Pacifisme

Sarkozy dans sa bulle

On a rapidement commenté, même à droite, l’esprit de cour qui règne à l’Elysée. A l’approche du scrutin, la multiplication des confidences d’anciens proches ou de proches témoins sur le comportement du Monarque accrédite l’hypothèse.

Nicolas Sarkozy a beau multiplier les déplacements de terrains depuis bientôt 18 mois, il reste dans sa bulle.

Dans sa bulle
Nous sommes à 355 jours du premier tour du scrutin présidentiel. La « chasse aux parrainages est ouverte », rappelait le Journal du Dimanche. Pour les petits candidats, cela devrait être assez facile. On imagine que le parti présidentiel donnera des consignes à ses élus (parlementaires, maires, conseillers généraux et régionaux, et députés européens) pour faciliter les candidatures à gauche. Et que le Parti socialiste fera de même pour favoriser l’éparpillement politique à droite. Un partout la balle au centre.

Les ouvrages politiques se succèdent, et se ressemblent. Après les « off » des deux patrons de l’hebdomadaire Marianne, les « in » d’un ancien ponte du Figaro récemment débarqué de France Télévision, voici quelques coulisses d’un ancien ministre. Hervé Morin, qui se croyait un destin à la Napoléon centriste après avoir quitté le gouvernement, s’est fait griller la politesse présidentielle par un Borloo. Le voici qui sort un livre. Déjà une confidence, un propos de François Fillon sur le Monarque :

«Le Président a tellement perdu le sens des réalités qu’il en a oublié que ceux qui sont admis le long des barricades de l’avenue des Champs-Élysées ont été filtrés »

De tous ces livres on ne retient qu’une chose : fidèles ou critiques, ces observateurs de l’intérieur nous dépeignent tous un Nicolas Sarkozy dans sa bulle. Le Président des Riches est ailleurs, hors de France, dans un cercle courtisan et déconnecté de la réalité de nos concitoyens.

On attend les réflexions de Michèle Alliot-Marie, débarquée de l’équipe Sarkozy en février dernier et surtout celle d’Eric Woerth. L’ancien ministre du Budget puis des Retraites, lâché en rase campagne en novembre 2010, aurait beaucoup à raconter. On imagine bien qu’il gardera le plus grave pour lui-même. Son procès, s’il a lieu, n’est pas encore calé.

Buter un dictateur
En Libye, samedi soir, une attaque aérienne de l’OTAN a tué le plus médiatique des fils Kadhafi, Saïf. Même si l’OTAN a nié avoir visé la famille Kadhafi, il semble bel et bien que l’élimination du dictateur soit devenue l’une des priorités du moment.

En représailles, l’armée libyenne a attaqué quelques ambassades étrangères à Tripoli. Rien que cela !

En France, aucune réaction. Il fallu attendre lundi, et la nouvelle de la mort d’Oussama Ben Laden, pour entendre Alain Juppé s’en tenir à la version de l’oTAN. On a tué par erreur. Evidemment.

Béat devant de le pape
Nicolas et Carla regardaient sans doute les cérémonies de béatification de Jean-Paul II à Rome. Le Monarque français avait d’ailleurs adressé un courrier à l’actuel pape, louant « le souvenir de cette personnalité hors du commun » qui « a non seulement marqué les esprits par l’intensité de sa foi, mais aussi par le rôle majeur qu’il aura joué dans l’histoire » et « a contribué à renverser le monde né de la guerre froide et à façonner le siècle qui est le nôtre». Il a même envoyé son premier ministre Fillon. On est surpris.

Oubliant ses devoirs laïcs, le président français s’est emporté :

« C’est en souvenir de ce lien étroit, presque privilégié, entre le pape Jean-Paul II et la France que je tenais, Très Saint-Père, à vous exprimer, en mon nom et en celui de mes compatriotes, l’attachement que nous lui portons au moment où l’Église catholique s’apprête à l’élever à l’honneur de ses autels. »

Recycler un bankster
En Europe, le président de la Banque Centrale va changer. Nicolas Sarkozy appuie la nomination de l’Italien Marco Draghi, un ancien cadre de … Goldman Sachs. Souvenez-vous, en septembre 2008 puis au printemps 2010, cette banque d’affaire était accusée des pires maux. Contre Lehman Brothers, disparue le 15 septembre, Goldman Sachs a été suspectée d’avoir eu la peau de sa grande rivale grâce à des complicités haut placées dans l’administration américaine. Avec la Grèce, dont elle conseillait le placement de la dette, elle a travaillé à truquer les comptes publics, notamment d’endettement, du pays. A tel point que le pays a failli sombrer en avril 2010, et la zone euro avec lui, quand la supercherie fut dévoilé

Le sieur Draghi fut, entre 2002 et 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. C’est-à-dire au premier plan. Ce ne serait pas la première fois qu’un ancien bankster, complice des arnaques boursières de la dernière décennie, se recycle au sommet des autorités publiques. Aux Etats-Unis, les administrations Bush puis Obama ont montré une grave légèreté en la matière.

Depuis septembre 2008, Nicolas Sarkozy s’est pourtant fait le chantre de la moralisation du capitalisme. Combien de fois a-t-il attaqué ces banquiers-voyous ? Combien de fois est-il monté sur des tribunes internationales pour jouer au moralisateur gauchiste de bon aloi ? Le voir adouber et soutenir, quasiment avec gourmandise, la candidature de Marco Draghi à quelque chose d’indécent ou de cynique.

Au choix.

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Côte d’Ivoire et néocolonialisme

Communiqué du Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)
sur la situation en Côte d’Ivoire :

Lundi 4 avril en début de soirée la force française Licorne a ouvert un nouveau front en attaquant le camp Gbagbo pour soit disant détruire son armement lourd.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France condamne une nouvelle fois fermement l’ingérence de la France dans les affaires Ivoiriennes. La France qui promeut une sortie belliciste du conflit au niveau interne (en soutenant unilatéralement le camp d’Alassane Ouattara et en l’encourageant à la guerre) et qui pousse à une intervention étrangère sur le plan international (au niveau de l’ONU). L’action que mène la France depuis la semaine dernière est illégale car elle n’est effectuée sous aucun mandat international, la résolution 1975 des Nations Unies ne parlant que de l’ONUCI. Le tour de passe-passe effectué depuis 24h pour reconnaitre la légitimité de la France à intervenir n’est qu’une caricature et doit être dénoncé comme étant contraire au droit international. Cette offensive ne peut qu’entrainer une hausse du nombre de victimes dans le pays.

Rappelons que la France est présente militairement en permanence dans tous les pays d’Afrique Sub-saharienne qui étaient avant colonisés et que son intervention déjà en 2004 avait entrainé un bain de sang laissant derrière lui un bel exemple de démocratie à l’occidentale. C’est cette même logique de “démocratie par les bombes” que l’on voudrait imposer aujourd’hui!
L’image de la France est souillée par cette logique va-t-en-guerre en Afghanistan, en Lybie et aujourd’hui en Cote d’Ivoire. Cette intervention participe au durcissement des relations entre les deux camps et à la déstabilisation du pays. Il est possible de trouver une issue pacifique au conflit telle que l’avait proposé l’Union Africaine en forçant les deux camps à se rassoir à la table des négociations ou en promouvant le désarmement immédiat et global des forces rebelles et miliciens au service de Ouattara ainsi que ceux au service de Laurent Gbagbo.
Nous pensons que les Ivoiriens sont à même de régler leurs problèmes sans ingérence de l’Occident et des grandes puissances qui n’a aujourd’hui abouti qu’à une évolution de la crise vers la guerre civile. Nous appelons au retrait immédiat de la force française Licorne de la Côte d’Ivoire, et soulignons l’importance d’une reprise des négociations organisée avant tout par les Ivoiriens, avec la médiation de l’Union Africaine.

Il semblerait que le chef d’état-major de l’armée loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, ait déclaré que ses troupes avaient “arrêté les combats” et “demandé un cessez-le-feu” à la force onusienne. Quelque soit l’issue de cette guerre, la crise politique, institutionnelle, économique et sociale qui sévit en Côte d’Ivoire mettra des années à cicatriser. Il faut dès aujourd’hui s’attaquer aux enjeux fondamentaux que sont la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence extérieure et du droit des populations à gouverner leur propre destin sans être les victimes des décisions de quelques oligarques.
Les responsables des crimes de ces dernières semaines devront être traduits en justice et ceci inclut ceux qui jugent que le temps des colonies n’est pas encore révolu!

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Révolution Tunisienne en danger !

De grands dangers guettent la révolution tunisienne d’après le Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT).

PCOT
Communiqué du PCOT, relayé par le Parti du travail de Belgique (PTB) et repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Deux mois et demi sont passés depuis la glorieuse révolution du 14 janvier. Pendant cette période, le peuple a réalisé d’importants acquis grâce à sa lutte et ses sacrifices. Après avoir fait chuter le dictateur et les deux gouvernements Ghanouchi, le peuple tunisien est parvenu à imposer sa revendication portant sur une assemblée constituante, la dissolution du “Rassemblement constitutionnel démocratique” et de la police politique. Il a aussi imposé de grands progrès sur le terrain des libertés d’expression, d’organisation, de réunion et de manifestation. Malgré tous ces acquis, la révolution demeure à mi-chemin, de grands périls la guettent et la menacent et grandissent jour après jour.

Le pouvoir n’est pas entre les mains du Peuple qui s’est soulevé contre la tyrannie, l’exploitation et la corruption, il est toujours détenu par les forces réactionnaires. Ces dernières tentent, par le biais de la présidence provisoire et le gouvernement de transition, de s’emparer de la révolution pour la réduire en un simple toilettage de l’ancien régime. Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ne sont soumis à aucun contrôle, ils ont refusé de reconnaitre “le conseil national pour la protection de la révolution” pour échapper à tout contrôle, en contre-partie ils ont érigé une instance consultative dont ils ont désigné les membres.

Si Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ont accepté l’élection d’une assemblée constituante, ils ont en outre fixé la date des élections sans prendre en considération les intérêts du peuple. D’un autre côté, la dissolution du RCD n’a pas empêché son retour sous couvert de nouveaux partis, les organisations qui lui sont liées continuent à exister. Il s’est avéré que la dissolution de la police politique est une disposition presque formelle, elle existe toujours, elle pratique la répression, la torture, la surveillance, les écoutes téléphoniques, les coupures d’internet. Certains de ses symboles, occupent de hautes fonctions au ministère de l’intérieur, les responsables d’assassinats et de torture n’ont pas été inquiétés.

Le langage de la menace est réapparu comme lors de l’ère ancienne, au nom de « la lutte contre la violence et le désordre ». La police a réprimé des sit-in à la Qasbah et à Mahdia. Les discours manipulant l’aspiration des citoyennes et des citoyens à la sécurité se sont multipliés, au détriment des questions sociales et politiques, dans le but de détourner la révolution.

Malgré la suspension de la constitution, les lois liberticides sont toujours en vigueur : le code de la presse et les lois régissant les associations, les partis, les réunions, les manifestations. Ces lois auraient dû être abrogées et remplacées par des décrets garantissant les libertés, afin d’éviter leur incidences fâcheuses sur notre peuple.

L’administration est toujours sous l’emprise des symboles « destouriens » de la tyrannie et de la corruption, qui sont en train de revenir en force, à leurs postes dans les différents gouvernorats. Ils ont renoué avec leurs pratiques anciennes opprimant la population, marginalisant les comités de protection de la révolution locaux et régionaux, dans la perspective de les anéantir.

La situation dans les établissements économiques et financiers n’est guère différente, les responsables du pillage du peuple, complices de « la bande criminelle » préservent leur puissance comme si de rien n’était.

L’état de la justice, minée par la corruption, n’a pas changé non plus, situation confirmée par l’association des magistrats. Les médias sont encore sous le joug des commis du régime de Ben Ali et fonctionnent toujours selon les instructions. Il n’y a eu aucune avancée sur le plan des poursuites et de la condamnation des emblèmes de la tyrannie et de la corruption y compris les assassins des martyrs de la révolution à Sidi Bouzid, Menzel Bouzayane, Regueb, Thala, Kasserine, Tunis et les autres régions. Des membres du cercle proche de Ben Ali ont refait surface pour poursuivre leurs activités de façon provocatrice.

Sur le plan socio-économique, le gouvernement transitoire ne manifeste aucune volonté de prendre des mesures urgentes, en cette période décisive, au profit des classes populaires. La grande majorité de la population, particulièrement dans les régions marginalisées, a le sentiment qu’aucun changement n’est intervenu dans leurs situations critiques. Le chômage et la cherté de la vie sévissent encore, les services publics continuent à se dégrader et le gouvernent ne donne aucun signe démontrant sa volonté de faire face à ces difficultés.

Le gouvernement n’a pas encore mis ses pendules à l’heure de la révolution, il n’a pas remis en cause la minorité qui a pratiqué les pillages en s’appuyant sur le despotisme. Le gouvernement applique encore les termes du budget décidé par le dictateur Ben Ali en décembre dernier, où la priorité est donnée au remboursement de la dette extérieure contractée par l’ancien régime et pour financer son gigantesque appareil sécuritaire. Malgré son caractère provisoire, ce gouvernement ne s’est pas gêné pour souscrire de nouvelles dettes externes, alors qu’il n’a pris aucune mesure pour la baisse des prix y compris pour les produits et services qui étaient sous le monopole des membres de la bande régnante. Les familles des martyrs n’ont pas été indemnisées et aucune aide urgente n’a été fournie aux régions paupérisées… Le gouvernement justifie son comportement en prétextant son caractère provisoire et en affirmant ne pas détenir « la baguette magique » pour régler tous les problèmes…

Pourtant, c’est bien le gouvernement qui freine la poursuite et le jugement de la bande des pilleurs de l’argent public, ainsi que la saisie de leurs biens. D’ailleurs, qu’est ce qui l’empêche de suspendre le remboursement de la dette pour un temps et en profiter pour régler les problèmes de notre peuple, comme cela a été le cas dans d’autres pays? Pourquoi les prix des denrées de base, de l’eau et de l’électricité ne baissent-ils pas? Pourquoi la redevance télé n’est pas supprimée? Pourquoi, ne fournit-il aucune aide aux habitants de Sidi Bouzid pour l’électrification de leurs puits? Pourquoi n’est-il pas à l’écoute des propositions des enseignants pour permettre l’embauche des hauts diplômés chômeurs?

Si le parti communiste des ouvriers de Tunisie insiste sur les dangers qui menacent la révolution, c’est pour assumer les responsabilités qui sont les siennes. Le peuple a le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour défendre sa révolution et ses acquis, pour faire face aux dangers qui la menacent, il est aussi habilité à lutter contre le gouvernement qui porte atteinte aux libertés et qui veut enfermer toutes actions à l’intérieur des seuls débats de « la haute instance ». Cette période exige l’approfondissement du processus révolutionnaire, pour parvenir à son aboutissement :

-1- Le maintien du conseil national pour la protection de la révolution, comme un outil pour contrôler la présidence provisoire et le gouvernement transitoire et veiller sur la période transitoire.

-2- le report de l’élection de l’assemblée constituante après l’été, pour permettre au peuple le choix conscient et aux forces politiques une bonne préparation.

-3- empêcher les pivots du RCD de s’organiser dans de nouveaux partis.

-4- La dissolution effective et de façon transparente de la police politique, ainsi que la poursuite des donneurs d’ordre et des auteurs de la torture, des assassinats et du pillage.

-5- Assainir l’administration publique et semi publique de la corruption et des symboles de la répression.

-6- Assainir l’institution judiciaire et permettre aux magistrats d’élire leur conseil supérieur.

-7- Assainir le secteur médiatique des figures de l’ère révolue.

-8- Abroger des lois répressives et respecter les droits du peuple à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation.

-9- Livrer, urgemment, les assassins des martyrs et les responsables des crimes commis contre le peuple, juger les figures de l’ancien régime, saisir leurs biens et récupérer leurs fortunes placées à l’étranger.

-10- Suspendre le remboursement de la dette extérieure pendant trois ans et la consacrer à la création d’emplois et au développement des régions marginalisées. S’abstenir de contracter de nouveaux prêts qui seront aux dépens de l’indépendance de notre pays.

-11- Baisser les prix des produits de consommation de base, de l’eau, de l’électricité, du gaz et la suppression de la redevance de télévision.

-12- Indemniser en urgence les familles des martyrs et les victimes de la répression et du pillage pendant la révolution et pendant les évènements du bassin minier, de Benguerdane, etc.

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Libye : le coût de la guerre

Par Emmanuel Cugny, sur France Info.

Lybie

La guerre en Libye… la France est engagée aux côtés de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. La guerre a toujours un coût… que peut-on dire à ce sujet pour la France ?

Il est encore trop tôt pour dire combien cela coûtera au final puisqu’on ne connaît pas la durée exacte de l’opération. Je vais simplement vous donner quelques chiffres qui montrent l’ampleur des sommes en jeu… ce sont des chiffres à relativiser, je vous dirai pourquoi ensuite. Prenez un carnet et un crayon, on y va : le coût d’une heure de vol d’un Rafale est de 40.000 euros (pour les autres avions, il faut compter en moyenne 15 à 30.000 euros de l’heure). Le porte-avions Charles de Gaulle : 50.000 euros l’heure d’intervention ; un sous-marin : environ 10.000 euros. A quoi il faut ajouter, bien sûr, missiles et munitions. Pour donner une idée, et je vous laisserai faire le calcul : en trois jours, les avions français ont déjà effectué un total de 55 sorties et 400 heures de vol. Attention : c’est le coût d’utilisation normal des appareils et non le surcoût engagé par la guerre. En clair, que ces moyens soient déployés ou pas, ils coûtent autant, la seule variable d’ajustement est le carburant. Ces coûts rentrent dans le cadre du budget de fonctionnement du ministère de la Défense… pour 2011, ce budget s’élève à 31 milliards d’euros.

Mais on ne peut pas exclure un dépassement de ces budgets si la guerre dure plus longtemps que prévu ?

C’est vrai… si je peux vous rassurer, la France ne possède pas de Tomahawk, ces missiles de croisière américains dont le prix unitaire atteint… : 650.000 dollars !!! Songez qu’au cours du week-end dernier, les forces américaines en ont lancé pas moins de… 112 sur la Libye. Pour revenir à la France, s’il y a enlisement du conflit et dépassement de budget, l’Etat procède par rallonges budgétaires qui passent par voie parlementaire et mouillent la majorité comme l’opposition. Et il vaut mieux car, en cas de dépassement, on peut vite monter à plusieurs milliards d’euros… autant qu’il y ait consensus entre les représentants de la Nation.

Peut-on comparer l’opération libyenne avec d’autres opérations à laquelle la France a participé ?

Aucun conflit n’est comparable. Si l’on se réfère au Kosovo, en 1999… les frappes aériennes avaient duré près de 80 jours et la France avait porté environ 10% de l’effort de la coalition. 48 sorties par jour à l’époque… la question est de savoir si, sans rallonge budgétaire, les forces françaises pourront faire autant en Libye.

Qui plus est, en période de réduction de déficit budgétaire !

En raisonnant froidement, on pourrait dire que consacrer une partie des deniers publics pour alimenter l’effort de guerre soutient le secteur industriel et l’emploi… sujet polémique mais bien réel ! Et puis, n’est-ce pas une occasion pour l’avion de combat Rafale fabriqué par Dassault de montrer à de potentiels clients internationaux ce qu’il sait faire ? L’une des principales questions est de savoir si l’on peut, dans l’état actuel des finances de la France, se permettre d’augmenter le déficit budgétaire pour faire la guerre. Le choix politique a été fait… il faudra en tirer les conclusions le moment venu si l’offensive en Libye est plus longue que prévu… d’autant que nos soldats sont déjà engagés pour des missions de sécurité en Afghanistan, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire ou en Somalie. Pour la seule année 2010, cet engagement dans les opérations extérieures a coûté 900 millions d’euros.

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Palestine, j’écris ton nom

Israël s’attaque aux civils dans la bande de Gaza : des attaques au mortier et des frappes aériennes ont fait au moins 8 tués en 2 jours, dont deux adolescents de 11 et 16 ans.
Palestiniens

Stop au terrorisme d’Etat Israëlien!

-> Infos

L’escalade militaire contre Gaza

mercredi 23 mars 2011, par Ziad Medoukh

Depuis une semaine, les forces de l’occupation israélienne poursuivent leurs attaques, incursions et bombardements contre la bande de Gaza, attaques qui ont déjà fait beaucoup de martyrs, de blessés, en majorité des civils, et évidemment beaucoup de destructions des infrastructures de cette prison à ciel ouvert. Gaza la blessée, Gaza l’enfermée, Gaza sous blocus, Gaza la ville martyre, a de nouveau subi les attaques sanglantes d’une armée barbare qui se sert d’ avions, de chars, de missiles et de toutes sortes d’armes interdites pour atteindre des enfants et des femmes dans leurs maisons, dans leurs immeubles.

L’armée israélienne profite de ce que tous les regards soient tournés vers les régions voisines et les évènements qui s’y déroulent, révolutions populaires dans le monde arabe et intervention militaire en Lybie, pour accentuer son escalade. Son objectif est de saboter les efforts des jeunes palestiniens qui ont organisé des manifestations pacifiques contre la division et pour l’unité nationale, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces crimes israéliens sont un nouvel épisode dans l’histoire sombre de cette occupation qui s’installe sur la souffrance et le sang des enfants, des femmes et des vieillards innocents. Tous ces massacres se font sous le regard d’une communauté internationale insensible face aux violations permanentes des droits des Palestiniens par un Etat qui se prétend libre et démocratique, un Etat qui n’a jamais respecté ni appliqué aucune résolution des Nations Unies. L’absence de réaction efficace de cette communauté comme toujours complice, aveugle et silencieuse, encourage l’occupant à poursuivre ses agressions contre Gaza.

Depuis 63 ans dans l’histoire de notre pays, le point noir est incontestablement l’impunité d’Israël. Cet Etat colonial a commis des massacres des crimes, des faits de guerre et impose actuellement à une population blessée et enfermée un blocus inhumain sans aucune sanction des puissances internationales. Bien au contraire, celles-ci encouragent cet état raciste par leur soutien politique, économique et militaire. La communauté internationale se garde bien de dénoncer, voire même de blâmer ces massacres perpétrés par les israéliens, bien au contraire elle les protège de toute critique que ce soit aux Nations Unies ou au Conseil de Sécurité. La réaction de ces grandes puissances internationales est d’une grande hypocrisie Elles appliquent constamment la politique du “deux poids, deux mesures” : elles réagissent rapidement dans certains pays comme la Lybie, sous prétexte de protéger la population civile et quand il s’agit des crimes israéliens quotidiens contre les Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie, c’est toujours le silence complet, le silence complice.

Free Palestine

Nous réclamons l’application du droit international, nous demandons la protection immédiate des habitants de notre pays qui continuent de souffrir et de donner leur sang parce que personne ne bouge dans ce monde dit libre qui déclare protéger les populations civiles , ce monde qui se manifeste ailleurs et fait semblant de ne rien voir et de ne rien entendre quand il s’agit des Palestiniens. Notre message, adressé aux Israéliens comme à cette communauté internationale impuissante, est clair et précis : nous, Palestiniens, sommes déterminés, nous allons continuer de résister sur notre terre, elle est ici notre terre, elle est ici notre patrie, ni les massacres israéliens contre nos civils, ni les attaques aveugles de leur armée contre nos maisons, nos écoles et nos usines, ne pourront jamais changer l’attachement qui est le nôtre à ce grand pays qui s’appelle : la Palestine, la Palestine, la Palestine.

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Incohérences diplomatiques

(source : lepost.fr)

Chacun a désormais entendu parler de Florence Cassez. Cette jeune Française, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour une sombre affaire de complicité d’enlèvement.

Sur ce dossier on vient de voir du beau monde monter au créneau : Michèle Alliot-Marie qui a parlé d’une « décision inique », Frédéric Mitterrand qui, rappelant que « la France n’abandonne jamais ses ressortissants », a déclaré que « le procès s’était déroulé dans des conditions suspectes ». Quant à Nicolas Sarkozy qui a reçu à 10 reprises les parents de la jeune femme, il demandait son transfèrement en France et voulait lui dédier l’année de Mexique avant que le gouvernement du Mexique ne refuse sèchement et ne se retire des manifestations envisagées dans ce cadre.

On peut comprendre la mobilisation des autorités de l’Etat devant une telle condamnation. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec la mobilisation de ces mêmes autorités dans le cas d’un autre Français, Salah Hamouri, lui aussi condamné par un Etat avec qui la France entretient des relations diplomatiques… Israël.

Salah

Et de constater quelques éclairantes différences de comportement. Salah a été condamné par un tribunal militaire d’une force d’occupation, avec un dossier vide. La durée de sa peine a été fixée à 7 ans parce qu’il a accepté, sur le conseil de son avocat, un arrangement pour en éviter le double.

Bernard Kouchner, en son temps, en a conclu qu’il avait reconnu les faits et que lui-même ne pouvait intervenir sur le fond, Salah ayant été jugé par un Etat de droit.

Quant à Michèle Alliot-Marie, elle répondait le 5 janvier à Jean-Claude Lefort (Président de l’Association France-Palestine Solidarité) qu’il « ne (lui) appartient pas d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d’un Etat souverain ».

La mère de Salah, malgré ses demandes répétées, n’a jamais été reçue par Nicolas Sarkozy, lequel n’a pas proposé de lui dédier le salon du livre israélien.

Ne parlons pas d’hypocrisie ou de complicité et laissons à chacun le soin de tirer les conclusions qui s’imposent de ce bel exemple d’impartialité de l’Etat.

>> Comité national de soutien à Salah Hamouri << Monique Cerisier ben Guiga, Sénatrice représentant les Français établis hors de France : Lettre au président de la République et Pétition Internet pour Salah Hamouri.

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