Internationalisme

Le parti communiste de Chypre, AKEL, progresse aux législatives

A Chypre, pays divisé depuis 1974 après le coup d’Etat soutenu par la junte militaire grecque suivie d’une invasion militaire de la partie nord par l’armée turque, avaient lieu ce dimanche 22 mai les élections au Parlement. Pour le parti communiste chypriote, AKEL, qui gouverne le pays à la tête d’une coalition et dont est issu le Président de la République Dimitris Christofias, la bataille s’annonçait difficile. De nombreux observateurs prévoyaient une lourde défaite pour le parti du président. Hors, il n’en a rien été, puisque l’AKEL a même enregistré une progression.

Avec 32,67% des suffrages, les communistes enregistrent une progression de 1,36% par rapport aux dernières élections législatives de 2006 et gagnent un siège à la chambre des représentants passant de 18 à 19 députés.

Ces résultats montrent que la politique menée par le président Dimitris Chritofias, en faveur de la réunification et de la justice sociale, bénéficie d’un fort soutien dans la population. Malgré les attaques incessantes des conservateurs du parti DISY, qui réalise 34,28% des suffrages, contre la politique du président, fragilisant ainsi le processus de paix, auxquelles se sont jointes les attaques des sociaux-démocrates du parti EDEK, qui avaient quitté la coalition gouvernementale il y a plus d’un an et qui enregistrent même un léger recul avec 8,93%, l’AKEL sort renforcer de ces élections. C’est donc un encouragement au président Dimitris Chritofias et à son gouvernement, qui n’ont jamais cessé leurs efforts pour parvenir à une réunification du pays sous une forme fédérale, à continuer.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France exprime toutes ses félicitations au parti communiste de Chypre, AKEL, ainsi qu’à l’ensemble du mouvement populaire qui l’entoure et en particulier à nos camarades de l’organisation de jeunesse EDON.

Nous leur renouvelons notre plein soutien dans leur lutte pour la réunification, la paix et la justice sociale à Chypre.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France

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Une situation déplorable en Grèce

Les mouvements de contestation contre les élites européennes prennent de l’ampleur, notammentdans les pays mis sous tutelle par la “troïka” : Commission européenne, Fonds monétaireinternational et Banque centrale européenne. La classe ouvrière de ces pays réalise chaque jourdavantage la perversité de ce “plan de sauvetage” qui, comme par hasard, conduit à une misèreencore plus grande et renforce l’emprise des classes privilégiées sur la société. Un beau défi pour lavéritable gauche européenne !
En Grèce, il devient de plus en plus évident que, malgré les mesures d’austérité imposées aux plusdéfavorisés, il nous sera impossible de rembourser la dette extérieure du pays. Elle était de 127 % duPIB l’an dernier et, selon la Commission européenne, elle devrait atteindre 156 % en 2012. Il est doncévident qu’une certaine forme de faillite a bien été prévue par ce fameux plan de rigueur. Une faillitequi poursuit un double objectif : paupériser un peu plus les classes populaires afin de minimiser lespertes des détenteurs d’obligations, tout en imposant un nouvel ordre néolibéral. Car, lorsqu’onparle de “restructuration de la dette”, on entend faillite encadrée et on revient de fait aux “quatrelibertés” du traité de Maastricht (voté par notre ami jean luc et le synaspysmos) : libéralisation descapitaux, du marché du travail, des biens et des services.
Le dilemme auquel sont confrontées les classes laborieuses n’est pas “la faillite ou le sauvetage”,comme ces voyous du Pasok [le PS grec] arguent à tort, mais à une faillite contrôlée et imposée parune élite internationale et locale dans des conditions qui finiront par obliger les classes inférieures àpayer la dette.

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(Témoignage de Hélène T. Française résidente en Grèce)

Mourir à 30 ans

Des manifestations ont eu lieu hier suite aux incidents, ayant eu lieu lors de la manifestation généraledu 11 mai (un homme de 30 ans battu par des policiers qui est maintenant dans le coma).
Dans la période de crise économique mondiale, la Grèce est une des plus grandes victimes avec ungouvernement qui ne protège pas les droits des travailleurs face à la « volonté » du FMI et de l’unioneuropéenne.
Depuis l’année dernière, la Grèce a pu voir se dessiner de profonds changements socio-économiquesqui touchent le pays. On pourrait les résumer par la baisse des salaires et une augmentation du prix
de la vie quotidienne (par exemple lait, essence, ticket de bus…).
La réaction du peuple grec face à ces événements pourrait s’appréhender sous deux visages.
D’un côté, on attendait des mouvements sociaux et des manifestations plus intenses et régulières,mais le gouvernement avec un système répressif et des discours portant sur la peur à réussi à freinerla population et ses réactions. Les médias aidant à la propagation de cette idéologie sur tout le pays.Cependant, on remarque l’émergence du parti d’extrême droite qui gagne (comme en France) deplus en plus de voix. D’ailleurs, on peut se demander si dorénavant être « fasciste » en Grèce neserait plus perçu comme si honteux que cela mais serait vu comme un devoir, celui de « protéger » sapatrie et ses «compatriotes».
Mais d’un autre côté, l’indignation, le ras le bol du peuple s’affiche dans la rue à chaque occasionpossible, et on peut noter de nouveaux mouvements sociaux comme « den plironw » qui s’opposaitau paiement des péages et des transports en commun. Aussi, la solidarité avec la grève de la faimde 300 immigrés, et encore un exemple qui prouve que les liens qui unissent le peuple sont toujoursexistants. Mais, il est vrai que même les mouvements dans les universités, généralement un peu lecœur des mouvements, n’est plus si intenses pour le moment, que les dernières années. D’autrepart, dans les dernières grèves, on remarque que les travailleurs et les ouvriers organisent seulsleurs rassemblements parce qu’ils considèrent que les syndicats ne les représentent pas assez, qu’ilsseraient trop proches du gouvernement.
On a donc deux grandes tendances qui règnent sur le pays, l’une que l’on pourrait qualifierde « replis sur soi » dû à la peur de la crise économique qui expliquerait peut-être la montée du partid’extrême droite. L’autre tendance serait la poursuite des solidarités et des mouvements sociauxtant bien que mal face à un gouvernement qui ne fait pas preuve d’écoute voir même de répressionet semble totalement extérieur aux réactions et appels de son peuple.

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Suspension de la sentence de mort de Mumia Abu-Jamal

Le 26 avril 2011, dans l’affaire Mumia Abu-Jamal, la Cour d’Appel de 3e circuit de Philadelphie a réaffirmé la suspension de la sentence de mort prononcée en 1983 à l’encontre du journaliste et membre des Black Panthers, accusé du meurtre d’un policier lors d’une fusillade. Cette suspension, prononcée en décembre 2001 par le juge William Yohn avait été remise en cause en 2008.

Pour bien comprendre les méandres judiciaires de cette longue affaire, il faut distinguer les appels (aujourd’hui épuisés) sur la condamnation et donc sur la culpabilité ou l’innocence de Mumia et ceux, toujours possibles, sur la peine encourue. Ce nouveau rebond juridique confirme donc la décision du juge Yohn en 2001 (et non en 2008 comme l’a déclaré par erreur l’AFP, reprise par de nombreux journaux) qui suspendait la sentence de mort.

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Selon les sources proches de Mumia (notamment son équipe juridique et ses comités de soutien américains), il semble peu probable que « l’accusation demande une nouvelle audience sur la sentence de mort, très difficile à organiser puisqu’il faut un nouveau jury, et la prise en compte de circonstances atténuantes ou aggravantes et ensuite choisir entre exécution ou prison à vie sans possibilité de libération, les deux seules options légalement disponibles puisque Mumia a épuisé ses possibilités d’appel sur sa condamnation faute de nouvel élément dans l’affaire. Si l’accusation n’optait pas pour une nouvelle audience, la peine de Mumia serait automatiquement convertie en prison à vie, ce qui en Pennsylvanie implique l’impossibilité de libération sur parole. Mumia demeurerait le reste de sa vie derrière des barreaux, mais sortirait du couloir de la mort.

Les experts estiment qu’une nouvelle audience sur la sentence serait problématique pour l’accusation. Bien que culpabilité ou innocence ne puissent plus être jugés, la défense pourrait amener des témoins qui expliqueraient exactement ce qu’il ont vu la nuit de la fusillade – des témoignages qui pourraient enfin poser de nouvelles questions sur la validité de la condamnation sous-jacente.

Il est presque certain par contre que l’accusation fera appel de cette dernière décision de la Cour de 3e circuit devant la Cour suprême. De plus, l’accusation concède que nombre de questions légales non résolues dans l’affaire continueront à attirer une attention sans précédent sur le cas, le maintenant devant les tribunaux pour des années. Par exemple il y a plusieurs ‘boulevards d’appels’ de la sentence de mort de Mumia qui n’ont jamais été traités par la Cour de district fédérale, qui les a laissé de côté après que le Juge William Yohn ait écarté la peine de mort.

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Manif du 1er mai!

1mai

Texte commun CFDT – CGT – FSU – Solidaires – UNSA ; Le 1er mai 2011 – Solidarité internationale et progrès social !

Le 1er mai, journée de solidarité internationale du monde du travail, prend un relief particulier dans un monde marqué par des évolutions majeures. Les organisations CFDT – CGT – FSU – Solidaires – UNSA expriment leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social. Elles font aussi du 1er mai une journée de solidarité européenne en dénonçant les politiques d’austérité imposées par les Etats membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses publiques. Les salarié(e)s ne doivent pas payer le coût d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
En France, le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale, un contexte de tension sociale toujours forte liée aux préoccupations des salariés en matière d’emploi, de salaires et de conditions de travail qui se sont exprimées fortement dans les mobilisations de 2009 et 2010 face à la crise et à la réforme des retraites.

Partout participons aux manifestations unitaires pour :

•Donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités. Prioriser des mesures en faveur des jeunes. Mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
•Améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat, permettre à chacun de vivre dans la dignité en garantissant le droit pour toutes et tous à une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie. Faire reculer les inégalités entre les femmes et les hommes.
•Améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité.
•Lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants.
L’exigence d’une vie meilleure faite de justice sociale, du respect des droits fondamentaux, d’un travail décent, reconnu et valorisé doit se faire entendre.

Mobilisons-nous pour la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C’est de cette façon que reculeront l’exclusion, le racisme, le rejet de l’autre. Nos organisations appellent tous les salariés, les chômeurs et les retraités à participer aux manifestations unitaires organisées dans toute la France.

–> A Saint Etienne : départ de la bourse du travail à 10h30,

nous vous invitons à porter un t-shirt, une veste, ou n’importe quoi de rouge

pour que notre cortège jeunes soit bien visible et illustre notre unité!

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Campagne pour Salah Hamouri et Marwan Barghouti

L I B E R T É P O U R
L E S P R I S O N N I E R S
P A L E S T I N I E N S !

MARWAN BARGHOUTI ET SALAH HAMMOURI DOIVENT DEVENIR CITOYENS D’HONNEUR DE LA VILLE DE ST ETIENNE.

Alors que dans les années 90 beaucoup d’espoir avait été suscité par les avancées de paix au moyen orient, depuis les rapports entre Israël et les pays arabes s’enlisent dans la violence. Que ce soit en 2006, avec la guerre du Liban où l’armée israélienne (le Tsahal) a utilisé des armes interdites ou l’opération « plomb endurci » en décembre 2008 qui a laissé le peuple de Palestine exsangue, Israël a fait usage du Terrorisme d’État.

En ce sens nous demandons à ce qu’Israël soit traduit devant un tribunal international. Nous pensons que cela est plus que jamais possible car Israël est de plus en plus isolée au Moyen-Orient. En effet, avec la chute de Moubarak en Egypte, le pays ne bénéficie plus d’appui sur place pour occulter le Génocide palestinien. Par sa faute la région est plongée dans une situation de conflit permanent et parce qu’il est maintenant clair que son intention est de mettre à mort le peuple Palestinien, nous devons stopper la politique d’Israël. C’est une question de sécurité internationale puisque ses alliés les USA et l’Union Européenne ne peuvent ni ne veulent empêcher ces attaques sanglantes qui perdurent dans le silence. Il existe de forts risques de riposte nucléaire de l’Iran. Cela plongerait l’ensemble de la planète dans le chaos.

FreePalestine

Toujours plus de prisonniers Palestiniens.

11000 prisonniers politiques sont aujourd’hui incarcérés en Israël pour le simple fait de contester la politique inhumaine d’Israël. La JC est particulièrement investie dans la bataille pour la libération de Marwan Barghouti et Salah Hamouri. Nous vous invitons à venir signer notre pétition pour que notre conseil municipal les reconnaissent citoyens d’honneurs de la ville de St Etienne.

Qui est Salah Hamouri? Salah Hamouri est un jeune Franco-Palestinien de 25 ans. Militant contre la politique israélienne. Le 13 Mars 2005, il se rendait alors à l’université deBethléem ou il étudiait la sociologie quand il a été arrêté à un check point. Il est conduit aussitôt en prison. Selon la justice militaire israélienne, Salah Hamouri a été arrêté pour trois chefs d’inculpation: Sa soi-disant appartenance à une organisation illégale, le FPLP et sa position de leader au sein de cette organisation, enfin sa participation dans le complot visant à assassiner un rabbin d’extrême droite. Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne lui suggère sur proposition du procureur militaire israélien de plaider coupable à son procès, au risque d’encourir 14 années de prison. Suivant ses conseils, il accepte cette procédure et la condamnation est ramenée à sept ans d’emprisonnement par le Tribunal militaire israélien, sans possibilité d’appel. Salah Hamouri est désormais détenu à la prison de Guilboa.

Qui est Marwan Barghouti? En 1987, il est l’un des principaux chefs de la première Intifada la guerre des pierres.Dès les années 2000, il devient chef du Tanzim Fatah, la branche armée du Fatah et est une des personnalités les plus recherchées par Israël. Lorsqu’il est fait prisonnier en 2002 pour faits de résistance. Il refuse de se défendre à son procès soutenant que la justice militaire Israélienne est une mascarade mais il profite de l’audience internationale pour défendre le combat révolutionnaire pour la cause palestinienne. Il citera lors de son procès: « Je ne suis pas un terroriste, mais pas non plus un pacifiste. Je suis simplement un gars normal de la rue palestinienne défendant la cause que tout autre oppressé défend: le droit de m’aider en l’absence de toute aide venant d’ailleurs ». Il sera condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité. Marwan demeure l’une des personnalités politiques palestiniennes les plus influentes et malgré son emprisonnement, il est devenu l’année passé l’un des principaux dirigeants du Fatah. Marwan n’est pas un simple prisonnier, c’est un personnage politique reconnu par le Fatah comme par le Hamas. Il s’agit du seul militant qui pourrait reprendre la succession de Yasser Arafat. Il pourrait réunifier politiquement les palestiniens et permettre une résistance solide face à Israël.

“Je suis venu avec une branche d’olivier et une arme à feu… Ne laissez pas la branche d’olivier tomber de ma main”

Yasser Arafat le 13/11/1974 à la tribune de l’ONU.

“Aucun français ne doit être détenu à l’étranger”??!! Avec l’affaire Florence Cassez au Mexique, Nicolas Sarkozy à réaffirmé « qu’aucun français ne devait être détenu à l’étranger ». La France demande sans faiblir la libération du caporal franco-israélien Gilad Shalit qui appartient à une armée d’occupation et qui a été capturé les armes à la main sur son char, mais elle ignore les 11000 prisonniers palestiniens dont Salah Hammouri et Marwan Barghouti. Ce d’autant plus parce que les parents de Ghilad Shalit et de Florence Cassez ont été reçus à l’Élysée et que Sarko refuse de rencontrer Denise Hammouri, la mère de Salah. Alain Juppé a bien annoncé dernièrement qu’il reprendrait le dossier de Salah, mais nous ne fondons pas beaucoup d’espoir en lui.

Ensemble nous pouvons y arriver car à la fin des années 80, c’est en lançant une campagne de la même envergure que la JC a fait connaître le prisonnier de l’apartheid sud Africain Nelson Mandela.

VIENS SIGNER NOTRE PETITION POUR SALAH ET MARWAN

ENGAGE TOI POUR LA PALESTINE, REJOINS LA JEUNESSE COMMUNISTE !

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Côte d’Ivoire et néocolonialisme

Communiqué du Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)
sur la situation en Côte d’Ivoire :

Lundi 4 avril en début de soirée la force française Licorne a ouvert un nouveau front en attaquant le camp Gbagbo pour soit disant détruire son armement lourd.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France condamne une nouvelle fois fermement l’ingérence de la France dans les affaires Ivoiriennes. La France qui promeut une sortie belliciste du conflit au niveau interne (en soutenant unilatéralement le camp d’Alassane Ouattara et en l’encourageant à la guerre) et qui pousse à une intervention étrangère sur le plan international (au niveau de l’ONU). L’action que mène la France depuis la semaine dernière est illégale car elle n’est effectuée sous aucun mandat international, la résolution 1975 des Nations Unies ne parlant que de l’ONUCI. Le tour de passe-passe effectué depuis 24h pour reconnaitre la légitimité de la France à intervenir n’est qu’une caricature et doit être dénoncé comme étant contraire au droit international. Cette offensive ne peut qu’entrainer une hausse du nombre de victimes dans le pays.

Rappelons que la France est présente militairement en permanence dans tous les pays d’Afrique Sub-saharienne qui étaient avant colonisés et que son intervention déjà en 2004 avait entrainé un bain de sang laissant derrière lui un bel exemple de démocratie à l’occidentale. C’est cette même logique de “démocratie par les bombes” que l’on voudrait imposer aujourd’hui!
L’image de la France est souillée par cette logique va-t-en-guerre en Afghanistan, en Lybie et aujourd’hui en Cote d’Ivoire. Cette intervention participe au durcissement des relations entre les deux camps et à la déstabilisation du pays. Il est possible de trouver une issue pacifique au conflit telle que l’avait proposé l’Union Africaine en forçant les deux camps à se rassoir à la table des négociations ou en promouvant le désarmement immédiat et global des forces rebelles et miliciens au service de Ouattara ainsi que ceux au service de Laurent Gbagbo.
Nous pensons que les Ivoiriens sont à même de régler leurs problèmes sans ingérence de l’Occident et des grandes puissances qui n’a aujourd’hui abouti qu’à une évolution de la crise vers la guerre civile. Nous appelons au retrait immédiat de la force française Licorne de la Côte d’Ivoire, et soulignons l’importance d’une reprise des négociations organisée avant tout par les Ivoiriens, avec la médiation de l’Union Africaine.

Il semblerait que le chef d’état-major de l’armée loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, ait déclaré que ses troupes avaient “arrêté les combats” et “demandé un cessez-le-feu” à la force onusienne. Quelque soit l’issue de cette guerre, la crise politique, institutionnelle, économique et sociale qui sévit en Côte d’Ivoire mettra des années à cicatriser. Il faut dès aujourd’hui s’attaquer aux enjeux fondamentaux que sont la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence extérieure et du droit des populations à gouverner leur propre destin sans être les victimes des décisions de quelques oligarques.
Les responsables des crimes de ces dernières semaines devront être traduits en justice et ceci inclut ceux qui jugent que le temps des colonies n’est pas encore révolu!

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Révolution Tunisienne en danger !

De grands dangers guettent la révolution tunisienne d’après le Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT).

PCOT
Communiqué du PCOT, relayé par le Parti du travail de Belgique (PTB) et repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Deux mois et demi sont passés depuis la glorieuse révolution du 14 janvier. Pendant cette période, le peuple a réalisé d’importants acquis grâce à sa lutte et ses sacrifices. Après avoir fait chuter le dictateur et les deux gouvernements Ghanouchi, le peuple tunisien est parvenu à imposer sa revendication portant sur une assemblée constituante, la dissolution du “Rassemblement constitutionnel démocratique” et de la police politique. Il a aussi imposé de grands progrès sur le terrain des libertés d’expression, d’organisation, de réunion et de manifestation. Malgré tous ces acquis, la révolution demeure à mi-chemin, de grands périls la guettent et la menacent et grandissent jour après jour.

Le pouvoir n’est pas entre les mains du Peuple qui s’est soulevé contre la tyrannie, l’exploitation et la corruption, il est toujours détenu par les forces réactionnaires. Ces dernières tentent, par le biais de la présidence provisoire et le gouvernement de transition, de s’emparer de la révolution pour la réduire en un simple toilettage de l’ancien régime. Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ne sont soumis à aucun contrôle, ils ont refusé de reconnaitre “le conseil national pour la protection de la révolution” pour échapper à tout contrôle, en contre-partie ils ont érigé une instance consultative dont ils ont désigné les membres.

Si Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ont accepté l’élection d’une assemblée constituante, ils ont en outre fixé la date des élections sans prendre en considération les intérêts du peuple. D’un autre côté, la dissolution du RCD n’a pas empêché son retour sous couvert de nouveaux partis, les organisations qui lui sont liées continuent à exister. Il s’est avéré que la dissolution de la police politique est une disposition presque formelle, elle existe toujours, elle pratique la répression, la torture, la surveillance, les écoutes téléphoniques, les coupures d’internet. Certains de ses symboles, occupent de hautes fonctions au ministère de l’intérieur, les responsables d’assassinats et de torture n’ont pas été inquiétés.

Le langage de la menace est réapparu comme lors de l’ère ancienne, au nom de « la lutte contre la violence et le désordre ». La police a réprimé des sit-in à la Qasbah et à Mahdia. Les discours manipulant l’aspiration des citoyennes et des citoyens à la sécurité se sont multipliés, au détriment des questions sociales et politiques, dans le but de détourner la révolution.

Malgré la suspension de la constitution, les lois liberticides sont toujours en vigueur : le code de la presse et les lois régissant les associations, les partis, les réunions, les manifestations. Ces lois auraient dû être abrogées et remplacées par des décrets garantissant les libertés, afin d’éviter leur incidences fâcheuses sur notre peuple.

L’administration est toujours sous l’emprise des symboles « destouriens » de la tyrannie et de la corruption, qui sont en train de revenir en force, à leurs postes dans les différents gouvernorats. Ils ont renoué avec leurs pratiques anciennes opprimant la population, marginalisant les comités de protection de la révolution locaux et régionaux, dans la perspective de les anéantir.

La situation dans les établissements économiques et financiers n’est guère différente, les responsables du pillage du peuple, complices de « la bande criminelle » préservent leur puissance comme si de rien n’était.

L’état de la justice, minée par la corruption, n’a pas changé non plus, situation confirmée par l’association des magistrats. Les médias sont encore sous le joug des commis du régime de Ben Ali et fonctionnent toujours selon les instructions. Il n’y a eu aucune avancée sur le plan des poursuites et de la condamnation des emblèmes de la tyrannie et de la corruption y compris les assassins des martyrs de la révolution à Sidi Bouzid, Menzel Bouzayane, Regueb, Thala, Kasserine, Tunis et les autres régions. Des membres du cercle proche de Ben Ali ont refait surface pour poursuivre leurs activités de façon provocatrice.

Sur le plan socio-économique, le gouvernement transitoire ne manifeste aucune volonté de prendre des mesures urgentes, en cette période décisive, au profit des classes populaires. La grande majorité de la population, particulièrement dans les régions marginalisées, a le sentiment qu’aucun changement n’est intervenu dans leurs situations critiques. Le chômage et la cherté de la vie sévissent encore, les services publics continuent à se dégrader et le gouvernent ne donne aucun signe démontrant sa volonté de faire face à ces difficultés.

Le gouvernement n’a pas encore mis ses pendules à l’heure de la révolution, il n’a pas remis en cause la minorité qui a pratiqué les pillages en s’appuyant sur le despotisme. Le gouvernement applique encore les termes du budget décidé par le dictateur Ben Ali en décembre dernier, où la priorité est donnée au remboursement de la dette extérieure contractée par l’ancien régime et pour financer son gigantesque appareil sécuritaire. Malgré son caractère provisoire, ce gouvernement ne s’est pas gêné pour souscrire de nouvelles dettes externes, alors qu’il n’a pris aucune mesure pour la baisse des prix y compris pour les produits et services qui étaient sous le monopole des membres de la bande régnante. Les familles des martyrs n’ont pas été indemnisées et aucune aide urgente n’a été fournie aux régions paupérisées… Le gouvernement justifie son comportement en prétextant son caractère provisoire et en affirmant ne pas détenir « la baguette magique » pour régler tous les problèmes…

Pourtant, c’est bien le gouvernement qui freine la poursuite et le jugement de la bande des pilleurs de l’argent public, ainsi que la saisie de leurs biens. D’ailleurs, qu’est ce qui l’empêche de suspendre le remboursement de la dette pour un temps et en profiter pour régler les problèmes de notre peuple, comme cela a été le cas dans d’autres pays? Pourquoi les prix des denrées de base, de l’eau et de l’électricité ne baissent-ils pas? Pourquoi la redevance télé n’est pas supprimée? Pourquoi, ne fournit-il aucune aide aux habitants de Sidi Bouzid pour l’électrification de leurs puits? Pourquoi n’est-il pas à l’écoute des propositions des enseignants pour permettre l’embauche des hauts diplômés chômeurs?

Si le parti communiste des ouvriers de Tunisie insiste sur les dangers qui menacent la révolution, c’est pour assumer les responsabilités qui sont les siennes. Le peuple a le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour défendre sa révolution et ses acquis, pour faire face aux dangers qui la menacent, il est aussi habilité à lutter contre le gouvernement qui porte atteinte aux libertés et qui veut enfermer toutes actions à l’intérieur des seuls débats de « la haute instance ». Cette période exige l’approfondissement du processus révolutionnaire, pour parvenir à son aboutissement :

-1- Le maintien du conseil national pour la protection de la révolution, comme un outil pour contrôler la présidence provisoire et le gouvernement transitoire et veiller sur la période transitoire.

-2- le report de l’élection de l’assemblée constituante après l’été, pour permettre au peuple le choix conscient et aux forces politiques une bonne préparation.

-3- empêcher les pivots du RCD de s’organiser dans de nouveaux partis.

-4- La dissolution effective et de façon transparente de la police politique, ainsi que la poursuite des donneurs d’ordre et des auteurs de la torture, des assassinats et du pillage.

-5- Assainir l’administration publique et semi publique de la corruption et des symboles de la répression.

-6- Assainir l’institution judiciaire et permettre aux magistrats d’élire leur conseil supérieur.

-7- Assainir le secteur médiatique des figures de l’ère révolue.

-8- Abroger des lois répressives et respecter les droits du peuple à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation.

-9- Livrer, urgemment, les assassins des martyrs et les responsables des crimes commis contre le peuple, juger les figures de l’ancien régime, saisir leurs biens et récupérer leurs fortunes placées à l’étranger.

-10- Suspendre le remboursement de la dette extérieure pendant trois ans et la consacrer à la création d’emplois et au développement des régions marginalisées. S’abstenir de contracter de nouveaux prêts qui seront aux dépens de l’indépendance de notre pays.

-11- Baisser les prix des produits de consommation de base, de l’eau, de l’électricité, du gaz et la suppression de la redevance de télévision.

-12- Indemniser en urgence les familles des martyrs et les victimes de la répression et du pillage pendant la révolution et pendant les évènements du bassin minier, de Benguerdane, etc.

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Libye : le coût de la guerre

Par Emmanuel Cugny, sur France Info.

Lybie

La guerre en Libye… la France est engagée aux côtés de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. La guerre a toujours un coût… que peut-on dire à ce sujet pour la France ?

Il est encore trop tôt pour dire combien cela coûtera au final puisqu’on ne connaît pas la durée exacte de l’opération. Je vais simplement vous donner quelques chiffres qui montrent l’ampleur des sommes en jeu… ce sont des chiffres à relativiser, je vous dirai pourquoi ensuite. Prenez un carnet et un crayon, on y va : le coût d’une heure de vol d’un Rafale est de 40.000 euros (pour les autres avions, il faut compter en moyenne 15 à 30.000 euros de l’heure). Le porte-avions Charles de Gaulle : 50.000 euros l’heure d’intervention ; un sous-marin : environ 10.000 euros. A quoi il faut ajouter, bien sûr, missiles et munitions. Pour donner une idée, et je vous laisserai faire le calcul : en trois jours, les avions français ont déjà effectué un total de 55 sorties et 400 heures de vol. Attention : c’est le coût d’utilisation normal des appareils et non le surcoût engagé par la guerre. En clair, que ces moyens soient déployés ou pas, ils coûtent autant, la seule variable d’ajustement est le carburant. Ces coûts rentrent dans le cadre du budget de fonctionnement du ministère de la Défense… pour 2011, ce budget s’élève à 31 milliards d’euros.

Mais on ne peut pas exclure un dépassement de ces budgets si la guerre dure plus longtemps que prévu ?

C’est vrai… si je peux vous rassurer, la France ne possède pas de Tomahawk, ces missiles de croisière américains dont le prix unitaire atteint… : 650.000 dollars !!! Songez qu’au cours du week-end dernier, les forces américaines en ont lancé pas moins de… 112 sur la Libye. Pour revenir à la France, s’il y a enlisement du conflit et dépassement de budget, l’Etat procède par rallonges budgétaires qui passent par voie parlementaire et mouillent la majorité comme l’opposition. Et il vaut mieux car, en cas de dépassement, on peut vite monter à plusieurs milliards d’euros… autant qu’il y ait consensus entre les représentants de la Nation.

Peut-on comparer l’opération libyenne avec d’autres opérations à laquelle la France a participé ?

Aucun conflit n’est comparable. Si l’on se réfère au Kosovo, en 1999… les frappes aériennes avaient duré près de 80 jours et la France avait porté environ 10% de l’effort de la coalition. 48 sorties par jour à l’époque… la question est de savoir si, sans rallonge budgétaire, les forces françaises pourront faire autant en Libye.

Qui plus est, en période de réduction de déficit budgétaire !

En raisonnant froidement, on pourrait dire que consacrer une partie des deniers publics pour alimenter l’effort de guerre soutient le secteur industriel et l’emploi… sujet polémique mais bien réel ! Et puis, n’est-ce pas une occasion pour l’avion de combat Rafale fabriqué par Dassault de montrer à de potentiels clients internationaux ce qu’il sait faire ? L’une des principales questions est de savoir si l’on peut, dans l’état actuel des finances de la France, se permettre d’augmenter le déficit budgétaire pour faire la guerre. Le choix politique a été fait… il faudra en tirer les conclusions le moment venu si l’offensive en Libye est plus longue que prévu… d’autant que nos soldats sont déjà engagés pour des missions de sécurité en Afghanistan, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire ou en Somalie. Pour la seule année 2010, cet engagement dans les opérations extérieures a coûté 900 millions d’euros.

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Palestine, j’écris ton nom

Israël s’attaque aux civils dans la bande de Gaza : des attaques au mortier et des frappes aériennes ont fait au moins 8 tués en 2 jours, dont deux adolescents de 11 et 16 ans.
Palestiniens

Stop au terrorisme d’Etat Israëlien!

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L’escalade militaire contre Gaza

mercredi 23 mars 2011, par Ziad Medoukh

Depuis une semaine, les forces de l’occupation israélienne poursuivent leurs attaques, incursions et bombardements contre la bande de Gaza, attaques qui ont déjà fait beaucoup de martyrs, de blessés, en majorité des civils, et évidemment beaucoup de destructions des infrastructures de cette prison à ciel ouvert. Gaza la blessée, Gaza l’enfermée, Gaza sous blocus, Gaza la ville martyre, a de nouveau subi les attaques sanglantes d’une armée barbare qui se sert d’ avions, de chars, de missiles et de toutes sortes d’armes interdites pour atteindre des enfants et des femmes dans leurs maisons, dans leurs immeubles.

L’armée israélienne profite de ce que tous les regards soient tournés vers les régions voisines et les évènements qui s’y déroulent, révolutions populaires dans le monde arabe et intervention militaire en Lybie, pour accentuer son escalade. Son objectif est de saboter les efforts des jeunes palestiniens qui ont organisé des manifestations pacifiques contre la division et pour l’unité nationale, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces crimes israéliens sont un nouvel épisode dans l’histoire sombre de cette occupation qui s’installe sur la souffrance et le sang des enfants, des femmes et des vieillards innocents. Tous ces massacres se font sous le regard d’une communauté internationale insensible face aux violations permanentes des droits des Palestiniens par un Etat qui se prétend libre et démocratique, un Etat qui n’a jamais respecté ni appliqué aucune résolution des Nations Unies. L’absence de réaction efficace de cette communauté comme toujours complice, aveugle et silencieuse, encourage l’occupant à poursuivre ses agressions contre Gaza.

Depuis 63 ans dans l’histoire de notre pays, le point noir est incontestablement l’impunité d’Israël. Cet Etat colonial a commis des massacres des crimes, des faits de guerre et impose actuellement à une population blessée et enfermée un blocus inhumain sans aucune sanction des puissances internationales. Bien au contraire, celles-ci encouragent cet état raciste par leur soutien politique, économique et militaire. La communauté internationale se garde bien de dénoncer, voire même de blâmer ces massacres perpétrés par les israéliens, bien au contraire elle les protège de toute critique que ce soit aux Nations Unies ou au Conseil de Sécurité. La réaction de ces grandes puissances internationales est d’une grande hypocrisie Elles appliquent constamment la politique du “deux poids, deux mesures” : elles réagissent rapidement dans certains pays comme la Lybie, sous prétexte de protéger la population civile et quand il s’agit des crimes israéliens quotidiens contre les Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie, c’est toujours le silence complet, le silence complice.

Free Palestine

Nous réclamons l’application du droit international, nous demandons la protection immédiate des habitants de notre pays qui continuent de souffrir et de donner leur sang parce que personne ne bouge dans ce monde dit libre qui déclare protéger les populations civiles , ce monde qui se manifeste ailleurs et fait semblant de ne rien voir et de ne rien entendre quand il s’agit des Palestiniens. Notre message, adressé aux Israéliens comme à cette communauté internationale impuissante, est clair et précis : nous, Palestiniens, sommes déterminés, nous allons continuer de résister sur notre terre, elle est ici notre terre, elle est ici notre patrie, ni les massacres israéliens contre nos civils, ni les attaques aveugles de leur armée contre nos maisons, nos écoles et nos usines, ne pourront jamais changer l’attachement qui est le nôtre à ce grand pays qui s’appelle : la Palestine, la Palestine, la Palestine.

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Liberté pour Salah

Salah Hamouri; Lettre de Jean Claude Lefort à Alain Juppé…

Monsieur le Ministre d’Etat,

Dans votre réponse, en date du 15 mars, au député Patrick Braouezec qui vous interrogeait sur le cas de Salah Hamouri, vous affirmez clairement que celui-ci « n’a commis aucun crime » et qu’il ne « constitue pas un danger pour Israël ». Vos écrits sont à rapprocher des propos tenus en juin dernier devant Madame Denise Hamouri, la mère de Salah, par le Conseiller diplomatique du Président de la république, M. Jean-David Levitte, indiquant clairement que la détention de Salah était « arbitraire ». Tout cela confirme ce que nous ne cessons de dire, depuis des mois et des mois, à savoir que notre compatriote est bien innocent et qu’il est emprisonné injustement depuis 2005 pour des raisons uniquement politiques. C’est le seul détenu politique français à l’étranger. Dans ces conditions où l’innocence de notre compatriote est établie, il ne devrait être qu’une attitude possible : agir sans perdre une seconde, avec une détermination sans faille, pour obtenir sa libération immédiate et sans conditions. Or ce n’est pas le cas, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pour tenter de « justifier » cette attitude vous avancez trois considérants qui n’ont strictement aucune consistance.

1. Vous indiquez que rien ne peut se concevoir pour vous hors « le respect de l’indépendance de la justice d’Israël. » Mais comment pouvez-vous considérer que les tribunaux militaires israéliens sont partie prenante de « la justice d’Israël. » ? Ce sont des tribunaux d’exception qui accompagnent et renforcent l’occupation illégale par Israël des Territoires palestiniens. Cette occupation est universellement condamnée. Et ces tribunaux militaires sont tout aussi illégitimes que le tribunal de Clermont-Ferrand qui, en août 1940, condamna à mort par contumace le général de Gaulle parce qu’il avait choisi la résistance et non pas la collaboration. Ce dernier déclara d’ailleurs, apprenant cette sentence, qu’elle était « nulle et non avenue ». Mais c’était le général de Gaulle, il est vrai…

De plus, dès lors qu’un Français était ou est victime d’un arbitraire judiciaire aux yeux des autorités de notre pays, celles-ci ne se privent pas d’interférer publiquement, jusqu’à tendre les relations diplomatiques avec le pays concerné. Le dernier cas en date c’est le Mexique qui n’est pas un Etat en guerre et qui n’a pas jugé notre compatriote devant un tribunal militaire d’exception. Vous n’avez pas hésité à « commenter » et à ignorer « l’indépendance de la justice » mexicaine. Pourquoi en va-t-il autrement pour Salah Hamouri dès lors qu’il est innocent et ceci sans hésitation possible ? Pourquoi ? Parce que c’est Israël ? Ce pays peut donc tout se permettre sans que cela ne vous émeuve ? Les droits de l’Homme, selon vous, vaudraient partout sauf dans un endroit sur cette planète : en Israël ? C’est intenable.

2. A cela qui vous disqualifie gravement, ainsi que notre pays dans cette région du monde, vous ajoutez une contrevérité absolue. Selon vous Salah Hamouri n’aurait pas déposé de demande de « remise de peine ». C’est totalement faux. Une demande de remise de peine a bien été présentée aux deux tiers de sa peine accomplie. Sa libération a été refusée, le 26 juillet 2009 – vous lisez bien : en 2009 – par une commission militaire israélienne. Motif invoqué : « Salah n’était pas guéri ». Je crois pouvoir dire qu’il n’est pas près de « guérir », Monsieur le Ministre. Salah refuse en effet politiquement, de manière non violente, l’occupation par une force étrangère du pays qui l’a vu naître et en particulier de la ville où il réside : Jérusalem-Est. Voilà pourquoi il est en prison. Il dit « Non ! » à l’occupation. Cela devrait lui valoir les honneurs de la France.

3. Non seulement il subit un emprisonnement inique depuis plus de 6 ans mais il devrait en plus, selon vous, s’humilier totalement et prononcer des « regrets » qui seraient, écrivez-vous, « nécessaires » ! Des regrets pour quoi ? Parce qu’il refuse l’occupation de la Palestine ? Si quelqu’un devait prononcer de profonds regrets c’est Israël. Certainement pas lui. Et s’il devait regretter quelque chose c’est l’inaction de la France et son soutien de facto de l’occupation israélienne. Mais votre posture et votre inaction face à ce déni de justice que finalement vous « couvrez » depuis des années ne nous décourageront pas pour autant. C’est qu’à votre différence nous avons la justice et le droit avec nous ! Impossible en France d’arrêter ces valeurs de s’exprimer. Vous n’y parviendrez pas, Monsieur le Ministre !

Plus que jamais nous agirons pour que notre compatriote soit libéré car il n’a strictement rien à faire en prison où l’on tue sa jeunesse et où le droit se fracasse dans un silence assourdissant et peu glorieux des autorités françaises.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre d’Etat, en l’expression de mes salutations distinguées.

Jean-Claude Lefort

Député honoraire

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