Conférence-débat: « Le monde de la Justice en crise »


MARDI 10 MAI 2011 A 18H
AMPHI D01 SUR LE SITE TREFILERIE

Suite à l’affaire Laëtitia Perrais, Nicolas Sarkozy a pointé du doigt les magistratsde Nantes lors d’un discours à Orléans. S’en suit une mobilisation d’une ampleur sans précédent dans le milieu judiciaire, révélateur d’un « ras-le-bol » général. Magistrats, greffiers, avocats et fonctionnaires des services judiciaires ont lancé le 20 septembre 2010 leur grève du zèle pour dénoncer le manque de moyens et le système menacé d’asphyxie. Puis, ce sont les services pénitentiaires d’insertion et de probation qui deviennent les nouveaux « boucs émissaires »,. Aujourd’hui, le combat continue. Tous entendent rester solidaires.

-M.Lacroix, magistrat, actif au sein du Syndicat de la Magistrature

-M.Brun, fonctionnaire pénitencier, actif au sein de la CGT

-Un travailleur social, membre de la CGT

Ils interviendront notamment sur le manque criant des moyens financiers ethumains du monde judiciaire.Ils évoqueront la pénalisation constante des comportements individuels devenue alarmante.Aussi, ils aborderont les conséquences désastreuses d’une telle politique responsable de la crise actuelle du monde de la Justice.
L’instrumentalisation de la justice par l’exécutif, la répression comme seule réponseà la délinquance, la dégradation des conditions de travail sont préjudiciables à chacun d’entre nous. Nous sommes tous concernés.

UEC42, Cellule Droit

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Sarkozy dans sa bulle

On a rapidement commenté, même à droite, l’esprit de cour qui règne à l’Elysée. A l’approche du scrutin, la multiplication des confidences d’anciens proches ou de proches témoins sur le comportement du Monarque accrédite l’hypothèse.

Nicolas Sarkozy a beau multiplier les déplacements de terrains depuis bientôt 18 mois, il reste dans sa bulle.

Dans sa bulle
Nous sommes à 355 jours du premier tour du scrutin présidentiel. La « chasse aux parrainages est ouverte », rappelait le Journal du Dimanche. Pour les petits candidats, cela devrait être assez facile. On imagine que le parti présidentiel donnera des consignes à ses élus (parlementaires, maires, conseillers généraux et régionaux, et députés européens) pour faciliter les candidatures à gauche. Et que le Parti socialiste fera de même pour favoriser l’éparpillement politique à droite. Un partout la balle au centre.

Les ouvrages politiques se succèdent, et se ressemblent. Après les « off » des deux patrons de l’hebdomadaire Marianne, les « in » d’un ancien ponte du Figaro récemment débarqué de France Télévision, voici quelques coulisses d’un ancien ministre. Hervé Morin, qui se croyait un destin à la Napoléon centriste après avoir quitté le gouvernement, s’est fait griller la politesse présidentielle par un Borloo. Le voici qui sort un livre. Déjà une confidence, un propos de François Fillon sur le Monarque :

«Le Président a tellement perdu le sens des réalités qu’il en a oublié que ceux qui sont admis le long des barricades de l’avenue des Champs-Élysées ont été filtrés »

De tous ces livres on ne retient qu’une chose : fidèles ou critiques, ces observateurs de l’intérieur nous dépeignent tous un Nicolas Sarkozy dans sa bulle. Le Président des Riches est ailleurs, hors de France, dans un cercle courtisan et déconnecté de la réalité de nos concitoyens.

On attend les réflexions de Michèle Alliot-Marie, débarquée de l’équipe Sarkozy en février dernier et surtout celle d’Eric Woerth. L’ancien ministre du Budget puis des Retraites, lâché en rase campagne en novembre 2010, aurait beaucoup à raconter. On imagine bien qu’il gardera le plus grave pour lui-même. Son procès, s’il a lieu, n’est pas encore calé.

Buter un dictateur
En Libye, samedi soir, une attaque aérienne de l’OTAN a tué le plus médiatique des fils Kadhafi, Saïf. Même si l’OTAN a nié avoir visé la famille Kadhafi, il semble bel et bien que l’élimination du dictateur soit devenue l’une des priorités du moment.

En représailles, l’armée libyenne a attaqué quelques ambassades étrangères à Tripoli. Rien que cela !

En France, aucune réaction. Il fallu attendre lundi, et la nouvelle de la mort d’Oussama Ben Laden, pour entendre Alain Juppé s’en tenir à la version de l’oTAN. On a tué par erreur. Evidemment.

Béat devant de le pape
Nicolas et Carla regardaient sans doute les cérémonies de béatification de Jean-Paul II à Rome. Le Monarque français avait d’ailleurs adressé un courrier à l’actuel pape, louant « le souvenir de cette personnalité hors du commun » qui « a non seulement marqué les esprits par l’intensité de sa foi, mais aussi par le rôle majeur qu’il aura joué dans l’histoire » et « a contribué à renverser le monde né de la guerre froide et à façonner le siècle qui est le nôtre». Il a même envoyé son premier ministre Fillon. On est surpris.

Oubliant ses devoirs laïcs, le président français s’est emporté :

« C’est en souvenir de ce lien étroit, presque privilégié, entre le pape Jean-Paul II et la France que je tenais, Très Saint-Père, à vous exprimer, en mon nom et en celui de mes compatriotes, l’attachement que nous lui portons au moment où l’Église catholique s’apprête à l’élever à l’honneur de ses autels. »

Recycler un bankster
En Europe, le président de la Banque Centrale va changer. Nicolas Sarkozy appuie la nomination de l’Italien Marco Draghi, un ancien cadre de … Goldman Sachs. Souvenez-vous, en septembre 2008 puis au printemps 2010, cette banque d’affaire était accusée des pires maux. Contre Lehman Brothers, disparue le 15 septembre, Goldman Sachs a été suspectée d’avoir eu la peau de sa grande rivale grâce à des complicités haut placées dans l’administration américaine. Avec la Grèce, dont elle conseillait le placement de la dette, elle a travaillé à truquer les comptes publics, notamment d’endettement, du pays. A tel point que le pays a failli sombrer en avril 2010, et la zone euro avec lui, quand la supercherie fut dévoilé

Le sieur Draghi fut, entre 2002 et 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. C’est-à-dire au premier plan. Ce ne serait pas la première fois qu’un ancien bankster, complice des arnaques boursières de la dernière décennie, se recycle au sommet des autorités publiques. Aux Etats-Unis, les administrations Bush puis Obama ont montré une grave légèreté en la matière.

Depuis septembre 2008, Nicolas Sarkozy s’est pourtant fait le chantre de la moralisation du capitalisme. Combien de fois a-t-il attaqué ces banquiers-voyous ? Combien de fois est-il monté sur des tribunes internationales pour jouer au moralisateur gauchiste de bon aloi ? Le voir adouber et soutenir, quasiment avec gourmandise, la candidature de Marco Draghi à quelque chose d’indécent ou de cynique.

Au choix.

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La nécessité de la lutte contre l’extrême-droite

Le Front National est désormais présenté comme un parti “social”, comme le “parti des ouvriers” (Alain Duhamel). Bien que la réalité du vote – le FN à l’instar des autres partis a perdu des voix aux dernières élections- semble atténuer la menace que le Front National pèse sur notre pays, il n’en demeure pas moins que de part l’emprise croissante des thématiques du FN sur la vie politique contemporaine – immigration, islam, laïcité, identité nationale – , le renforcement de sa capacité organisationelle (cadres plus jeunes, plus dynamiques) et la montée dans les sondages du FN, ce parti “modernisé” par Marine Le Pen est en train de passer à la vitesse supérieure.

La puissance montante du Front National n’est pas un cas isolé en Europe, un peu partout, des partis “nationalistes”, “populistes” ont le vent en poupe, que ce soit en Europe du Sud avec le triomphe de la Ligue du Nord en Italie et sa participation au gouvernement de droite de Silvio Berlusconi, en Europe du Nord, avec la progression des partis d’extrème-droite au Danemark (Parti du Peuple Danois) ou en Finlande tout récemment où le parti des Vrais Finlandais est devenu un acteur pivot pour la formation d’un gouvernement. En Europe de l’Est, la situation est devenu encore plus dangereuse pour les militants communistes et progressistes, par exemple en Pologne (lois liberticides et anticommunistes) ou en Hongrie où le gouvernement nationaliste de droite qui a succédé à un gouvenement de “gauche” a procédé à des nationalisations – ce qui a accru sa popularité- et où l’extrème-droite (Jobbik) a été autorisé à conserver sa milice paramilitaire -la Garde Hongroise- qui défile quotidiennement dans les rues en tenue militaire.

Loin d’être des mouvements “ouvriers”, ces organisations peuvent être comparées de part leurs fondements idéologiques et leurs méthodes d’actions, avec les ligues fascistes ou fascisantes qui pullulaient pendant l’entre-deux-guerre un peu partout en Europe. Usant d’un language simple, volontairement démagogique, ces organisations sont en passe de devenir des partis de masse.

Que le lecteur ne se leurre pas. Ces organisations ne sont pas “socialistes” ou même “socialisantes”. Elles n’ont qu’un seul but, protéger leurs bourgeoisies nationales. Ce sont des instruments de tentative de sauvetage de l’ordre social en place.

Si le FN et leurs aïeux fascistes avaient été, à tout le moins une forme du mouvement ouvrier, une forme de socialisme, ses progrès auraient provoqué l’indignation des classes possédantes.Contre lui, elles auraient multiplié les entraves. Au lieu de cela, un parti moribond financièrement il y a un an, se retrouve désormais à dépenser hardiment en matériel, communication, propagande, affiches, etc.. D’où vient l’argent? Qui paye?

Ces organisations, financées par le grand Capital, agitent la menace économique, la peur politique, et la honte du déclassement social, afin de s’immiscer dans les foyer. Face à des individus isolés, humiliés par l’Europe du Capital, perdus dans une mondialisation qu’ils ne peuvent pas contrôler et dont ils ont tout à perdre, ils leurs promettent un ciment commun, un destin commun sous l’égide de la Nation. Et ces fascistes 2.0 ont pour eux un avantage certain, ils n’ont pas ou plus de communistes en face d’eux.

Que les choses soient claires; sans Parti Communiste, les travailleurs n’auront aucune chance contre ces organisations d’extrème-droite.

Le Socialisme révèle aux exploités le secret de leur exploitation et le moyen de briser cette exploitation. Le FN ainsi que les mouvements d’extrême-droite sont une tentative tout à la fois sournoise et violente des couches réactionnaires de la bourgeoisie pour détourner les exploités de la voie de leur affranchissement.

antifa

Le socialisme repose sur deux assises fondamentales, la propriété sociale des moyens de production, dans le cadre du respect de la petite propriété individuelle, fruit du travail personnel, la suppression de l’exploitation de l’homme par l’homme. La société socialiste, c’est celle où les moyens de production appartiennent soit à la société tout entière, soit à la collectivité de travailleurs qui les gère.
Être socialiste, être communiste, c’est lutter pour cette société là.
Est-ce cette société que se proposent de construire les démagogues des Front antipopulaires qui infectent les pays européens?

Le contexte politique est marqué par le discrédit de la politique au service du capital, du capitalisme lui-même, par le développement de luttes dans des secteurs de plus en plus divers, mais aussi par une abscence de perspective d’alternative institutionnelle. C’est enore ce que les cantonales en France viennent de montrer par l’abstention massive.

A l’heure où l’ampleur du consensus PS/droite se manifeste dès qu’il s’agit de l’Union Européenne, l’offensive idéologique est massive à “gauche” pour faire rentrer ceux qui luttent, dans le leurre réformiste de “l’Europe sociale”. Les communistes doivent radicalement rejeter l’UE du capital, ses traités, leur application.

Les travailleurs, le pays ont besoin des communistes, ont besoin que ces derniers mettent en avant des positions de rupture immédiate avec la politique du capital, s’appuient sur le mouvement populaire et les luttes, refusent la participation à un gouvernement “d’union de la gauche”, mettent en avant la lutte des classes dans une perspective anti-capitaliste, qui pour nous, est le socialisme.

Le système a recours au FN pour dévoyer la colère populaire. Nous devons le prendre très au sérieux, ne pas avoir peur d’affronter le FN sur son propre terrrain, ne pas laisser à ce parti l’opposition artificielle au consencus droite/PS. Les communistes, parce qu’ils se proposent de dépouiller les oligarques de l’instrument d’exploitation sont pour ces derniers un objet d’inquiétude beaucoup plus grand.

Source : JC du Rhône

Nous vous invitons par ailleurs à signer une pétition créée par la RAF (Résistance anti fascisme) pour faire interdire et annuler une manifestation islamophobe prévue samedi 14 mai à Lyon :

PAS DE FACHOS DANS NOS QUARTIERS, PAS DE QUARTIER POUR LES FACHOS!

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Suspension de la sentence de mort de Mumia Abu-Jamal

Le 26 avril 2011, dans l’affaire Mumia Abu-Jamal, la Cour d’Appel de 3e circuit de Philadelphie a réaffirmé la suspension de la sentence de mort prononcée en 1983 à l’encontre du journaliste et membre des Black Panthers, accusé du meurtre d’un policier lors d’une fusillade. Cette suspension, prononcée en décembre 2001 par le juge William Yohn avait été remise en cause en 2008.

Pour bien comprendre les méandres judiciaires de cette longue affaire, il faut distinguer les appels (aujourd’hui épuisés) sur la condamnation et donc sur la culpabilité ou l’innocence de Mumia et ceux, toujours possibles, sur la peine encourue. Ce nouveau rebond juridique confirme donc la décision du juge Yohn en 2001 (et non en 2008 comme l’a déclaré par erreur l’AFP, reprise par de nombreux journaux) qui suspendait la sentence de mort.

mumia

Selon les sources proches de Mumia (notamment son équipe juridique et ses comités de soutien américains), il semble peu probable que « l’accusation demande une nouvelle audience sur la sentence de mort, très difficile à organiser puisqu’il faut un nouveau jury, et la prise en compte de circonstances atténuantes ou aggravantes et ensuite choisir entre exécution ou prison à vie sans possibilité de libération, les deux seules options légalement disponibles puisque Mumia a épuisé ses possibilités d’appel sur sa condamnation faute de nouvel élément dans l’affaire. Si l’accusation n’optait pas pour une nouvelle audience, la peine de Mumia serait automatiquement convertie en prison à vie, ce qui en Pennsylvanie implique l’impossibilité de libération sur parole. Mumia demeurerait le reste de sa vie derrière des barreaux, mais sortirait du couloir de la mort.

Les experts estiment qu’une nouvelle audience sur la sentence serait problématique pour l’accusation. Bien que culpabilité ou innocence ne puissent plus être jugés, la défense pourrait amener des témoins qui expliqueraient exactement ce qu’il ont vu la nuit de la fusillade – des témoignages qui pourraient enfin poser de nouvelles questions sur la validité de la condamnation sous-jacente.

Il est presque certain par contre que l’accusation fera appel de cette dernière décision de la Cour de 3e circuit devant la Cour suprême. De plus, l’accusation concède que nombre de questions légales non résolues dans l’affaire continueront à attirer une attention sans précédent sur le cas, le maintenant devant les tribunaux pour des années. Par exemple il y a plusieurs ‘boulevards d’appels’ de la sentence de mort de Mumia qui n’ont jamais été traités par la Cour de district fédérale, qui les a laissé de côté après que le Juge William Yohn ait écarté la peine de mort.

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Manif du 1er mai!

1mai

Texte commun CFDT – CGT – FSU – Solidaires – UNSA ; Le 1er mai 2011 – Solidarité internationale et progrès social !

Le 1er mai, journée de solidarité internationale du monde du travail, prend un relief particulier dans un monde marqué par des évolutions majeures. Les organisations CFDT – CGT – FSU – Solidaires – UNSA expriment leur soutien aux peuples des pays arabes qui se soulèvent pour la dignité et la liberté. Partout dans le monde, cette onde de choc salutaire bouscule les dictatures et porte un message d’espoir de liberté, de démocratie et de progrès social. Elles font aussi du 1er mai une journée de solidarité européenne en dénonçant les politiques d’austérité imposées par les Etats membres de l’Union et les Institutions européennes pour « assainir » les dépenses publiques. Les salarié(e)s ne doivent pas payer le coût d’une crise dont ils ne sont pas responsables.
En France, le 1er mai 2011 se déroule dans un contexte de crise économique et sociale qui creuse les inégalités et mine la cohésion sociale, un contexte de tension sociale toujours forte liée aux préoccupations des salariés en matière d’emploi, de salaires et de conditions de travail qui se sont exprimées fortement dans les mobilisations de 2009 et 2010 face à la crise et à la réforme des retraites.

Partout participons aux manifestations unitaires pour :

•Donner la priorité à l’emploi par des politiques économiques et sociales prenant appui sur une réelle politique industrielle qui réponde aux impératifs écologiques et des services publics de qualité, favorisant la réduction des inégalités. Prioriser des mesures en faveur des jeunes. Mettre fin au non remplacement d’un fonctionnaire sur deux partant à la retraite.
•Améliorer les salaires, les pensions et le pouvoir d’achat, permettre à chacun de vivre dans la dignité en garantissant le droit pour toutes et tous à une protection sociale solidaire et de haut niveau tout au long de la vie. Faire reculer les inégalités entre les femmes et les hommes.
•Améliorer les conditions de travail et faire reconnaître la pénibilité.
•Lutter pour l’égalité des droits et contre toutes les discriminations, notamment concernant tous les travailleurs migrants.
L’exigence d’une vie meilleure faite de justice sociale, du respect des droits fondamentaux, d’un travail décent, reconnu et valorisé doit se faire entendre.

Mobilisons-nous pour la solidarité entre les salariés et l’égalité des droits, le choix de la paix, le choix du social. C’est de cette façon que reculeront l’exclusion, le racisme, le rejet de l’autre. Nos organisations appellent tous les salariés, les chômeurs et les retraités à participer aux manifestations unitaires organisées dans toute la France.

–> A Saint Etienne : départ de la bourse du travail à 10h30,

nous vous invitons à porter un t-shirt, une veste, ou n’importe quoi de rouge

pour que notre cortège jeunes soit bien visible et illustre notre unité!

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Retraite et pénibilité : manif jeudi 28 avril

Le 28 avril, agissons pour une vraie reconnaissance !

Une délégation de la CGT avait été reçue au ministère du Travail en février à propos des projets de décrets portant sur la pénibilité. La CGT a réaffirmé son opposition à l’approche médicale confirmée par les projets de décrets et a fait cinq remarques d’ordre général.

Les projets de décrets :
– ne prennent pas en compte l’espérance de vie ;
– instaurent une différence de traitement selon les régions,
– ne prévoient pas de voie de recours ;
– Sont sur une démarche individuelle imposant un parcours du combattant pour les salariés concernés ;
– prévoient une durée d’exposition excessive de 17 ans pour le salarié ayant un taux d’incapacité compris entre 10 et 20 %.

Le représentant du ministre ne nous a pas rassurés quant à l’évolution de ces projets de décrets et a rappelé qu’ils s’inscrivaient dans le cadre de la loi réformant les retraites du 9 novembre 2010. Ce qui laisse peu de place à la négociation.

Pour la CGT, un dispositif de reconnaissance de la pénibilité doit permettre aux salariés concernés de bénéficier d’une retraite d’une durée équivalente aux autres salariés en pleine santé. Le départ anticipé doit être proportionnel à la durée d’exposition qui pourrait être validée par une commission de validation des parcours professionnels. Cette commission doit être constituée des représentants des salariés, des employeurs, et de différents acteurs connaissant les milieux du travail.

La CGT propose une journée de mobilisation le 28 avril pour une véritable reconnaissance de la pénibilité. Elle appelle tous les salariés à en débattre et à décider de leur participation à cette journée.

Les JC de la Loire se joignent à cet appel et invitent les jeunes, en tant que futurs travailleurs, à participer massivement à cette manif nationale concernant la pénibilité au travail.

Tous à la manif jeudi 28 avril 2011 !

A St-Etienne, RDV à 10h30 à la bourse du travail

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Campagne pour Salah Hamouri et Marwan Barghouti

L I B E R T É P O U R
L E S P R I S O N N I E R S
P A L E S T I N I E N S !

MARWAN BARGHOUTI ET SALAH HAMMOURI DOIVENT DEVENIR CITOYENS D’HONNEUR DE LA VILLE DE ST ETIENNE.

Alors que dans les années 90 beaucoup d’espoir avait été suscité par les avancées de paix au moyen orient, depuis les rapports entre Israël et les pays arabes s’enlisent dans la violence. Que ce soit en 2006, avec la guerre du Liban où l’armée israélienne (le Tsahal) a utilisé des armes interdites ou l’opération « plomb endurci » en décembre 2008 qui a laissé le peuple de Palestine exsangue, Israël a fait usage du Terrorisme d’État.

En ce sens nous demandons à ce qu’Israël soit traduit devant un tribunal international. Nous pensons que cela est plus que jamais possible car Israël est de plus en plus isolée au Moyen-Orient. En effet, avec la chute de Moubarak en Egypte, le pays ne bénéficie plus d’appui sur place pour occulter le Génocide palestinien. Par sa faute la région est plongée dans une situation de conflit permanent et parce qu’il est maintenant clair que son intention est de mettre à mort le peuple Palestinien, nous devons stopper la politique d’Israël. C’est une question de sécurité internationale puisque ses alliés les USA et l’Union Européenne ne peuvent ni ne veulent empêcher ces attaques sanglantes qui perdurent dans le silence. Il existe de forts risques de riposte nucléaire de l’Iran. Cela plongerait l’ensemble de la planète dans le chaos.

FreePalestine

Toujours plus de prisonniers Palestiniens.

11000 prisonniers politiques sont aujourd’hui incarcérés en Israël pour le simple fait de contester la politique inhumaine d’Israël. La JC est particulièrement investie dans la bataille pour la libération de Marwan Barghouti et Salah Hamouri. Nous vous invitons à venir signer notre pétition pour que notre conseil municipal les reconnaissent citoyens d’honneurs de la ville de St Etienne.

Qui est Salah Hamouri? Salah Hamouri est un jeune Franco-Palestinien de 25 ans. Militant contre la politique israélienne. Le 13 Mars 2005, il se rendait alors à l’université deBethléem ou il étudiait la sociologie quand il a été arrêté à un check point. Il est conduit aussitôt en prison. Selon la justice militaire israélienne, Salah Hamouri a été arrêté pour trois chefs d’inculpation: Sa soi-disant appartenance à une organisation illégale, le FPLP et sa position de leader au sein de cette organisation, enfin sa participation dans le complot visant à assassiner un rabbin d’extrême droite. Après trois ans de détention préventive, son avocate israélienne lui suggère sur proposition du procureur militaire israélien de plaider coupable à son procès, au risque d’encourir 14 années de prison. Suivant ses conseils, il accepte cette procédure et la condamnation est ramenée à sept ans d’emprisonnement par le Tribunal militaire israélien, sans possibilité d’appel. Salah Hamouri est désormais détenu à la prison de Guilboa.

Qui est Marwan Barghouti? En 1987, il est l’un des principaux chefs de la première Intifada la guerre des pierres.Dès les années 2000, il devient chef du Tanzim Fatah, la branche armée du Fatah et est une des personnalités les plus recherchées par Israël. Lorsqu’il est fait prisonnier en 2002 pour faits de résistance. Il refuse de se défendre à son procès soutenant que la justice militaire Israélienne est une mascarade mais il profite de l’audience internationale pour défendre le combat révolutionnaire pour la cause palestinienne. Il citera lors de son procès: « Je ne suis pas un terroriste, mais pas non plus un pacifiste. Je suis simplement un gars normal de la rue palestinienne défendant la cause que tout autre oppressé défend: le droit de m’aider en l’absence de toute aide venant d’ailleurs ». Il sera condamné à 5 peines de réclusion à perpétuité. Marwan demeure l’une des personnalités politiques palestiniennes les plus influentes et malgré son emprisonnement, il est devenu l’année passé l’un des principaux dirigeants du Fatah. Marwan n’est pas un simple prisonnier, c’est un personnage politique reconnu par le Fatah comme par le Hamas. Il s’agit du seul militant qui pourrait reprendre la succession de Yasser Arafat. Il pourrait réunifier politiquement les palestiniens et permettre une résistance solide face à Israël.

“Je suis venu avec une branche d’olivier et une arme à feu… Ne laissez pas la branche d’olivier tomber de ma main”

Yasser Arafat le 13/11/1974 à la tribune de l’ONU.

“Aucun français ne doit être détenu à l’étranger”??!! Avec l’affaire Florence Cassez au Mexique, Nicolas Sarkozy à réaffirmé « qu’aucun français ne devait être détenu à l’étranger ». La France demande sans faiblir la libération du caporal franco-israélien Gilad Shalit qui appartient à une armée d’occupation et qui a été capturé les armes à la main sur son char, mais elle ignore les 11000 prisonniers palestiniens dont Salah Hammouri et Marwan Barghouti. Ce d’autant plus parce que les parents de Ghilad Shalit et de Florence Cassez ont été reçus à l’Élysée et que Sarko refuse de rencontrer Denise Hammouri, la mère de Salah. Alain Juppé a bien annoncé dernièrement qu’il reprendrait le dossier de Salah, mais nous ne fondons pas beaucoup d’espoir en lui.

Ensemble nous pouvons y arriver car à la fin des années 80, c’est en lançant une campagne de la même envergure que la JC a fait connaître le prisonnier de l’apartheid sud Africain Nelson Mandela.

VIENS SIGNER NOTRE PETITION POUR SALAH ET MARWAN

ENGAGE TOI POUR LA PALESTINE, REJOINS LA JEUNESSE COMMUNISTE !

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HALTE A LA REPRESSION !

Jeudi 21 avril, notre camarade de la jeunesse communiste, Jules, 21 ans, sera convoqué au palais de justice de St Etienne. Au mois de Janvier dernier, il a reçu une convocation lui demandant de se rendre au commissariat de police, cours Fauriel. Aucun motif n’avait été mentionné. Par téléphone, il n’a obtenu aucune information supplémentaire, sinon celle que sa convocation était pour des faits remontant à la fin de l’année 2010. A son arrivée, il a été placé en garde à vue et on lui a indiqué que le commandant de police avait déposé plainte contre lui pour insultes nazies et menaces de mort, lors d’une manifestation du mouvement des retraites.

Nous dénonçons en premier lieu, le caractère abusif de cette garde à vue

Jules s’est rendu de son plein gré au commissariat. La Loi indique que la garde à vue a un caractère préventif si l’individu a l’intention de s’échapper. Cette dernière est donc totalement injustifiée. De plus, les chefs d’inculpation sont ridicules, comme le hasard que Jules ait été choisi au milieu de la foule comme responsable. Si l’on peut parler de hasard! Nous ne comprenons pas que ce commandant soit si offusqué, notamment car nous possédons quelques clichés où il l’est beaucoup moins quand il s’agit d’agir avec force sur de jeunes manifestantes…

On criminalise ceux qui contestent

5 militants communistes ont été convoqués au commissariat depuis le début de l’année 2011, pour des faits remontants au mouvement des retraites. Nous ne sommes pas les seuls : à Roanne, c’est 5 syndicalistes qui ont subi le même sort. Nous condamnons ces manœuvres d’intimidation, orientées particulièrement envers la jeunesse, et en dehors de toutes mobilisations sociales. Nous ne sommes pas des casseurs, nous sommes des militants opposés au système en place et aux réformes de ce gouvernement. Comme le veulent les lois de la république, nous avons le droit à la liberté d’expression en contestant et en manifestant. D’autant plus, pendant ce mouvement où nous n’avons fait que relayer l’opinion de plus de 70% des français.

Nous vivons une véritable dérive totalitaire et notre liberté d’expression est mise à mal un peu plus chaque jour. Les vraies forces d’opposition et de contestation sont aujourd’hui criminalisées. Ce mouvement a permis de voir quels étaient ceux qui défendaient les intérêts de ceux qui vont payer cette réforme en travaillant jusqu’à 67 ans. Depuis on nous vole notre colère. La droite envoie ses roues de secours. Alors que ce mouvement avait montré plus que jamais la nécessité de changer de système, depuis la fin des manifestations, on bouffe du Marine Le Pen à la télé. Comme si tous nos problèmes étaient la faute des immigrés. Cela a pour but de détourner notre colère. Ne soyons pas dupes, ni résignés, le combat doit continuer!

Jules risque de payer le prix fort si nous le laissons tomber!

Pourtant il n’est ni un criminel ni un délinquant ; il n’est qu’un jeune qui s’implique en politique et qu’on accuse de délit d’opinion. Parce que ça aurait pu tomber sur n’importe lequel d’entre nous, parce que nous défendons la liberté d’opinion et d’expression, parce que nous savons que ce procès n’est qu’une tentative pour nous faire taire, parce que nous exigeons l’arrêt de ces procédures répressives :


Pétition pour Jules

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Obscurantisme économique, écrit par Marie, camarade étudiante en économie.

L’économie reste aujourd’hui un domaine qui conduit à peu de débats publics et de discussions. Il reste réservé aux techniciens et experts.
Cette mise à l’écart des questions économiques de l’affaire publique semble inappropriée à un système où le marché tire les ficelles de la politique. Mise à l’écart qui ne relève pas d’un dédain des médias ni d’un désintérêt de l’opinion public. L’explication se résume par TINA : There Is No Alternative (il n’y a pas d’alternative). Ce slogan souvent assimilé à Margaret Thatcher, proclame le capitalisme et la mondialisation comme seules formes de société possibles, bénéfiques et viables pour notre monde.
Plusieurs écoles avaient entrepris cette propagande, les régimes qui y sont associés n’en sont que l’application tardive (dans les pays développés et en France avec l’UMP). La première à exposer ses travaux est l’école dite néo-classique apparue dans les années 1870 suite à la révolution marginaliste. Cette découverte économique ouvre le pas à une vision qui exclue tout apport de l’homme (en tant que travailleur) dans le phénomène économique. Trois auteurs développent simultanément le concept de marginalisme en Europe : Jevons en Angleterre, Walras en France et Menge en Autriche. Elaborée dans la même période que la publication du Capital de Marx, elle n’a connu du succès qu’avec la Révolution Industrielle, c’est-à-dire avec la naissance de la bourgeoisie.
Une fois cette dernière au pouvoir, elle a voulu détourner l’attention d’un élément gênant et dangereux à son égard : le mouvement ouvrier, en tant que principale opposition à l’établissement du libéralisme. Une perte de conscience s’est donc opérée. On suppose que les travailleurs n’ont pas de rôle (ou du moins qu’il est accessoire) dans la création de richesse, soit dans le pouvoir économique, pour qu’ils n’aient plus de légitimité à réclamer le fruit de leur activité. On entend par là la propriété des valeurs mises sur le marché, l’accumulation du capital, les profits, etc.
Cette pensée s’est imposée par la transformation du travailleur en consommateur. Le but étant de détruire toute approche collective du fait économique et de rendre une vision éclatée portée par des comportements individualistes (de consommateur). Ceci illustre en fait la perte de conscience de classe. La classe des travailleurs disparaît donc avec les syndicats. Cette disparition est orchestrée par la doctrine libérale cherchant à écarter les principaux obstacles à la pérennité de son économie.
Aujourd’hui cette propagande économique passe par des organismes qui détiennent les politiques des pays acteurs du marché. On peut citer un des plus puissants qu’est l’OCDE (Organisme de Coopération et de Développement Economique). Ce bureau d’étude arrive à imposer aux médias, aux politiques et aux débats publics son idéologie par le biais de rapports prévisionnels, mises en garde et recommandations. L’OCDE n’a rien d’une institution internationale de droit public dans le sens où elle ne rend de compte à personne sans se priver de façonner le paysage politique à l’ultralibéralisme. La publication de Cahiers de politique économique par l’OCDE, dont la source est TINA, expose ouvertement sa guerre menée contre le syndicalisme (toujours à des fins économiques). L’OCDE n’est pas la seule structure à remplir cette fonction de propagande et de pression. Il est assisté par le FMI sous la coupe du consensus de Washington, ainsi que la Banque Centrale européenne et la Commission européenne.
Nos gouvernements, sous l’influence de ces fabricants d’idéologie, nous écartent de plus en plus de notre propre rôle dans le cheminement de l’économie. Le citoyen moyen, n’a aucune information sur le fonctionnement complexe de l’économie. Il n’a ainsi aucun pouvoir de décision quant à sa condition de consommateur et d’autant moins de travailleur. Ce système dans lequel une élite détient les connaissances et a ainsi la capacité de dominer l’ordre social par le marché, n’est autre qu’une oligarchie ayant pour terrain d’action le circuit économique. De plus, le poids de ces organismes dans l’organisation de nos sociétés modernes amplifie la démoralisation de l’économie même dans des pays qui étaient emprunts de nombreux acquis sociaux, comme la France.


Ne nous contentons pas du discours “libéralisme = moins mauvais système”,

un autre monde est possible ; luttons!

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Interviews de militants

Tout d’abord, l’interview de Meli, jeune communiste lycéenne :

1) – D’abord, Méli, est ce que tu peux te présenter brièvement?

– Oui, j’ai 16 ans, je suis en 1ère L à Simone Weil, à la JC depuis presqu’un an, et responsable de la cellule de Simone Weil.

2) – Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as adhéré, est-ce que tu as mis du temps à le faire, pourquoi, etc?

– J’avais envie de faire bouger les choses et de militer pour ça, mais j’ai mis du temps à adhérer parce que les premiers membres de la JC que j’ai connu et avec qui j’ai pu parler ne m’ont pas convaincue. Et puis après la manif du 1er mai dernier, je suis allée à une réunion, ça m’a intéressée, et j’ai pris ma carte une semaine après lors d’un débat sur les symboles communistes. C’est là que je me suis rendue compte que la JC était vraiment une orga crédible et sérieuse.

3) – Quelle lecture tu fais des résulats des élections cantonales?

– Je suis dégoûtée de la pub qui est faite au FN, les médias en parlent sans arrêt, et c’est en laissant tant de place à ce parti qu’il monte. Après, je suis assez déçue de voir que le PS est élu en général par défaut car il n’a rien à proposer, et que le PC ne soit pas assez populaire au niveau national parce que les gens le jugent trop extrême.

4) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– Je pense qu’on a réellement besoin d’un changement de système, on est beaucoup à le vouloir, mais pour l’instant aucun candidat ne semble en mesure d’aller si loin. Et il faudrait un rassemblement et plus de discussion à gauche pour faire un programme qui attire et convainc les gens.

5) – Quel regard portes-tu sur les révolutions arabes qui se déroulent depuis début 2011?

– Comme tout le monde je pense que c’est une bonne chose que ça se passe, on assiste à l’émancipation de ses peuples par rapport à des disctateurs en place depuis 20-30-40ans. Mais le coup de l’hyper médiatisation et l’intervention de Sarkozy ça tient plus d’une volonté de scoop et d’opportunisme, ça durait depuis bien longtemps et ce dans l’indifférence totale.

6) – Tu disais que les gens voyaient le PC comme un parti extrême, qu’est ce que tu en penses toi?

– Je pense là aussi que les médias ont une grande part de responsabilité. Et en même temps je suis déçue par le laxisme du PC, il faudrait réagir davantage à ce genre d’attaques pour que les gens sachent que ce parti n’est pas ce que les médias en disent.

7) – Est ce que tu trouves que les jeunes se désinteressent de la politique comme on l’entend souvent dire? Comment tu penses qu’on peut l’expliquer?

– Oui, on ne les forme pas à s’y intéresser, c’est interdit d’en parler à l’école, comme si c’était un tabou. Il faut aussi penser au poids des familles, les parents sont souvent réticents à l’idée qu’on s’engage dans la politique.

8) – Est ce qu’on peut élargir ce point de vue à toute la société? Selon toi comment expliquer que les gens ne se saisissent pas davantage de la question politique?

– On a l’impression que tout le monde est inquiet pour 2012, on en fait la pub comme pour un grand concert à ne pas rater; “ze” évenement. Mais les gens voient des figures dans la politique, c’est accentué avec le côté “people” de Sarkozy. Personne n’essaye vraiment d’aller creuser, de comprendre les idées et les buts de tel ou tel parti, on en reste à l’étiquette. Après, chacun s’implique à partir du moment où il se sent vraiment touché. Or, tout le monde n’a pas les clés pour se sentir concerné par tous les problèmes de la société. Qui nous concernent pourtant vraiment tous…

9) – Avec quelques mois de recul, quel regard portes-tu sur le mouvement des retraites qui s’est principalement déroulé en octobre? Qu’est ce que tu as pensé de la mobilisation à St Etienne?

– A Sainté beaucoup de gens se sont bougés, c’était une mobilisation massive, mais pas encore assez. Une personne sur deux de notre génération vivra jusqu’à 104ans, alors combien de temps on va devoir travailler si on suit la logique du gouvernement?!
Sarkozy est complètement déconnecté, il ne répond pas aux attentes des gens. Il ne montre pas qu’il s’intéresse au peuple, il est toujours en plein luxe à l’Elysée et il veut juste préparer sa réelection, mais les SDF qui vivent 3 rues plus loin il s’en tamponne.

10) – Qu’est ce que tu dirais à un jeune qui veut militer et s’engager en politique en adhérant à la JC?

– C’est bien, c’est se rendre compte que la société tourne mal, après quand on s’engage il faut que ce soit sérieux pour être crédibles. La jeunesse doit s’impliquer, les jeunes sentent que l’avenir pour eux est obscur. Donc c’est nécessaire de se bouger, plus on sera nombreux à le faire, plus on aura du poids, et mieux on pourra faire changer les choses. On est l’avenir de cette société, donc on a intérêt à s’y intéresser si on veut une amélioration. J’ai mis du temps à aller à la JC, j’ai finalement assisté à deux réunions et j’ai adhéré. En fait il faut juste prendre le temps d’aller plus loin, pas forcément militer pour un parti, mais avoir un engagement à son niveau c’est déja un bon début.


L’interview d’Elodie, adhérente engagée dans le mouvement jeunes communistes depuis plusieurs années :

1) – Bonjour, petite présentation?

– Bonjour, Elodie, responsable de la cellule d’Honoré d’Urfé, je suis aussi secrétaire des JCL (Jeunes Communistes Lycéens) et je suis en terminale ES.

2) – Tu es parmi les responsables du mouvement sur le lycée Honoré d’Urfé, peux tu nous présenter ta cellule?

– Alors, nous avons une cellule assez «ancienne» mais beaucoup s’en vont l’an prochain, nous avons eu beaucoup de nouveaux cette année suite au mouvement contre la réforme des retraites. Et pour finir nous sommes la plus grosse cellule lycéenne de St-Etienne, avec aussi de nombreux sympathisants.

3) – Après les mouvements sociaux du début d’année, peux tu nous raconter une journée type de blocage au lycée?

– Pour les vrais militants, l’arrivée est à 6heures avec chaines et cadenas dans le sac, etc… On se retrouve souvent à une petite équipe pour mettre en place le blocage portail par portail. Après une courte pause, les gens arrivent, et là c’est un peu comme la Lybie!.. Vers 8heures 45 ça se calme, surveillance minimum et débats avec les CPE et puis à 9 heures et demie on mange quelques crèpes et on part en manif!

4) – Peux-tu nous décrire les relations avec l’administration de ton lycée lors des situations délicates comme en cas de blocage par exemple?

– C’est très «faux-cul» autant de leur part que de la nôtre ! C’est un conflit incessant, et puis il faut dire qu’ils ne facilitent pas les relations entre les bloqueurs et les non-bloqueurs…

5) – Suite à la “montée” du FN aux cantonales, comment penses-tu qu’il faut réagir pour contrer l’extrême droite?

– Pour moi, le FN n’a pas monté si l’on regarde le nombre de voix et non les pourcentages. Par contre, les gens tolèrent de plus en plus les idées frontistes, notamment chez les jeunes! Il faudrait rappeler que ces idées sont inacceptables, ce que ne font pas les médias.

6) – A la veille de la première élection présidentielle à laquelle tu pourras voter, que penses-tu de l’avenir du communisme en France?

– Nous sommes très mal partis si nous laissons trop de place au Front de Gauche je pense. Nous vivons dans un pays assez développé pour ne pas tomber dans l’erreur d’une dictature qui se cacherait sous l’étiquette du “communisme”… Je ne suis pas optimiste pour ces élections, les médias ne nous aident pas, les gens votent encore pour une personne et non pour des idées. Le seul chemin pour faire comprendre aux Français que le problème ce n’est pas les «arabes» ou les «noirs» mais bien le capitalisme, c’est le communisme!

7) – En quelques mots peux-tu nous dire, pour toi, ce qu’est “un bon militant” à la JC?

– C’est quelqu’un qui est présent au maximum, qui fait toujours tout ce qu’il peut, qui comprend son engagement politique et en qui on peut avoir confiance.

8) – Petite question d’actualité, on a vu dans les médias les diverses révolutions des peuples arabes, qu’est ce que ça t’inspire?

– J’espère grandement que ça va se propager… Mais j’ai peur que ça tourne à l’inverse, «qu’on installe une nouvelle forme de colonisation en Lybie» et ça ça m’inquiète.

9) – Pour les dernières questions, est ce que tu as des souvenirs particulièrement marquants depuis que tu milites à la JC?

– Je dirais la manifestation de Strasbourg contre l’OTAN il y a deux ans, qui a été un “ascenseur émotionnel” énorme entre fraternité et colère! Mais il y a tant d’autres moments inoubliables, ce serait vraiment long à tout développer!!

10) – Que dirais-tu à un jeune lycéen qui a envie d’adhérer à la JC pour l’encourager à s’organiser?

– En politique, et à la JC, tout n’est pas toujours tout rose mais ça apporte beaucoup de réflexion et d’esprit critique sur le monde, même si il y a parfois des baisses de motivation, on ne se laisse jamais abattre et on s’organise pour changer les choses!

L’interview de Dimitri, étudiant communiste bien connu pour son engagement à la fac Jean Monnet :

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Alors moi c’est Dimitri, je suis à la JC depuis 2004, secrétaire fédéral de l’UEC, et j’ai aussi été secrétaire à l’organisation de la JC avant.

2) – Tu es l’un des responsables de l’UEC à Saint Etienne, peux tu nous présenter cette organisation?

– L’Union des Etudiants Communistes est la branche étudiante de la Jeunesse Communistes. A Saint-Etienne nous militons principalement sur la fac Jean Monnet. Nous faisons régulièrement des tables, tractages, débats, pétitions… Mais nous organisons aussi des festivals comme le festival de la « fête de la Commune», par exemple. C’est essentiellement nous qui organisons le mouvement social sur la fac…

3) – Après l’annonce du PCF qui soutient Jean Luc Mélenchon, comment envisages-tu les élections pour le parti?

– Nous savons depuis le début que ça allait être difficile, le Front de Gauche est un front composé de divers partis. Il comprend le Parti Communiste Français qui est de loin le plus important en nombre d’adhérents. Les élections locales sont très différentes, et ne se traduisent pas dans les élections nationales. On connait bien les élus locaux, de sa ville ou de son canton, mais pas les élus qui font leur campagne avec des médias bourgeois, qui n’ont aucun intérêt à ce que le PCF soit visible.

4) – La situation en Lybie est aujourd’hui déplorable, penses-tu que le peuple libyen va renverser Kadhafi?

– Le peuple Lybien à lui seul ne gagnera jamais contre Kadhafi. Par contre, la France à la tête de l’ONU bombarde aujourd’hui la Lybie, ils nous font croire que c’est une guerre pour la démocratie sauf que l’on sait très bien que ce sont les intérêts économiques du CAC40 qui sont en jeu, tout comme en Côte d’Ivoire.

5) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécurité sociale ou les 35 heures par exemple?

– Impossible à mon avis, même si dans les mouvement sociaux on a toujours une grosse part d’incertitude, les élections feront qu’il ne peut pas y avoir une mobilisation d’une telle ampleur d’ici à 2012.

6) – Durant les mouvements sociaux, un groupuscule d’extrême droite avait fait un article diffamatoire sur toi, qu’as-tu envie de leur répondre?

– Ces tentatives d’intimidation ont été faites par des personnes qui ont tellement honte d’afficher leurs idées dans l’espace public qu’ils sont obligés de tenir des discours diffamatoires sur Internet…

7) – Peux-tu nous dire que représente pour toi le Mouvement des Jeunes Communistes dans la Loire?

– C’est la plus grosse organisation politique de jeunesse, et qui joue même un rôle syndical. Notre structuration et notre formation politique font qu’aujourd’hui les JC sont inévitables dans le schéma politique Stéphanois.

8) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Je lui dirais que simplement de foncer, que s’engager en politique c’est s’approprier un terrain qui nous concerne et donc s’approprier notre avenir…

9) – Quelle est ta plus belle anecdote en tant que jeune communiste?

– Ce qui fait le plus plaisir dans le militantisme c’est quand ta lutte et ton investissement sont reconnus par ceux qui t’entourent, et quand on sort du commissariat 99 cours Fauriel attendu par 150 camarades, on se rend compte que notre engagement est reconnu!

Et l’interview de Vanessa, la responsable fédérale des JC de la Loire!

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Bonjour, je m’appelle Vanessa, je suis contrôleur de gestion à la Mairie de St Étienne. Je suis secrétaire fédérale de la JC de la Loire.

2) – Peux-tu nous présenter la JC et ton rôle dans cette organisation?

– La JC est l’organisation des jeunes communistes de France, il s’agit d”une organisation politique indépendante du PCF (l’adhésion à la JC ne vaut pas adhésion au PC) mais qui est tout de même l’organisation de jeunesse du parti. C’est la plus grosse organisation de jeunesse politique en France et c’est aussi largement le cas dans la Loire. J’ai le poste de responsabilité le plus important au niveau local ce qui signifie qu’il est le plus bas dans la hiérarchie puisque que nous sommes une organisation où la base est souveraine. Ma principale mission est de faire respecter l’avis et les décisions de tous les jeunes communistes de la Loire dans leurs diversités.

3) – Peux-tu nous raconter quand et comment la JC de la Loire a été remontée?

– Eh bien, j’avais adhéré à la JC en 2002 pendant l’entre deux tours de l’élection présidentielle. Comme beaucoup de jeunes, c’était très révoltant de voir le Pen au second tour alors que nous n’avions pas l’âge de voter. Puis je n’ai pas été plus impliquée que ça. Quand on a des parents qui sont militants ce n’est pas une évidence d’être militante. On se pose beaucoup de questions à savoir si on pense par nous-même ou si on est un pur produit du formatage parental. Cela ne m’a pas empêché de militer très vite. J’ai été très impliqué dans les mouvements de 2004 contre le passage au LMD et l’autonomie des universités. Ou encore en 2003, je n’ai pas loupé une manif contre la réforme Fillon sur les retraites. J’ai quitté Sainté pour mes études. Quand je suis rentrée au mois de Mars 2006, c’était en pleine crise du CPE. J’ai revu un JC avec qui j’avais tracté au lycée en 2002. Il m’a dit qu’ils étaient quelques jeunes à essayer de remonter une JC depuis quelques mois et il m’a proposé de reprendre ma carte… Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à vivre tant bien que mal sans essayer de combattre ce que les puissants nous imposent chaque jour pour nous exploiter un peu plus. J’ai foncé et j’ai rencontré les autres et la suite, vous la connaissez!!

4) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécu ou les 35h par exemple?

– Je crois que les français sont prêts à se mobiliser mais pas dans l’immédiat. Les plus convaincus se relèvent à peine financièrement des jours de grève qu’ils ont perdus à l’automne 2010. Je suis vraiment scandalisée de la manière dont ce gouvernement traite les salariés: quelques mecs qui auront travaillé en tout 15 ans dans leur vie et qui gagnent en un mois ce que je mettrais 10ans à percevoir se permettent de nous expliquer ce qui est bien pour nous et que c’est bon pour la santé de travailler plus. Je pense qu’ils devraient allé pendant un an ou deux bosser à l’usine et habiter en HLM sans sécurité sociale pour comprendre. Mais je crois que la sécu pourrait plus mobiliser que les 35h. On a mis tellement de choses sur le dos des 35h et on a tellement amendé le texte de départ que les français ne remarquent pas tous que c’est un acquis très important. Il faut croire qu’ils préfèrent travailler plus pour un salaire tout aussi lamentable.

5) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Si les politicards te dégoutent et que tu as envie de faire quelque chose contre tout ce qui révolte chaque jour à la télé, rejoins-nous pour agir sur la société. Ensemble et organisés on peut vraiment faire pencher la balance de notre côté !

6) – La montée de l’extrême-droite, selon toi c’est un phénomène réel ou plutôt une paranoïa collective créée par les médias? Que faire contre ça?

– Créé par les médias, donc par le pouvoir en place à 100% ! Marine Le Pen est la roue de secours de la droite. N’avez-vous pas remarqué que depuis la fin du mouvement des retraites on ne parle que d’elle? Ce mouvement a fait prendre conscience aux gens de la nécessité de changer de système, c’était la lutte de la France d’en bas contre celle d’en haut. Du coup on a fait appel à Marine soi-disant blanche comme neige pour casser cette unité nouvelle des travailleurs. Quoi de plus fort qu’une idéologie de la haine de l’autre? C’est une stratégie du patronat, peu importe la couleur du pantin, l’importance c’est qu’il réponde correctement quand on bouge les fils. Sauf que c’est très dangereux, car les fachos sont aujourd’hui décomplexés, on leur répète qu’ils sont un parti comme les autres et ils pensent que c’est donc normal d’être raciste. Pour la majorité des électeurs, je crois que c’est un vote de désespoir alimenté par les reportages de TF1.

7) – Quelle lecture tu fais des résultats des élections cantonales? Tu étais toi-même candidate?

– Oui j’étais candidate. Je pense qu’il faut être très prudent avec ces résultats, personne ne doit crier victoire. On dit en statistiques qu’il faut que l’échantillon soit représentatif pour pouvoir dégager des tendances. Quand on a que 36% de votants on ne peut rien dire du tout. Il n’y a n’y vague rose ni bleu marine car ces 2 formations ont obtenu moins de votants quand 2008. D’ailleurs ces 2 formations ayant obtenu à peu près 25% des voix, elles ne représentent chacune qu’environ 6% des électeurs. Il faut donc considérer qu’il y a plus de 60% des français qui n’ont pas voté et qui sont dégoutés de cette politique.

8) – On entend parfois dire que le PC est un parti mort ou un parti de vieux. Tu penses que cette vision est en train de changer grâce à l’implication des jeunes à la JC?

– Il s’agit d’une propagande pour enterrer nos idées. Nous sommes en réalité le plus jeune parti de Gauche. Il suffit de regarder les candidats aux cantonales. Le plus jeune candidat vert avait plus de 40 ans, le plus jeune candidat socialiste avait 40 à 45 ans bien tassés. Le PC a présenté 5 candidats de moins de 30 ans! La relève est là c’est sûr! Et aujourd’hui avec la JC, dans la Loire les gens se rendent compte que nos idées ont de l’avenir.

9) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– On est en train de nous faire croire que les présidentielles sont les seules élections qui existent. Ce qui est vrai dans un sens parce que le président a beaucoup trop de pouvoirs. Je vois les choses très mal parce que cette élection conduit à ne pas voter pour ces idées mais pour le moins pire… Les électeurs ne pourront jamais être satisfaits dans ces conditions. Il est plus que temps d’en finir avec cette 5ème République…

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