c’est le gouvernement le plus réactionnaire, le plus malveillant et le plus agressif qu’il nous est été donné de voir depuis des décennies.

Depuis cette date, le gouvernement et le chef de l’État ont fait sauter les digues politiques qui contenaient encore l’avancée de l’extrême-droite. En reprenant les rhétoriques de cette dernière ils l’ont complètement banalisée dans le champ politico-médiatique. Le scénario est rodé. L’extrême-droite et la droite-extrême exultent leur indignation sur des faits divers choisis et décontextualisés, les médias réactionnaires reprennent les informations, les politiques au pouvoir et les médias du centre la reprennent à leur tour et c’est ainsi que sont alimentés les haines et les divisions dans notre pays.

Depuis juillet 2020, des associations musulmanes ont été dissoutes, des mosquées ont été fermées, le CCIF, une association de lutte contre les discriminations subies par les musulmans, a été obligé de quitter le territoire national. Des attaques contre les chercheurs en sciences sociales ont été menées sous couvert d’une lutte contre un islamo-gauchisme, véritable fourre-tout idéologique et marque de l’extrémisme de droite, avec une volonté d’ingérence politique dans la production des savoirs universitaires. Depuis quelques semaines, c’est l’UNEF, un syndicat étudiant qui est dans le collimateur du gouvernement… Des voix s’élèvent aujourd’hui pour réclamer sa dissolution.

De l’attaque islamophobe initiale, on est donc passé à une offensive d’une ampleur beaucoup plus vaste et qui s’en prend désormais sans complexe à la partie de la gauche qui refuse de céder à l’islamophobie.

Cette offensive réactionnaire du gouvernement, symptomatique de politiciens aux abois et d’un modèle capitaliste à bout de souffle, a plusieurs objectifs:

  1. Détourner l’attention sur les gestions erratiques des crises par le gouvernement, de la crise sanitaire en premier lieu, mais aussi des crises économiques et sociales gérées de façon extrêmement brutales par ce gouvernement.
  2. Discréditer les recherches sociologiques qui contredisent les positions gouvernementales et par là, s’abstenir de devoir rendre des comptes. Que ce soit dans leurs politiques de stigmatisation, de casse sociale, d’ingérences impérialistes et néocoloniales, et même sur le sujet des profils des terroristes, les études contredisent de façon systématique les discours officiels.
  3. Disqualifier l’extrême-gauche par principe. Derrière l’accusation d’islamo-gauchisme il y a une accusation d’une complicité avec le terrorisme, d’une collaboration avec un ennemi qu’ils inventent de toutes pièces… et par là, ils entendent réduire nos critiques politiques au silence. Il y a là une politique politicienne parfaitement malveillante et qui pense déjà aux futures élections à venir. Ne doutons pas qu’elles seront nauséabondes.
  4. Rompre le nœud gordien qui existe entre les mouvements de gauche et les mouvements de lutte contre les racismes et les discriminations. Et les forces politiques au pouvoir entendent exploiter le lien historiquement faible entre les gauches et la lutte contre l’islamophobie et ainsi les pousser à abandonner ce combat particulier afin de pouvoir orchestrer à loisir leur politique sécuritaire et de ciblage confessionnel.

Il ne faut pas les laisser faire. À la division qu’ils essaient de monter entre nous, et aux défiances qui subsistent, nous devons répondre par une confiance réciproque et par un lien indéfectible. À la dénonciation des nôtres nous nous devons de faire bloc et de refuser les instrumentalisations politiques téléguidées par l’extrême-droite. À leurs inconséquences politiques nous devons répondre par une critique sans faille des politiques menées.

Et il nous faut accepter l’existence sémantique de l’islamophobie comme étant une haine systématique des musulmans et de l’islam, accepter son existence historique comme posture politique qui avec le racisme de la troisième République a permis la domination, l’exploitation et le crime de masse des indigènes nord-africains au temps de la période coloniale. Accepter enfin que l’islamophobie existe encore aujourd’hui, et qu’au travers d’une pseudo-critique religieuse, elle est le cheval de Troie de l’extrême-droite identitaire qui entend bien se débarrasser des musulmans et de l’islam en France.

Ainsi, nous nous devons de soutenir les musulmans de France contre les lois et postures politiques malveillantes menées actuellement.

Les Jeunes Communistes de la Loire expriment leur totale solidarité avec les mouvements de lutte contre l’islamophobie.
Stop à l’islamophobie, oui au retour d’une intelligence politique : on luttera contre la violence dans nos sociétés par plus de cohésion, et non pas par la stigmatisation ou par la division, ni par la multiplication de postures belliqueuses ni par la multiplication de lois liberticides et répressives:

En interne:

  • Luttons de façon effective contre les racismes, les oppressions et les discriminations
  • Luttons de façon effective contre les violences policières
  • Luttons de façon effective contre la précarité

En externe:

  • Luttons contre l’impérialisme / le néo-colonialisme français en Afrique, et au Sahel en particulier
  • Luttons contre les ventes d’armes et de systèmes de surveillance aux dictatures du Proche-Orient
  • Luttons contre le collaborationnisme français à l’occupation, à la colonisation et à l’apartheid israéliens

Ils souillent notre pays par leurs actes et par leurs mots, à nous d’actionner les leviers qui récréeront la fraternité et les promesses d’un avenir meilleur !”