Anti-fascisme

Des jours sombres – André Chassaigne

Article d’André Chassaigne, député PCF du Puy de Dôme, sur l’expulsion d’une famille de Roms dans son village…

Jeudi 1er septembre, 6h30, le petit matin annonçait une belle journée dans notre village de St-Amant-Roche-Savine. Ce sera en fait un jeudi noir. De ces jours où on a mal à la France, celle que l’on aime, faite de luttes et solidarités. Pas celle des sombres heures de notre histoire. Celle de « Ma France » de Jean Ferrat, pas celle de « Nuits et brouillard ».

En partance pour Paris, j’apprends la terrible nouvelle : 6 enfants de 1 à 11 ans tirés du lit, leurs parents et grands-parents sommés d’embarquer dans les véhicules de gendarmerie sans même avoir le temps de ramasser toutes leurs affaires, fruits de la solidarité locale. J’imagine alors les véhicules bleus traversant le bourg, les uniformes se déployant pour l’opération, les coups sur la porte, les yeux des enfants. Et cette frénésie d’éloigner la famille Ajeti-Hasani au plus vite de notre village où s’est construit depuis trois semaines un formidable mouvement de solidarité. Direction : Thiers, à 50 km. Puis une attente de plusieurs heures avant le transfert jusqu’au centre de rétention de Rouen : 6h de bus.

Voilà 3 semaines, cette famille de Roms kosovars avait déjà traversé la France, de Clermont-Ferrand au centre de rétention de Lille, dans l’attente de leur reconduite en Serbie. Puis ils étaient revenus en Auvergne, à la suite d’un jugement du Tribunal Administratif s’opposant à leur enfermement. A la demande de RESF, St-Amant-Roche-Savine, sa population et la Compagnie Jolie Môme avaient ouvert les bras à cette famille interdite de tout centre d’hébergement par décision préfectorale. En attente d’une expulsion, il faut accepter la rétention ou se trouver à la rue !

Depuis, les visages et les yeux des enfants ne nous quittent pas, les échanges avec les parents et grands-parents nous reviennent en tête. L’espoir était tellement vivace. Une décision d’humanité nous semblait à portée de main. Je m’étais engagé à conduire personnellement une démarche de régularisation par un contact direct avec le Préfet. Ce jeudi 1er septembre devait être celui des inscriptions à l’école. Il aura été celui de la mathématique et du verbe sarkoziens : faire du chiffre pour atteindre 30 000 expulsions en 2011, donner des gages au discours xénophobe et raciste.

Pourtant, un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 28 avril 2011 est sans ambiguïté : « Les Etats membres ne sauraient prévoir une peine privative de liberté pour le seul motif qu’un ressortissant d’un pays tiers continue, après qu’un ordre de quitter le territoire national lui a été notifié, de se trouver présent de manière irrégulière sur le territoire ».

D’autant plus que l’installation de cette famille au cœur du village s’était faite ouvertement, à la vue de tous. L’enfermement en centre de rétention se justifiait d’autant moins que la famille n’était pas cachée, vivant même à quelques dizaines de mètres de la brigade de gendarmerie locale, qui connaissait la situation. Dans l’attente des recours engagés, n’était-il pas légitime que cette famille puisse disposer de conditions d’accueil correctes, dans un environnement favorable et permettant la scolarisation des enfants?

Un jour, les livres d’histoire retraceront sans doute ces pages de notre histoire, même s’ils restent encore trop silencieux sur les exactions de l’Etat français contre les Roms de 1941 à 1944. Peut-être diront-ils que nous n’avons pas assez fait, que nous en sommes restés à l’indignation. Peut-être diront-ils aussi que ce même jour, ce jeudi noir du 1er septembre 2011, la presse économique affichait l’explosion des bénéfices du CAC 40 : 47 milliards de profits au cours des dix derniers mois ! Que ce même jour, ce jeudi noir, le Président Sarkozy négociait un accord attribuant aux pétroliers français 35% de l’or noir libyen à la suite de l’aide apportée à « un peuple en danger de mort ».

Ce même jour aussi, lors d’une réunion de la section locale du PCF de Villejuif dont j’étais l’invité, j’ai échangé avec une famille qui venait d’être expulsée de son logement avec ses quatre enfants. Et à Villejuif, comme à St-Amant, la population a réagi, s’est rassemblée, a manifesté, a pétitionné, et a commencé à construire à partir de sa lutte des alternatives à cette politique qui fait honte à notre pays. Car, au-delà de l’indignation et de nos actions de résistance, n’est-ce pas essentiel pour arracher ce changement que les urnes seules ne nous apporteront pas ?

Ce lundi matin 5 septembre, à 10h, le tribunal administratif de Rouen devait statuer sur le maintien en centre de rétention. Nous nous étions mobilisés, apportant nos témoignages, pour obtenir le retour au village. Mais l’Etat a fait le choix de procéder à l’expulsion avant l’audience. Au petit matin là encore, les enfants, leur mère et la grand-mère ont été transportés par avion privé pour Belgrade, évitant ainsi un passage gênant à Roissy, limité au père et grand-père, reconduits en vol régulier.

Quant au Tribunal Administratif de Rouen, il a condamné ce matin la mesure de rétention : un acte illégal commis par l’Etat… illégal parmi tant d’autres avec un pouvoir qui se permet désormais tous les abus. Aussi, ce soir, il me revient à l’esprit les propos du Secrétaire général de la Préfecture de Clermont-Ferrand me disant, la semaine dernière, qu’étaient hors la loi les élus parrainant des sans-papiers et les maires hébergeant des familles en attente d’expulsion. Sans doute pensait-il même qu’un député de la République perdait toute légitimité en pratiquant ou soutenant de tels actes ?

Du jeudi noir à un lundi noir, les jours sombres se succèdent. Nous ne baisserons pas les bras. Mais au-delà de la colère, l’urgence est bien d’ouvrir le grand chantier du changement de société pour que nous ne vivions plus ces actes cyniques d’un système à bout de souffle.

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Une situation déplorable en Grèce

Les mouvements de contestation contre les élites européennes prennent de l’ampleur, notammentdans les pays mis sous tutelle par la “troïka” : Commission européenne, Fonds monétaireinternational et Banque centrale européenne. La classe ouvrière de ces pays réalise chaque jourdavantage la perversité de ce “plan de sauvetage” qui, comme par hasard, conduit à une misèreencore plus grande et renforce l’emprise des classes privilégiées sur la société. Un beau défi pour lavéritable gauche européenne !
En Grèce, il devient de plus en plus évident que, malgré les mesures d’austérité imposées aux plusdéfavorisés, il nous sera impossible de rembourser la dette extérieure du pays. Elle était de 127 % duPIB l’an dernier et, selon la Commission européenne, elle devrait atteindre 156 % en 2012. Il est doncévident qu’une certaine forme de faillite a bien été prévue par ce fameux plan de rigueur. Une faillitequi poursuit un double objectif : paupériser un peu plus les classes populaires afin de minimiser lespertes des détenteurs d’obligations, tout en imposant un nouvel ordre néolibéral. Car, lorsqu’onparle de “restructuration de la dette”, on entend faillite encadrée et on revient de fait aux “quatrelibertés” du traité de Maastricht (voté par notre ami jean luc et le synaspysmos) : libéralisation descapitaux, du marché du travail, des biens et des services.
Le dilemme auquel sont confrontées les classes laborieuses n’est pas “la faillite ou le sauvetage”,comme ces voyous du Pasok [le PS grec] arguent à tort, mais à une faillite contrôlée et imposée parune élite internationale et locale dans des conditions qui finiront par obliger les classes inférieures àpayer la dette.

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(Témoignage de Hélène T. Française résidente en Grèce)

Mourir à 30 ans

Des manifestations ont eu lieu hier suite aux incidents, ayant eu lieu lors de la manifestation généraledu 11 mai (un homme de 30 ans battu par des policiers qui est maintenant dans le coma).
Dans la période de crise économique mondiale, la Grèce est une des plus grandes victimes avec ungouvernement qui ne protège pas les droits des travailleurs face à la « volonté » du FMI et de l’unioneuropéenne.
Depuis l’année dernière, la Grèce a pu voir se dessiner de profonds changements socio-économiquesqui touchent le pays. On pourrait les résumer par la baisse des salaires et une augmentation du prix
de la vie quotidienne (par exemple lait, essence, ticket de bus…).
La réaction du peuple grec face à ces événements pourrait s’appréhender sous deux visages.
D’un côté, on attendait des mouvements sociaux et des manifestations plus intenses et régulières,mais le gouvernement avec un système répressif et des discours portant sur la peur à réussi à freinerla population et ses réactions. Les médias aidant à la propagation de cette idéologie sur tout le pays.Cependant, on remarque l’émergence du parti d’extrême droite qui gagne (comme en France) deplus en plus de voix. D’ailleurs, on peut se demander si dorénavant être « fasciste » en Grèce neserait plus perçu comme si honteux que cela mais serait vu comme un devoir, celui de « protéger » sapatrie et ses «compatriotes».
Mais d’un autre côté, l’indignation, le ras le bol du peuple s’affiche dans la rue à chaque occasionpossible, et on peut noter de nouveaux mouvements sociaux comme « den plironw » qui s’opposaitau paiement des péages et des transports en commun. Aussi, la solidarité avec la grève de la faimde 300 immigrés, et encore un exemple qui prouve que les liens qui unissent le peuple sont toujoursexistants. Mais, il est vrai que même les mouvements dans les universités, généralement un peu lecœur des mouvements, n’est plus si intenses pour le moment, que les dernières années. D’autrepart, dans les dernières grèves, on remarque que les travailleurs et les ouvriers organisent seulsleurs rassemblements parce qu’ils considèrent que les syndicats ne les représentent pas assez, qu’ilsseraient trop proches du gouvernement.
On a donc deux grandes tendances qui règnent sur le pays, l’une que l’on pourrait qualifierde « replis sur soi » dû à la peur de la crise économique qui expliquerait peut-être la montée du partid’extrême droite. L’autre tendance serait la poursuite des solidarités et des mouvements sociauxtant bien que mal face à un gouvernement qui ne fait pas preuve d’écoute voir même de répressionet semble totalement extérieur aux réactions et appels de son peuple.

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Encore une expulsion honteuse à Paris!

Bolivar : L’expulsion de trop!

Comme à son habitude la préfecture de Police de Paris a sorti les grands moyens, 250 CRS, une dizaine de car et …un hélicoptère pour déloger les occupants tunisiens du 51 Avenue Simon Bolivar.

Depuis 4 jours les migrants occupaient ce bâtiment. C’est l’absence de perspectives en Tunisie qui pousse les migrants à venir tenter leur chance en France et c’est la misère qui les a poussés à s’installer au 51 Avenue Simon Bolivar. Depuis plusieurs semaines, ils vivaient dans la rue, dormant dans des abris de fortune, constamment menacés par la police. Si les soutiens citoyens et associatifs ne manquaient pas, les risques étaient permanents, les conditions de vie intenables. La prise en charge par les pouvoirs publics des besoins a dramatiquement tardé à se mettre en place. La Mairie de Paris malgré ses déclarations de soutien aux Tunisiens, n’a proposé que tardivement et en quantité insuffisante des solutions d’hébergement.

Les réfugiés ont pensé trouver un abri provisoire dans cet immeuble de la Mairie de Paris. Malheureusement ce bâtiment est dangereux, Jeudi Noir, qui s’y était installé brièvement il y a une vingtaine de jours, le sait bien. Au bout de seulement trois jours, la Mairie de Paris a demandé, face aux risques d’incendie, l’expulsion du bâtiment. Nous déplorons cette façon de faire et pensons qu’un vrai dialogue aurait dû permettre de trouver un accord pour une sortie du 51 Avenue Simon Bolivar digne pour tous. Demander à la préfecture d’expulser les migrants de l’immeuble, c’était “livrer sur un plateau” 120 migrants à la police de Sarkozy et de Guéant.

La préfecture de police, loin de se contenter d’évacuer les occupants de l’immeuble, les a placés en garde à vue pour organiser leur reconduite à la frontière et/ou leur placement en centre de rétention. Mais, bassesse ultime, ils sont également poursuivis au pénal “pour destruction de biens publics en réunion”. Ces hommes n’ont fait qu’entrer dans un bâtiment public vide pour pallier eux-mêmes les carences d’un État incapable de protéger les plus fragiles.

L’État s’estime incapable de gérer ces quelques dizaines de personnes arrivées en France et se dit débordé. Cependant un peu plus au Sud, les 250 000 Libyens évacués en Tunisie ont été accueillis et relogés par les habitants. Il est étrange de ne pas constater la même efficacité/volonté dans notre État, qui semble bien impuissant à s’affirmer quand il ne s’agit pas de déployer ses forces de maintien de l’ordre. Finalement, le seul tort de ces Tunisiens est peut être d’être arrivés en pleine période de précampagne présidentielle et de drague par le ministère de l’intérieur du vote frontiste.

Jeudi Noir affirme son soutien aux migrants Tunisiens dont les conditions d’accueil en France sont inacceptables, et appelle les pouvoirs publics à mettre en oeuvre une véritable politique d’accueil, d’hébergement et de logement des plus précaires, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent.

Communiqué de Jeudi Noir, le 5 mai 2011

Source : l’Humanité

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La nécessité de la lutte contre l’extrême-droite

Le Front National est désormais présenté comme un parti “social”, comme le “parti des ouvriers” (Alain Duhamel). Bien que la réalité du vote – le FN à l’instar des autres partis a perdu des voix aux dernières élections- semble atténuer la menace que le Front National pèse sur notre pays, il n’en demeure pas moins que de part l’emprise croissante des thématiques du FN sur la vie politique contemporaine – immigration, islam, laïcité, identité nationale – , le renforcement de sa capacité organisationelle (cadres plus jeunes, plus dynamiques) et la montée dans les sondages du FN, ce parti “modernisé” par Marine Le Pen est en train de passer à la vitesse supérieure.

La puissance montante du Front National n’est pas un cas isolé en Europe, un peu partout, des partis “nationalistes”, “populistes” ont le vent en poupe, que ce soit en Europe du Sud avec le triomphe de la Ligue du Nord en Italie et sa participation au gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, en Europe du Nord, avec la progression des partis d’extrème-droite au Danemark (Parti du Peuple Danois) ou en Finlande tout récemment où le parti des Vrais Finlandais est devenu un acteur pivot pour la formation d’un gouvernement. En Europe de l’Est, la situation est devenu encore plus dangereuse pour les militants communistes et progressistes, par exemple en Pologne (lois liberticides et anticommunistes) ou en Hongrie où le gouvernement nationaliste de droite qui a succédé à un gouvenement de “gauche” a procédé à des nationalisations – ce qui a accru sa popularité- et où l’extrème-droite (Jobbik) a été autorisé à conserver sa milice paramilitaire -la Garde Hongroise- qui défile quotidiennement dans les rues en tenue militaire.

Loin d’être des mouvements “ouvriers”, ces organisations peuvent être comparées de part leurs fondements idéologiques et leurs méthodes d’actions, avec les ligues fascistes ou fascisantes qui pullulaient pendant l’entre-deux-guerre un peu partout en Europe. Usant d’un language simple, volontairement démagogique, ces organisations sont en passe de devenir des partis de masse.

Que le lecteur ne se leurre pas. Ces organisations ne sont pas “socialistes” ou même “socialisantes”. Elles n’ont qu’un seul but, protéger leurs bourgeoisies nationales. Ce sont des instruments de tentative de sauvetage de l’ordre social en place.

Si le FN et leurs aïeux fascistes avaient été, à tout le moins une forme du mouvement ouvrier, une forme de socialisme, ses progrès auraient provoqué l’indignation des classes possédantes.Contre lui, elles auraient multiplié les entraves. Au lieu de cela, un parti moribond financièrement il y a un an, se retrouve désormais à dépenser hardiment en matériel, communication, propagande, affiches, etc.. D’où vient l’argent? Qui paye?

Ces organisations, financées par le grand Capital, agitent la menace économique, la peur politique, et la honte du déclassement social, afin de s’immiscer dans les foyer. Face à des individus isolés, humiliés par l’Europe du Capital, perdus dans une mondialisation qu’ils ne peuvent pas contrôler et dont ils ont tout à perdre, ils leurs promettent un ciment commun, un destin commun sous l’égide de la Nation. Et ces fascistes 2.0 ont pour eux un avantage certain, ils n’ont pas ou plus de communistes en face d’eux.

Que les choses soient claires; sans Parti Communiste, les travailleurs n’auront aucune chance contre ces organisations d’extrème-droite.

Le Socialisme révèle aux exploités le secret de leur exploitation et le moyen de briser cette exploitation. Le FN ainsi que les mouvements d’extrême-droite sont une tentative tout à la fois sournoise et violente des couches réactionnaires de la bourgeoisie pour détourner les exploités de la voie de leur affranchissement.

antifa

Le socialisme repose sur deux assises fondamentales, la propriété sociale des moyens de production, dans le cadre du respect de la petite propriété individuelle, fruit du travail personnel, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme. La société socialiste, c’est celle où les moyens de production appartiennent soit à la société tout entière, soit à la collectivité de travailleurs qui les gère.
Être socialiste, être communiste, c’est lutter pour cette société là.
Est-ce cette société que se proposent de construire les démagogues des Front antipopulaires qui infectent les pays européens?

Le contexte politique est marqué par le discrédit de la politique au service du capital, du capitalisme lui-même, par le développement de luttes dans des secteurs de plus en plus divers, mais aussi par une abscence de perspective d’alternative institutionnelle. C’est enore ce que les cantonales en France viennent de montrer par l’abstention massive.

A l’heure où l’ampleur du consensus PS/droite se manifeste dès qu’il s’agit de l’Union Européenne, l’offensive idéologique est massive à “gauche” pour faire rentrer ceux qui luttent, dans le leurre réformiste de “l’Europe sociale”. Les communistes doivent radicalement rejeter l’UE du capital, ses traités, leur application.

Les travailleurs, le pays ont besoin des communistes, ont besoin que ces derniers mettent en avant des positions de rupture immédiate avec la politique du capital, s’appuient sur le mouvement populaire et les luttes, refusent la participation à un gouvernement “d’union de la gauche”, mettent en avant la lutte des classes dans une perspective anti-capitaliste, qui pour nous, est le socialisme.

Le système a recours au FN pour dévoyer la colère populaire. Nous devons le prendre très au sérieux, ne pas avoir peur d’affronter le FN sur son propre terrrain, ne pas laisser à ce parti l’opposition artificielle au consencus droite/PS. Les communistes, parce qu’ils se proposent de dépouiller les oligarques de l’instrument d’exploitation sont pour ces derniers un objet d’inquiétude beaucoup plus grand.

Source : JC du Rhône

Nous vous invitons par ailleurs à signer une pétition créée par la RAF (Résistance anti fascisme) pour faire interdire et annuler une manifestation islamophobe prévue samedi 14 mai à Lyon :

PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS, PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS!

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UMP et “islamalgames”

Ayant plus d’une corde à son arc pour reconquérir l’électorat du Front national, 
la majorité gouvernementale invente le concept des racines chrétiennes de la laïcité.

«Je n’ai pas de problème pour faire un débat sur la cueillette des olives en Basse-Provence […] je ne suis pas certain que ça créera d’énormes polémiques. Moi, je prends les débats qui intéressent les Français.» C’est ainsi que Jean-François Copé a résumé, le 4mars, à Troyes, le débat sur la laïcité voulu par l’UMP. De son côté, Nicolas Sarkozy, lors de son voyage au Puy-en-Velay (Haute-Loire) pour promouvoir le patrimoine culturel, a évoqué les racines chrétiennes de la France, avant de justifier ses propos : «Président d’une république laïque, je peux dire cela parce que c’est la vérité.» Belle illustration d’une laïcité à la française.

Ce débat n’est pas réactivé par hasard : multiples lois sur le voile, déclarations xénophobes en série. Il ne s’agit pas d’un débat sur la laïcité mais d’une campagne de communication à quatorze mois de la présidentielle, faisant passer au second plan le démantèlement de la Sécurité sociale, la suppression de l’ISF, les coupes budgétaires dans le secteur public,etc.

Outre ces contradictions, c’est clairement la religion musulmane qui est visée dans ce débat en agitant le spectre de l’islamisme autant dans les affaires intérieures qu’en politique étrangère, avec les révolutions arabes. Ces «islamalgames» entre islam, fanatisme et violence font de la laïcité (obtenue historiquement contre la droite conservatrice) un pur instrument politique. Thème qui mobilise les voix de droite et d’extrême droite mais qui évite de traiter des problématiques essentielles (chômage, coupes budgétaires, scandales ­politico-financiers).

Espérons que les Français ne se retrouveront pas derrière la figure prophétique du chanoine Sarkozy, qui invite à la communion autour d’une nation française unie et absolue et qui porte les paroles d’évangile d’un héritage chrétien de partage et d’amour du prochain. Amen.

L’huma

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Où s’arrêtera le FN?

Alexandre Gabriac, jeune élu régional FN, était candidat au second tour des cantonales, dimanche, à Grenoble.

Cependant, durant la semaine, le NouvelObs, a fait paraître des photos « compromettantes » sur le jeune prodige frontiste. En effet, la photo ci–dessous, ou l’on voit ce cher Alexandre Gabriac faire un salut nazi devant une croix gammée et tenir un poing Américain dans l’autre main, est parue le 25 mars mettant en cause le candidat d’un canton Grenoblois…
Gabriac

A droite sur la photo que s’est procurée le Nouvel Observateur, Alexandre Gabriac est muni d’un coup de poing américain.

De ce fait la direction nationale du FN a de suite décidé de lui retirer son étiquette pour le deuxième tour et de le suspendre du parti, en outre, la question qui se pose aujourd’hui est : Est-ce que ce jeune homme mérite t-il encore d’être élu de la République au conseil régional ? Et bien NON, après avoir été condamné pour avoir fait l’apologie de crime contre l’humanité, et avoir exprimer des injures à caractère raciste en 2009.

Aujourd’hui, il s’illustre dans la photographie de propagande Hitlérienne, et en plus le jeune homme nie farouchement : «Cela ne me dit rien du tout. De toute façon, j’avais reçu il y a quelque temps une lettre anonyme m’avertissant que des montages effectués par des anarchistes circuleraient».

Rappelons-nous tout de même que Gabriac avait organisé une « rencontre régionale », pour ne pas dire une rencontre où l’on fait des photos le bras tendu, en novembre dernier a Saint-Etienne. La rencontre avait été émaillée par des incidents opposant extrème droite et extrème gauche…

Alexandre Gabriac, a perdu les élections du 6ème canton de Grenoble ce dimanche, après avoir réalisé tout de même une progression de 4% sur le premier tour … Si nous ne faisons rien aujourd’hui, ces actes vont se banaliser au sein de notre pays, alors soyons à la hauteur et résistons contre les idées fascistes, racistes et nostalgiques du nazisme qu’arbore si fièrement le FN !

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1er tour Cantonales

Le 1er tour des élections cantonales a eu lieu ce dimanche. Nous obtenons pour le Front de Gauche une moyenne départementale à 6,83 % sur les 21 cantons, mais 7,22% sur les 19 où nous étions présents. Au niveau national : 8,82% pour le Front de Gauche dont 7,87% pour le PCF (+1point sur 2004). Nous avons 20 élus dès le premier tour, 93 ballottages et perdu 5 sortants. Le candidat présenté à Rive de Gier, Jean Point, a notamment fait un très bon résultat de 18.3%!

Nous voyons globalement ces chiffres d’un bon oeil, même si nous aurions certainement pu obtenir de meilleurs résultats encore si cette élection n’avait pas été totalement passée sous silence par les médias : tout juste en parlaient-ils le jour même, et encore, ils n’expliquaient pas l’utilité de ces élections. Ils portent là une grande responsabilité dans les résultats du scrutin. Certains d’entre nous ont même pu découvrir avec effarement un article de la presse locale parlant de personnes croisées avec leur carte d’électeur en main parce qu’ils avaient aperçus des panneaux électoraux, mais se retrouvant obligés de rentrer chez eux lorsqu’ils découvraient que leur canton n’était pas concerné. Entre autres anecdotes, on aura pu aussi entendre des gens confondre les cantons et les santons (les petites figurines dans la crèche de Noël), ou penser qu’aux cantonales, “on élit les cantonniers”… Bref : une partie de la population n’était même pas au courant que ces élections se tenaient, une autre ne savait pas pour quoi elles étaient, une autre encore n’a pas pu se déplacer parce que le travail le dimanche c’est vraiment rentré en vigueur, une dernière s’est dit que de toute façon “avec la réforme territoriale, les cantonales ne servent plus à rien”, et on ne compte plus tous ceux que les politiciens agacent et qui choisissent l’abstention pour ne pas avoir à trancher entre “la peste et le choléra” puisqu’ils sont “tous pourris”. Sachant que ces catégories ne sont pas hermétiquement séparées, et que beaucoup se retrouvaient dans plusieurs d’entre elles; ça fait un paquet de raison de ne pas se rendre aux urnes!

Voilà donc 55.63% d’abstention. Une abstention qui profite à l’extrème droite comme nous l’avions déja bien expliqué dans un précédent tract, et peu importe le motif pour laquelle le peuple l’a pratiqué si massivement (manque d’infos ou rejet de l’offre politique), ce n’est pas la classe politique qu’elle déssert vraiment mais le peuple lui-même! Nous comprenons ce chiffre, et à vrai dire, nous pensions même qu’il allait être plus élevé. Mais pour autant, nous devons condamner l’abstention pour toutes les répercutions qu’elle peut avoir. C’est en grande partie à cause de cette abstention au premier tour que nous nous retrouvons avec des duels UMP-FN au second, conduisant par là-même au “vote républicain” qui n’est autre qu’un choix par défaut, pour éviter à tout prix l’extrème droite. Cela ne peut que traduire une grave crise politique. Souhaitée par le pouvoir lui-même, puisqu’en profitant au FN elle permet aux capitalistes de garder leurs postes (l’extrème droite a toujours été la meilleure alliée de la droite ; mieux vaut pour elle un conseiller général FN que PCF, et n’oublions pas l’utilité du “vote républicain” pour l’UMP) et qu’elle peut servir d’appui pour montrer aux citoyens à quel point “la réforme territoriale est nécessaire et merveilleuse”.

Malgré tout, nous appellons à ce vote républicain. Cela ne réjouit personne bien entendu, mais la priorité est de barrer la route à l’extrème droite. Soyons clairs, et fermes : pas un conseil général ne doit basculer FN. Il serait intolérable de laisser une porte ouverte aux fascistes, et les répercutions de leur politique ont déja fait bien assez de bruit à Orange ou Vitrolles. Une gestion FN, à l’échelle locale ou nationale, c’est la catastrophe assurée! Pour faire simple : l’extrème droite, c’est pire que la droite. Jamais ils ne feront quoi que ce soit en faveur de la population. Notre rôle est de faire passer ce message et de mettre les français en garde : ne vous trompez pas de colère! Le prix à payer serait trop élevé…

Enfin, chers camarades, n’oubliez pas que le vote n’est pas la seule manière d’exprimer son avis! Et c’est particulièrement valable dans une démocratie bourgeoise. Il est difficile d’obtenir quelque chose par les urnes et nous comprenons le désarroi de certains, par contre la rue a déja fait ses preuves!

Quel que soit le mode d’action que vous choisissez pour mettre à bas le système capitaliste, la JC partage le combat!

Contre l’oligarchie bourgeoise et le capitalisme, vos seuls alliés sont les communistes!

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Halte au Front National

La montée de l’extrême droite en Europe est une réalité qui nous concerne tous. Fruit à la fois d’un désespoir global face à une crise économique sans précédent, et d’une manipulation médiatique orchestrée par la bourgeoisie, les organisations fascistes tentent d’accéder au pouvoir, non sans mauvais résultat. N’oublions pas l’Histoire : après la crise de 29, Mussolini en Italie et Hitler en Allemagne prennent la tête de l’Etat, avec les conséquences que l’on connaît. Or, à l’issue du premier tour des élections régionales de mars 2010, le journal Le Monde titrait : « succès de la gauche, sursaut du FN ». Dans notre région, le FN obtenait 14%. L’abstention, elle, grimpait à 57%.

Quelles causes ? Quelles logiques ?

De toute évidence, l’abstention et le vote d’extrême droite sont voulus. La stratégie ? On désinforme le peuple et on le dégoute du monde politique. Qu’un citoyen sur deux n’aille pas voter, que le racisme et le rejet de l’autre soit cultivé, cela ne peut que renforcer l’individualisme grandissant et la concurrence entre nous tous. Cela ne peut que freiner le développement des solidarités et empêcher les luttes populaires, dans des périodes d’austérité pour les peuples, de triompher. Cela ne peut que bénéficier au système en place et aux détenteurs du pouvoir, à savoir le capitalisme et ses grands actionnaires. Marine Le Pen était invité déjà le 07 Avril 2010 chez Guillaume Durand à 22h10 sur une chaîne publique. Plus récemment, le Congrès de son parti était surmédiatisé. La Tribune Le Progrès faisait sa une avec l’équipe du FN qui partait en campagne pour les prochaines cantonales dans la Loire. Mais quand la presse bourgeoise, les médias de masse, vont-t-ils s’arrêter ?

L’Occident en guerre contre le monde arabe ?

Ou les capitalistes à la recherche de nouveaux marchés juteux ?

Tout comme la pauvreté, si le racisme est toujours présent c’est parce qu’il n’a jamais était combattu par le capitalisme : il le maintient et s’en nourrit.

Inversement, c’est parce qu’elle diffuse en permanence l’idéologie capitaliste que notre société est raciste. Le système étant fondé sur des rapports d’exploitation et de « chacun pour soi », le partage, le travail en commun, la solidarité sont des notions marginales.

Anti-FN1
NE NOUS LAISSONS PAS FAIRE !

FACE A LA DROITE ARROGANTE ET RACISTE,
JE M’ORGANISE !

LORS DES PROCHAINES ELECTIONS CANTONALES,

UN SEUL VOTE UTILE : LE VOTE COMMUNISTE !

Anti-FN2

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