APPEL INTERNATIONAL : Liberté pour les étudiants palestiniens !

Aux côtés de 350 organisations de partout dans le monde, la Jeunesse Communiste de la Loire est signataire de l’Appel international pour la libération immédiate des étudiants palestiniens emprisonnés par l’occupation israélienne, initié par le Réseau de Solidarité aux Prisonniers palestiniens, Samidoun :

“Nous, organisations signataires, unissons nos voix au sein de cet appel mondial revendiquant la libération immédiate des étudiants palestiniens emprisonnés, la protection de leur droit à l’éducation, à l’expression et à l’engagement politiques ainsi que leur droit à déterminer leur propre avenir. L’occupation israélienne a pris pour cible les étudiants palestiniens, notamment le mouvement étudiant palestinien et les organisations étudiantes palestiniennes et ce par le biais d’une répression sévère en plus des détentions et emprisonnements politiques.

Nous nous unissons pour appeler à l’action et au soutien de ces étudiants palestiniens derrière les barreaux et ce par :

  • Le boycott, le désinvestissement et les sanctions contre Israël, y compris les institutions universitaires israéliennes, qui sont pleinement complices de la privation systématique des Palestiniens de leurs droits.
  • L’arrêt de toute aide militaire et économique, des transactions militaires, des projets communs et financement direct du régime d’occupation israélien par les gouvernements du monde entier.
  • La remise en question des programmes de “normalisation” qui visent à légitimer l’occupation israélienne et qui incarnent une tentative de légitimation de la criminalisation et du ciblage des étudiants palestiniens.
  • S’organiser pour tisser des liens de solidarité directs avec les étudiants palestiniens et le mouvement étudiant palestinien, s’assurant de l’échec des tentatives qui visent à les isolés du soutien de la communauté internationale et ce malgré toutes les tentatives de l’occupation israélienne.

Des centaines d’étudiants palestiniens sont régulièrement détenus par l’occupation israélienne, en particulier ceux qui font partie d’organisations étudiantes impliquées dans la vie politique de leurs campus. Rien qu’à l’université de Bir Zeit, environ 74 étudiants furent détenus par les forces d’occupation au cours de l’année universitaire 2019-2020. Ils font partie des quelque 5 000 prisonniers politiques palestiniens détenus par Israël. Le travail d’organisation des étudiants, qui va de la simple tenue de salons du livre jusqu’à l’organisation d’événements et la participation aux élections étudiantes, est criminalisé par l’occupation israélienne. Ainsi, un nombre croissant d’étudiants se font arrêtés pour avoir participé à des manifestations ou pour avoir publié sur leurs profils personnels sur réseaux sociaux.

Des étudiants palestiniens se font arrêtés par les forces d’occupation israéliennes pour leur participation au mouvement étudiant en plus d’être enlevés à leur domicile, sur leur lieu de travail ou sur leur campus.

Une fois arrêtés, les étudiants palestiniens sont régulièrement soumis à la torture lors des interrogatoires : ils sont soumis à des positions de stress et étirés sur des chaises, suspendus aux murs et forcés à se tenir sur la pointe des pieds, privés de sommeil, menottés, soumis à des pressions physiques sur leur blessures et battus.

Les étudiants palestiniens peuvent être envoyés en détention administrative : forme de détention sans accusation ni procès, indéfiniment renouvelable par périodes de six mois. Les Palestiniens passent couramment des années en prison sans inculpation, sans procès et sans véritable contestation de la privation de leurs droits. Ils peuvent être traduits devant les tribunaux militaires israéliens, qui condamnent plus de 99% des Palestiniens qui y sont jugés.

L’une des accusations les plus courantes est celle d’”appartenance à une organisation interdite”, faisant généralement référence aux organisations étudiantes. Celles-ci sont représentatives de tout le spectre de la politique palestinienne. Elles organisent des conférences, des salons du livre, des rassemblements ainsi que d’autres événements sur les campus, en plus de participer aux élections étudiantes. Les fiches d’accusation font souvent référence à ces activités standards de la vie de campus, qui sont largement interprétées comme un baromètre de l’opinion politique palestinienne au sens large.

Le fait de cibler les étudiants palestiniens est une attaque contre l’avenir même des Palestiniens. C’est une tentative systématique de saper la capacité des jeunes Palestiniens à s’organiser les uns avec les autres pour un avenir libéré pour leur peuple : un avenir libéré de la colonisation, de l’apartheid et de l’occupation.

Il ne s’agit pas de cas isolés, mais d’une violation directe et collective du droit des étudiants palestiniens à l’éducation, comme l’affirment l’article 26 de la Déclaration universelle des droits de l’homme et l’article 13 du Pacte international relatif aux droits économiques, sociaux et culturels. La répression ciblée contre les étudiants n’est qu’une des facettes du régime d’apartheid criminel orchestré par Israël contre le peuple palestinien.

Nous condamnons la complicité de l’Autorité Palestinienne, qui non seulement a échoué à défendre les étudiants palestiniens, mais s’est également engagée dans la détention politique et le harcèlement contre les mouvements étudiants dans le cadre de sa “coordination sécuritaire” avec Israël.

Les étudiants palestiniens en Palestine occupée de 48 (les étudiants palestiniens en Israël) sont soumis à un harcèlement et une discrimination systématiques et permanents, y compris l’interdiction de groupes d’étudiants et l’interdiction de manifester et de protester.

En outre, les groupes d’étudiants palestiniens et de solidarité internationale avec la Palestine sont la cible constante de campagnes diffamatoires, de dissolution et de répression administrative et ce avec le soutient tant officiel qu’officieux du gouvernement israélien et des organisations de lobbying pro-apartheid dans le monde entier. Pendant ce temps, les étudiants réfugiés palestiniens sont privés de leur droit de retour en Palestine occupée.

Cette persécution est soutenue par les milliards de dollars d’aide, de transactions militaires et de soutien politique inconditionnel accordés à Israël par les grandes puissances impérialistes comme les États-Unis, le Canada, le Royaume-Uni, les États membres de l’Union européenne et l’Australie. Cela coïncide avec la militarisation de la police dans les pays impérialistes et leur utilisation globale de la domination militaire et économique contre les peuples du monde. La persécution des Palestiniens par Israël reflète la répression étatique des mouvements populaires et des peuples marginalisés dans ces pays, en particulier les mouvements de libération des indigènes et des Noirs.

Nous ne pouvons et ne devons pas rester silencieux face à la persécution du mouvement étudiant palestinien et des étudiants palestiniens derrière les barreaux israéliens. Nous nous tenons aux côtés des étudiants palestiniens!”


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