Anti-impérialisme

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Discours de notre secrétaire fédéral au rassemblement en hommage à Fidel Castro (30/11/16) + Historique de Cuba

Nous publions ci-dessous le discours prononcé au Rassemblement en hommage à Fidel Castro à Saint-Étienne, le 30 novembre 2016, par notre secrétaire fédéral, au nom de la Jeunesse Communiste de la Loire et de la Fédération de la Loire du Parti Communiste Français (ainsi qu’un bref historique de Cuba):

“Chers amis, chers camarades,

C’est avec une grande tristesse que nous avons appris samedi matin le décès de notre camarade Fidel Castro. Même si depuis quelques temps nous pensions souvent à cette issue inévitable, la nouvelle a causé un choc immense. Nombre d’entre nous ont mis longtemps à réaliser, restant muets, dans une sorte de déni. Nous étions en colère, indignés. Cela semblait irréel. Comment une telle injustice a-t-elle pu avoir lieu? Ce vendredi 25 novembre nous a enlevé l’un des révolutionnaires les plus exceptionnels du siècle précédent et de ce début de siècle. Un homme si précieux, un esprit indispensable. Plusieurs parmi nous avaient l’habitude d’attendre ses écrits, qui paraissaient régulièrement dans la presse cubaine. Ses réflexions sur la situation géopolitique internationale, ses conseils pour une paix durable et pour la préservation de notre environnement. Nous ne pourrons plus jamais les attendre.

Non seulement l’annonce d’une telle nouvelle a été dure à encaisser, mais le traitement de cette information par certains de nos médias et hommes politiques a rajouté de l’écœurement à l’indignation. J’ai personnellement fui les journaux, les radios, les télévisions, qui se réjouissaient de la mort du Commandant Fidel Castro. Les propos tenus sur son compte étaient insupportables. Les annonces triomphantes de « la mort du terrible dictateur sanguinaire » et de « la fin du 20ème siècle à Cuba” m’ont révolté et nous ont tous révolté.

Voilà pourquoi nous avons tenu à nous rassembler ce soir. Face à la désinformation générale ambiante, nous souhaitons rappeler certaines vérités et honorer la mémoire de ce grand homme qui a dévoué sa vie à la lutte pour la justice sociale, pour la paix, contre les dominations impérialistes et capitalistes à Cuba, en Amérique Latine et dans le monde.

Cracher sur Fidel Castro, c’est cracher sur 12 millions de Cubains, mais aussi sur des centaines de millions d’êtres humains à travers le monde qui reconnaissent, comme nous ce soir, sa grandeur et son immense stature politique. L’Histoire contemporaine a définitivement été marquée par sa pensée, par sa lutte permanente pour donner une voix à ceux qui n’en ont pas, pour défendre les plus pauvres, les plus exploités, pour parvenir à un monde plus équitable et juste. Cet homme qui vient de nous quitter, c’était un des plus grands révolutionnaires et dirigeants socialistes que le monde ait connu.

Certains prévoyaient depuis des années et annoncent de nouveau en grande pompe qu’avec sa mort, la Révolution qu’il a fondée et consolidée s’écroulera. Voilà encore une fois une belle manière d’insulter le peuple cubain, de mépriser le pouvoir des masses et de leurs idées, de piétiner la Révolution. Pourtant, au contraire, sa mort marquera une réaffirmation de ses valeurs, un engagement à poursuivre le chemin révolutionnaire et à construire une société plus juste et durable. Beaucoup se permettent de parler pour les cubains au lieu de leur donner la parole, mais ceux qui comme moi ont passé du temps sur place peuvent témoigner du respect et de l’estime dont Fidel jouissait auprès de son peuple. Que nos médias aillent là-bas pour constater si leurs prédictions s’avèrent vraies, si le peuple cubain est en train de fêter « la mort du tyran », si des débordements ont lieu, si la rue est le théâtre d’affrontements pour la chute du « terrible régime ».

Non. Qu’ils aillent à Cuba pour se rendre compte du silence, du choc et de la tristesse qui bercent l’île, d’habitude toujours si joyeuse et animée. Qu’ils aillent à Cuba, qu’ils filment les larmes des étudiants de l’université de la Havane. Qu’ils montrent les milliers de cubains qui font la queue pour aller saluer leur commandant une dernière fois, place de la Révolution. Qu’ils aillent en Amérique Latine, en Afrique, en Asie, rencontrer les médecins cubains en mission auprès des plus pauvres de cette terre, et qu’ils découvrent leur tristesse et leur amertume. Qu’ils lisent les millions d’hommages et messages de solidarité qui arrivent de toutes parts. Qu’ils comparent enfin la dignité des humbles qui pleurent sa mort, et l’indécence des puissants qui s’en réjouissent.

Fidel représente pour les peuples du monde entier celui qui a lutté victorieusement pour l’indépendance de son pays, qui a résisté pendant plus d’un demi-siècle à la guerre économique et médiatique menée par les États-Unis contre Cuba. Il a permis à sa toute petite île des Caraïbes, son petit pays ignoré et bafoué, de devenir l’un des plus grands, l’un des plus influents de l’Histoire contemporaine, de se hisser sur le podium mondial en matière de santé et d’éducation, de devenir une référence en termes de solidarité avec les peuples qui souffrent dans le monde, qu’il s’agisse du soutien aux mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Palestine, en Angola, en Namibie, en Éthiopie, en Afrique du Sud, ou encore de l’aide médicale et humanitaire en Indonésie, en Bolivie, au Brésil, à Haïti…

Fidel Castro a sacrifié sa jeunesse et risqué sa vie pour libérer son peuple de la dictature de Batista, d’une époque où Cuba était le bordel des États-Unis, où 47% de la population active était privée d’emploi, où 44% n’avait jamais eu accès à l’école. Fidel Castro a restauré la souveraineté nationale. Il a restitué les entreprises au peuple en les nationalisant, et la terre aux paysans en la redistribuant. Il a éradiqué la misère et l’analphabétisme. Il a créé les meilleurs systèmes de santé et d’éducation du Tiers Monde, accessibles à tous, gratuitement, sans conditions.

La Révolution cubaine menée par Fidel Castro c’est 135 000 médecins en mission bénévole dans 102 pays différents pour soigner plus de 100 millions de personnes, un système de médecine complètement gratuit, sur le podium des meilleurs systèmes de santé du monde, avec 6,4 médecins pour 1000 habitants (le double de la France), 4 vaccins contre le cancer, l’élimination de la transmission du VIH de la mère à l’enfant… Mais la Révolution cubaine c’est aussi l’accès totalement gratuit à la culture et à l’éducation pour tous, le 2ème meilleur système d’éducation mondial, 99,9% d’alphabétisation… La Révolution cubaine c’est tout simplement 54% du budget national dédié aux services publics primaires (éducation, santé, culture), un taux de développement humain parmi les plus élevés au monde, le plus faible taux de mortalité infantile d’Amérique et aucune malnutrition infantile, le « paradis international de l’enfance » selon les termes d’un récent rapport de l’UNICEF, car enfin, 200 millions d’enfants dorment dans les rues à travers la planète et aucun n’est cubain.

Alors oui, la mort de Fidel est un drame. Pour le peuple cubain, pour les peuples d’Amérique Latine, pour tous les peuples du monde. Mais nous ne laisserons aucun ennemi des peuples transformer ce drame en triomphe. Quel triomphe? Qu’ont-ils gagné et que célèbrent-ils ceux qui se réjouissent aujourd’hui? Fidel a changé son pays, son continent, et la face du monde. Fidel a survécu à 638 tentatives d’assassinat, à 10 présidents des États-Unis, à la Guerre Froide et à la Période Spéciale. Fidel est mort oui, mais après avoir écrit l’Histoire. Fidel est mort, mais sur sa terre et auprès de son peuple, selon ses propres termes. Fidel est mort, mais ils ne l’ont pas tué. Fidel est mort, mais pas ses idées, pas Cuba, pas la Révolution. Il est parti, tranquillement, laissant derrière lui un peuple révolutionnaire déterminé à ne jamais revenir en arrière, et c’est bien la preuve qu’il a vaincu. Il reste derrière lui une flamme énorme; celle de l’espoir, de la lutte, de la Révolution. Il ne l’entretiendra plus, mais nous serons des millions à porter son flambeau.

Alors, que ceux qui se réjouissent de sa mort sachent qu’ils n’ont rien à fêter, car ils n’ont rien gagné. C’est Fidel qui a gagné. C’est nous tous. Fidel nous a quittés mais il vivra toujours dans nos mémoires, dans nos cœurs, dans nos idéaux, dans nos luttes. Fidel Castro n’est plus là physiquement, mais le voilà immortel. Nous maintiendrons notre engagement, fiers de l’héritage qu’il nous a laissé, et nous continuerons de lutter pour un monde meilleur. Ce soir et pour toujours, nous nous associons à la peine du peuple cubain et nous resterons à ses côtés, pour la poursuite du socialisme, la levée de l’embargo américain et la restitution de Guantanamo.

VIVA LA REVOLUCION, VIVA CUBA LIBRE, VIVA FIDEL!”

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Historique de Cuba:

Comment parler de Fidel sans parler de Cuba?

L’occupation de Cuba par l’Espagne débute en 1514, accompagnée de l’exploitation de minerais et de l’esclavage d’indigènes et de noirs africains. Au 19ème siècle, la persistance de l’esclavage et la multiplication des crises économiques capitalistes font éclater les contradictions entre colonisateurs et colonisés. Refusant le réformisme offert par l’Espagne et l’annexionnisme proposé par les Etats-Unis, les cubains entament la lutte armée pour conquérir leur indépendance et leur souveraineté. Une 1ère guerre a lieu de 1868 à 1878 mais il en faut une 2nde pour permettre la victoire du peuple cubain. En 1897 sa victoire se dessine, les Etats-Unis entrent dans la guerre l’année suivante et prennent l’île sous tutelle à la fin des combats.

L’occupation de Cuba par les Etats-Unis débute en 1899. Ils s’approprient de grandes exploitations, maintiennent la monoproduction sucrière et la multi importation de produits états-uniens, débutent l’occupation de Guantanamo. Cuba devient le bordel des Etats-Unis. 47% de la population active est privée d’emploi, 44% n’a jamais eu accès à l’école. Appuyées par la CIA, les dictatures se succèdent.

Fulgencio Batista arrive au pouvoir en 1934. Soutenu sans concession par les Etats-Unis, il détient tous les pouvoirs. Son régime est marqué par la corruption, l’injustice sociale et la répression. De jeunes révolutionnaires commencent à s’organiser pour renverser le dictateur dès 1952. Parmi eux, un jeune avocat : Fidel Castro.

Le 26 juillet 1953 il dirige 123 jeunes dans l’attaque de la caserne militaire de la Moncada. L’assaut échoue mais seuls 5 tombent au combat. 61 sont torturés à mort ou fusillés. Les survivants sont condamnés à des peines de prison. 15 ans pour Fidel, qui assure seul sa défense dans ce fameux discours : « Condamnez-moi, peu importe, l’Histoire m’acquittera ». Les manifestations populaires se multiplient pour le soutenir, obligeant Batista à tous les amnistier. Fidel, son frère Raul et les autres, sortent de prison en 1955. Ils s’exilent aux Etats-Unis puis au Mexique. Là, ils rencontrent Ernesto Che Guevara, Camilo Cienfuegos, Juan Almeida… Le 2 décembre 1956 ils sont de retour à Cuba, à bord d’un vieux yacht en bois, le Granma. La traversée se passe mal et ils sont traqués dès leur arrivée par l’armée de Batista. Sur les 82 de l’expédition, seule une dizaine de rebelles sont encore en vie quand la guérilla débute véritablement contre l’armée régulière qui compte, elle, 70 000 hommes.

Fidel organise et conçoit toute la stratégie du M-26, le mouvement issu de l’assaut de la Moncada, qui coordonne l’insurrection. Ses rangs gonflent jusqu’à 800 combattants. Ils remportent de nombreuses victoires malgré l’infériorité numérique. En automne 1958 l’armée rebelle prend Santiago, la 2ème ville du pays, puis Santa Clara. Le général Cantillo, proche de Batista, tente de négocier l’appui de Fidel Castro pour un coup d’Etat. Fidel refuse. Le 31 décembre, Batista fuit le pays avec 40 millions de dollars, laissant Cantillo au pouvoir. Une grève générale est organisée pour soutenir les troupes révolutionnaires. Acclamé en héros, Fidel proclame le triomphe de la Révolution le 1er janvier 1959.

Il devient commandant en chef des forces armées. Les 1ers cours d’alphabétisation sont dispensés dans tout le pays, les casinos et les bordels sont fermés, les compagnies agricoles américaines sont chassées, la terre est redistribuée aux paysans, les transports et télécommunications sont nationalisés, les loyers baissent de 30 à 50%… Fidel devient Premier Ministre. Il réchappe alors aux premières tentatives d’assassinat contre lui, les premières d’une longue série. Il fait baisser le prix des médicaments et augmenter les capacités et le budget des hôpitaux. Mais devant les critiques internationales, il finit par démissionner. Des manifestations populaires de soutien s’organisent. En juillet, plus de 10 000 paysans à cheval entrent dans la capitale pour réclamer son retour. Fidel reprend son poste et les réformes reprennent. Peu à peu le gouvernement nationalise 90% du secteur industriel et 70% des terres agricoles. Des progrès considérables continuent d’être faits en matière de santé et d’éducation. L’analphabétisme est éradiqué en moins d’un an.

Les Etats-Unis ne supportent plus cette révolution socialiste sous leur nez. Ils tentent un débarquement le 17 avril dans la Baie des Cochons. Le peuple cubain se mobilise et renverse en moins de 72 heures les troupes entrainées par la CIA. 8 mois plus tard les Etats-Unis mettent en place un embargo économique et commercial contre l’île pour « provoquer la faim, le désespoir et le renversement du gouvernement » selon les propres mots de Lester Mallory, ancien secrétaire d’Etat américain. L’embargo, aussi appelé le blocus, s’assouplit et se durcit par périodes, au gré des changements de Présidents à la Maison Blanche. Il comporte parfois des restrictions sur l’importation d’aliments, de médicaments ou de matériel médical. Gigantesque frein pour l’économie cubaine, invalidé et condamné chaque année par un vote à l’ONU, le blocus est encore maintenu illégalement aujourd’hui, ce qui en fait le plus long de l’Histoire de l’Humanité.

En 1976 Fidel est élu Président. L’Assemblée Nationale le renouvelle dans ce poste jusqu’en 2008. Il fait poursuivre les efforts en termes d’éducation et de santé, de même que les actions de solidarité internationale. Cuba a soutenu les mouvements de libération et de résistance en Algérie, en Angola, en Namibie, en Ethiopie, en l’Afrique du Sud… Cuba a envoyé et continue d’envoyer de l’aide médicale et scolaire dans toute l’Amérique Latine et ailleurs.

Lors de la chute de l’URSS et du bloc de l’Est, tout le monde prédit la fin du socialisme cubain. Cuba exportait vers ces pays 63% de son sucre, 76% de son nickel, 95% de ses agrumes, et importait en retour 63% de ses aliments, 96% de ses matières premières, 98% de ses combustibles. Fidel appelle cette sombre époque la « Période Spéciale », où les commerces sont vides, les transports à l’arrêt, et l’électricité coupée jusqu’à 15h par jour. Mais aucune école ni aucun hôpital ne ferme, et aucun emploi n’est supprimé. Toutes les valeurs de la Révolution sont sauvegardées. Inspiré par Fidel, le peuple cubain illustre sa force idéologique, son unité et sa fierté. Cuba tient bon et la relance de l’économie s’amorce dès 1994. Jusqu’à aujourd’hui, et pour longtemps encore, Cuba résiste.

 

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans Communiqués, International
Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme,  une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir (RÉSOLUTION DU CC DU PCP)

Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir (RÉSOLUTION DU CC DU PCP)

RÉSOLUTION DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE PORTUGAIS

Centenaire de la Révolution d’Octobre Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir

18 Septembre 2016

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L’année 2017 marque le centenaire de la Révolution Socialiste d’Octobre 1917.

La Révolution d’Octobre est l’événement majeur du processus historique d’émancipation des exploités, des opprimés, des travailleurs et des peuples, un processus marquée par des événements révolutionnaires importants depuis l’ère des sociétés primitives, en passant par l’esclavage, le féodalisme puis le capitalisme

Après des milliers d’années de sociétés dans lesquelles les systèmes socio-économiques étaient fondées sur l’exploitation de l’homme par l’homme, la Révolution d’Octobre a ouvert une nouvelle ère dans l’histoire de l’humanité, l’ère de la transition du capitalisme au socialisme. Ce fut la première révolution qui a entrepris l’édification d’une société sans exploiteurs ni exploités, au travers de vastes transformations démocratiques dans les domaines politiques, économiques, sociaux et culturels, assurant le progrès social et la justice, et correspondant aux aspirations des travailleurs et des peuples.

A l’époque où nous vivons, suivant l’évolution du XXe siècle et 100 ans après la Révolution d’Octobre, alors que le système capitaliste, avec son caractère exploiteur, oppressant, agressif et prédateur et avec les conséquences tragiques qu’il entraîne, est affligé d’une crise structurelle qui ne fait qu’empirer, il est devenu d’autant plus évident que le capitalisme est responsable des problèmes croissants et des dangers auxquels est confronté l’Humanité. La réalité du monde prouve aujourd’hui l’importance et la portée des objectifs de la Révolution d’Octobre et affirme le socialisme comme une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir.

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Commémorer le centenaire de la Révolution d’Octobre , c’est affirmer celle-ci comme l’accomplissement le plus avancé dans le processus millénaire de libération de l’Humanité de toutes formes d’exploitation et d’oppression.

Commémorer ce centenaire, c’est exposer la nature du capitalisme, avec ses fléaux sociaux dramatiques et les menaces qu’il pose pour la vie des peuples et pour la survie même de l’Humanité. C’est mettre en évidence la pertinence et la validité du socialisme, réaffirmer le besoin et la possibilité d’un dépassement révolutionnaire du capitalisme, par le socialisme et le communisme.


Commémorer ce centenaire, c’est valoriser le rôle de la classe ouvrière, des travailleurs et des peuples, dans la transformation de société. C’est souligner la force qui résulte de leur unité, de leur organisation et de leur lutte. C’est réaffirmer que le succès de la résistance contre l’offensive actuelle par le grand capital et par l’impérialisme ainsi que l’accomplissement de leur émancipation sociale et nationale, se trouvent dans leurs propres mains.

Commémorer la Révolution d’Octobre, c’est rendre hommage à ceux qui l’ont fait et faire valoir les grandes réalisations politiques, économiques, sociales, culturelles, scientifiques, technologiques et civilisationnelles du socialisme en Union des Républiques socialistes soviétiques (URSS) ainsi que son immense contribution à l’avancement de la lutte émancipatrice des travailleurs et des peuples.

Commémorer ce centenaire, c’est faire bon usage des enseignements, inconnus auparavant, des processus de construction du socialisme en Union soviétique et dans d’autres pays, des succès et des défaites, des avancées et des reculs, de toute la longue lutte qui les a précédé, comme des expériences importantes qui enrichissent et inspirent la lutte en cours pour le socialisme et le communisme.

Commémorer la Révolution d’Octobre c’est, sur la base du Marxisme-Léninisme, prendre l’initiative et s’opposer à l’offensive idéologique contre le socialisme et le communisme, en insistant sur les racines et le rôle de l’anti-communisme et de l’anti-soviétisme, en tant qu’outils du capital dans la lutte des classes.

La Révolution d’Octobre et l’expérience historique ultérieure de la construction du socialisme ne devraient pas être célébrés comme de simples dates historiques, d’événements figés dans le passé, mais plutôt comme une source d’enseignements importants et comme un exemple de transformations et de conquêtes qui peuvent se refléter à notre époque et qui mettent à jour la pratique révolutionnaire d’aujourd’hui, tout en la projetant dans l’avenir.


Commémorer la Révolution d’Octobre, c’est affirmer que l’avenir n’appartient pas au capitalisme, il appartient au socialisme et au communisme.

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Le 7 novembre 1917 (le 25 octobre selon l’ancien calendrier russe), le prolétariat russe, avec le rôle d’avant-garde du Parti Bolchevique, guidé par une théorie révolutionnaire, avec la contribution notable de Lénine, a pris l’avenir dans ses propres mains. Il a accédé au pouvoir et a lancé, dans une révolution victorieuse, les fondations d’une nouvelle société, dans un pays qui avait été ravagé par une guerre impérialiste (la Première Guerre mondiale) et avec un peuple qui subissait alors l’exploitation, la répression, la faim et l’analphabétisme.

La révolution incarnait les aspirations de la lutte millénaire des exploités et des opprimés, depuis les révoltes d’esclaves de l’Antiquité, en passant par les révoltes paysannes du Moyen Age, par la Révolution française de 1789 – qui faisait partie intégrante de la défaite de la féodalité et de l’avènement du capitalisme – jusqu’aux insurrections ouvrières du 19e siècle.

La Révolution d’Octobre avait, comme signes avant-coureurs historiques, dont elle a tiré des leçons importantes, la Commune de Paris en 1871 – bien que de courte durée, ce fut la première expérience historique de conquête et d’exercice du pouvoir par le prolétariat, qui présentait une supériorité évidente sur le plan de la démocratie politique ; la Révolution russe de 1905 – la première grande révolution populaire avec un rôle organisée de la classe ouvrière et des travailleurs; et la Révolution de Février 1917, qui marqua la fin du pouvoir tsariste, avec une classe ouvrière déjà expérimentée, dont une partie était déjà sur le plan organisationnel et idéologique prête à assumer la direction des masses ouvrières et populaires à la lutte pour la prise de pouvoir.

La Révolution d’Octobre a entrepris la tâche de mettre fin à toutes les formes d’exploitation et d’oppression sociale et nationale, et a significativement adopté, comme premières mesures, les décrets sur la paix et sur l’abolition de la propriété privée de la terre.

La Révolution d’Octobre fut un accomplissement révolutionnaire exaltant, qui surmonta des situations complexes et résista à de nombreuses difficultés. Les boycotts, le sabotage, l’intervention de puissances impérialistes, la guerre civile, le blocus économique, la trahison et, malgré tout, à travers ce processus irrégulier et mouvementé, elle réalisa les aspirations et les rêves des travailleurs, des exploités, des opprimés, des discriminés, ouvrant la voie à la construction d’une société jusque-là inconnue de l’humanité.
La révolution socialiste a transformé l’ancienne Russie arriérée des tsars en un pays très développé, capable de contenir, comme elle l’a fait pendant des décennies, l’objectif de domination à l’échelle mondiale de l’impérialisme.

L’URSS, dans un laps de temps historiquement court, a eu un développement industriel et agricole important, éradiqué l’analphabétisme, généralisé l’accès à l’éducation et aux sports , supprimé le chômage, assuré la santé publique et la protection sociale, garanti et promu les droits des femmes, des enfants, des jeunes et des personnes âgées, élargi l’impact des mouvements d’avant-garde artistique et des formes de création et de réalisation culturelle, atteint des niveaux scientifiques et technologiques élevés, et mettant en pratique des formes de participation démocratique des travailleurs et des masses populaires, a entrepris de résoudre la question complexe des nationalités opprimées, a fait s’élever les valeurs d’amitié, de solidarité, de paix et de coopération entre les peuples.

L’Union soviétique a été le premier pays au monde à mettre en pratique, ou développer comme aucun autre, des droits sociaux fondamentaux, tels que le droit au travail, la journée maximale de travail de 8 heures, les congés payés, l’égalité des droits entre hommes et femmes dans la famille, dans la société et au travail, les droits de maternité et de protection, le droit à un logement, les soins médicaux gratuits, une sécurité sociale universelle et gratuite et l’éducation gratuite. L’Union soviétique a mené des réalisations d’avant-garde pour l’humanité, comme celle d’envoyer le premier satellite artificiel dans l’espace – Spoutnik – ou d’envoyer le premier homme dans l’espace – le cosmonaute Youri Gagarine.
L’Union soviétique, le peuple soviétique, sous la direction du Parti communiste de l’Union soviétique, a réalisé des succès et des conquêtes de grand impact international, qui ont stimulé la lutte des travailleurs et des peuples du monde entier.

Sous l’impact de la victoire de la Révolution d’Octobre, de nombreux partis communistes ont été créés partout dans le monde, le mouvement communiste international a surgi, le mouvement ouvrier et ses idéaux sont devenus plus forts, les idéaux du marxisme-léninisme ont été propagés parmi les masses – comme au Portugal, où le 6 Mars 1921, le Parti communiste portugais a été fondée.
L’URSS, le peuple soviétique, l’Armée rouge, ont apporté une contribution décisive à la victoire sur le Nazisme pendant la Seconde Guerre mondiale, dans une lutte héroïque qui leur a coûté plus de vingt millions de vies.

Après la victoire sur le nazisme, et en raison de son exemple et de son prestige énorme, en raison de la force des idéaux du socialisme qu’elle projetait, et en raison de sa solidarité et de son activité dans les affaires internationales, l’URSS a apporté un soutien majeur aux peuples qui ont choisi et se sont battus pour l’édification de sociétés socialistes, à la lutte et à la conquête par des millions de travailleurs de droits et de libertés dans les pays capitalistes, à la dynamique de lutte du mouvement de libération nationale, à la chute du colonialisme et à la conquête de l’indépendance pour de nombreux peuples et nations qui, pendant des siècles, ont été soumis à un joug colonial.


L’Union soviétique
a été solidaire des communistes et du peuple portugais en lutte contre la dictature fasciste au Portugal, et de la Révolution des Œillets d’Avril 1974 – un exploit du peuple portugais, une affirmation de la liberté, de l’émancipation sociale et de l’indépendance nationale.

L’URSS et le système socialiste ont été un facteur souvent décisif pour des réalisations et des avancées qui étaient, pour la première fois, gagnés par les travailleurs et les peuples en lutte à l’échelle mondiale pour leur émancipation.

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La disparition de l’URSS et les défaites du socialisme en Europe de l’Est, dont les causes ont été analysées par les 13ème, 14ème et 18ème Congrès du PCP, ont eu un impact négatif indéniable et profond sur l’équilibre mondial des forces, sur la conscience des masses et sur le développement de la lutte pour le socialisme. Une énorme régression des conditions politiques, économiques, sociales et culturelles des peuples de ces pays et des autres peuples du monde a eu lieu.
L’évolution du monde après les défaites du socialisme a ainsi révélé d’avantage l’importance des réalisations historiques du socialisme et des progrès civilisationnels qui lui sont associés, et a souligné la supériorité de ce nouveau système social dans la résolution des problèmes et dans la concrétisation des aspirations des peuples.

La nature du capitalisme n’a pas changé, et la nécessité de son dépassement révolutionnaire persiste. Le vingtième siècle n’a pas été celui de la «fin du communisme», mais le siècle dans lequel le communisme est né comme une société nouvelle et supérieure.

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La situation actuelle du monde révèle le caractère exploiteur, agressif et prédateur du capitalisme.

Submergé par sa crise structurelle, le capitalisme n’a plus rien à offrir aux peuples que toujours plus d’accumulation, de centralisation et de concentration des richesses, une exploitation accrue, toujours plus d’inégalité sociale et d’injustice, des attaques contre les droits sociaux et du travail, le déni des droits et des libertés démocratiques, le pillage et la destruction des ressources, des ingérences et des agressions contre la souveraineté nationale, le militarisme et la guerre, qui au stade impérialiste d’aujourd’hui, sont menés sur tous les continents.

Des millions de travailleurs sont poussés au chômage, dans la précarité, dans les formes les plus violentes de l’exploitation. Des millions d’êtres humains sont privés de leurs droits fondamentaux, et laissés à la pauvreté, la faim, la malnutrition et soumis au travail infantile, au travail d’esclaves et à toutes sortes de trafics. Des millions d’êtres humains sont victimes d’agressions impérialistes et fuient la guerre et la destruction. Des peuples entiers sont condamnés au sous-développement, à la dépendance, et à l’oppression nationale.

Le capitalisme, de par sa nature, est incapable de surmonter ses contradictions irrémédiables – en particulier entre le capital et le travail, entre le caractère social de la production et son appropriation privée et se lance dans une concentration inexorable du capital entraînant un désordre productif. Désirant ardemment l’appropriation et la concentration de capitaux, le capitalisme non seulement ne donne pas de réponses aux problèmes de l’humanité, mais bien au contraire comme il s’approprie et instrumentaliste l’immense potentiel ouvert par le travail, le progrès et le développement scientifique et technologique, il augmente l’injustice sociale, les contradictions et les inégalités. Le capitalisme est un système qui se heurte en permanence avec les besoins, les intérêts et les aspirations des travailleurs et des peuples.

Plus que jamais, le socialisme apparaît avec une pertinence redoublée comme une exigence du processus d’émancipation des travailleurs et des peuples

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Le PCP fixe comme objectif pour le peuple portugais la construction d’une société socialiste, basée sur la réalité et l’expérience de la révolution portugaise, et en assimilant de manière critique l’expérience révolutionnaire du monde.
En proposant son programme «Une démocratie avancée – Les valeurs d’Avril à l’avenir du Portugal», le PCP considère que la matérialisation de ce projet – une démocratie économique, sociale, politique et culturelle – est un processus de transformation et de développement profond de la société portugaise. Cependant, comme le programme le spécifie, «la liquidation de l’exploitation capitaliste est une tâche historique qui ne peut être atteint qu’avec la révolution socialiste».

Le PCP réaffirme la nécessité de passer avec détermination par toutes les phases et les étapes nécessaires pour atteindre cet objectif suprême. Les batailles d’aujourd’hui pour protéger, restaurer et obtenir des droits, pour une rupture avec les politiques de droite et pour parvenir à une politique patriotique et de gauche, font partie intégrante de la lutte pour une démocratie avancée, de la même manière que celle-ci fait partie intégrante de la lutte pour le socialisme.

Dans son Programme, le PCP « déclare comme objectifs fondamentaux de la révolution socialiste au Portugal, l’abolition de l’exploitation de l’homme par l’homme, la création d’une société sans classes antagoniques, inspirées par des valeurs humanistes, la démocratie comprise comme complémentaire dans tous les aspects économiques, sociaux, politiques et culturels du pays, avec la participation permanente et créative des masses populaires dans tous les aspects de la vie nationale, l’augmentation constante du bien-être matériel et spirituel des travailleurs et du peuple en général, la suppression des discriminations, des inégalités, des fléaux sociaux et de l’injustice, la réalisation de l’égalité des droits entre hommes et les femmes et l’assurance de la participation des jeunes dans la vie du pays, en tant que force sociale dynamique et créative ». Et il ajoute que « dans le cadre de ces objectifs fondamentaux, le système socialiste au Portugal prendra inévitablement en compte les spécificités et les originalités qui en résulteront, pas seulement la réalité objective du pays, mais aussi les formes concrètes que la lutte des classes prendra jusque-là, ou encore les évolutions économiques, sociales, culturelles et politiques, et enfin la réalité de la conjoncture internationale ».

Fidèle à ses idéaux de libération, nous célébrons le centenaire de la Révolution d’Octobre, dont les valeurs ont cultivé des racines profondes et sont une demande pour aujourd’hui, des valeurs qui se projettent dans l’avenir comme des objectifs, des expériences et des aspirations pour l’avenir du Portugal et de l’Humanité.

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Le Comité central du Parti communiste portugais décide que les commémorations du centenaire de la Révolution d’Octobre aura lieu sous le slogan «Centenaire de la Révolution d’Octobre – Le socialisme, une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir». Le programme de ces commémorations sera révélé lors d’une séance publique qui aura lieu le 7 Novembre de l’année en cours.
Le programme des commémorations aura lieu durant toute l’année 2017, avec un point culminant à la réunion du 7 Novembre – jour du centenaire – et se terminera le 9 Décembre, avec un événement intégrant une forte composante culturelle.

Le programme des commémorations, qui commencera en Janvier, avec un événement qui coïncidera avec l’anniversaire de la libération par l’Armée rouge du camp de concentration d’Auschwitz, marquera des événements historiques importants avec une relation considérable à la Révolution d’Octobre, et comprendra des initiatives et activités qui exprimeront des facettes, des événements, des dimensions et des aspects multiples de la Révolution d’Octobre et du processus de construction du socialisme, et qui exposeront la nature du capitalisme et de ses répercussions désastreuses et ruineuses pour l’humanité, en affirmant le socialisme comme une exigence, pour aujourd’hui et pour l”avenir.

Parmi d’autres initiatives, nous mettrons en place: la tenue d’une série de débats et d’autres activités thématiques, à savoir un séminaire sur «le socialisme – une exigence pour aujourd’hui et pour l’avenir»; une expression importante durant le Festival Avante de 2017, à savoir une grande exposition; une initiative le 9 mai (Jour de la Victoire) sur les questions de la paix; un traitement spécifique dans les pages des journaux Avante !, O Militante, ainsi que sur Internet, avec la création d’un site dédié; la publication de documents d’information, à savoir une exposition qui sera imprimée et destinée à une large distribution, ainsi que des dépliants et des affiches; au niveau éditorial, la réédition d’ouvrages sur la Révolution d’Octobre et sur la construction du socialisme, à savoir par Lénine et Álvaro Cunhal, la promotion de leur étude, ainsi que des éditions spécifiques pour le centenaire; la promotion d’initiatives et d’activités spécifiquement orientées vers les jeunes; la promotion de la culture (cinéma, théâtre, musique, littérature, arts visuels, etc.) et enfin des initiatives scientifiques.

Le programme des commémorations, dans toute sa portée et son contenu, doit exprimer l’importance et la signification politique et idéologique de cet événement pour la lutte des travailleurs et des peuples pour la défense de leurs droits et de leur souveraineté, face à l’offensive de l’impérialisme, pour défendre des transformations progressistes et révolutionnaires, pour le socialisme.

Pour que ces commémorations puissent prendre l’ampleur et la répercussion nécessaires, leur programme doit être préparé dès maintenant, avec des lignes directrices et des initiatives intégrées au sein de l’activité globale du Parti.

Le Comité central demande à tous ceux qui défendent la paix, la justice et le progrès social, et qui luttent pour une société de liberté et d’abondance – dans laquelle l’État et les politiques sont entièrement au service du bien-être et du bonheur des êtres humains – à se joindre à ces commémorations.

***

Atteint par différents chemins et étapes, il devient de plus en plus clair que le socialisme s’affirme comme l’objectif de la lutte des peuples, une perspective et un prérequis inséparable à un avenir de libération et de plein accomplissement humain.

Le PCP réaffirme que «sur une période historique plus ou moins longue, à travers la lutte pour l’émancipation sociale et nationale des travailleurs et des peuples, c’est le remplacement du capitalisme par le socialisme qui, au 21e siècle, continue d’être une possibilité réelle et la perspective la plus solide pour l’évolution de l’Humanité”.

Le PCP réaffirme son engagement inébranlable à lutter pour que le socialisme puisse devenir une réalité dans l’avenir du peuple portugais.

[Traduction : NK]

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans International
Match de football ASSE – Beitar Jérusalem – (Communiqué inter-organisations)

Match de football ASSE – Beitar Jérusalem – (Communiqué inter-organisations)

Savez-vous que l’ASSE recevra au stade Geoffroy Guichard l’équipe du Beitar de Jérusalem le 25 août en match retour des barrages de la ligue Europa ?

Beitar et ses supporters (la Familia)

Le club Beitar a été fondé par David Horn, le chef du mouvement de jeunesse du parti du même nom ultra sioniste et fasciste. Et l’équipe était composée de jeunes du parti. En Israël, sport et politique sont donc intimement liés. Les supporters de ce club, qui se font appeler La Familia, sont ultra sionistes, racistes et extrêmement violents. Leur slogan favori est « Mort aux arabes » et leur drapeau porte l’inscription « Beitar pur pour toujours ». Fin juillet, 19 de ces supporters ont été inculpés pour « tentative de meurtre, de sabotage aggravé, de délits racistes, de possession illégale d’armes et de violation de la législation contre les violences dans le sport» selon la police israélienne. 6 d’entre eux sont en prison pour le meurtre du jeune palestinien brûlé Vif en 2014.

Les footballeurs arabes et/ou musulmans en Israël

Le Beitar n’a jamais recruté de joueurs arabes de nationalité israélienne alors qu’ils représentent plus de 17% de la population d’Israël. En 2013, le sélectionneur a tenté de recruter 2 joueurs d’origine tchétchène. Leur entrée sur le terrain a été accueillie par des réactions de haine de la part des supporters du Beitar sous prétexte que ces joueurs étaient musulmans. Les violences ont duré plusieurs semaines, les locaux du club ont même été incendiés et les trophées détruits.

Le football en Palestine

Israël empêche systématiquement les palestiniens de jouer au niveau international, en leur bloquant l’accès aux compétitions, mais aussi aux entraînements et aux équipements sportifs en utilisant les checkpoints, le refus des visas, l’emprisonnement, la torture, etc.
En témoignent les cas d’Omar Abu Rouis, Mohammed Nemer ou Mahmoud Sarsak. Ce dernier, joueur prometteur de 24 ans a été incarcéré sans preuve ni jugement pendant 3 ans en vertu de la « détention administrative Il doit sa libération à sa grève de la faim de 92 jours et au soutien du monde du football. De nombreux joueurs palestiniens ont été emprisonnés et même tués délibérément par Israël.

La campagne BDS

En 2005, la société civile palestinienne a lancé un appel international au boycott, au désinvestissement et aux sanctions contre Israël jusqu’à la fin de l’occupation et de la colonisation jusqu’au respect du droit international. La campagne BDS appelle au boycott économique, académique, culturel et sportif. Le boycott sportif consiste exclure Israël des compétitions internationales, s’opposer à l’instrumentalisation du sport que cet état utilise à des fins de propagande pour masquer sa politique d’apartheid.

Les valeurs véhiculées par le sport sont incompatibles avec la politique de cet état colonialiste et raciste.

A l’image des supporters du Celtic Glasgow, qui le 17 août, ont brandi des drapeaux palestiniens lors du match de leur équipe contre le club israélien Hapoël Beer Sheva, il serait beau que les stéphanois montrent aussi leur rejet de cette politique criminelle et raciste.

On ne joue pas avec l’apartheid !

Organisations signataires:
BDS 42 – Collectif 69 de soutien au peuple Palestinien – AFPS 42 – Jeunes Communistes de la Loire – FUIQP 42

Un rassemblement de soutien au peuple Palestinien sera organisé le même jour à 17h devant l’Hôtel de Ville.
Plus d’informations: https://www.facebook.com/events/1106331692746235

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L’anniversaire, par Fidel Castro Ruz

L’anniversaire, par Fidel Castro Ruz

Le samedi 13 aout, le grand révolutionnaire cubain Fidel Castro a fêté ses 90 ans. Il a rédigé à la veille de cette journée une lettre que nous reproduisons ici où Fidel  parle de son enfance, remercie les Cubains, et conclue par un message de paix, critiquant notamment le discours d’Obama à Hiroshima où ce dernier ne s’est pas excusé auprès du peuple japonais.

L’anniversaire, par Fidel Castro

“Demain, j’aurai 90 ans. Je suis né sur le territoire qu’on appelle Birán, dans la région orientale de Cuba. On le connait sous ce nom bien que jamais il n’ait été reporté sur une carte.

Étant donné son bon comportement, il était connu par des amis proches et, certainement, c’était aussi une place de représentants politiques et d’inspecteurs qu’on voyait dans toutes les activités commerciales ou de production propres aux pays à néo-coloniser dans le monde.

Une fois, j’ai accompagné mon père à Pinares de Mayarí. J’avais alors 8 ou 9 ans. Comme il aimait parler quand il sortait de la maison de Birán ! Là, il était propriétaire des terres où on plantait la canne, les pâturages et autres cultures agricoles.

Mais aux Pinares de Mayarí, il n’était pas propriétaire mais locataire, comme beaucoup d’Espagnols qui ont été maîtres d’un continent en vertu des droits accordés par une bulle papale qu’aucun peuple ou être humain de ce continent ne connaissait. Les connaissances transmises étaient déjà en grande partie des trésors de l’humanité.

L’altitude était d’environ 500 mètres, des collines en pente, rocailleuses, où la végétation est rare et souvent hostile. Des arbres et des rochers empêchent de passer. Et tout à coup, à une certaine altitude, commence un long plateau qui s’étend environ sur 200 km carrés avec de riches gisements de nickel, de chrome, de manganèse et d’autres minerais de grande valeur. De ce plateau, on extrayait chaque jour, des pins de grande taille et de grande qualité par dizaines de camions.

Remarquez que je n’ai pas mentionné l’or, la platine, le palladium, les diamants, le cuivre, l’étain, et d’autres métaux qui sont également devenus les symboles des valeurs économiques dont la société humaine a besoin dans son étape actuelle de développement.

Peu avant le triomphe de la Révolution, mon père est mort. Auparavant, il a assez souffert.

Sur ses 3 fils, le second et le troisième étaient absents et loin. L’un et l’autre accomplissaient leur devoir dans les activités révolutionnaires. J’avais dit que je savais qui pourrait me remplacer si l’adversaire réussissait dans ses plans d’élimination. Et je me moquais presque des plans machiavéliques des présidents des États-Unis.

Le 27 janvier 1953, après le coup d’État perfide de Batista en 1952, une page de l’histoire de notre Révolution a été écrite : les étudiants de l’université et des organisations de jeunes, avec le peuple, ont organisé la première Marche aux Flambeaux pour commémorer le centenaire de la naissance de José Martí.

Et on était convaincu qu’aucune organisation n’était prête pour la lutte que nous étions en train d’organiser. Il y avait une confusion totale dans les partis politiques qui mobilisaient des masses de citoyens de la gauche jusqu’à la droite et au centre, écœurés par la politicaillerie qui régnait dans le pays.

À mes 6 ans, une maîtresse pleine d’ambition, qui faisait classe à l’école publique de Birán, avait convaincu ma famille que je devais me rendre à Santiago de Cuba pour accompagner ma sœur aînée, qui entrait dans une école de religieuses très cotée. C’est la maîtresse de la petite école de Birán elle-même qui m’y fit entrer. Magnifiquement traitée à la maison de Birán où elle mangeait à la table de la famille, elle l’avait convaincue de la nécessité de ma présence.

En définitive, je me portais mieux que mon frère Ramón – qui est mort il y a quelques mois – et pendant longtemps, il a été mon camarade de classe. Je ne veux pas être long, les années de cette époque de faim furent très dures pour la majorité de la population.

On m’envoya, après 3 ans, au Collège de La Salle de Santiago de Cuba où l’on m’a inscrit en première année. Presque 3 ans passèrent sans qu’on m’amène au cinéma.

Ainsi commença ma vie. J’écrirai peut-être, si j’ai le temps, sur cela. Excusez-moi de ne pas l’avoir fait jusqu’à présent, j’ai des idées sur ce qu’on peut et doit enseigner à un enfant. Je considère que l’absence d’éducation est le pire dommage qu’on puisse lui faire.

L’espèce humaine affronte aujourd’hui le risque le plus important de son histoire. Les spécialistes de ces sujets sont ceux qui peuvent le plus faire pour les habitants de cette planète, dont le nombre a augmenté de 1000 millions à la fin de 1800 à 7000 millions au début de 2016.

Combien y en aura-t-il sur notre planète dans quelques années ?

Les scientifiques les plus brillants, qui sont déjà plusieurs milliers, sont ceux qui peuvent répondre à cette question, ainsi qu’à bien d’autres de grande importance.

Je voudrais exprimer ma plus profonde gratitude pour les démonstrations de respect, les saluts et les cadeaux que j’ai reçus ces jours-ci, qui me donnent les forces pour y répondre avec les idées que je transmettrai aux militants de notre Parti et aux organismes appropriés.

Les moyens techniques modernes ont permis de scruter l’univers. Les grandes puissances comme la Chine et la Russie ne peuvent être soumises aux menaces pour leur imposer l’utilisation des armes nucléaires. Ce sont des peuples de grande valeur et d’une grande intelligence.

Je considère que le discours du président des États-Unis lors de sa visite au Japon a manqué de hauteur, et il n’a pas eu les mots pour s’excuser pour la mort de centaines de milliers de personnes à Hiroshima bien qu’il connaissait les effets de la bombe. Tout aussi criminelle fut l’attaque sur Nagasaki, une ville que les maîtres de la vie ont choisie au hasard.

C’est pour cela qu’il faut insister sur la nécessité de préserver la paix, et pour qu’aucune puissance ne s’arroge le droit de tuer des millions d’êtres humains.”

Fidel Castro Ruz, le 12 août 2016, 22H34

castro

Source : Bolivar Infos
Traduction : Françoise Lopez, revue et corrigée par admin site France-Cuba.
Source originale : Cubadebate

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Plus jamais Hiroshima ! – Note du Bureau de presse du Parti Communiste Portugais

Plus jamais Hiroshima ! – Note du Bureau de presse du Parti Communiste Portugais

Le 6 août 1945 est une date que les forces progressistes et les amoureux de la paix du monde entier commémorent, pour ne pas oublier la mémoire de ce crime monstrueux qu’a été le lancement de la première bombe atomique sur la ville japonaise d’Hiroshima (et trois jours plus tard sur Nagasaki ) et pour retenir de cette tragédie, qui a causé des milliers de morts et de souffrances qui continuent à ce jour, des leçons pour la lutte contre le militarisme, contre la guerre et pour le désarmement nucléaire.

Il est impératif de défendre la vérité historique, de lutter contre toute tentative de justification de l’utilisation de l’arme atomique, de démystifier le faux argument selon lequel son utilisation était nécessaire pour vaincre le Japon parce qu’il était déjà vaincu, et de dénoncer l’impérialisme américain pour un crime dont le seul but était d’affirmer la puissance et les objectifs hégémoniques des États-Unis sur la scène mondiale.

Il ne faut pas oublier que les racines de la guerre et de ses conséquences tragiques se trouvent dans le pouvoir des monopoles et dans l’appétit d’exploitation et de prédation illimitée du capital financier et spéculatif, et alerter sur les grands dangers pesant sur l’Humanité, en raison de la croissance des forces xénophobes et fascistes, du militarisme, de la multiplication des sources de tension, de déstabilisation et de guerres d’agression impérialistes, dans une situation où la soi-disant «guerre contre le terrorisme» est utilisée comme une couverture pour attaquer les droits et les libertés fondamentales, pour augmenter les dépenses militaires et pour interférer dans les affaires intérieures de pays souverains.

Dans ce cadre général, une question très préoccupante est l’escalade agressive de l’impérialisme, comme en témoignent la situation en Syrie, au Moyen-Orient et en Afrique du Nord, ou comme en témoignent les dernières décisions du sommet de l’OTAN à Varsovie, une «politique de sécurité et de défense commune” de l’Union européenne de plus en plus coordonnée avec les États-Unis et l’OTAN , la course aux armements dans la région Asie-Pacifique avec une activité militaire intense des États-Unis, le renforcement du traité américano-japonais et la renaissance du militarisme et de l’interventionnisme japonais. L’installation par les États-Unis et l’OTAN de boucliers antimissile en Europe de l’Est, dans la péninsule coréenne, et sur les frontières de la Fédération de Russie et de la République Populaire de Chine, est également particulièrement inquiétante, car elle implique des scénarios de guerre et l’admission de l’utilisation d’armes nucléaires.

Se souvenir d’Hiroshima et de Nagasaki c’est donc se battre pour qu’une telle tragédie ne se reproduise plus jamais. C’est intensifier la lutte contre le fascisme et contre la guerre, contre la politique agressive de l’impérialisme, pour la dissolution de l’OTAN, une solution politique des conflits respectant la souveraineté des peuples, pour le désarmement et, en premier lieu, pour le désarmement nucléaire. C’est unir les forces susceptibles d’être unies dans la lutte pour la paix et éliminer une fois pour toutes de l’horizon le danger d’un holocauste nucléaire.

La lutte pour le progrès social et la paix n’avait jamais été aussi liée auparavant à la lutte pour la souveraineté des États et pour le droit de chaque peuple à choisir librement sa voie de développement. Au Portugal, le PCP continuera à agir avec détermination pour libérer le pays des contraintes extérieures qui portent atteinte à sa souveraineté, contre les exigences et le chantage de l’Union européenne, contre l’implication du pays dans des opérations d’agression contre d’autres peuples, pour une politique étrangère et de défense de fierté patriotique et en conformité avec la Constitution de la République portugaise, la paix, l’amitié et la coopération avec tous les peuples du monde.

Lisbonne, le 5 août 2016.

pcp

(Traduction: NK)

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DÉCLARATION DU BUREAU DE PRESSE DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE – SUR LE RÉSULTAT DU RÉFÉRENDUM BRITANNIQUE EN RELATION AVEC LE RETRAIT DE LA GRANDE-BRETAGNE DE L’UE

DÉCLARATION DU BUREAU DE PRESSE DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE – SUR LE RÉSULTAT DU RÉFÉRENDUM BRITANNIQUE EN RELATION AVEC LE RETRAIT DE LA GRANDE-BRETAGNE DE L’UE

 

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  Le résultat du référendum britannique démontre le mécontentement croissant de la classe ouvrière et des forces populaires envers l’Union Européenne et ses politiques anti-populaires. Cependant, ces forces doivent se distinguer des choix des différentes fractions et forces politiques de la bourgeoisie et acquérir des caractéristiques anti-capitalistes radicales. Le résultat reflète la dissipation des espérances qui ont longtemps été cultivées par tous les partis bourgeois en Grèce et par les instances européennes qui prétendaient que les peuples pouvaient vivre une vie prospère à l’intérieur du cadre de l’UE.

Le fait que la question du départ d’un pays ait été relevée de manière si intense (même pour un pays de la taille de la Grande-Bretagne) est lié d’une part aux contradictions internes de l’UE, à l’inégalité des économies de ses pays-membres, et d’autre part à la concurrence ayant lieu entre les forces impérialistes, devenue encore plus vive dans les conditions de la récession économique. Ces facteurs renforcent le soi-disant euroscepticisme, les tendances séparatistes, mais également d’un autre côté les tendances à rechercher un changement dans la forme de gestion politique de l’UE et de la zone euro.

Les moteurs de “l’euroscepticisme” réactionnaire sont les partis nationalistes, racistes et fascistes, tels que le Parti pour l’indépendance du Royaume-Uni (UKIP) de Farage, le Front National de Le Pen en France, l’”Alternative pour l’Allemagne” et d’autres factions similaires en Autriche, et en Hongrie, ainsi que les fascistes de l’Aube Dorée et le parti Unité Nationale de Karatzaferis en Grèce, etc. Mais “l’euroscepticisme” est aussi exprimé par des partis affichant une étiquette de gauche, qui critiquent ou rejettent l’UE et l’euro, soutiennent le recours à une monnaie nationale et recherchent d’autres alliances impérialistes, mais dans tous les cas avec une stratégie opérant dans le cadre du système capitaliste.

Ces contradictions et antagonismes pénètrent les classes bourgeoises de chaque État membre de l’Union européenne. Les processus économiques et politiques qui sont en cours d’exécution, à la fois en Grande-Bretagne et dans l’UE, et les négociations concernant la position de la bourgeoisie britannique à l’avenir peuvent mener à de nouveaux accords temporaires entre l’UE et la Grande-Bretagne. Ce qui est certain c’est que tant que la propriété capitaliste des moyens de production et le pouvoir bourgeois resteront en place, tout nouveau développement sera accompagné de nouveaux sacrifices douloureux pour la classe ouvrière et les forces populaires.

Le résultat du référendum britannique compromet les positions des autres forces politiques en Grèce, qui ont glorifié la participation de la Grèce à l’UE durant ces dernières années, la présentant comme un processus irréversible ou semant des illusions sur la nécessité de “plus d’Europe de la justice et de la démocratie.” Ce résultat compromet également la position des forces qui considèrent le recours à une monnaie nationale comme étant un idéal qui mènerait à la prospérité du peuple. La Grande-Bretagne avec sa Livre sterling a pris les mêmes mesures anti-populaires et anti-ouvrières que les autres pays qui sont dans la Zone Euro. Elle continuera de prendre les mêmes mesures à l’extérieur de l’UE aussi, puisque cela est essentiel pour la compétitivité et la rentabilité de ses propres monopoles.

Il est certain que dans les prochains jours , les voix à s’élever ainsi que les déclarations larmoyantes vont se multiplier, tant de la part du gouvernement SYRIZA-ANEL que de la part des autres partis bourgeois, au sujet de la « nécessité de refonder l’UE », ou dans l’idée que « l’UE a fait fausse route et doit revenir à ses racines », etc. Cependant, l’UE depuis sa création a été et reste une alliance réactionnaire des classes bourgeoises de l’Europe capitaliste, dans le but de saigner les travailleurs à blanc et de voler les autres peuples du monde, dans le cadre de la concurrence avec les autres puissances impérialistes. L’UE n’a pas été et ne sera pas toujours un arrangement permanent, tout comme des alliances similaires par le passé n’ont pas duré éternellement. La variabilité/l’inégalité capitaliste, la concurrence, et l’évolution de la corrélation des forces, tôt ou tard, mettront en évidence des contradictions qui ne pourront plus être comblées par des compromis temporaires et fragiles. Simultanément, de nouveaux phénomènes, des processus pour de nouvelles alliances réactionnaires seront achevés sur le terrain du capitalisme.

  Les intérêts du peuple Grec, du peuple Britannique, et de tous les peuples d’Europe, ne doivent pas être placés sous “fausse bannière”. Ils ne doivent pas être placés sous les bannières de la bourgeoisie et de ses différentes fractions, qui déterminent leurs choix et alliances internationales selon leurs intérêts et sur la base de la plus grande exploitation possible des travailleurs. Il est nécessaire de condamner l’alliance prédatrice du capital, l’UE, de lutter pour que tous ses pays-membres s’en désengagent mais pour que cette lutte soit efficace, elle doit impérativement être reliée au renversement nécessaire du pouvoir du capital par le pouvoir des travailleurs. L’alliance sociale de la classe ouvrière et des autres couches populaires, le regroupement et le renforcement du mouvement communiste international sont des conditions préalables pour frayer la voie à cette perspective d’espoir.

ATHÈNES – 24/06/16
BUREAU DE PRESSE DU COMITÉ CENTRAL DU PARTI COMMUNISTE DE GRÈCE

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(Traduction: NK)

Publié par Jeunes Communistes de la Loire dans International
« Ici on noie des Algériens », 17 Octobre 1961

« Ici on noie des Algériens », 17 Octobre 1961

Le 17 octobre peut paraître comme un jour banal,, une journée froide annonçant les premières neiges d’hiver. C’est dans cette atmosphère paisible que s’est déroulé le 17 octobre 1961, dans les rues de Paris, le massacre d’environ 300 manifestants algériens.
Ils étaient descendus sur les pavés dans la Capitale, lors d’une manifestation pacifiste pour l’indépendance de l’Algérie et contre le couvre-feu imposé aux nord-africains (fuyant les horreurs de la guerre qui sévissait dans leur pays) par la préfecture de Paris tenue par Maurice PAPON (qui sera jugé en 1998 pour complicité aux crimes de guerre sous l’Occupation. Mais il ne sera jamais condamné pour ses exactions du 17 octobre).
Cet événement sera marqué par la terrible répression policière qu’ordonnera le préfet à l’encontre des manifestants ; ils seront frappés, lynchés, et beaucoup finiront jetés dans la Seine ! Au total : entre 200 et 300 morts. Cette date entachera à jamais l’Histoire de France.
Dès lors, le Gouvernement de De Gaulle fera tout pour étouffer l’affaire, il emprisonnera et torturera les militants indépendantistes algériens pour tenter d’éteindre cette flamme revendicatrice.
Aujourd’hui, ce dossier sanglant commence tout juste à se rouvrir, mais il reste toujours un souvenir sensible, douloureux et tragique pour les familles des victimes.
Ayons, en ce 17 octobre 2015, une pensée pour ces hommes, ces femmes, morts pour la Liberté.

NE LES OUBLIONS PAS !

Quelques films pour se remémorer cet événement tragique :

« Ici on noie des Algériens » de Yasmina ADI : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=194359.html

« Octobre à Paris » de Jacques PANIJEL : http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=5847.html

La JC

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Réfugiés: Face au drame, place aux actes ! STOP l’impérialisme!

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La rentrée est marquée par des images extrêmement violentes et lourdes de sens concernant la situation des centaines de réfugiés forcés de quitter leur pays. Il nous faut, toutefois, adopter la bonne grille de lecture sur cette situation qualifiée de crise par les dirigeants européens. Perdu dans les amalgames xénophobes et les solutions d’urgence des gouvernements qui n’auraient rien vu venir, on en oublierait presque les véritables causes de la fuite de ces familles. La guerre et l’impérialisme sont bel et bien les causes de la situation d’urgence humanitaire actuelle.

Les Jeunes Communistes dénoncent la politique impérialiste des puissances de l’OTAN ou de notre propre gouvernement, qui n’ont cessé de déstabiliser, attaquer et piller des régions entières du monde pour servir leur désir aveugle de profit. Les guerres qui poussent ces femmes et ces hommes à fuir ne sont autres que la conséquence des enjeux de domination qui scindent notre monde et qui mettent au dernier plan le progrès de l’humanité.

Nous affirmons notre entière solidarité et fraternité envers les réfugiés victimes du système que nous combattons. Il est temps de ranger les calculatrices et de répondre à la situation en ouvrant les frontières et en accueillant les gens dans la dignité.

Nous combattrons également les responsables de cette situation. Si Hollande et Merkel se gargarisent avec leur quotas contraignants, nous ne l’entendons pas de cette manière. La contrainte est du coté des peuples qui souffrent de la guerre, pas des pompiers pyromanes européens.

guerres

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