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Se mobiliser pour les législatives

La campagne des présidentielles s’achève, amenant François Hollande (PS) à la tête du pays. Beaucoup se réjouissent de cette “victoire de la gauche” tout en conservant une certaine méfiance vis-à-vis du PS. Pour orienter la politique du pays vers une véritable politique de gauche, mettant la priorité sur le social, l’emploi, l’éducation, la santé, la culture,.. nous avons besoin de la présence massive des députés du Front De Gauche à l’Assemblée Nationale!

Les 10 et 17 juin 2012 n’oubliez pas d’aller voter Front de Gauche aux législatives!

Voici donc une rapide présentation des circonscriptions de la Loire, et des candidats du Front de Gauche qui y mènent la campagne des législatives :

1ère circonscription : St-Etienne nord, + Roche la Molière, Villars, St Priest en Jarez…

Maryse BIANCHIN (PCF), suppléant Alain PECEL (PCF), http://www.marysebianchin2012.fr/73829896

Elue à la ville Saint Etienne, Maryse Bianchin est adjointe spéciale à Terrenoire.

2ème circonscription : St-Etienne sud

Vanessa PECEL (PCF), suppléant Olivier LAFERRIERE (FASE)

Vanessa Pecel, 27 ans, ex-responsable des Jeunesses communistes de la Loire, travaille à la Ville de Saint-Etienne. Déjà connue sur la partie sud ouest de la ville pour y avoir mené la campagne des cantonales en mars dernier, comme adjointe de Daniel Linossier.

3ème circonscription : Saint Chamond, Rive de Gier, La Grand Croix, St Héand…

Vincent BONY (PCF), suppléante Michelle VERRIER (PG), http://vincentbony2012.hautetfort.com/son-parcours/

Elu au Conseil Municipal de Rive de Gier depuis 2008, Vincent Bony est aussi secrétaire départemental du PCF, et membre du Conseil National, notamment chargé des questions de la Défense Nationale.

4ème circonscription : Bourg Argental, Le Chambon Feugerolles, Firminy, St Bonnet le Chateau, St Just St Rambert…

Christophe FAVERJON (PCF), suppléance en cours, http://www.christophe-faverjon.fr/categorie-12129728.html

Chistophe Faverjon est maire de la commune d’Unieux.

5ème circonscription : Roanne, Charlieu, La Pacaudière, Pereux, St Just en Chevalet…

Jean Paul LOIRE (PG), suppléante Suzanne BRACHET (PCF), http://jean-paul-loire.candidats.frontdegauche.fr/?page_id=38

Tous les deux sont retraités. Suzanne Brachet est une ex-conseillère municipale de Roanne.

6ème circonscription : Montbrison, Feurs, Boen, Chazelles sur Lyon, Noirétable, St Galmier…

Nicole BIETRIX (PCF), Laurent POUZET

Retraitée, Nicole Bietrix a été la suppléante de Benjamin Pruvost lors des cantonales de mars 2011 sur le canton de Montbrison. Laurent Pouzet est militant syndicaliste.

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1er mai : journée de lutte et de solidarité

UNE JOURNÉE DE MOBILISATION POUR LE PROGRÈS, LA LIBERTÉ, ET CONTRE LES RESTRICTIONS SOCIALES IMPOSÉES PAR CETTE BOURGEOISIE QUI VEUT NOUS DIVISER :

MARDI 1er MAI 2012 JE MANIFESTE !
RDV à 10h30 à la Bourse du Travail de St-Etienne

Lundi dernier, Nicolas Sarkozy déclarait vouloir organiser à l’occasion du 1er mai “la Fête du travail, mais la Fête du vrai travail”. Par cette provocation il prouve son ignorance de l’histoire du 1er mai, mais surtout son mépris des travailleurs et de leurs syndicats. Une nouvelle fois, Sarkozy rappelle Pétain, divisant le peuple, opposant des “vrais” et des “faux” travailleurs.

Le 1er mai est la journée internationale des travailleurs depuis 1889. Elle est un symbole de l’histoire du mouvement ouvrier, qui s’est construit dans les luttes et les mobilisations populaires. C’est une journée de manifestation et d’expression revendicative pour :
– faire entendre les priorités sociales et les préoccupations des salariés, des demandeurs d’emploi, des jeunes et des retraités,
– exprimer la défense des droits fondamentaux et des libertés partout dans le monde,
– faire reculer la xénophobie, le racisme et l’antisémitisme.

La période électorale que nous traversons ne doit pas nous empêcher de manifester et de fêter cette journée de solidarité. Au contraire, face à la haine dégagée par la droite et l’extrême-droite, nous devons lutter et combattre notre seul ennemi: le capitalisme et ses serviteurs !

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Soutien à Antoine D!

Suite à l’incarcération de notre camarade Antoine D (le prénom a été modifié), trésorier des JC du Rhône…

COMMUNIQUÉ DE L’OBSERVATOIRE INTERNATIONAL DES PRISONS (OIP) :

4 ans après sa condamnation à du sursis, un étudiant de Lyon 2 incarcéré en cours d’année scolaire. Le parquet de Saint-Étienne choisit l’incarcération d’un condamné libre, au détriment de sa réinsertion.

Le 5 mars der­nier, Antoine D.* a été incar­céré sur déci­sion du par­quet de Saint-Étienne dans le cadre de l’exé­cu­tion d’une peine amé­na­gea­ble. Le Procureur allè­gue d’une obli­ga­tion régle­men­taire alors que les textes lui per­met­taient de ne pas pro­cé­der à une incar­cé­ra­tion socia­le­ment nocive.

En 2008, alors qu’il était mineur, Antoine D. avait été condamné par le tri­bu­nal pour enfants de Saint-Étienne à une peine de 4 ans de prison, assor­tie d’un sursis avec mise à l’épreuve, com­por­tant les obli­ga­tions de suivre une sco­la­rité et d’indem­ni­ser les vic­ti­mes de ses délits. Aujourd’hui, Antoine est âgé de 22 ans. Il est titu­laire d’un bac­ca­lau­réat lit­té­raire et vit avec sa com­pa­gne depuis plus d’un an. Il a occupé plu­sieurs mois le poste de récep­tion­niste dans un hôtel lyon­nais, notam­ment pour finan­cer ses études. Depuis sep­tem­bre der­nier, il est ins­crit en pre­mière année de droit à l’Université Lyon II, où il suit les cours avec « assi­duité » selon une attes­ta­tion de plu­sieurs ensei­gnants. Il vient de passer ses exa­mens de mi-semes­tre. Il s’inves­tit dans la vie asso­cia­tive de la faculté et avait pré­senté, pour l’année en cours, sa can­di­da­ture pour siéger au conseil d’admi­nis­tra­tion de l’établissement. A côté de ses études, il occupe également le poste de tré­so­rier au sein d’une orga­ni­sa­tion poli­ti­que.

Le 5 mars 2012, Antoine était convo­qué à l’hôtel de police de Lyon pour une simple « noti­fi­ca­tion de juge­ment ». Arrivé sur place, il était « retenu » puis conduit à la prison de Lyon quel­ques heures plus tard pour y être écroué. Cette incar­cé­ra­tion a été déci­dée par le par­quet de Saint-Étienne, qui a fait le choix de mettre à exé­cu­tion en prison un arrêt de révo­ca­tion par­tielle du sursis avec mise à l’épreuve de l’inté­ressé. Cet arrêt avait été pro­noncé le 4 jan­vier 2012 par la cham­bre de l’appli­ca­tion des peines de la cour d’appel de Lyon, qui avait relevé « qu’en s’abs­te­nant (…) de faire connaî­tre sa nou­velle adresse » au juge de l’appli­ca­tion des peines pen­dant deux années, Antoine « a violé les obli­ga­tions dont il était débi­teur » dans le cadre de sa condam­na­tion ini­tiale. Cependant, pre­nant acte de la situa­tion per­son­nelle de l’inté­ressé à la date du juge­ment, la Cour limi­tait la révo­ca­tion « à un quan­tum amé­na­gea­ble de deux années » afin de « ne pas entra­ver sa réin­ser­tion ». Il appar­te­nait ensuite au par­quet de Saint-Étienne de mettre à exé­cu­tion cette déci­sion. Celui-ci n’a pas entendu l’appel du pied de la Cour pour que la peine soit direc­te­ment amé­na­gée, et pré­féré une incar­cé­ra­tion, fai­sant fi de la situa­tion indi­vi­duelle d’Antoine.

Pour jus­ti­fier l’oppor­tu­nité de la déci­sion de ses ser­vi­ces, le pro­cu­reur expli­quait à l’OIP, le 29 mars der­nier : « nous sommes obli­gés de mettre à exé­cu­tion » les mesu­res de révo­ca­tion de sursis car ces mesu­res « sont exé­cu­toi­res par pro­vi­sion », c’est à dire que « ça s’exé­cute tout de suite et ça déroge à toutes les autres règles » qui favo­ri­sent l’amé­na­ge­ment des peines d’empri­son­ne­ment infé­rieu­res ou égales à deux ans. Or, l’arti­cle D. 147-16-1 du code de pro­cé­dure pénale visé par le magis­trat permet pour­tant au par­quet de ne pas pro­cé­der à l’incar­cé­ra­tion « si la situa­tion par­ti­cu­lière du condamné le jus­ti­fie ».

Du fait de sa déten­tion, Antoine a dû inter­rom­pre ses études et l’ensem­ble de ses acti­vi­tés. Actuellement incar­céré à la maison d’arrêt de Villefranche-sur-Saône où il a été trans­féré, Antoine expli­que, dans un cour­rier à l’OIP :

« j’ai mis tellement de force et d’énergie à ma réinsertion, baccalauréat, études supérieures, travail afin de payer les frais d’études, que cette condamnation ne me prive pas seulement de liberté mais d’avenir et d’espoir ».

L’OIP rappelle :

– que la loi prévoit que « les peines sont aménagées avant leur mise à exécution (…) si la personnalité et la situation matérielle, familiale et sociale du condamné ou leur évolution le permettent » (art. 707 du CPP) et que « les personnes non incarcérées, condamnées à une peine inférieure ou égale à deux ans de prison (…) bénéficient, dans la mesure du possible et si leur personnalité et leur situation le permettent » d’un aménagement de leur peine (art. 723-15 du CPP) ;

– que le Conseil constitutionnel a élevé au rang de principe constitutionnel l’individualisation des peines (décision n° 2010-6/7 QPC du 11 juin 2010) ;

– que le garde des Sceaux a récemment demandé aux magistrats du parquet « de favoriser le prononcé de mesures d’aménagement de peine lorsque la personnalité et la situation des condamnés le permettent » (circulaire du 8 mars 2012 relative aux instructions générales de politique pénale, voir également les circulaires du 12 mai 2011 et du 29 septembre 2009).

Signez la pétition et faites la signer autour de vous

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Manif le 11 octobre!


>> A l’appel d’une large intersyndicale de salariés
Journée nationale de grève et de mobilisation MARDI 11 OCTOBRE
A Saint-Étienne RDV 10h30 Place du Peuple << ETUDIANTS, LYCEENS, TRAVAILLEURS... MEME GALERE, MEME COMBAT!

L’ampleur de la mobilisation du 27 septembre dans l’Éducation Nationale, rassemblant de manière exceptionnelle lycéens et salariés du public et du privé, témoigne la détresse dans laquelle se trouvent les enseignants, le personnel, les élèves et leurs parents. C’est la conséquence des 16 000 nouvelles suppressions de postes et des «réformes» en cours (sur-effectifs dans les classes, baisse de la scolarisation des moins de 3 ans, suppression des aides aux élèves en difficulté, absence de formation des enseignants, réforme des lycées, LRU…).
Tous les services publics sont attaqués, car l’objectif est simple: détruire les valeurs et les fondements de notre système scolaire et de notre protection sociale pour en céder les ruines au secteur privé. La crise est l’occasion de profondes réformes visant à développer de nouveaux marchés dans des secteurs considérés jusqu’alors comme relevant du domaine public (santé, éducation, retraites etc…). Le capitalisme ne trouve aucune limite à son expansion.
Le gouvernement a annoncé le 24 août des mesures pour réduire le déficit de la France. Sur les 10 Milliards d’euros de recettes, 6,1 le seront par les ménages, 2,9 par les entreprises, et seulement moins d’1 milliard pour les grosses fortunes! Bref, ceux qui engrangent des bénéfices énormes sont préservés, le peuple, lui, doit payer. Ceci devrait se faire à travers la hausse du prix de l’alcool fort, du tabac, des boissons sucrées (au nom de la santé publique, bah voyons !), mais aussi surtout avec une taxe sur les mutuelles. La conséquence directe va être que beaucoup d’entre nous vont renoncer à une complémentaire santé et, au final, aux soins car nous serons trop peu remboursés. Comme pour les services publics, l’objectif est de permettre aux assurances privées d’envahir ce marché, alors que les mutuelles n’avaient, comme le nom l’indique, aucun but lucratif.
Le rapport de force se trouve entre les peuples et les puissances financières.
Comme dans la plupart des pays d’Europe, nos syndicats de salariés appellent à rejeter ces plans d’austérité pour une plus juste répartition des richesses. Il faut prouver, surtout nous, les jeunes, que nous ne sommes pas dupes, que nous ne voulons pas d’une société individualiste, que nous ne sommes pas résignés!

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Des jours sombres – André Chassaigne

Article d’André Chassaigne, député PCF du Puy de Dôme, sur l’expulsion d’une famille de Roms dans son village…

Jeudi 1er septembre, 6h30, le petit matin annonçait une belle journée dans notre village de St-Amant-Roche-Savine. Ce sera en fait un jeudi noir. De ces jours où on a mal à la France, celle que l’on aime, faite de luttes et solidarités. Pas celle des sombres heures de notre histoire. Celle de « Ma France » de Jean Ferrat, pas celle de « Nuits et brouillard ».

En partance pour Paris, j’apprends la terrible nouvelle : 6 enfants de 1 à 11 ans tirés du lit, leurs parents et grands-parents sommés d’embarquer dans les véhicules de gendarmerie sans même avoir le temps de ramasser toutes leurs affaires, fruits de la solidarité locale. J’imagine alors les véhicules bleus traversant le bourg, les uniformes se déployant pour l’opération, les coups sur la porte, les yeux des enfants. Et cette frénésie d’éloigner la famille Ajeti-Hasani au plus vite de notre village où s’est construit depuis trois semaines un formidable mouvement de solidarité. Direction : Thiers, à 50 km. Puis une attente de plusieurs heures avant le transfert jusqu’au centre de rétention de Rouen : 6h de bus.

Voilà 3 semaines, cette famille de Roms kosovars avait déjà traversé la France, de Clermont-Ferrand au centre de rétention de Lille, dans l’attente de leur reconduite en Serbie. Puis ils étaient revenus en Auvergne, à la suite d’un jugement du Tribunal Administratif s’opposant à leur enfermement. A la demande de RESF, St-Amant-Roche-Savine, sa population et la Compagnie Jolie Môme avaient ouvert les bras à cette famille interdite de tout centre d’hébergement par décision préfectorale. En attente d’une expulsion, il faut accepter la rétention ou se trouver à la rue !

Depuis, les visages et les yeux des enfants ne nous quittent pas, les échanges avec les parents et grands-parents nous reviennent en tête. L’espoir était tellement vivace. Une décision d’humanité nous semblait à portée de main. Je m’étais engagé à conduire personnellement une démarche de régularisation par un contact direct avec le Préfet. Ce jeudi 1er septembre devait être celui des inscriptions à l’école. Il aura été celui de la mathématique et du verbe sarkoziens : faire du chiffre pour atteindre 30 000 expulsions en 2011, donner des gages au discours xénophobe et raciste.

Pourtant, un arrêt de la Cour de Justice de l’Union Européenne du 28 avril 2011 est sans ambiguïté : « Les Etats membres ne sauraient prévoir une peine privative de liberté pour le seul motif qu’un ressortissant d’un pays tiers continue, après qu’un ordre de quitter le territoire national lui a été notifié, de se trouver présent de manière irrégulière sur le territoire ».

D’autant plus que l’installation de cette famille au cœur du village s’était faite ouvertement, à la vue de tous. L’enfermement en centre de rétention se justifiait d’autant moins que la famille n’était pas cachée, vivant même à quelques dizaines de mètres de la brigade de gendarmerie locale, qui connaissait la situation. Dans l’attente des recours engagés, n’était-il pas légitime que cette famille puisse disposer de conditions d’accueil correctes, dans un environnement favorable et permettant la scolarisation des enfants?

Un jour, les livres d’histoire retraceront sans doute ces pages de notre histoire, même s’ils restent encore trop silencieux sur les exactions de l’Etat français contre les Roms de 1941 à 1944. Peut-être diront-ils que nous n’avons pas assez fait, que nous en sommes restés à l’indignation. Peut-être diront-ils aussi que ce même jour, ce jeudi noir du 1er septembre 2011, la presse économique affichait l’explosion des bénéfices du CAC 40 : 47 milliards de profits au cours des dix derniers mois ! Que ce même jour, ce jeudi noir, le Président Sarkozy négociait un accord attribuant aux pétroliers français 35% de l’or noir libyen à la suite de l’aide apportée à « un peuple en danger de mort ».

Ce même jour aussi, lors d’une réunion de la section locale du PCF de Villejuif dont j’étais l’invité, j’ai échangé avec une famille qui venait d’être expulsée de son logement avec ses quatre enfants. Et à Villejuif, comme à St-Amant, la population a réagi, s’est rassemblée, a manifesté, a pétitionné, et a commencé à construire à partir de sa lutte des alternatives à cette politique qui fait honte à notre pays. Car, au-delà de l’indignation et de nos actions de résistance, n’est-ce pas essentiel pour arracher ce changement que les urnes seules ne nous apporteront pas ?

Ce lundi matin 5 septembre, à 10h, le tribunal administratif de Rouen devait statuer sur le maintien en centre de rétention. Nous nous étions mobilisés, apportant nos témoignages, pour obtenir le retour au village. Mais l’Etat a fait le choix de procéder à l’expulsion avant l’audience. Au petit matin là encore, les enfants, leur mère et la grand-mère ont été transportés par avion privé pour Belgrade, évitant ainsi un passage gênant à Roissy, limité au père et grand-père, reconduits en vol régulier.

Quant au Tribunal Administratif de Rouen, il a condamné ce matin la mesure de rétention : un acte illégal commis par l’Etat… illégal parmi tant d’autres avec un pouvoir qui se permet désormais tous les abus. Aussi, ce soir, il me revient à l’esprit les propos du Secrétaire général de la Préfecture de Clermont-Ferrand me disant, la semaine dernière, qu’étaient hors la loi les élus parrainant des sans-papiers et les maires hébergeant des familles en attente d’expulsion. Sans doute pensait-il même qu’un député de la République perdait toute légitimité en pratiquant ou soutenant de tels actes ?

Du jeudi noir à un lundi noir, les jours sombres se succèdent. Nous ne baisserons pas les bras. Mais au-delà de la colère, l’urgence est bien d’ouvrir le grand chantier du changement de société pour que nous ne vivions plus ces actes cyniques d’un système à bout de souffle.

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Des tentes espagnoles à l’Hotel de ville de St-Etienne

Depuis le 15 mai 2011 des dizaines de milliers d’Indignés Espagnols se sont mobilisés dans les rues chaque jour pour exprimer leur ras le bol de la crise, des politiques de rigueur, des problèmes de démocratie qui rongent nos sociétés, etc.

Cela a été le déclencheur d’une multitude de rassemblements internationaux ; les indignés de chaque pays, de chaque ville, ont ressenti le besoin de se joindre à ce mouvement et d’exposer leur mécontentement. Ils ont décidé de lutter parce qu’un autre système devait être mis en place et veulent trouver des alternatives politiques. C’est une nécessité et c’est pourquoi le MJCF affirme son soutien à ce mouvement, et les JC de la Loire étaient ainsi à l’initiative de la création du collectif “Les Indignés Stéphanois” il y a quelques mois.

Aujourd’hui, de nombreux Indignés Espagnols parcourent l’Europe en direction de Bruxelles et de ses institutions pour la semaine du 8 au 15 octobre. Un groupe s’est arrêté à Saint-Etienne le 28 août…

tentes

Les marcheurs étaient une cinquantaine, ils ont été accueillis à l’Hotel de Ville de St-Etienne dans un esprit bon enfant, et toujours selon un concept très alternatif. Beaucoup de questions pratiques leur ont été posées, sur la logitique, sur le temps de marche quotidien.., mais nous déplorons le faible nombre d’interrogations politiques. Tout le risque de ce mouvement est justement de confondre le non-étiquettage et l’apolitisme (nous considérons d’ailleurs que personne n’est vraiment apolitique). Ne pas se déclarer de tel ou tel bord, ne pas brandir tel ou tel drapeau, ne devrait pas empêcher des militants revendiquant une “démocratie réelle” de discuter de politique!

Biensûr nous reconnaissons la beauté du mouvement des Indignés, nous le soutenons, nous y déposons beaucoup d’espoir, mais nous ne pouvons nous empêcher d’y joindre tout de même un peu de doute, d’appréhension. Ils ont créé un nouveau mode de mobilisation, qui force le respect et nous pousse à la réflexion. Mais ce type original de mouvement permet-il plus que d’autres,une large conscientisation du peuple et qu’en est-il de son poids effectif dans le rapport de force avec les gouvernements et les financiers de ce monde? Nous doutons qu’une “large conscientisation du peuple” soit possible sans organisation, et nous nous interrogeons sur la portée de ce mouvement, du moins en ce qui concerne notre pays : il semblerait que les français restent plus attachés aux traditionnelles manifestations comme celles de l’automne dernier et que le mouvement des Indignés ne rencontre pas un vif succès ici. Dès lors, il est difficile d’envisager une mobilisation efficace en France, dans ce pays où l’on ne compte actuellement que quelques milliers d’Indignés (pacifistes, ne bloquant aucun secteur de l’économie, ne faisant pas grève) et où les 3.5 millions de français mobilisés l’an dernier (avec des grèves, blocages, manifs, actions coups de poing) n’ont pas fait reculer le gouvernement… Le modèle “Indignados” ne serait-il pas transposable?

Le débat reste ouvert, vos commentaires sont les bienvenus!

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Article JC69 suite au discours de Wauquiez

Après les jeunes, les immigrés, les fonctionnaires, ce sont désormais les travailleurs précaires et les chômeurs qui sont les nouveaux boucs émissaires désignés par le gouvernement sarkozyste.

A son tour, Laurent Wauquiez, ministre des affaires européennes, s’est lancé dans une attaque démagogique répugnante contre ce qu’il appelle l’assistanat.

Il accuse les détenteurs du RSA d’être des assistés, de gagner trop et demande qu’on les oblige à travailler gratuitement au moins 5 heures par semaine au nom «des droits et des devoirs » qu’a chaque citoyen. Incroyable! Vivre avec 500, 700 euros ou à peine les 1000 euros net du SMIC, Wauquiez n’imagine même pas ce que c’est! Il devrait essayer pour voir, lui qui touche 14.000 euros par mois! En parlant de « cancer de la France », le ministre continue en fanfare, avec la droite décomplexée, la chasse entreprise sur les terres du FN afin de draguer ouvertement l’électorat d’extrême droite contre 
les « salauds de pauvres » vivant aux crochets 
de la collectivité et que l’assistance enrichit.

Par ailleurs, ce n’est pas un hasard si cette charge contre les plus pauvres, ces profiteurs sans scrupules qui attendent tout de la société, arrive au moment où le gouvernement, avec la réforme de l’impôt sur la fortune adoptée cette semaine en conseil des ministres, va alléger l’impôt des plus riches. À titre indicatif, 5 000 d’entre eux vont payer 20  000 euros de moins et 1 700 autres 30 000 euros de moins soit environ 60 RSA d’économisés pour chacun d’entre eux. Pas mal.

Mais à quel niveau de fortune correspond un tel allégement de l’ISF? Plus de 16 millions d’euros, soit 30 000 RSA.

Cette polémique entreprise sur le RSA n’est pas qu’une diversion vis à vis de la réforme de l’ISF. Sa logique au service de l’idéologie capitaliste est bel et bien de remettre en cause l’idée même de prestation sociale. On rend les chômeurs responsables de leur situation, et parallèlement on envisage également de les contraindre à accepter des travaux dits d’intérêt général
qui ne seraient rien d’autre que du travail forcé. Il est d’ailleurs inadmissible que 60% des chômeurs ne soient pas indemnisés, que les minima sociaux soient si faibles, que des jeunes n’aient rien pour vivre. Les chômeurs, les jeunes, ne demandent pas la charité, des stages bidons, mais de vrais emplois! Il faut plus de moyens pour de vraies formations. Les salariés les plus précarisés ne sont pas les ennemis des smicards et des autres salariés, tout au contraire.

Il s’agit une nouvelle fois pour le patronat et la classe bourgeoise dirigeante d’opposer les travailleurs entre eux, en l’occurrence les salariés mal payés avec les salariés privés d’emploi percevant le RSA. Ils appliquent à merveille l’adage “diviser pour mieux régner”. Ce qu’ils veulent, c’est maintenir en concurrence les travailleurs, afin que les patrons puissent profiter d’une main d’œuvre bon marché et même, pourquoi pas, gratuite.

C’EST TOUS ENSEMBLE, SALARIÉS, CHÔMEURS, PRÉCAIRES, QU’IL FAUT LUTTER CONTRE LE POUVOIR CAPITALISTE !

– Qui sont réellement les assistés?

Les bourgeois : 5% détiennent plus de 80% des richesses, ils sont soutenus par le gouvernement qui enchaîne les cadeaux fiscaux : bouclier fiscal, ISF…

Les banques : l’État a bien assisté les banques lorsqu’il a injecté 300 milliards d’euros sans aucune garantie pour les sauver lors de la crise financière de 2007-2008!

Les grandes entreprises : en 2010, l’État accorde 160 milliards de subventions aux entreprises sans contrepartie. Les actionnaires du CAC 40 en ont empoché 43 milliards d’euros en dividendes!

– Revendiquer le changement par la lutte !

N’attendons pas l’élection présidentielle pour espérer un hypothétique changement de politique. C’est dans la lutte, ici et maintenant, que réside l’alternative politique dont le peuple à besoin. Nous exigeons :

L’augmentation des salaires. La revalorisation du SMIC à 1 600€ net, le chômage (total ou partiel) payé à 100%, le refus d’une retraite au delà de 60 ans et inférieure au SMIC.

Le blocage des prix. Bloquer les prix de l’énergie (gaz, électricité, essence) des loyers, des transports et des produits de première nécessité.

À travers ses crises successives, qu’elles soient économiques ou écologiques, le capitalisme nous montre qu’il engendre injustices et inégalités. Il nous faut donc mettre en place une société plus juste qui permette son dépassement !

-> ENSEMBLE, CONSTRUISONS LE SOCIALISME DU XXIème SIECLE!

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HALTE A LA REPRESSION !

Jeudi 21 avril, notre camarade de la jeunesse communiste, Jules, 21 ans, sera convoqué au palais de justice de St Etienne. Au mois de Janvier dernier, il a reçu une convocation lui demandant de se rendre au commissariat de police, cours Fauriel. Aucun motif n’avait été mentionné. Par téléphone, il n’a obtenu aucune information supplémentaire, sinon celle que sa convocation était pour des faits remontant à la fin de l’année 2010. A son arrivée, il a été placé en garde à vue et on lui a indiqué que le commandant de police avait déposé plainte contre lui pour insultes nazies et menaces de mort, lors d’une manifestation du mouvement des retraites.

Nous dénonçons en premier lieu, le caractère abusif de cette garde à vue

Jules s’est rendu de son plein gré au commissariat. La Loi indique que la garde à vue a un caractère préventif si l’individu a l’intention de s’échapper. Cette dernière est donc totalement injustifiée. De plus, les chefs d’inculpation sont ridicules, comme le hasard que Jules ait été choisi au milieu de la foule comme responsable. Si l’on peut parler de hasard! Nous ne comprenons pas que ce commandant soit si offusqué, notamment car nous possédons quelques clichés où il l’est beaucoup moins quand il s’agit d’agir avec force sur de jeunes manifestantes…

On criminalise ceux qui contestent

5 militants communistes ont été convoqués au commissariat depuis le début de l’année 2011, pour des faits remontants au mouvement des retraites. Nous ne sommes pas les seuls : à Roanne, c’est 5 syndicalistes qui ont subi le même sort. Nous condamnons ces manœuvres d’intimidation, orientées particulièrement envers la jeunesse, et en dehors de toutes mobilisations sociales. Nous ne sommes pas des casseurs, nous sommes des militants opposés au système en place et aux réformes de ce gouvernement. Comme le veulent les lois de la république, nous avons le droit à la liberté d’expression en contestant et en manifestant. D’autant plus, pendant ce mouvement où nous n’avons fait que relayer l’opinion de plus de 70% des français.

Nous vivons une véritable dérive totalitaire et notre liberté d’expression est mise à mal un peu plus chaque jour. Les vraies forces d’opposition et de contestation sont aujourd’hui criminalisées. Ce mouvement a permis de voir quels étaient ceux qui défendaient les intérêts de ceux qui vont payer cette réforme en travaillant jusqu’à 67 ans. Depuis on nous vole notre colère. La droite envoie ses roues de secours. Alors que ce mouvement avait montré plus que jamais la nécessité de changer de système, depuis la fin des manifestations, on bouffe du Marine Le Pen à la télé. Comme si tous nos problèmes étaient la faute des immigrés. Cela a pour but de détourner notre colère. Ne soyons pas dupes, ni résignés, le combat doit continuer!

Jules risque de payer le prix fort si nous le laissons tomber!

Pourtant il n’est ni un criminel ni un délinquant ; il n’est qu’un jeune qui s’implique en politique et qu’on accuse de délit d’opinion. Parce que ça aurait pu tomber sur n’importe lequel d’entre nous, parce que nous défendons la liberté d’opinion et d’expression, parce que nous savons que ce procès n’est qu’une tentative pour nous faire taire, parce que nous exigeons l’arrêt de ces procédures répressives :


Pétition pour Jules

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Interviews de militants

Tout d’abord, l’interview de Meli, jeune communiste lycéenne :

1) – D’abord, Méli, est ce que tu peux te présenter brièvement?

– Oui, j’ai 16 ans, je suis en 1ère L à Simone Weil, à la JC depuis presqu’un an, et responsable de la cellule de Simone Weil.

2) – Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as adhéré, est-ce que tu as mis du temps à le faire, pourquoi, etc?

– J’avais envie de faire bouger les choses et de militer pour ça, mais j’ai mis du temps à adhérer parce que les premiers membres de la JC que j’ai connu et avec qui j’ai pu parler ne m’ont pas convaincue. Et puis après la manif du 1er mai dernier, je suis allée à une réunion, ça m’a intéressée, et j’ai pris ma carte une semaine après lors d’un débat sur les symboles communistes. C’est là que je me suis rendue compte que la JC était vraiment une orga crédible et sérieuse.

3) – Quelle lecture tu fais des résulats des élections cantonales?

– Je suis dégoûtée de la pub qui est faite au FN, les médias en parlent sans arrêt, et c’est en laissant tant de place à ce parti qu’il monte. Après, je suis assez déçue de voir que le PS est élu en général par défaut car il n’a rien à proposer, et que le PC ne soit pas assez populaire au niveau national parce que les gens le jugent trop extrême.

4) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– Je pense qu’on a réellement besoin d’un changement de système, on est beaucoup à le vouloir, mais pour l’instant aucun candidat ne semble en mesure d’aller si loin. Et il faudrait un rassemblement et plus de discussion à gauche pour faire un programme qui attire et convainc les gens.

5) – Quel regard portes-tu sur les révolutions arabes qui se déroulent depuis début 2011?

– Comme tout le monde je pense que c’est une bonne chose que ça se passe, on assiste à l’émancipation de ses peuples par rapport à des disctateurs en place depuis 20-30-40ans. Mais le coup de l’hyper médiatisation et l’intervention de Sarkozy ça tient plus d’une volonté de scoop et d’opportunisme, ça durait depuis bien longtemps et ce dans l’indifférence totale.

6) – Tu disais que les gens voyaient le PC comme un parti extrême, qu’est ce que tu en penses toi?

– Je pense là aussi que les médias ont une grande part de responsabilité. Et en même temps je suis déçue par le laxisme du PC, il faudrait réagir davantage à ce genre d’attaques pour que les gens sachent que ce parti n’est pas ce que les médias en disent.

7) – Est ce que tu trouves que les jeunes se désinteressent de la politique comme on l’entend souvent dire? Comment tu penses qu’on peut l’expliquer?

– Oui, on ne les forme pas à s’y intéresser, c’est interdit d’en parler à l’école, comme si c’était un tabou. Il faut aussi penser au poids des familles, les parents sont souvent réticents à l’idée qu’on s’engage dans la politique.

8) – Est ce qu’on peut élargir ce point de vue à toute la société? Selon toi comment expliquer que les gens ne se saisissent pas davantage de la question politique?

– On a l’impression que tout le monde est inquiet pour 2012, on en fait la pub comme pour un grand concert à ne pas rater; “ze” évenement. Mais les gens voient des figures dans la politique, c’est accentué avec le côté “people” de Sarkozy. Personne n’essaye vraiment d’aller creuser, de comprendre les idées et les buts de tel ou tel parti, on en reste à l’étiquette. Après, chacun s’implique à partir du moment où il se sent vraiment touché. Or, tout le monde n’a pas les clés pour se sentir concerné par tous les problèmes de la société. Qui nous concernent pourtant vraiment tous…

9) – Avec quelques mois de recul, quel regard portes-tu sur le mouvement des retraites qui s’est principalement déroulé en octobre? Qu’est ce que tu as pensé de la mobilisation à St Etienne?

– A Sainté beaucoup de gens se sont bougés, c’était une mobilisation massive, mais pas encore assez. Une personne sur deux de notre génération vivra jusqu’à 104ans, alors combien de temps on va devoir travailler si on suit la logique du gouvernement?!
Sarkozy est complètement déconnecté, il ne répond pas aux attentes des gens. Il ne montre pas qu’il s’intéresse au peuple, il est toujours en plein luxe à l’Elysée et il veut juste préparer sa réelection, mais les SDF qui vivent 3 rues plus loin il s’en tamponne.

10) – Qu’est ce que tu dirais à un jeune qui veut militer et s’engager en politique en adhérant à la JC?

– C’est bien, c’est se rendre compte que la société tourne mal, après quand on s’engage il faut que ce soit sérieux pour être crédibles. La jeunesse doit s’impliquer, les jeunes sentent que l’avenir pour eux est obscur. Donc c’est nécessaire de se bouger, plus on sera nombreux à le faire, plus on aura du poids, et mieux on pourra faire changer les choses. On est l’avenir de cette société, donc on a intérêt à s’y intéresser si on veut une amélioration. J’ai mis du temps à aller à la JC, j’ai finalement assisté à deux réunions et j’ai adhéré. En fait il faut juste prendre le temps d’aller plus loin, pas forcément militer pour un parti, mais avoir un engagement à son niveau c’est déja un bon début.


L’interview d’Elodie, adhérente engagée dans le mouvement jeunes communistes depuis plusieurs années :

1) – Bonjour, petite présentation?

– Bonjour, Elodie, responsable de la cellule d’Honoré d’Urfé, je suis aussi secrétaire des JCL (Jeunes Communistes Lycéens) et je suis en terminale ES.

2) – Tu es parmi les responsables du mouvement sur le lycée Honoré d’Urfé, peux tu nous présenter ta cellule?

– Alors, nous avons une cellule assez «ancienne» mais beaucoup s’en vont l’an prochain, nous avons eu beaucoup de nouveaux cette année suite au mouvement contre la réforme des retraites. Et pour finir nous sommes la plus grosse cellule lycéenne de St-Etienne, avec aussi de nombreux sympathisants.

3) – Après les mouvements sociaux du début d’année, peux tu nous raconter une journée type de blocage au lycée?

– Pour les vrais militants, l’arrivée est à 6heures avec chaines et cadenas dans le sac, etc… On se retrouve souvent à une petite équipe pour mettre en place le blocage portail par portail. Après une courte pause, les gens arrivent, et là c’est un peu comme la Lybie!.. Vers 8heures 45 ça se calme, surveillance minimum et débats avec les CPE et puis à 9 heures et demie on mange quelques crèpes et on part en manif!

4) – Peux-tu nous décrire les relations avec l’administration de ton lycée lors des situations délicates comme en cas de blocage par exemple?

– C’est très «faux-cul» autant de leur part que de la nôtre ! C’est un conflit incessant, et puis il faut dire qu’ils ne facilitent pas les relations entre les bloqueurs et les non-bloqueurs…

5) – Suite à la “montée” du FN aux cantonales, comment penses-tu qu’il faut réagir pour contrer l’extrême droite?

– Pour moi, le FN n’a pas monté si l’on regarde le nombre de voix et non les pourcentages. Par contre, les gens tolèrent de plus en plus les idées frontistes, notamment chez les jeunes! Il faudrait rappeler que ces idées sont inacceptables, ce que ne font pas les médias.

6) – A la veille de la première élection présidentielle à laquelle tu pourras voter, que penses-tu de l’avenir du communisme en France?

– Nous sommes très mal partis si nous laissons trop de place au Front de Gauche je pense. Nous vivons dans un pays assez développé pour ne pas tomber dans l’erreur d’une dictature qui se cacherait sous l’étiquette du “communisme”… Je ne suis pas optimiste pour ces élections, les médias ne nous aident pas, les gens votent encore pour une personne et non pour des idées. Le seul chemin pour faire comprendre aux Français que le problème ce n’est pas les «arabes» ou les «noirs» mais bien le capitalisme, c’est le communisme!

7) – En quelques mots peux-tu nous dire, pour toi, ce qu’est “un bon militant” à la JC?

– C’est quelqu’un qui est présent au maximum, qui fait toujours tout ce qu’il peut, qui comprend son engagement politique et en qui on peut avoir confiance.

8) – Petite question d’actualité, on a vu dans les médias les diverses révolutions des peuples arabes, qu’est ce que ça t’inspire?

– J’espère grandement que ça va se propager… Mais j’ai peur que ça tourne à l’inverse, «qu’on installe une nouvelle forme de colonisation en Lybie» et ça ça m’inquiète.

9) – Pour les dernières questions, est ce que tu as des souvenirs particulièrement marquants depuis que tu milites à la JC?

– Je dirais la manifestation de Strasbourg contre l’OTAN il y a deux ans, qui a été un “ascenseur émotionnel” énorme entre fraternité et colère! Mais il y a tant d’autres moments inoubliables, ce serait vraiment long à tout développer!!

10) – Que dirais-tu à un jeune lycéen qui a envie d’adhérer à la JC pour l’encourager à s’organiser?

– En politique, et à la JC, tout n’est pas toujours tout rose mais ça apporte beaucoup de réflexion et d’esprit critique sur le monde, même si il y a parfois des baisses de motivation, on ne se laisse jamais abattre et on s’organise pour changer les choses!

L’interview de Dimitri, étudiant communiste bien connu pour son engagement à la fac Jean Monnet :

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Alors moi c’est Dimitri, je suis à la JC depuis 2004, secrétaire fédéral de l’UEC, et j’ai aussi été secrétaire à l’organisation de la JC avant.

2) – Tu es l’un des responsables de l’UEC à Saint Etienne, peux tu nous présenter cette organisation?

– L’Union des Etudiants Communistes est la branche étudiante de la Jeunesse Communistes. A Saint-Etienne nous militons principalement sur la fac Jean Monnet. Nous faisons régulièrement des tables, tractages, débats, pétitions… Mais nous organisons aussi des festivals comme le festival de la « fête de la Commune», par exemple. C’est essentiellement nous qui organisons le mouvement social sur la fac…

3) – Après l’annonce du PCF qui soutient Jean Luc Mélenchon, comment envisages-tu les élections pour le parti?

– Nous savons depuis le début que ça allait être difficile, le Front de Gauche est un front composé de divers partis. Il comprend le Parti Communiste Français qui est de loin le plus important en nombre d’adhérents. Les élections locales sont très différentes, et ne se traduisent pas dans les élections nationales. On connait bien les élus locaux, de sa ville ou de son canton, mais pas les élus qui font leur campagne avec des médias bourgeois, qui n’ont aucun intérêt à ce que le PCF soit visible.

4) – La situation en Lybie est aujourd’hui déplorable, penses-tu que le peuple libyen va renverser Kadhafi?

– Le peuple Lybien à lui seul ne gagnera jamais contre Kadhafi. Par contre, la France à la tête de l’ONU bombarde aujourd’hui la Lybie, ils nous font croire que c’est une guerre pour la démocratie sauf que l’on sait très bien que ce sont les intérêts économiques du CAC40 qui sont en jeu, tout comme en Côte d’Ivoire.

5) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécurité sociale ou les 35 heures par exemple?

– Impossible à mon avis, même si dans les mouvement sociaux on a toujours une grosse part d’incertitude, les élections feront qu’il ne peut pas y avoir une mobilisation d’une telle ampleur d’ici à 2012.

6) – Durant les mouvements sociaux, un groupuscule d’extrême droite avait fait un article diffamatoire sur toi, qu’as-tu envie de leur répondre?

– Ces tentatives d’intimidation ont été faites par des personnes qui ont tellement honte d’afficher leurs idées dans l’espace public qu’ils sont obligés de tenir des discours diffamatoires sur Internet…

7) – Peux-tu nous dire que représente pour toi le Mouvement des Jeunes Communistes dans la Loire?

– C’est la plus grosse organisation politique de jeunesse, et qui joue même un rôle syndical. Notre structuration et notre formation politique font qu’aujourd’hui les JC sont inévitables dans le schéma politique Stéphanois.

8) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Je lui dirais que simplement de foncer, que s’engager en politique c’est s’approprier un terrain qui nous concerne et donc s’approprier notre avenir…

9) – Quelle est ta plus belle anecdote en tant que jeune communiste?

– Ce qui fait le plus plaisir dans le militantisme c’est quand ta lutte et ton investissement sont reconnus par ceux qui t’entourent, et quand on sort du commissariat 99 cours Fauriel attendu par 150 camarades, on se rend compte que notre engagement est reconnu!

Et l’interview de Vanessa, la responsable fédérale des JC de la Loire!

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Bonjour, je m’appelle Vanessa, je suis contrôleur de gestion à la Mairie de St Étienne. Je suis secrétaire fédérale de la JC de la Loire.

2) – Peux-tu nous présenter la JC et ton rôle dans cette organisation?

– La JC est l’organisation des jeunes communistes de France, il s’agit d”une organisation politique indépendante du PCF (l’adhésion à la JC ne vaut pas adhésion au PC) mais qui est tout de même l’organisation de jeunesse du parti. C’est la plus grosse organisation de jeunesse politique en France et c’est aussi largement le cas dans la Loire. J’ai le poste de responsabilité le plus important au niveau local ce qui signifie qu’il est le plus bas dans la hiérarchie puisque que nous sommes une organisation où la base est souveraine. Ma principale mission est de faire respecter l’avis et les décisions de tous les jeunes communistes de la Loire dans leurs diversités.

3) – Peux-tu nous raconter quand et comment la JC de la Loire a été remontée?

– Eh bien, j’avais adhéré à la JC en 2002 pendant l’entre deux tours de l’élection présidentielle. Comme beaucoup de jeunes, c’était très révoltant de voir le Pen au second tour alors que nous n’avions pas l’âge de voter. Puis je n’ai pas été plus impliquée que ça. Quand on a des parents qui sont militants ce n’est pas une évidence d’être militante. On se pose beaucoup de questions à savoir si on pense par nous-même ou si on est un pur produit du formatage parental. Cela ne m’a pas empêché de militer très vite. J’ai été très impliqué dans les mouvements de 2004 contre le passage au LMD et l’autonomie des universités. Ou encore en 2003, je n’ai pas loupé une manif contre la réforme Fillon sur les retraites. J’ai quitté Sainté pour mes études. Quand je suis rentrée au mois de Mars 2006, c’était en pleine crise du CPE. J’ai revu un JC avec qui j’avais tracté au lycée en 2002. Il m’a dit qu’ils étaient quelques jeunes à essayer de remonter une JC depuis quelques mois et il m’a proposé de reprendre ma carte… Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à vivre tant bien que mal sans essayer de combattre ce que les puissants nous imposent chaque jour pour nous exploiter un peu plus. J’ai foncé et j’ai rencontré les autres et la suite, vous la connaissez!!

4) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécu ou les 35h par exemple?

– Je crois que les français sont prêts à se mobiliser mais pas dans l’immédiat. Les plus convaincus se relèvent à peine financièrement des jours de grève qu’ils ont perdus à l’automne 2010. Je suis vraiment scandalisée de la manière dont ce gouvernement traite les salariés: quelques mecs qui auront travaillé en tout 15 ans dans leur vie et qui gagnent en un mois ce que je mettrais 10ans à percevoir se permettent de nous expliquer ce qui est bien pour nous et que c’est bon pour la santé de travailler plus. Je pense qu’ils devraient allé pendant un an ou deux bosser à l’usine et habiter en HLM sans sécurité sociale pour comprendre. Mais je crois que la sécu pourrait plus mobiliser que les 35h. On a mis tellement de choses sur le dos des 35h et on a tellement amendé le texte de départ que les français ne remarquent pas tous que c’est un acquis très important. Il faut croire qu’ils préfèrent travailler plus pour un salaire tout aussi lamentable.

5) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Si les politicards te dégoutent et que tu as envie de faire quelque chose contre tout ce qui révolte chaque jour à la télé, rejoins-nous pour agir sur la société. Ensemble et organisés on peut vraiment faire pencher la balance de notre côté !

6) – La montée de l’extrême-droite, selon toi c’est un phénomène réel ou plutôt une paranoïa collective créée par les médias? Que faire contre ça?

– Créé par les médias, donc par le pouvoir en place à 100% ! Marine Le Pen est la roue de secours de la droite. N’avez-vous pas remarqué que depuis la fin du mouvement des retraites on ne parle que d’elle? Ce mouvement a fait prendre conscience aux gens de la nécessité de changer de système, c’était la lutte de la France d’en bas contre celle d’en haut. Du coup on a fait appel à Marine soi-disant blanche comme neige pour casser cette unité nouvelle des travailleurs. Quoi de plus fort qu’une idéologie de la haine de l’autre? C’est une stratégie du patronat, peu importe la couleur du pantin, l’importance c’est qu’il réponde correctement quand on bouge les fils. Sauf que c’est très dangereux, car les fachos sont aujourd’hui décomplexés, on leur répète qu’ils sont un parti comme les autres et ils pensent que c’est donc normal d’être raciste. Pour la majorité des électeurs, je crois que c’est un vote de désespoir alimenté par les reportages de TF1.

7) – Quelle lecture tu fais des résultats des élections cantonales? Tu étais toi-même candidate?

– Oui j’étais candidate. Je pense qu’il faut être très prudent avec ces résultats, personne ne doit crier victoire. On dit en statistiques qu’il faut que l’échantillon soit représentatif pour pouvoir dégager des tendances. Quand on a que 36% de votants on ne peut rien dire du tout. Il n’y a n’y vague rose ni bleu marine car ces 2 formations ont obtenu moins de votants quand 2008. D’ailleurs ces 2 formations ayant obtenu à peu près 25% des voix, elles ne représentent chacune qu’environ 6% des électeurs. Il faut donc considérer qu’il y a plus de 60% des français qui n’ont pas voté et qui sont dégoutés de cette politique.

8) – On entend parfois dire que le PC est un parti mort ou un parti de vieux. Tu penses que cette vision est en train de changer grâce à l’implication des jeunes à la JC?

– Il s’agit d’une propagande pour enterrer nos idées. Nous sommes en réalité le plus jeune parti de Gauche. Il suffit de regarder les candidats aux cantonales. Le plus jeune candidat vert avait plus de 40 ans, le plus jeune candidat socialiste avait 40 à 45 ans bien tassés. Le PC a présenté 5 candidats de moins de 30 ans! La relève est là c’est sûr! Et aujourd’hui avec la JC, dans la Loire les gens se rendent compte que nos idées ont de l’avenir.

9) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– On est en train de nous faire croire que les présidentielles sont les seules élections qui existent. Ce qui est vrai dans un sens parce que le président a beaucoup trop de pouvoirs. Je vois les choses très mal parce que cette élection conduit à ne pas voter pour ces idées mais pour le moins pire… Les électeurs ne pourront jamais être satisfaits dans ces conditions. Il est plus que temps d’en finir avec cette 5ème République…

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