Histoire

Communiqué du MJCF sur la situation en Grèce

Grèce: lorsque les dirigeants européens assassinent un peuple pour payer les banquiers.

Dans la nuit du 21 avril 1967, le bruit des bottes résonne dans Athènes, le même bruit que les 40 000 manifestants ont entendu hier lors de la 3ème grève générale de l’année et qui a causé 46 blessés. La Grèce qui hier tombait sous le joug de la dictature des colonels, avec l’appui des Etats-Unis, continuera-t-elle de se soumettre aujourd’hui aux diktats des marchés financiers appuyés par l’Union Européenne et le FMI?

Rien n’est plus sûr, car alors que depuis des mois le peuples grec se mobilise contre les plans d’austérités, le gouvernement social démocrate de Georges Papandréou décidait quant à lui hier de négocier avec la droite un remaniement ministériel lui permettant un consensus autour du nouveau plan d’austérité de 6 milliards d’euros, sous formes de privatisations, et de hausse des taxations des plus pauvres.

Il est vrai que le “remède” paye: moins 4,5% de croissance en 2010, alors que le chômage s’envole à 15,9% au premier semestre 2011 et pourrait atteindre les 22% en 2012, sans parler de la baisse des salaires et des pensions. Les plus touchés sont encore une fois les jeunes avec 30,9% de chômage au premier semestre contre 24,2% il y a un an, à se demander qui ce “plan de sauvetage” compte bien sauver! A force de sacrifier des générations entières, c’est tout un pays et un peuple qu’on assassine sur l’autel du capitalisme!

Face à la pression populaire, certains députés du PASOK (le parti social-démocrate actuellement au pouvoir) ont préféré quitter le navire en train de couler. Après le Portugal c’est au tour de la Grèce de connaître une crise politique sans précédent. Car malgré le retournement de veste d’hier soir (Papandréou annonçant que finalement il ne quitterait pas son poste), c’est bien l’ensemble d’une politique qui est remise en cause: celle qui consiste à faire payer au peuple une crise qui n’est pas la sienne.

Comme le rappelait le PAME (Front militant unitaire des travailleurs, proche du Parti Communiste Grec KKE) dans son appel à la grève du 15 juin:

“Il existe une solution dans les intérêts du peuple. C’est la voie du conflit avec les monopoles et l’Union européenne pour une économie et un pouvoir qui répondent aux besoins du peuple et non aux besoins des groupes monopolistes.”

Le Mouvement Jeunes Communistes de France exprime de nouveau sa solidarité avec le peuple grec dans sa lutte contre les politiques réactionnaires imposées par ses gouvernants aux ordres du FMI et de l’UE. Le peuple grec demande “le départ du gouvernement de la Honte et de tout le personnel politique qui a géré le bien public, détruisant, pillant et asservissant la Grèce. La place de tous ces individus n’est pas au Parlement, mais en prison.”

Ces politiques au service du grand patronat et de la finance nous les connaissons partout en Europe. C’est pour cela que partout en Europe la mobilisation doit s’intensifier! Nous devons refuser que le peuple paye la crise des capitalistes!

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La nécessité de la lutte contre l’extrême-droite

Le Front National est désormais présenté comme un parti “social”, comme le “parti des ouvriers” (Alain Duhamel). Bien que la réalité du vote – le FN à l’instar des autres partis a perdu des voix aux dernières élections- semble atténuer la menace que le Front National pèse sur notre pays, il n’en demeure pas moins que de part l’emprise croissante des thématiques du FN sur la vie politique contemporaine – immigration, islam, laïcité, identité nationale – , le renforcement de sa capacité organisationelle (cadres plus jeunes, plus dynamiques) et la montée dans les sondages du FN, ce parti “modernisé” par Marine Le Pen est en train de passer à la vitesse supérieure.

La puissance montante du Front National n’est pas un cas isolé en Europe, un peu partout, des partis “nationalistes”, “populistes” ont le vent en poupe, que ce soit en Europe du Sud avec le triomphe de la Ligue du Nord en Italie et sa participation au gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, en Europe du Nord, avec la progression des partis d’extrème-droite au Danemark (Parti du Peuple Danois) ou en Finlande tout récemment où le parti des Vrais Finlandais est devenu un acteur pivot pour la formation d’un gouvernement. En Europe de l’Est, la situation est devenu encore plus dangereuse pour les militants communistes et progressistes, par exemple en Pologne (lois liberticides et anticommunistes) ou en Hongrie où le gouvernement nationaliste de droite qui a succédé à un gouvenement de “gauche” a procédé à des nationalisations – ce qui a accru sa popularité- et où l’extrème-droite (Jobbik) a été autorisé à conserver sa milice paramilitaire -la Garde Hongroise- qui défile quotidiennement dans les rues en tenue militaire.

Loin d’être des mouvements “ouvriers”, ces organisations peuvent être comparées de part leurs fondements idéologiques et leurs méthodes d’actions, avec les ligues fascistes ou fascisantes qui pullulaient pendant l’entre-deux-guerre un peu partout en Europe. Usant d’un language simple, volontairement démagogique, ces organisations sont en passe de devenir des partis de masse.

Que le lecteur ne se leurre pas. Ces organisations ne sont pas “socialistes” ou même “socialisantes”. Elles n’ont qu’un seul but, protéger leurs bourgeoisies nationales. Ce sont des instruments de tentative de sauvetage de l’ordre social en place.

Si le FN et leurs aïeux fascistes avaient été, à tout le moins une forme du mouvement ouvrier, une forme de socialisme, ses progrès auraient provoqué l’indignation des classes possédantes.Contre lui, elles auraient multiplié les entraves. Au lieu de cela, un parti moribond financièrement il y a un an, se retrouve désormais à dépenser hardiment en matériel, communication, propagande, affiches, etc.. D’où vient l’argent? Qui paye?

Ces organisations, financées par le grand Capital, agitent la menace économique, la peur politique, et la honte du déclassement social, afin de s’immiscer dans les foyer. Face à des individus isolés, humiliés par l’Europe du Capital, perdus dans une mondialisation qu’ils ne peuvent pas contrôler et dont ils ont tout à perdre, ils leurs promettent un ciment commun, un destin commun sous l’égide de la Nation. Et ces fascistes 2.0 ont pour eux un avantage certain, ils n’ont pas ou plus de communistes en face d’eux.

Que les choses soient claires; sans Parti Communiste, les travailleurs n’auront aucune chance contre ces organisations d’extrème-droite.

Le Socialisme révèle aux exploités le secret de leur exploitation et le moyen de briser cette exploitation. Le FN ainsi que les mouvements d’extrême-droite sont une tentative tout à la fois sournoise et violente des couches réactionnaires de la bourgeoisie pour détourner les exploités de la voie de leur affranchissement.

antifa

Le socialisme repose sur deux assises fondamentales, la propriété sociale des moyens de production, dans le cadre du respect de la petite propriété individuelle, fruit du travail personnel, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme. La société socialiste, c’est celle où les moyens de production appartiennent soit à la société tout entière, soit à la collectivité de travailleurs qui les gère.
Être socialiste, être communiste, c’est lutter pour cette société là.
Est-ce cette société que se proposent de construire les démagogues des Front antipopulaires qui infectent les pays européens?

Le contexte politique est marqué par le discrédit de la politique au service du capital, du capitalisme lui-même, par le développement de luttes dans des secteurs de plus en plus divers, mais aussi par une abscence de perspective d’alternative institutionnelle. C’est enore ce que les cantonales en France viennent de montrer par l’abstention massive.

A l’heure où l’ampleur du consensus PS/droite se manifeste dès qu’il s’agit de l’Union Européenne, l’offensive idéologique est massive à “gauche” pour faire rentrer ceux qui luttent, dans le leurre réformiste de “l’Europe sociale”. Les communistes doivent radicalement rejeter l’UE du capital, ses traités, leur application.

Les travailleurs, le pays ont besoin des communistes, ont besoin que ces derniers mettent en avant des positions de rupture immédiate avec la politique du capital, s’appuient sur le mouvement populaire et les luttes, refusent la participation à un gouvernement “d’union de la gauche”, mettent en avant la lutte des classes dans une perspective anti-capitaliste, qui pour nous, est le socialisme.

Le système a recours au FN pour dévoyer la colère populaire. Nous devons le prendre très au sérieux, ne pas avoir peur d’affronter le FN sur son propre terrrain, ne pas laisser à ce parti l’opposition artificielle au consencus droite/PS. Les communistes, parce qu’ils se proposent de dépouiller les oligarques de l’instrument d’exploitation sont pour ces derniers un objet d’inquiétude beaucoup plus grand.

Source : JC du Rhône

Nous vous invitons par ailleurs à signer une pétition créée par la RAF (Résistance anti fascisme) pour faire interdire et annuler une manifestation islamophobe prévue samedi 14 mai à Lyon :

PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS, PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS!

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Obscurantisme économique, écrit par Marie, camarade étudiante en économie.

L’économie reste aujourd’hui un domaine qui conduit à peu de débats publics et de discussions. Il reste réservé aux techniciens et experts.
Cette mise à l’écart des questions économiques de l’affaire publique semble inappropriée à un système où le marché tire les ficelles de la politique. Mise à l’écart qui ne relève pas d’un dédain des médias ni d’un désintérêt de l’opinion public. L’explication se résume par TINA : There Is No Alternative (il n’y a pas d’alternative). Ce slogan souvent assimilé à Margaret Thatcher, proclame le capitalisme et la mondialisation comme seules formes de société possibles, bénéfiques et viables pour notre monde.
Plusieurs écoles avaient entrepris cette propagande, les régimes qui y sont associés n’en sont que l’application tardive (dans les pays développés et en France avec l’UMP). La première à exposer ses travaux est l’école dite néo-classique apparue dans les années 1870 suite à la révolution marginaliste. Cette découverte économique ouvre le pas à une vision qui exclue tout apport de l’homme (en tant que travailleur) dans le phénomène économique. Trois auteurs développent simultanément le concept de marginalisme en Europe : Jevons en Angleterre, Walras en France et Menge en Autriche. Elaborée dans la même période que la publication du Capital de Marx, elle n’a connu du succès qu’avec la Révolution Industrielle, c’est-à-dire avec la naissance de la bourgeoisie.
Une fois cette dernière au pouvoir, elle a voulu détourner l’attention d’un élément gênant et dangereux à son égard : le mouvement ouvrier, en tant que principale opposition à l’établissement du libéralisme. Une perte de conscience s’est donc opérée. On suppose que les travailleurs n’ont pas de rôle (ou du moins qu’il est accessoire) dans la création de richesse, soit dans le pouvoir économique, pour qu’ils n’aient plus de légitimité à réclamer le fruit de leur activité. On entend par là la propriété des valeurs mises sur le marché, l’accumulation du capital, les profits, etc.
Cette pensée s’est imposée par la transformation du travailleur en consommateur. Le but étant de détruire toute approche collective du fait économique et de rendre une vision éclatée portée par des comportements individualistes (de consommateur). Ceci illustre en fait la perte de conscience de classe. La classe des travailleurs disparaît donc avec les syndicats. Cette disparition est orchestrée par la doctrine libérale cherchant à écarter les principaux obstacles à la pérennité de son économie.
Aujourd’hui cette propagande économique passe par des organismes qui détiennent les politiques des pays acteurs du marché. On peut citer un des plus puissants qu’est l’OCDE (Organisme de Coopération et de Développement Economique). Ce bureau d’étude arrive à imposer aux médias, aux politiques et aux débats publics son idéologie par le biais de rapports prévisionnels, mises en garde et recommandations. L’OCDE n’a rien d’une institution internationale de droit public dans le sens où elle ne rend de compte à personne sans se priver de façonner le paysage politique à l’ultralibéralisme. La publication de Cahiers de politique économique par l’OCDE, dont la source est TINA, expose ouvertement sa guerre menée contre le syndicalisme (toujours à des fins économiques). L’OCDE n’est pas la seule structure à remplir cette fonction de propagande et de pression. Il est assisté par le FMI sous la coupe du consensus de Washington, ainsi que la Banque Centrale européenne et la Commission européenne.
Nos gouvernements, sous l’influence de ces fabricants d’idéologie, nous écartent de plus en plus de notre propre rôle dans le cheminement de l’économie. Le citoyen moyen, n’a aucune information sur le fonctionnement complexe de l’économie. Il n’a ainsi aucun pouvoir de décision quant à sa condition de consommateur et d’autant moins de travailleur. Ce système dans lequel une élite détient les connaissances et a ainsi la capacité de dominer l’ordre social par le marché, n’est autre qu’une oligarchie ayant pour terrain d’action le circuit économique. De plus, le poids de ces organismes dans l’organisation de nos sociétés modernes amplifie la démoralisation de l’économie même dans des pays qui étaient emprunts de nombreux acquis sociaux, comme la France.


Ne nous contentons pas du discours “libéralisme = moins mauvais système”,

un autre monde est possible ; luttons!

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