Espagne et Portugal

En Espagne …

Espagne

“Succès démocratique” pour les syndicats, mouvement disparate pour le gouvernement… Une grève générale et des centaines de manifestations ont rassemblé les Espagnols mobilisés contre la réforme gouvernementale du marché du travail. Des manifestations rassemblant plusieurs centaines de milliers de personnes ont clôturé le 28 septembre une journée de grève générale – la première en huit ans, mais aussi la première de “l’ère Zapatero” – qui n’a pas paralysé le pays. À l’appel des deux principaux syndicats, les Commissions ouvrières (CCOO) et l’UGT, les Espagnols ont dénoncé la réforme controversée du marché de travail.

En fin de journée, des cortèges importants se sont mis en marche à Madrid et Barcelone, les principales villes du pays. Au total, une centaine de défilés ont été organisés. Plusieurs affrontements entre jeunes et forces de l’ordre ont éclaté, notamment à Barcelone, alors qu’une soixantaine de personnes ont été interpellées dans le pays. “L’atmosphère à Madrid est tendue depuis ce matin, expliquait également Adeline Percept en fin de journée. Des cordons de policiers sont déployés dans toute la ville. Des piquets de grève, essentiellement composés de jeunes précaires et pas forcément de syndicalistes, ont tenté d’empêcher des gens d’aller au travail ou de faire fermer les commerces qui restaient ouverts. Ils étaient suivis par la police, et on a senti la tension monter à mesure que la journée s’écoulait.”

… Mais aussi au Portugal, la révolte gronde !

Portugal

Des milliers de fonctionnaires et salariés du privé se sont rassemblés à Lisbonne, samedi 29 mai, pour participer à une grande manifestation nationale contre les mesures d’austérité annoncées par le gouvernement pour redresser les finances publiques. Fonctionnaires et salariés du privé, venus de différentes régions dans des dizaines de cars, se sont rassemblés en début d’après-midi dans plusieurs points de la capitale avant de défiler ensemble sur la principale artère de Lisbonne.

Les manifestants s’opposent en effet à la cure de rigueur du gouvernement socialiste qui, après avoir annoncé en février un premier programme d’austérité basé essentiellement sur une réduction des dépenses, a présenté en mai de nouvelles mesures dont une hausse généralisée des impôts, la baisse des aides sociales ou encore le gel des embauches des fonctionnaires. “Nous ne voulons pas que la société portugaise tombe dans l’indifférence et se résigne”, a déclaré à l’AFP Manuel Carvalho da Silva, secrétaire général de la CGTP, la principale confédération syndicale, qui a appelé à cette journée d’action. “Nous voulons que les mesures exceptionnelles, telles que la hausse de la TVA ou des impôts sur les revenus des ménages, soient associées à un calendrier et qu’elles s’inscrivent dans une stratégie à long terme”, a-t-il également annoncé. Les mesures d’austérité doivent permettre d’accélérer l’assainissement des finances publiques face au risque d’une contagion de la crise grecque et à l’explosion des taux d’intérêts de la dette, explique le gouvernement portugais qui s’est engagé à ramener son déficit de 9,4% du PIB en 2009 à 4,6% dès 2011 et sous les 3% préconisés par Bruxelles en 2013.