Solidarité

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Nous publions ci-dessous le discours prononcé au Rassemblement en hommage à Fidel Castro à Saint-Étienne, le 30 novembre 2016, par notre secrétaire fédéral, au nom de la Jeunesse Communiste de la Loire et de la Fédération de la Loire du Parti Communiste Français (ainsi qu’un bref historique de Cuba):

“Chers amis, chers camarades,

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris samedi matin le décès de notre camarade Fidel Castro. Même si depuis quelques temps nous pensions souvent à cette issue inévitable, la nouvelle a causé un choc immense. Nombre d’entre nous ont mis longtemps à réaliser, restant muets, dans une sorte de déni. Nous étions en colère, indignés. Cela semblait irréel. Comment une telle injustice a-t-elle pu avoir lieu? Ce vendredi 25 novembre nous a enlevé l’un des révolutionnaires les plus exceptionnels du siècle précédent et de ce début de siècle. Un homme si précieux, un esprit indispensable. Plusieurs parmi nous avaient l’habitude d’attendre ses écrits, qui paraissaient régulièrement dans la presse cubaine. Ses réflexions sur la situation géopolitique internationale, ses conseils pour une paix durable et pour la préservation de notre environnement. Nous ne pourrons plus jamais les attendre.

Non seulement l’annonce d’une telle nouvelle a été dure à encaisser, mais le traitement de cette information par certains de nos médias et hommes politiques a rajouté de l’écœurement à l’indignation. J’ai personnellement fui les journaux, les radios, les télévisions, qui se réjouissaient de la mort du Commandant Fidel Castro. Les propos tenus sur son compte étaient insupportables. Les annonces triomphantes de « la mort du terrible dictateur sanguinaire » et de « la fin du 20ème siècle à Cuba” m’ont révolté et nous ont tous révolté.

Voilà pourquoi nous avons tenu à nous rassembler ce soir. Face à la désinformation générale ambiante, nous souhaitons rappeler certaines vérités et honorer la mémoire de ce grand homme qui a dévoué sa vie à la lutte pour la justice sociale, pour la paix, contre les dominations impérialistes et capitalistes à Cuba, en Amérique Latine et dans le monde.

Cracher sur Fidel Castro, c’est cracher sur 12 millions de Cubains, mais aussi sur des centaines de millions d’êtres humains à travers le monde qui reconnaissent, comme nous ce soir, sa grandeur et son immense stature politique. L’Histoire contemporaine a définitivement été marquée par sa pensée, par sa lutte permanente pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas, pour défendre les plus pauvres, les plus exploités, pour parvenir à un monde plus équitable et juste. Cet homme qui vient de nous quitter, c’était un des plus grands révolutionnaires et dirigeants socialistes que le monde ait connu.

Certains prévoyaient depuis des années et annoncent de nouveau en grande pompe qu’avec sa mort, la Révolution qu’il a fondée et consolidée s’écroulera. Voilà encore une fois une belle manière d’insulter le peuple cubain, de mépriser le pouvoir des masses et de leurs idées, de piétiner la Révolution. Pourtant, au contraire, sa mort marquera une réaffirmation de ses valeurs, un engagement à poursuivre le chemin révolutionnaire et à construire une société plus juste et durable. Beaucoup se permettent de parler pour les cubains au lieu de leur donner la parole, mais ceux qui comme moi ont passé du temps sur place peuvent témoigner du respect et de l’estime dont Fidel jouissait auprès de son peuple. Que nos médias aillent là-bas pour constater si leurs prédictions s’avèrent vraies, si le peuple cubain est en train de fêter « la mort du tyran », si des débordements ont lieu, si la rue est le théâtre d’affrontements pour la chute du « terrible régime ».

Non. Qu’ils aillent à Cuba pour se rendre compte du silence, du choc et de la tristesse qui bercent l’île, d’habitude toujours si joyeuse et animée. Qu’ils aillent à Cuba, qu’ils filment les larmes des étudiants de l’université de la Havane. Qu’ils montrent les milliers de cubains qui font la queue pour aller saluer leur commandant une dernière fois, place de la Révolution. Qu’ils aillent en Amérique Latine, en Afrique, en Asie, rencontrer les médecins cubains en mission auprès des plus pauvres de cette terre, et qu’ils découvrent leur tristesse et leur amertume. Qu’ils lisent les millions d’hommages et messages de solidarité qui arrivent de toutes parts. Qu’ils comparent enfin la dignité des humbles qui pleurent sa mort, et l’indécence des puissants qui s’en réjouissent.

Fidel représente pour les peuples du monde entier celui qui a lutté victorieusement pour l’indépendance de son pays, qui a résisté pendant plus d’un demi-siècle à la guerre économique et médiatique menée par les États-Unis contre Cuba. Il a permis à sa toute petite île des Caraïbes, son petit pays ignoré et bafoué, de devenir l’un des plus grands, l’un des plus influents de l’Histoire contemporaine, de se hisser sur le podium mondial en matière de santé et d’éducation, de devenir une référence en termes de solidarité avec les peuples qui souffrent dans le monde, qu’il s’agisse du soutien aux mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Palestine, en Angola, en Namibie, en Éthiopie, en Afrique du Sud, ou encore de l’aide médicale et humanitaire en Indonésie, en Bolivie, au Brésil, à Haïti…

Fidel Castro a sacrifié sa jeunesse et risqué sa vie pour libérer son peuple de la dictature de Batista, d’une époque où Cuba était le bordel des États-Unis, où 47% de la population active était privée d’emploi, où 44% n’avait jamais eu accès à l’école. Fidel Castro a restauré la souveraineté nationale. Il a restitué les entreprises au peuple en les nationalisant, et la terre aux paysans en la redistribuant. Il a éradiqué la misère et l’analphabétisme. Il a créé les meilleurs systèmes de santé et d’éducation du Tiers Monde, accessibles à tous, gratuitement, sans conditions.

La Révolution cubaine menée par Fidel Castro c’est 135 000 médecins en mission bénévole dans 102 pays différents pour soigner plus de 100 millions de personnes, un système de médecine complètement gratuit, sur le podium des meilleurs systèmes de santé du monde, avec 6,4 médecins pour 1000 habitants (le double de la France), 4 vaccins contre le cancer, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant… Mais la Révolution cubaine c’est aussi l’accès totalement gratuit à la culture et à l’éducation pour tous, le 2ème meilleur système d’éducation mondial, 99,9% d’alphabétisation… La Révolution cubaine c’est tout simplement 54% du budget national dédié aux services publics primaires (éducation, santé, culture), un taux de développement humain parmi les plus élevés au monde, le plus faible taux de mortalité infantile d’Amérique et aucune malnutrition infantile, le « paradis international de l’enfance » selon les termes d’un récent rapport de l’UNICEF, car enfin, 200 millions d’enfants dorment dans les rues à travers la planète et aucun n’est cubain.

Alors oui, la mort de Fidel est un drame. Pour le peuple cubain, pour les peuples d’Amérique Latine, pour tous les peuples du monde. Mais nous ne laisserons aucun ennemi des peuples transformer ce drame en triomphe. Quel triomphe? Qu’ont-ils gagné et que célèbrent-ils ceux qui se réjouissent aujourd’hui? Fidel a changé son pays, son continent, et la face du monde. Fidel a survécu à 638 tentatives d’assassinat, à 10 présidents des États-Unis, à la Guerre Froide et à la Période Spéciale. Fidel est mort oui, mais après avoir écrit l’Histoire. Fidel est mort, mais sur sa terre et auprès de son peuple, selon ses propres termes. Fidel est mort, mais ils ne l’ont pas tué. Fidel est mort, mais pas ses idées, pas Cuba, pas la Révolution. Il est parti, tranquillement, laissant derrière lui un peuple révolutionnaire déterminé à ne jamais revenir en arrière, et c’est bien la preuve qu’il a vaincu. Il reste derrière lui une flamme énorme; celle de l’espoir, de la lutte, de la Révolution. Il ne l’entretiendra plus, mais nous serons des millions à porter son flambeau.

Alors, que ceux qui se réjouissent de sa mort sachent qu’ils n’ont rien à fêter, car ils n’ont rien gagné. C’est Fidel qui a gagné. C’est nous tous. Fidel nous a quittés mais il vivra toujours dans nos mémoires, dans nos cœurs, dans nos idéaux, dans nos luttes. Fidel Castro n’est plus là physiquement, mais le voilà immortel. Nous maintiendrons notre engagement, fiers de l’héritage qu’il nous a laissé, et nous continuerons de lutter pour un monde meilleur. Ce soir et pour toujours, nous nous associons à la peine du peuple cubain et nous resterons à ses côtés, pour la poursuite du socialisme, la levée de l’embargo américain et la restitution de Guantanamo.

VIVA LA REVOLUCION, VIVA CUBA LIBRE, VIVA FIDEL!”

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Historique de Cuba:

Comment parler de Fidel sans parler de Cuba?

L’occupation de Cuba par l’Espagne débute en 1514, accompagnée de l’exploitation de minerais et de l’esclavage d’indigènes et de noirs africains. Au 19ème siècle, la persistance de l’esclavage et la multiplication des crises économiques capitalistes font éclater les contradictions entre colonisateurs et colonisés. Refusant le réformisme offert par l’Espagne et l’annexionnisme proposé par les Etats-Unis, les cubains entament la lutte armée pour conquérir leur indépendance et leur souveraineté. Une 1ère guerre a lieu de 1868 à 1878 mais il en faut une 2nde pour permettre la victoire du peuple cubain. En 1897 sa victoire se dessine, les Etats-Unis entrent dans la guerre l’année suivante et prennent l’île sous tutelle à la fin des combats.

L’occupation de Cuba par les Etats-Unis débute en 1899. Ils s’approprient de grandes exploitations, maintiennent la monoproduction sucrière et la multi importation de produits états-uniens, débutent l’occupation de Guantanamo. Cuba devient le bordel des Etats-Unis. 47% de la population active est privée d’emploi, 44% n’a jamais eu accès à l’école. Appuyées par la CIA, les dictatures se succèdent.

Fulgencio Batista arrive au pouvoir en 1934. Soutenu sans concession par les Etats-Unis, il détient tous les pouvoirs. Son régime est marqué par la corruption, l’injustice sociale et la répression. De jeunes révolutionnaires commencent à s’organiser pour renverser le dictateur dès 1952. Parmi eux, un jeune avocat : Fidel Castro.

Le 26 juillet 1953 il dirige 123 jeunes dans l’attaque de la caserne militaire de la Moncada. L’assaut échoue mais seuls 5 tombent au combat. 61 sont torturés à mort ou fusillés. Les survivants sont condamnés à des peines de prison. 15 ans pour Fidel, qui assure seul sa défense dans ce fameux discours : « Condamnez-moi, peu importe, l’Histoire m’acquittera ». Les manifestations populaires se multiplient pour le soutenir, obligeant Batista à tous les amnistier. Fidel, son frère Raul et les autres, sortent de prison en 1955. Ils s’exilent aux Etats-Unis puis au Mexique. Là, ils rencontrent Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Juan Almeida… Le 2 décembre 1956 ils sont de retour à Cuba, à bord d’un vieux yacht en bois, le Granma. La traversée se passe mal et ils sont traqués dès leur arrivée par l’armée de Batista. Sur les 82 de l’expédition, seule une dizaine de rebelles sont encore en vie quand la guérilla débute véritablement contre l’armée régulière qui compte, elle, 70 000 hommes.

Fidel organise et conçoit toute la stratégie du M-26, le mouvement issu de l’assaut de la Moncada, qui coordonne l’insurrection. Ses rangs gonflent jusqu’à 800 combattants. Ils remportent de nombreuses victoires malgré l’infériorité numérique. En automne 1958 l’armée rebelle prend Santiago, la 2ème ville du pays, puis Santa Clara. Le général Cantillo, proche de Batista, tente de négocier l’appui de Fidel Castro pour un coup d’Etat. Fidel refuse. Le 31 décembre, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars, laissant Cantillo au pouvoir. Une grève générale est organisée pour soutenir les troupes révolutionnaires. Acclamé en héros, Fidel proclame le triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959.

Il devient commandant en chef des forces armées. Les 1ers cours d’alphabétisation sont dispensés dans tout le pays, les casinos et les bordels sont fermés, les compagnies agricoles américaines sont chassées, la terre est redistribuée aux paysans, les transports et télécommunications sont nationalisés, les loyers baissent de 30 à 50%… Fidel devient Premier Ministre. Il réchappe alors aux premières tentatives d’assassinat contre lui, les premières d’une longue série. Il fait baisser le prix des médicaments et augmenter les capacités et le budget des hôpitaux. Mais devant les critiques internationales, il finit par démissionner. Des manifestations populaires de soutien s’organisent. En juillet, plus de 10 000 paysans à cheval entrent dans la capitale pour réclamer son retour. Fidel reprend son poste et les réformes reprennent. Peu à peu le gouvernement nationalise 90% du secteur industriel et 70% des terres agricoles. Des progrès considérables continuent d’être faits en matière de santé et d’éducation. L’analphabétisme est éradiqué en moins d’un an.

Les Etats-Unis ne supportent plus cette révolution socialiste sous leur nez. Ils tentent un débarquement le 17 avril dans la Baie des Cochons. Le peuple cubain se mobilise et renverse en moins de 72 heures les troupes entrainées par la CIA. 8 mois plus tard les Etats-Unis mettent en place un embargo économique et commercial contre l’île pour « provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement » selon les propres mots de Lester Mallory, ancien secrétaire d’Etat américain. L’embargo, aussi appelé le blocus, s’assouplit et se durcit par périodes, au gré des changements de Présidents à la Maison Blanche. Il comporte parfois des restrictions sur l’importation d’aliments, de médicaments ou de matériel médical. Gigantesque frein pour l’économie cubaine, invalidé et condamné chaque année par un vote à l’ONU, le blocus est encore maintenu illégalement aujourd’hui, ce qui en fait le plus long de l’Histoire de l’Humanité.

En 1976 Fidel est élu Président. L’Assemblée Nationale le renouvelle dans ce poste jusqu’en 2008. Il fait poursuivre les efforts en termes d’éducation et de santé, de même que les actions de solidarité internationale. Cuba a soutenu les mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Angola, en Namibie, en Ethiopie, en l’Afrique du Sud… Cuba a envoyé et continue d’envoyer de l’aide médicale et scolaire dans toute l’Amérique Latine et ailleurs.

Lors de la chute de l’URSS et du bloc de l’Est, tout le monde prédit la fin du socialisme cubain. Cuba exportait vers ces pays 63% de son sucre, 76% de son nickel, 95% de ses agrumes, et importait en retour 63% de ses aliments, 96% de ses matières premières, 98% de ses combustibles. Fidel appelle cette sombre époque la « Période Spéciale », où les commerces sont vides, les transports à l’arrêt, et l’électricité coupée jusqu’à 15h par jour. Mais aucune école ni aucun hôpital ne ferme, et aucun emploi n’est supprimé. Toutes les valeurs de la Révolution sont sauvegardées. Inspiré par Fidel, le peuple cubain illustre sa force idéologique, son unité et sa fierté. Cuba tient bon et la relance de l’économie s’amorce dès 1994. Jusqu’à aujourd’hui, et pour longtemps encore, Cuba résiste.

 

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués, International
SOLIDARITÉ AVEC LES 8 DE GOODYEAR

SOLIDARITÉ AVEC LES 8 DE GOODYEAR

Les 8 syndicalistes de Goodyear condamnés à 9 mois de prison ferme en première instance, sont aujourd’hui jugés en appel.

Condamnés pour avoir défendus leurs emplois, alors que les responsables de milliers de licenciements sont toujours en liberté, protégés par leur fortune.

Nous exigeons leur relaxe et la fin de cette justice de classe, si emblématique du quinquennat de François Hollande !

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués
Victoire des Femmes en Pologne, mais le combat pour l’IVG reste entier!

Victoire des Femmes en Pologne, mais le combat pour l’IVG reste entier!

Le droit à l’interruption volontaire de grossesse — l’lVG – est un droit primordial pour les
femmes a disposer de leur corps. Cependant ce droit a été remis en question en Pologne.
Dès 1993. la Pologne avait limité l’avortement pour uniquement trois cas: l’inceste, le viol
et la mise en danger de la santé de la mère et/ou de graves malformations pour le fœtus.
Cette loi était le fruit d’une entente entre le PIS (Droit et Justice), le parti conservateur
polonais alors au pouvoir et l’Église catholique.

La semaine dernière. le Parlement polonais, sous la pression des « pro-vie » catholiques, a
remis en question cette loi. pour tout simplement l’abroger . Si même dans le cadre légal.
de nombreuses femmes ne peuvent avorter car du fait de relus de nombreux médecin de
pratiquer l’avortement. cette interdiction totale porterait atteinte aux droits des femmes à
avoir ou non un entant, et les plus précaires devront utiliser des méthodes mettant en péril
leur vie.

C’est une régression sociale inacceptable qui s’attaque aux droits fondamentaux des
femmes et met en danger leur santé, celle-ci étant présentée intérieure à celle du fœtus.
Si cette loi avait été mise en place. toute personne aidant une femme enceinte a avorter.
médecin ou autre. risquait 5 ans de prison. En effet, la commission de la justice et des
droits de l‘homme du Sejm (la chambre basse du Parlement polonais) a rejeté, mercredi 5
octobre au soir, la proposition de loi visant a interdire totalement l’avortement. les députés
polonais ont également rejeté définitivement le texte en session plénière, jeudi 6 octobre.

Les manifestations massives du 3 octobre en Pologne. précédée de nombreux autres
rassemblements de soutiens à l’international. ont poussé le gouvernement a abandonner
ce projet de loi. Cette victoire n’est cependant qu’un premier pas :d’autres avancées sont
à conquérir par les femmes polonaises dans un pays où l’avortement reste extrêmement
limité.

Nous. Mouvement des Jeunes communistes de France et I’ Union des Étudiants Communistes.
soutenons la lutte des polonaises et de toutes les femmes dans le monde contre les attaques
d’un système patriarcal et appelons à participer aux mobilisations futures

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués
À Saint-Étienne, la CGT dénonce un «procès politique» (Article de l’Humanité)

À Saint-Étienne, la CGT dénonce un «procès politique» (Article de l’Humanité)

Nous reproduisons ici un article de Loan Nguyen, publié le dimanche 24 juillet sur le site humanite.fr :

“Le Procureur de la République a décidé de faire appel de la relaxe de trois militants CGT, qui étaient poursuivis pour avoir accroché sur la permanence d’un député PS une banderole lui reprochant d’avoir soutenu la loi Travail.

L’accrochage de banderole à une permanence PS vaut-il bien deux procès ? Après avoir été relaxés en première instance le 13 juillet par le tribunal correctionnel de Saint-Étienne, trois jeunes militants CGT devraient être poursuivis en appel à l’initiative du Procureur de la République pour s’être introduits par effraction dans le local du député socialiste Jean-Louis Gagnaire et pour des violences contre des agents de police à l’occasion d’une manifestation contre la loi Travail le 12 mai dernier à Saint-Étienne. Des chefs d’accusation que réfutent Nina, 24 ans, Jules, 25 ans et Yvan, 29 ans, respectivement serveuse, assistant de vie scolaire et musicien en recherche d’emploi. « La porte d’entrée de l’immeuble n’était pas fermée. Même la police n’a pas relevé de traces d’effraction sur la porte de la permanence », rappelle Maître Karine Thiébault, l’une des avocates des trois militants syndicaux. Concernant l’accusation de violences contre les forces de l’ordre, Maître Thiébault relève que les policiers qui avaient porté plainte auraient refusé la procédure dite de confrontation face aux militants, « alors que cela aurait pu permettre que chacun s’explique. C’est une atteinte au droit à un procès équitable ». Enfin, l’avocate souligne qu’en dépit des réquisitions, « la vidéo de surveillance de la permanence effectuée par Securitas n’a pas été jointe au dossier », ce qui implique que rien d’incriminant n’y a été trouvé concernant ses clients.
« Ils sont simplement rentrés dans la permanence pour afficher au balcon une banderole qui reprochait au député d’avoir soutenu la loi Travail », témoigne Jean-Michel Gourgaud, secrétaire général de l’union départementale CGT de la Loire, à qui cet acharnement du ministère public rappelle les combats pour les Manufrance et les cinq de Roanne. Pour la CGT, il s’agit clairement d’un « procès politique ». « Dans un contexte où les Français sont encore fortement opposés à la loi, ce genre de manœuvres ne va pas apaiser les choses », prévient Jean-Michel Gourgaud. « Ils sont rentrés sans dégradation ni violence », confirme Martin Pontier, secrétaire fédéral du Mouvement jeunes communistes de la Loire qui était présent en bas de l’immeuble ce jour-là, et qui est lui-même poursuivi pour violences dans une procédure distincte. Le jeune homme accuse à l’inverse la police d’avoir fait usage d’une répression excessive. « On a été chargé sans sommation, les militants interpellés ont été mis en joue et plaqués au sol. Je n’ai fait que repousser les boucliers des policiers, je me suis pris un gros coup sur la tête. Et on m’accuse d’avoir blessé à moi seul sept policiers ! », s’indigne-t-il.
Du côté du parlementaire PS – qui s’est notamment illustré ces derniers mois pour avoir reproché aux frondeurs socialistes d’avoir « un problème mental » – on a annoncé se porter à nouveau partie civile par le biais de la presse locale. En première instance, Jean-Louis Gagnaire demandait 698 euros de dédommagement au titre de la réparation de la porte de sa permanence et un euro symbolique. Les policiers blessés réclamaient des indemnités allant de 1500 à 2000 euros chacun. Le procureur avait lui requis 4 mois de prison avec sursis, 500 euros d’amendes pour Yvan et Nina, 12 mois de prison avec sursis, 600 euros d’amendes, et 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique pour Jules. Pour Martin Pontier, le Parquet a requis 18 mois de prison dont 3 mois fermes, 5 ans d’interdiction d’exercer dans la fonction publique et 9000 euros d’indemnités à verser aux policiers. Dans ce dernier cas, le délibéré est fixé au 6 septembre. Une nouvelle occasion de se mobiliser pour les opposants à la loi Travail, avant même le rendez-vous national du 15 septembre.

Une pétition, lancée en soutien aux trois militants a déjà recueilli près de 6000 signatures. https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne/u/17356385

 

L’article d’origine: http://www.humanite.fr/saint-etienne-la-cgt-denonce-un-proces-politique-612449

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Actualités
Solidarité avec nos camarades – Dernière ligne droite!

Solidarité avec nos camarades – Dernière ligne droite!

Il reste deux jours pour continuer à amplifier la mobilisation du mercredi 13 juillet en solidarité avec nos camarades injustement poursuivis !

Lors de cette journée fatidique, quatre jeunes militants seront jugés pour avoir déployé une banderole rappelant les prises de position du député PS Jean-Louis Gagnaire : soutien des lois Rebsamen, Macron, de la déchéance de nationalité, de l’État d’urgence, de la loi travail et des 49-3 !

Les accusations sont graves et plus que disproportionnées laissant présager, sans l’ombre d’un doute, à un procès politique intenté par les représentants de l’État et de son bras armé, la police, pour criminaliser un mouvement qui ne désemplit pas depuis 5 mois.

Cette journée doit exprimer la solidarité et le soutien indéfectible de la population auprès de ces militants qui se battent pour un monde meilleur contre une loi rejetée par plus des trois quart du peuple. Soyons nombreux ! On compte sur vous !

[N’oubliez pas également de signer la pétition: https://www.change.org/p/cgt-precaires-saint-etienne-non-au-proc%C3%A8s-politique-soutien-aux-jeunes-de-saint-%C3%A9tienne ]

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués
Communiqué du MJCF – Militants, pas criminels !

Communiqué du MJCF – Militants, pas criminels !

Depuis des mois nous sommes massivement mobilisés contre la politique du gouvernement et sa loi travail qui vise à nous précariser à vie. Les jeunes et les salariés s’illustrent depuis le 9 mars dernier dans de nombreuses formes de mobilisation. Malgré les pronostics d’essoufflement et de fin de mouvement, et malgré la tentative de passage en force à l’Assemblée Nationale avec le 49-3, nous ne baissons pas les bras et nous restons plus que jamais déterminés à obtenir le retrait de ce projet de loi.

Nous, jeunes communistes, sommes pleinement solidaires et apportons notre soutien total aux salariés en grève, notamment dans toutes les raffineries du pays. Le gouvernement veut imposer sa loi contre l’avis de l’immense majorité de la population. Par cette stratégie, il joue un jeu dangereux et inacceptable. De concert avec les salariés, nous considérons que face à ce blocage gouvernemental, le rapport de force économique est un véritable moyen de nous défendre et d’échapper à cette prise en otage de la démocratie par Valls et le MEDEF.

Nous dénonçons fermement la violence avec laquelle le gouvernement choisit de traiter notre mobilisation. La répression qui s’abat depuis le début du mouvement sur nos camarades passe à la vitesse supérieure. Depuis le début de la semaine, c’est le droit de grève qui est directement attaqué par l’exécutif, qui envoie les forces de l’ordre sur des salariés dont le seul tord est d’exercer un de leur droits constitutionnels les plus fondamentaux. Ce matin par exemple la police a violemment délogé les grévistes de la raffinerie de Fos-sur-Mer et ce jusque dans leur propre locaux syndicaux.

Plus généralement, sur l’ensemble du territoire, des militants sont intimidés, violentés, voire menacés de peines lourdes, inquiétés pour avoir oser se mobiliser. C’est le cas de quelques jeunes communistes, notamment à Amiens, Saint-Étienne, ou encore dans le Puy de Dôme. Pour avoir manifesté, bloqué un lycée, interpellé un parlementaire, ou encore occupé pacifiquement un bâtiment, nos camarades se font arrêter et risquent pour certains jusqu’à 5 ans de prison ferme.

Nous condamnons les violences inacceptables à l’encontre des jeunes et des salariés mobilisés et nous réclamons l’abandon immédiat des poursuites qui visent nos camarades. Nous réaffirmons notre soutien total aux mouvements de grève en cours et nous y apportons notre aide directe partout où nous sommes présents.

Nous serons évidemment présents dans la rue lors des journées de mobilisation du 26 mai et 14 juin prochains. Et enfin, puisque le gouvernement fait le choix du déni de la démocratie, nous allons l’organiser nous mêmes, avec les organisations de jeunesse et l’intersyndicale, par une grande votation populaire.

Militants et pas criminels, notre objectif est clair : retrait de la loi travail !

http://www.jeunes-communistes.org/2016/05/24-militants-pas-criminels-12871

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Non classé
La Fédération Syndicale Mondiale aux côtés du peuple français

La Fédération Syndicale Mondiale aux côtés du peuple français

Nous reproduisons ici un communiqué de la Fédération Syndicale Mondiale publié le 23 mai sur son site internet
http://www.wftucentral.org/?lang=fr

 
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“La FSM exprime son indignation contre l’évacuation forcée des accès de lieux de stockage de pétrole et sa pleine solidarité avec tous les travailleurs en France, qui se battent contre la loi « travail » du gouvernement social-démocrate de F. Hollande.

La FSM exprime son plein et fraternel soutien à son affiliée, la FNIC- CGT, qui donne toute sa force pour que la lutte des travailleurs se continue avec succès, jusqu’au retrait du projet de cette loi inadmissible.

La décision du gouvernement de faire passer la loi à tout prix et d’être aussi sévère et ferme lorsque les intérêts du grand capital sont en jeu, démontre que la classe ouvrière, les travailleurs ne doivent avoir aucune illusion concernant le rôle du gouvernement, que ce soit un gouvernement social-démocrate ou un gouvernement libéral.

Le seul issu pour la classe ouvrière c’est de donner de la force aux syndicats de classe, d’organiser sa contre-attaque.

La FSM et ses syndicats- membres en France s’engagent à donner le maximum de leur force, contre la loi « travail », pour la réorganisation et la contre-attaque du mouvement ouvrier.

Le secrétariat”

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Non classé
Communiqué inter-organisations suite aux événements du jeudi 12 mai 2016

Communiqué inter-organisations suite aux événements du jeudi 12 mai 2016

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Face à un enjeu politique sans précédent que représente la casse du Code du Travail, c’est 150 ans d’acquis sociaux qui sont piétinés par un gouvernement inféodé aux ordres du Capital et du patronat.

L‘arme absolue est alors brandie : le 49-3. Si ce dernier apparaît bien dans la constitution, il n’en apparaît pas moins d’une violence inouïe de la part d’un gouvernement qui se dit de gauche. Cette violence est ressentie par beaucoup comme un totalitarisme inacceptable.

Prenons garde que si ces dérives devaient perdurer, cela laisserait le champ libre à une extrême droite prête à ouvrir en grand la porte d’une dictature pour museler le peuple. Aujourd’hui, c’est bien ce même peuple qui peut et doit reprendre le pouvoir.

La réaction est à la hauteur de l’écœurement d’une population qui refuse le diktat à plus de 75% et la mobilisation spontanée du 10 mai en est l’illustration. Le peuple ulcéré a fait du 12 mai une réussite après l’annonce du vote de la loi et sa présence devant les deux permanences des députés socialistes Régis Juanico et Jean-Louis Gagnaire se voulait déterminée pour leur rappeler de qui ils tenaient leur mandat.

NI CASSEURS NI VOYOUS !

Mais des manifestants déterminés à faire entendre leur colère malgré les provocations de la BAC infiltrant les manifestations. C’est bien leur détermination et leur sens des responsabilités qui a permis que ces « provocateurs » soient sortis des rangs de la manifestation. Cette attitude est d’autant plus irresponsable de la part des forces de l’ordre que la veille, le préfet en personne, devant la CGT, affirmait sa volonté d’apaisement. Alors nous le redisons haut et fort : qui est
irresponsable ?

MAIS EN COLÈRE ET DÉTERMINÉS !

Comment en vouloir à cette jeunesse désespérée a qui ce gouvernement enlève toute perspective d’avenir, de montrer à travers une action symbolique, tant sa colère que sa détermination. Encore une fois, tout se serait bien passé sans l’intervention policière d’une brutalité gratuite en cognant cette jeunesse pour un déploiement de banderole au balcon de la permanence de Jean-Louis Gagnaire, qui nous le rappelons a soutenu le 49-3 et la loi travail. Comment appeler un État qui frappe sur sa jeunesse et qui piétine la démocratie ?

Nous tenons à rappeler que l’action a été symbolique et qu’aucune dégradation de la permanence n’a été faite. Cependant, la répression a été disproportionnée face à un appel à l’aide d’une jeunesse désenchantée. En effet, quatre de nos camarades ont été arrêtés alors qu’ils déployaient pacifiquement une banderole condamnant les trahisons du député Jean-Louis Gagnaire. La police, déjà présente sur les lieux de la permanence, a laissé l’acte se commettre pour ensuite interpeller les quatre jeunes, armes en joue pointées sur leur tête. Ensuite, plusieurs violences physiques et des menaces de mort ont été commises par les « gardiens de la paix » à l’égard de nos camarades.

Au même moment, dans la rue, les manifestants ont repoussé une horde de CRS – matraques, gazeuses et boucliers aux poings – alors que le peuple protestait contre ces excès de zèle de la part de la BAC. Alors qu’à Saint-Étienne, aucune casse n’a été faite depuis le début du mouvement, les réactions de la police laissent supposer une volonté de provocation.

Les sanctions juridiques face a cet acte de résistance peuvent être lourdes. Nous affirmons notre soutien indéfectible aux quatre jeunes poursuivis pour un acte politique symbolique fort dénonçant la dérive totalitaire de notre gouvernement.

N‘attendons plus et agissons tout de suite. Tous dans la rue le 17 et le 19 mai car ni casseurs ni voyous mais en colère et déterminés pour faire retirer cette loi et redonner le pouvoir au peuple !

Premiers signataires :

Organisation de Solidarité Étudiante (OSE)

Union des Étudiants Communistes 42 et Union des Étudiants Communistes (organisation nationale – UEC)

Union Locale CGT de Saint-Étienne et CGT 42

Jeunes Communistes 42 et le Mouvement Jeunes Communistes de France (organisation nationale – MJCF)

Parti Communiste Français 42 (PCF)

Loi Travail : Non Merci 42

Comité des Intermittents Précaires (CIP)

Union Nationale des Étudiants de France 42 (UNEF)

#OnPeutVivreMieux

Collectif Truc-Machin

Confédération Nationale du Travail 42 (CNT)

Union Nationale Lycéenne 42 (UNL)

Parti de Gauche 42 (PG)

Comité Antifasciste Saint-Étienne

Collectif pour la solidarité entre les peuples et contre les guerres impérialistes

Fédération Syndicale Unitaire 42 (FSU)

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Pétition pour l’arrêt des poursuites contre les 8 de Goodyear !

Suite à la décision de justice scandaleuse dont sont victimes 8 ex-salariés du groupe GOODYEAR à Amiens, condamnés comme des criminels à 9 mois de prison ferme et à 15 mois avec sursis, alors qu’ils ne faisaient que défendre leur emploi, nous reproduisons ci-dessous le texte de la pétition demandant l’arrêt de toute poursuite judiciaire envers ces salariés ainsi que le lien pour la signer:

Pétition adressée à François Hollande par la CGT Goodyear d’Amiens-Nord.

Pour la première fois depuis un demi siècle un gouvernement a demandé que soit requis des peines de prison ferme contre des syndicalistes pour avoir participer avec les salariés à des actions en vue d’empêcher la fermeture de leur usine.

En même temps qu’ils préparent la suppression dans quelques mois de plus 1000 articles du Code du travail, Hollande, Valls et Macron ont décidé de déclencher une répression sans précédent des syndicalistes qui luttent dans les entreprises.

Avec les 8 condamnés de GOODYEAR l’exécutif veut faire un exemple.

Le gouvernement affiche sa volonté de mettre les Procureurs et les forces de polices aux services des grands groupes pour briser toute résistance à la destruction des emplois et de l’industrie.

Évidemment les militants de terrain en général et ceux de la CGT en particulier sont les plus touchés.

C’est pourquoi nous en appelons à l’ensemble des salariés, aux militants, aux syndicats d’entreprises, unions locales, départementales, régionales, fédérations ou simples salariés solidaires, pour qu’ensemble nous fassions la démonstration de notre force.

Nous pouvons être des millions à faire reculer Hollande, Valls et Macron en commençant par leur imposer l’arrêt des poursuites contre les 8 de GOODYEAR et en organisant le plus grand rassemblement solidaire en prévision de l’appel.

Je signe l’appel Nous Sommes Tous Des Goodyear:
SIGNER LA PÉTITION

jesoutiensgy

L’action syndicale n’est pas un crime, les syndicalistes ne sont pas des voyous!
Face à cette attaque sans précédent, mobilisons-nous et soyons nombreux à signer cette pétition!

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