humanité

Interviews de militants

Tout d’abord, l’interview de Meli, jeune communiste lycéenne :

1) – D’abord, Méli, est ce que tu peux te présenter brièvement?

– Oui, j’ai 16 ans, je suis en 1ère L à Simone Weil, à la JC depuis presqu’un an, et responsable de la cellule de Simone Weil.

2) – Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu as adhéré, est-ce que tu as mis du temps à le faire, pourquoi, etc?

– J’avais envie de faire bouger les choses et de militer pour ça, mais j’ai mis du temps à adhérer parce que les premiers membres de la JC que j’ai connu et avec qui j’ai pu parler ne m’ont pas convaincue. Et puis après la manif du 1er mai dernier, je suis allée à une réunion, ça m’a intéressée, et j’ai pris ma carte une semaine après lors d’un débat sur les symboles communistes. C’est là que je me suis rendue compte que la JC était vraiment une orga crédible et sérieuse.

3) – Quelle lecture tu fais des résulats des élections cantonales?

– Je suis dégoûtée de la pub qui est faite au FN, les médias en parlent sans arrêt, et c’est en laissant tant de place à ce parti qu’il monte. Après, je suis assez déçue de voir que le PS est élu en général par défaut car il n’a rien à proposer, et que le PC ne soit pas assez populaire au niveau national parce que les gens le jugent trop extrême.

4) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– Je pense qu’on a réellement besoin d’un changement de système, on est beaucoup à le vouloir, mais pour l’instant aucun candidat ne semble en mesure d’aller si loin. Et il faudrait un rassemblement et plus de discussion à gauche pour faire un programme qui attire et convainc les gens.

5) – Quel regard portes-tu sur les révolutions arabes qui se déroulent depuis début 2011?

– Comme tout le monde je pense que c’est une bonne chose que ça se passe, on assiste à l’émancipation de ses peuples par rapport à des disctateurs en place depuis 20-30-40ans. Mais le coup de l’hyper médiatisation et l’intervention de Sarkozy ça tient plus d’une volonté de scoop et d’opportunisme, ça durait depuis bien longtemps et ce dans l’indifférence totale.

6) – Tu disais que les gens voyaient le PC comme un parti extrême, qu’est ce que tu en penses toi?

– Je pense là aussi que les médias ont une grande part de responsabilité. Et en même temps je suis déçue par le laxisme du PC, il faudrait réagir davantage à ce genre d’attaques pour que les gens sachent que ce parti n’est pas ce que les médias en disent.

7) – Est ce que tu trouves que les jeunes se désinteressent de la politique comme on l’entend souvent dire? Comment tu penses qu’on peut l’expliquer?

– Oui, on ne les forme pas à s’y intéresser, c’est interdit d’en parler à l’école, comme si c’était un tabou. Il faut aussi penser au poids des familles, les parents sont souvent réticents à l’idée qu’on s’engage dans la politique.

8) – Est ce qu’on peut élargir ce point de vue à toute la société? Selon toi comment expliquer que les gens ne se saisissent pas davantage de la question politique?

– On a l’impression que tout le monde est inquiet pour 2012, on en fait la pub comme pour un grand concert à ne pas rater; “ze” évenement. Mais les gens voient des figures dans la politique, c’est accentué avec le côté “people” de Sarkozy. Personne n’essaye vraiment d’aller creuser, de comprendre les idées et les buts de tel ou tel parti, on en reste à l’étiquette. Après, chacun s’implique à partir du moment où il se sent vraiment touché. Or, tout le monde n’a pas les clés pour se sentir concerné par tous les problèmes de la société. Qui nous concernent pourtant vraiment tous…

9) – Avec quelques mois de recul, quel regard portes-tu sur le mouvement des retraites qui s’est principalement déroulé en octobre? Qu’est ce que tu as pensé de la mobilisation à St Etienne?

– A Sainté beaucoup de gens se sont bougés, c’était une mobilisation massive, mais pas encore assez. Une personne sur deux de notre génération vivra jusqu’à 104ans, alors combien de temps on va devoir travailler si on suit la logique du gouvernement?!
Sarkozy est complètement déconnecté, il ne répond pas aux attentes des gens. Il ne montre pas qu’il s’intéresse au peuple, il est toujours en plein luxe à l’Elysée et il veut juste préparer sa réelection, mais les SDF qui vivent 3 rues plus loin il s’en tamponne.

10) – Qu’est ce que tu dirais à un jeune qui veut militer et s’engager en politique en adhérant à la JC?

– C’est bien, c’est se rendre compte que la société tourne mal, après quand on s’engage il faut que ce soit sérieux pour être crédibles. La jeunesse doit s’impliquer, les jeunes sentent que l’avenir pour eux est obscur. Donc c’est nécessaire de se bouger, plus on sera nombreux à le faire, plus on aura du poids, et mieux on pourra faire changer les choses. On est l’avenir de cette société, donc on a intérêt à s’y intéresser si on veut une amélioration. J’ai mis du temps à aller à la JC, j’ai finalement assisté à deux réunions et j’ai adhéré. En fait il faut juste prendre le temps d’aller plus loin, pas forcément militer pour un parti, mais avoir un engagement à son niveau c’est déja un bon début.


L’interview d’Elodie, adhérente engagée dans le mouvement jeunes communistes depuis plusieurs années :

1) – Bonjour, petite présentation?

– Bonjour, Elodie, responsable de la cellule d’Honoré d’Urfé, je suis aussi secrétaire des JCL (Jeunes Communistes Lycéens) et je suis en terminale ES.

2) – Tu es parmi les responsables du mouvement sur le lycée Honoré d’Urfé, peux tu nous présenter ta cellule?

– Alors, nous avons une cellule assez «ancienne» mais beaucoup s’en vont l’an prochain, nous avons eu beaucoup de nouveaux cette année suite au mouvement contre la réforme des retraites. Et pour finir nous sommes la plus grosse cellule lycéenne de St-Etienne, avec aussi de nombreux sympathisants.

3) – Après les mouvements sociaux du début d’année, peux tu nous raconter une journée type de blocage au lycée?

– Pour les vrais militants, l’arrivée est à 6heures avec chaines et cadenas dans le sac, etc… On se retrouve souvent à une petite équipe pour mettre en place le blocage portail par portail. Après une courte pause, les gens arrivent, et là c’est un peu comme la Lybie!.. Vers 8heures 45 ça se calme, surveillance minimum et débats avec les CPE et puis à 9 heures et demie on mange quelques crèpes et on part en manif!

4) – Peux-tu nous décrire les relations avec l’administration de ton lycée lors des situations délicates comme en cas de blocage par exemple?

– C’est très «faux-cul» autant de leur part que de la nôtre ! C’est un conflit incessant, et puis il faut dire qu’ils ne facilitent pas les relations entre les bloqueurs et les non-bloqueurs…

5) – Suite à la “montée” du FN aux cantonales, comment penses-tu qu’il faut réagir pour contrer l’extrême droite?

– Pour moi, le FN n’a pas monté si l’on regarde le nombre de voix et non les pourcentages. Par contre, les gens tolèrent de plus en plus les idées frontistes, notamment chez les jeunes! Il faudrait rappeler que ces idées sont inacceptables, ce que ne font pas les médias.

6) – A la veille de la première élection présidentielle à laquelle tu pourras voter, que penses-tu de l’avenir du communisme en France?

– Nous sommes très mal partis si nous laissons trop de place au Front de Gauche je pense. Nous vivons dans un pays assez développé pour ne pas tomber dans l’erreur d’une dictature qui se cacherait sous l’étiquette du “communisme”… Je ne suis pas optimiste pour ces élections, les médias ne nous aident pas, les gens votent encore pour une personne et non pour des idées. Le seul chemin pour faire comprendre aux Français que le problème ce n’est pas les «arabes» ou les «noirs» mais bien le capitalisme, c’est le communisme!

7) – En quelques mots peux-tu nous dire, pour toi, ce qu’est “un bon militant” à la JC?

– C’est quelqu’un qui est présent au maximum, qui fait toujours tout ce qu’il peut, qui comprend son engagement politique et en qui on peut avoir confiance.

8) – Petite question d’actualité, on a vu dans les médias les diverses révolutions des peuples arabes, qu’est ce que ça t’inspire?

– J’espère grandement que ça va se propager… Mais j’ai peur que ça tourne à l’inverse, «qu’on installe une nouvelle forme de colonisation en Lybie» et ça ça m’inquiète.

9) – Pour les dernières questions, est ce que tu as des souvenirs particulièrement marquants depuis que tu milites à la JC?

– Je dirais la manifestation de Strasbourg contre l’OTAN il y a deux ans, qui a été un “ascenseur émotionnel” énorme entre fraternité et colère! Mais il y a tant d’autres moments inoubliables, ce serait vraiment long à tout développer!!

10) – Que dirais-tu à un jeune lycéen qui a envie d’adhérer à la JC pour l’encourager à s’organiser?

– En politique, et à la JC, tout n’est pas toujours tout rose mais ça apporte beaucoup de réflexion et d’esprit critique sur le monde, même si il y a parfois des baisses de motivation, on ne se laisse jamais abattre et on s’organise pour changer les choses!

L’interview de Dimitri, étudiant communiste bien connu pour son engagement à la fac Jean Monnet :

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Alors moi c’est Dimitri, je suis à la JC depuis 2004, secrétaire fédéral de l’UEC, et j’ai aussi été secrétaire à l’organisation de la JC avant.

2) – Tu es l’un des responsables de l’UEC à Saint Etienne, peux tu nous présenter cette organisation?

– L’Union des Etudiants Communistes est la branche étudiante de la Jeunesse Communistes. A Saint-Etienne nous militons principalement sur la fac Jean Monnet. Nous faisons régulièrement des tables, tractages, débats, pétitions… Mais nous organisons aussi des festivals comme le festival de la « fête de la Commune», par exemple. C’est essentiellement nous qui organisons le mouvement social sur la fac…

3) – Après l’annonce du PCF qui soutient Jean Luc Mélenchon, comment envisages-tu les élections pour le parti?

– Nous savons depuis le début que ça allait être difficile, le Front de Gauche est un front composé de divers partis. Il comprend le Parti Communiste Français qui est de loin le plus important en nombre d’adhérents. Les élections locales sont très différentes, et ne se traduisent pas dans les élections nationales. On connait bien les élus locaux, de sa ville ou de son canton, mais pas les élus qui font leur campagne avec des médias bourgeois, qui n’ont aucun intérêt à ce que le PCF soit visible.

4) – La situation en Lybie est aujourd’hui déplorable, penses-tu que le peuple libyen va renverser Kadhafi?

– Le peuple Lybien à lui seul ne gagnera jamais contre Kadhafi. Par contre, la France à la tête de l’ONU bombarde aujourd’hui la Lybie, ils nous font croire que c’est une guerre pour la démocratie sauf que l’on sait très bien que ce sont les intérêts économiques du CAC40 qui sont en jeu, tout comme en Côte d’Ivoire.

5) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécurité sociale ou les 35 heures par exemple?

– Impossible à mon avis, même si dans les mouvement sociaux on a toujours une grosse part d’incertitude, les élections feront qu’il ne peut pas y avoir une mobilisation d’une telle ampleur d’ici à 2012.

6) – Durant les mouvements sociaux, un groupuscule d’extrême droite avait fait un article diffamatoire sur toi, qu’as-tu envie de leur répondre?

– Ces tentatives d’intimidation ont été faites par des personnes qui ont tellement honte d’afficher leurs idées dans l’espace public qu’ils sont obligés de tenir des discours diffamatoires sur Internet…

7) – Peux-tu nous dire que représente pour toi le Mouvement des Jeunes Communistes dans la Loire?

– C’est la plus grosse organisation politique de jeunesse, et qui joue même un rôle syndical. Notre structuration et notre formation politique font qu’aujourd’hui les JC sont inévitables dans le schéma politique Stéphanois.

8) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Je lui dirais que simplement de foncer, que s’engager en politique c’est s’approprier un terrain qui nous concerne et donc s’approprier notre avenir…

9) – Quelle est ta plus belle anecdote en tant que jeune communiste?

– Ce qui fait le plus plaisir dans le militantisme c’est quand ta lutte et ton investissement sont reconnus par ceux qui t’entourent, et quand on sort du commissariat 99 cours Fauriel attendu par 150 camarades, on se rend compte que notre engagement est reconnu!

Et l’interview de Vanessa, la responsable fédérale des JC de la Loire!

1) – Bonjour, tout d’abord une petite présentation…

– Bonjour, je m’appelle Vanessa, je suis contrôleur de gestion à la Mairie de St Étienne. Je suis secrétaire fédérale de la JC de la Loire.

2) – Peux-tu nous présenter la JC et ton rôle dans cette organisation?

– La JC est l’organisation des jeunes communistes de France, il s’agit d”une organisation politique indépendante du PCF (l’adhésion à la JC ne vaut pas adhésion au PC) mais qui est tout de même l’organisation de jeunesse du parti. C’est la plus grosse organisation de jeunesse politique en France et c’est aussi largement le cas dans la Loire. J’ai le poste de responsabilité le plus important au niveau local ce qui signifie qu’il est le plus bas dans la hiérarchie puisque que nous sommes une organisation où la base est souveraine. Ma principale mission est de faire respecter l’avis et les décisions de tous les jeunes communistes de la Loire dans leurs diversités.

3) – Peux-tu nous raconter quand et comment la JC de la Loire a été remontée?

– Eh bien, j’avais adhéré à la JC en 2002 pendant l’entre deux tours de l’élection présidentielle. Comme beaucoup de jeunes, c’était très révoltant de voir le Pen au second tour alors que nous n’avions pas l’âge de voter. Puis je n’ai pas été plus impliquée que ça. Quand on a des parents qui sont militants ce n’est pas une évidence d’être militante. On se pose beaucoup de questions à savoir si on pense par nous-même ou si on est un pur produit du formatage parental. Cela ne m’a pas empêché de militer très vite. J’ai été très impliqué dans les mouvements de 2004 contre le passage au LMD et l’autonomie des universités. Ou encore en 2003, je n’ai pas loupé une manif contre la réforme Fillon sur les retraites. J’ai quitté Sainté pour mes études. Quand je suis rentrée au mois de Mars 2006, c’était en pleine crise du CPE. J’ai revu un JC avec qui j’avais tracté au lycée en 2002. Il m’a dit qu’ils étaient quelques jeunes à essayer de remonter une JC depuis quelques mois et il m’a proposé de reprendre ma carte… Je me suis dit que je ne pouvais pas continuer à vivre tant bien que mal sans essayer de combattre ce que les puissants nous imposent chaque jour pour nous exploiter un peu plus. J’ai foncé et j’ai rencontré les autres et la suite, vous la connaissez!!

4) – Suite à la mobilisation contre la réforme des retraites, penses-tu que les Français pourraient se remobiliser, pour la sécu ou les 35h par exemple?

– Je crois que les français sont prêts à se mobiliser mais pas dans l’immédiat. Les plus convaincus se relèvent à peine financièrement des jours de grève qu’ils ont perdus à l’automne 2010. Je suis vraiment scandalisée de la manière dont ce gouvernement traite les salariés: quelques mecs qui auront travaillé en tout 15 ans dans leur vie et qui gagnent en un mois ce que je mettrais 10ans à percevoir se permettent de nous expliquer ce qui est bien pour nous et que c’est bon pour la santé de travailler plus. Je pense qu’ils devraient allé pendant un an ou deux bosser à l’usine et habiter en HLM sans sécurité sociale pour comprendre. Mais je crois que la sécu pourrait plus mobiliser que les 35h. On a mis tellement de choses sur le dos des 35h et on a tellement amendé le texte de départ que les français ne remarquent pas tous que c’est un acquis très important. Il faut croire qu’ils préfèrent travailler plus pour un salaire tout aussi lamentable.

5) – Que dirais-tu à un jeune qui a envie d’adhérer au mouvement?

– Si les politicards te dégoutent et que tu as envie de faire quelque chose contre tout ce qui révolte chaque jour à la télé, rejoins-nous pour agir sur la société. Ensemble et organisés on peut vraiment faire pencher la balance de notre côté !

6) – La montée de l’extrême-droite, selon toi c’est un phénomène réel ou plutôt une paranoïa collective créée par les médias? Que faire contre ça?

– Créé par les médias, donc par le pouvoir en place à 100% ! Marine Le Pen est la roue de secours de la droite. N’avez-vous pas remarqué que depuis la fin du mouvement des retraites on ne parle que d’elle? Ce mouvement a fait prendre conscience aux gens de la nécessité de changer de système, c’était la lutte de la France d’en bas contre celle d’en haut. Du coup on a fait appel à Marine soi-disant blanche comme neige pour casser cette unité nouvelle des travailleurs. Quoi de plus fort qu’une idéologie de la haine de l’autre? C’est une stratégie du patronat, peu importe la couleur du pantin, l’importance c’est qu’il réponde correctement quand on bouge les fils. Sauf que c’est très dangereux, car les fachos sont aujourd’hui décomplexés, on leur répète qu’ils sont un parti comme les autres et ils pensent que c’est donc normal d’être raciste. Pour la majorité des électeurs, je crois que c’est un vote de désespoir alimenté par les reportages de TF1.

7) – Quelle lecture tu fais des résultats des élections cantonales? Tu étais toi-même candidate?

– Oui j’étais candidate. Je pense qu’il faut être très prudent avec ces résultats, personne ne doit crier victoire. On dit en statistiques qu’il faut que l’échantillon soit représentatif pour pouvoir dégager des tendances. Quand on a que 36% de votants on ne peut rien dire du tout. Il n’y a n’y vague rose ni bleu marine car ces 2 formations ont obtenu moins de votants quand 2008. D’ailleurs ces 2 formations ayant obtenu à peu près 25% des voix, elles ne représentent chacune qu’environ 6% des électeurs. Il faut donc considérer qu’il y a plus de 60% des français qui n’ont pas voté et qui sont dégoutés de cette politique.

8) – On entend parfois dire que le PC est un parti mort ou un parti de vieux. Tu penses que cette vision est en train de changer grâce à l’implication des jeunes à la JC?

– Il s’agit d’une propagande pour enterrer nos idées. Nous sommes en réalité le plus jeune parti de Gauche. Il suffit de regarder les candidats aux cantonales. Le plus jeune candidat vert avait plus de 40 ans, le plus jeune candidat socialiste avait 40 à 45 ans bien tassés. Le PC a présenté 5 candidats de moins de 30 ans! La relève est là c’est sûr! Et aujourd’hui avec la JC, dans la Loire les gens se rendent compte que nos idées ont de l’avenir.

9) – Pour l’élection présidentielle de 2012, comment tu vois les choses?

– On est en train de nous faire croire que les présidentielles sont les seules élections qui existent. Ce qui est vrai dans un sens parce que le président a beaucoup trop de pouvoirs. Je vois les choses très mal parce que cette élection conduit à ne pas voter pour ces idées mais pour le moins pire… Les électeurs ne pourront jamais être satisfaits dans ces conditions. Il est plus que temps d’en finir avec cette 5ème République…

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Précarisation de l’Education, article des JC du 76

Le rouleau compresseur de la précarisation de l’Éducation nationale avance à chaque interview de Luc Chatel.

Cette semaine encore, les déclarations du ministre de l’Éducation mettent en danger les conditions d’études et de travail dans les écoles, les collèges et les lycées. Pour notre ministre, « ce n’est pas en recrutant davantage de titulaires remplaçants que ça marchera mieux. » Les 65 000 suppressions de postes des cinq dernières années ne seraient donc pour rien dans les non remplacements, les classes surchargées, etc.

Pire, la solution du gouvernement consiste à recruter des personnels sans aucune formation sur des contrats ultra précaires pour assurer les remplacements : « les vacataires, étudiants ou jeunes retraités, peuvent très bien remplir ce rôle ». Une formation pour être prof’ ? Mais non, ça sert à rien on vous dit. Il avait prévenu, l’Éducation nationale sera dorénavant gérée comme une entreprise avec des recrutements directement à Pôle emploi, tant pis pour l’avenir et la réussite des jeunes. Ce n’est pas digne d’intérêt pour le gouvernement, semble-t-il.

Le discours peut parfois paraître peu cohérent, jugez vous-même. « C’est bien la preuve que notre recentrage sur les fondamentaux, français et mathématiques, à l’école primaire est en train de payer. » Un peu avant dans la même interview : « dire qu’on doit d’abord bien parler français avant d’apprendre une langue étrangère est absurde ». En réalité c’est « les fondamentaux » pour les uns et tout le reste pour ceux dont la famille ou la collectivité locale sera assez riche pour « financer les équipements en vidéoprojecteurs ou ordinateurs » puisque, pour Chatel, on peut bien sûr « apprendre l’anglais à Paris par visioconférence en dialoguant avec un enseignant basé à Londres ».

Qu’on se rassure pour ceux qui aurait vraiment besoin d’un prof’ le ministre estime que « nos jeunes enseignants parlent désormais davantage l’anglais, ils peuvent l’enseigner » justifiant du même coup la suppression des intervenants étrangers et la polyvalence des professeurs sans formation supplémentaire. Il estime également que « la qualité de notre enseignement est toujours très bonne ». Peut-être que personne n’a pensé à lui envoyer un exemplaire des enquêtes et rapports de l’OCDE qui montrent que les inégalités scolaires n’ont cessé d’augmenter ces dix dernières années ou encore que la France est l’un des pays riches où il y a le moins de professeurs par rapport au nombre d’élèves. Enfin, il nous présente l’évaluation par compétences comme un bienfait absolu.

Rappelons toutefois que l’objectif n’est autre que de précariser les futures générations qui arriveront diplômées sur le marché du travail. En effet, le diplôme est accompagné d’une feuille précisant les « compétences » propres à chacun. C’est la mise en concurrence accrue permise par ce mode d’évaluation qui détruit le cadre national des diplômes et donc leur reconnaissance. Elle varie d’un élève à l’autre et donc casse le cadre commun des diplômes. Cela permet au patron de faire jouer la concurrence entre deux jeunes qui ont le même diplôme pour réduire leur salaire par exemple.

Nous, jeunes communistes, refusons cette précarisation généralisée et la mise en péril de notre avenir. Nous nous battons pour une éducation choisie et de qualité pour tous, ce qui passe, notamment, par l’embauche massive de professeurs fonctionnaires et formés !

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Côte d’Ivoire et néocolonialisme

Communiqué du Mouvement Jeunes Communistes de France (MJCF)
sur la situation en Côte d’Ivoire :

Lundi 4 avril en début de soirée la force française Licorne a ouvert un nouveau front en attaquant le camp Gbagbo pour soit disant détruire son armement lourd.
Le Mouvement Jeunes Communistes de France condamne une nouvelle fois fermement l’ingérence de la France dans les affaires Ivoiriennes. La France qui promeut une sortie belliciste du conflit au niveau interne (en soutenant unilatéralement le camp d’Alassane Ouattara et en l’encourageant à la guerre) et qui pousse à une intervention étrangère sur le plan international (au niveau de l’ONU). L’action que mène la France depuis la semaine dernière est illégale car elle n’est effectuée sous aucun mandat international, la résolution 1975 des Nations Unies ne parlant que de l’ONUCI. Le tour de passe-passe effectué depuis 24h pour reconnaitre la légitimité de la France à intervenir n’est qu’une caricature et doit être dénoncé comme étant contraire au droit international. Cette offensive ne peut qu’entrainer une hausse du nombre de victimes dans le pays.

Rappelons que la France est présente militairement en permanence dans tous les pays d’Afrique Sub-saharienne qui étaient avant colonisés et que son intervention déjà en 2004 avait entrainé un bain de sang laissant derrière lui un bel exemple de démocratie à l’occidentale. C’est cette même logique de “démocratie par les bombes” que l’on voudrait imposer aujourd’hui!
L’image de la France est souillée par cette logique va-t-en-guerre en Afghanistan, en Lybie et aujourd’hui en Cote d’Ivoire. Cette intervention participe au durcissement des relations entre les deux camps et à la déstabilisation du pays. Il est possible de trouver une issue pacifique au conflit telle que l’avait proposé l’Union Africaine en forçant les deux camps à se rassoir à la table des négociations ou en promouvant le désarmement immédiat et global des forces rebelles et miliciens au service de Ouattara ainsi que ceux au service de Laurent Gbagbo.
Nous pensons que les Ivoiriens sont à même de régler leurs problèmes sans ingérence de l’Occident et des grandes puissances qui n’a aujourd’hui abouti qu’à une évolution de la crise vers la guerre civile. Nous appelons au retrait immédiat de la force française Licorne de la Côte d’Ivoire, et soulignons l’importance d’une reprise des négociations organisée avant tout par les Ivoiriens, avec la médiation de l’Union Africaine.

Il semblerait que le chef d’état-major de l’armée loyale à Laurent Gbagbo, le général Philippe Mangou, ait déclaré que ses troupes avaient “arrêté les combats” et “demandé un cessez-le-feu” à la force onusienne. Quelque soit l’issue de cette guerre, la crise politique, institutionnelle, économique et sociale qui sévit en Côte d’Ivoire mettra des années à cicatriser. Il faut dès aujourd’hui s’attaquer aux enjeux fondamentaux que sont la liberté des peuples à disposer d’eux-mêmes sans ingérence extérieure et du droit des populations à gouverner leur propre destin sans être les victimes des décisions de quelques oligarques.
Les responsables des crimes de ces dernières semaines devront être traduits en justice et ceci inclut ceux qui jugent que le temps des colonies n’est pas encore révolu!

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Révolution Tunisienne en danger !

De grands dangers guettent la révolution tunisienne d’après le Parti Communiste Ouvrier de Tunisie (PCOT).

PCOT
Communiqué du PCOT, relayé par le Parti du travail de Belgique (PTB) et repris par http://solidarite-internationale-pcf.over-blog.net/

Deux mois et demi sont passés depuis la glorieuse révolution du 14 janvier. Pendant cette période, le peuple a réalisé d’importants acquis grâce à sa lutte et ses sacrifices. Après avoir fait chuter le dictateur et les deux gouvernements Ghanouchi, le peuple tunisien est parvenu à imposer sa revendication portant sur une assemblée constituante, la dissolution du “Rassemblement constitutionnel démocratique” et de la police politique. Il a aussi imposé de grands progrès sur le terrain des libertés d’expression, d’organisation, de réunion et de manifestation. Malgré tous ces acquis, la révolution demeure à mi-chemin, de grands périls la guettent et la menacent et grandissent jour après jour.

Le pouvoir n’est pas entre les mains du Peuple qui s’est soulevé contre la tyrannie, l’exploitation et la corruption, il est toujours détenu par les forces réactionnaires. Ces dernières tentent, par le biais de la présidence provisoire et le gouvernement de transition, de s’emparer de la révolution pour la réduire en un simple toilettage de l’ancien régime. Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ne sont soumis à aucun contrôle, ils ont refusé de reconnaitre “le conseil national pour la protection de la révolution” pour échapper à tout contrôle, en contre-partie ils ont érigé une instance consultative dont ils ont désigné les membres.

Si Mbazaâ et Beji Kaïd Sebssi ont accepté l’élection d’une assemblée constituante, ils ont en outre fixé la date des élections sans prendre en considération les intérêts du peuple. D’un autre côté, la dissolution du RCD n’a pas empêché son retour sous couvert de nouveaux partis, les organisations qui lui sont liées continuent à exister. Il s’est avéré que la dissolution de la police politique est une disposition presque formelle, elle existe toujours, elle pratique la répression, la torture, la surveillance, les écoutes téléphoniques, les coupures d’internet. Certains de ses symboles, occupent de hautes fonctions au ministère de l’intérieur, les responsables d’assassinats et de torture n’ont pas été inquiétés.

Le langage de la menace est réapparu comme lors de l’ère ancienne, au nom de « la lutte contre la violence et le désordre ». La police a réprimé des sit-in à la Qasbah et à Mahdia. Les discours manipulant l’aspiration des citoyennes et des citoyens à la sécurité se sont multipliés, au détriment des questions sociales et politiques, dans le but de détourner la révolution.

Malgré la suspension de la constitution, les lois liberticides sont toujours en vigueur : le code de la presse et les lois régissant les associations, les partis, les réunions, les manifestations. Ces lois auraient dû être abrogées et remplacées par des décrets garantissant les libertés, afin d’éviter leur incidences fâcheuses sur notre peuple.

L’administration est toujours sous l’emprise des symboles « destouriens » de la tyrannie et de la corruption, qui sont en train de revenir en force, à leurs postes dans les différents gouvernorats. Ils ont renoué avec leurs pratiques anciennes opprimant la population, marginalisant les comités de protection de la révolution locaux et régionaux, dans la perspective de les anéantir.

La situation dans les établissements économiques et financiers n’est guère différente, les responsables du pillage du peuple, complices de « la bande criminelle » préservent leur puissance comme si de rien n’était.

L’état de la justice, minée par la corruption, n’a pas changé non plus, situation confirmée par l’association des magistrats. Les médias sont encore sous le joug des commis du régime de Ben Ali et fonctionnent toujours selon les instructions. Il n’y a eu aucune avancée sur le plan des poursuites et de la condamnation des emblèmes de la tyrannie et de la corruption y compris les assassins des martyrs de la révolution à Sidi Bouzid, Menzel Bouzayane, Regueb, Thala, Kasserine, Tunis et les autres régions. Des membres du cercle proche de Ben Ali ont refait surface pour poursuivre leurs activités de façon provocatrice.

Sur le plan socio-économique, le gouvernement transitoire ne manifeste aucune volonté de prendre des mesures urgentes, en cette période décisive, au profit des classes populaires. La grande majorité de la population, particulièrement dans les régions marginalisées, a le sentiment qu’aucun changement n’est intervenu dans leurs situations critiques. Le chômage et la cherté de la vie sévissent encore, les services publics continuent à se dégrader et le gouvernent ne donne aucun signe démontrant sa volonté de faire face à ces difficultés.

Le gouvernement n’a pas encore mis ses pendules à l’heure de la révolution, il n’a pas remis en cause la minorité qui a pratiqué les pillages en s’appuyant sur le despotisme. Le gouvernement applique encore les termes du budget décidé par le dictateur Ben Ali en décembre dernier, où la priorité est donnée au remboursement de la dette extérieure contractée par l’ancien régime et pour financer son gigantesque appareil sécuritaire. Malgré son caractère provisoire, ce gouvernement ne s’est pas gêné pour souscrire de nouvelles dettes externes, alors qu’il n’a pris aucune mesure pour la baisse des prix y compris pour les produits et services qui étaient sous le monopole des membres de la bande régnante. Les familles des martyrs n’ont pas été indemnisées et aucune aide urgente n’a été fournie aux régions paupérisées… Le gouvernement justifie son comportement en prétextant son caractère provisoire et en affirmant ne pas détenir « la baguette magique » pour régler tous les problèmes…

Pourtant, c’est bien le gouvernement qui freine la poursuite et le jugement de la bande des pilleurs de l’argent public, ainsi que la saisie de leurs biens. D’ailleurs, qu’est ce qui l’empêche de suspendre le remboursement de la dette pour un temps et en profiter pour régler les problèmes de notre peuple, comme cela a été le cas dans d’autres pays? Pourquoi les prix des denrées de base, de l’eau et de l’électricité ne baissent-ils pas? Pourquoi la redevance télé n’est pas supprimée? Pourquoi, ne fournit-il aucune aide aux habitants de Sidi Bouzid pour l’électrification de leurs puits? Pourquoi n’est-il pas à l’écoute des propositions des enseignants pour permettre l’embauche des hauts diplômés chômeurs?

Si le parti communiste des ouvriers de Tunisie insiste sur les dangers qui menacent la révolution, c’est pour assumer les responsabilités qui sont les siennes. Le peuple a le droit d’utiliser tous les moyens légaux pour défendre sa révolution et ses acquis, pour faire face aux dangers qui la menacent, il est aussi habilité à lutter contre le gouvernement qui porte atteinte aux libertés et qui veut enfermer toutes actions à l’intérieur des seuls débats de « la haute instance ». Cette période exige l’approfondissement du processus révolutionnaire, pour parvenir à son aboutissement :

-1- Le maintien du conseil national pour la protection de la révolution, comme un outil pour contrôler la présidence provisoire et le gouvernement transitoire et veiller sur la période transitoire.

-2- le report de l’élection de l’assemblée constituante après l’été, pour permettre au peuple le choix conscient et aux forces politiques une bonne préparation.

-3- empêcher les pivots du RCD de s’organiser dans de nouveaux partis.

-4- La dissolution effective et de façon transparente de la police politique, ainsi que la poursuite des donneurs d’ordre et des auteurs de la torture, des assassinats et du pillage.

-5- Assainir l’administration publique et semi publique de la corruption et des symboles de la répression.

-6- Assainir l’institution judiciaire et permettre aux magistrats d’élire leur conseil supérieur.

-7- Assainir le secteur médiatique des figures de l’ère révolue.

-8- Abroger des lois répressives et respecter les droits du peuple à la liberté d’expression, de réunion et de manifestation.

-9- Livrer, urgemment, les assassins des martyrs et les responsables des crimes commis contre le peuple, juger les figures de l’ancien régime, saisir leurs biens et récupérer leurs fortunes placées à l’étranger.

-10- Suspendre le remboursement de la dette extérieure pendant trois ans et la consacrer à la création d’emplois et au développement des régions marginalisées. S’abstenir de contracter de nouveaux prêts qui seront aux dépens de l’indépendance de notre pays.

-11- Baisser les prix des produits de consommation de base, de l’eau, de l’électricité, du gaz et la suppression de la redevance de télévision.

-12- Indemniser en urgence les familles des martyrs et les victimes de la répression et du pillage pendant la révolution et pendant les évènements du bassin minier, de Benguerdane, etc.

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Libye : le coût de la guerre

Par Emmanuel Cugny, sur France Info.

Lybie

La guerre en Libye… la France est engagée aux côtés de la Grande-Bretagne et des Etats-Unis. La guerre a toujours un coût… que peut-on dire à ce sujet pour la France ?

Il est encore trop tôt pour dire combien cela coûtera au final puisqu’on ne connaît pas la durée exacte de l’opération. Je vais simplement vous donner quelques chiffres qui montrent l’ampleur des sommes en jeu… ce sont des chiffres à relativiser, je vous dirai pourquoi ensuite. Prenez un carnet et un crayon, on y va : le coût d’une heure de vol d’un Rafale est de 40.000 euros (pour les autres avions, il faut compter en moyenne 15 à 30.000 euros de l’heure). Le porte-avions Charles de Gaulle : 50.000 euros l’heure d’intervention ; un sous-marin : environ 10.000 euros. A quoi il faut ajouter, bien sûr, missiles et munitions. Pour donner une idée, et je vous laisserai faire le calcul : en trois jours, les avions français ont déjà effectué un total de 55 sorties et 400 heures de vol. Attention : c’est le coût d’utilisation normal des appareils et non le surcoût engagé par la guerre. En clair, que ces moyens soient déployés ou pas, ils coûtent autant, la seule variable d’ajustement est le carburant. Ces coûts rentrent dans le cadre du budget de fonctionnement du ministère de la Défense… pour 2011, ce budget s’élève à 31 milliards d’euros.

Mais on ne peut pas exclure un dépassement de ces budgets si la guerre dure plus longtemps que prévu ?

C’est vrai… si je peux vous rassurer, la France ne possède pas de Tomahawk, ces missiles de croisière américains dont le prix unitaire atteint… : 650.000 dollars !!! Songez qu’au cours du week-end dernier, les forces américaines en ont lancé pas moins de… 112 sur la Libye. Pour revenir à la France, s’il y a enlisement du conflit et dépassement de budget, l’Etat procède par rallonges budgétaires qui passent par voie parlementaire et mouillent la majorité comme l’opposition. Et il vaut mieux car, en cas de dépassement, on peut vite monter à plusieurs milliards d’euros… autant qu’il y ait consensus entre les représentants de la Nation.

Peut-on comparer l’opération libyenne avec d’autres opérations à laquelle la France a participé ?

Aucun conflit n’est comparable. Si l’on se réfère au Kosovo, en 1999… les frappes aériennes avaient duré près de 80 jours et la France avait porté environ 10% de l’effort de la coalition. 48 sorties par jour à l’époque… la question est de savoir si, sans rallonge budgétaire, les forces françaises pourront faire autant en Libye.

Qui plus est, en période de réduction de déficit budgétaire !

En raisonnant froidement, on pourrait dire que consacrer une partie des deniers publics pour alimenter l’effort de guerre soutient le secteur industriel et l’emploi… sujet polémique mais bien réel ! Et puis, n’est-ce pas une occasion pour l’avion de combat Rafale fabriqué par Dassault de montrer à de potentiels clients internationaux ce qu’il sait faire ? L’une des principales questions est de savoir si l’on peut, dans l’état actuel des finances de la France, se permettre d’augmenter le déficit budgétaire pour faire la guerre. Le choix politique a été fait… il faudra en tirer les conclusions le moment venu si l’offensive en Libye est plus longue que prévu… d’autant que nos soldats sont déjà engagés pour des missions de sécurité en Afghanistan, dans les Balkans, en Côte d’Ivoire ou en Somalie. Pour la seule année 2010, cet engagement dans les opérations extérieures a coûté 900 millions d’euros.

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Touche pas à ma Sécu

Depuis son élection en 2007, Sarkozy n’a eu de cesse de multiplier des attaques à l’encontre des travailleurs, jeunes, précaires, et immigrés. En excellent ambassadeur du capitalisme, il est à la tête de la plus grande opération de régression sociale que la France ait connue dans toute son Histoire! Face à ce hold-up démocratique, à ce pillage organisé des richesses que produisent les travailleurs français, et à ce vaste programme de démantèlement & destruction des services publics et de la sécurité sociale de notre pays, les JC de la Loire appellent à la résistance!

Et puisqu’on parle de Résistance, pourquoi ne pas rappeler les origines de la Sécu?

Certains veulent nous le cacher en nous faisant apprendre en cours d’Histoire que sa création est inspirée des politiques keynésiennes du New Deal pratiqué aux Etats-Unis. Ah bon? Pourquoi omettent-ils donc de nous parler du CNR, et du ministre communiste Ambroise Croizat, le père fondateur de notre organisme de protection sociale français?
Croizat

Jugez plutôt par vous-même de l’inspiration politique de la Sécu, de sa nécessité et de ses objectifs ; en voici les textes fondateurs:

“La sécurité sociale est la garantie donnée à chacun qu’en toutes circonstances il disposera des moyens nécessaires pour assurer sa subsistance et celle de sa famille dans des conditions décentes. Trouvant sa justification dans un souci élémentaire de justice sociale, elle répond à la préoccupation de débarrasser les travailleurs de l’incertitude du lendemain, de cette incertitude constante qui crée chez eux un sentiment d’infériorité et qui est la base réelle et profonde de la distinction des classes entre les possédants sûrs d’eux-mêmes et de leur avenir et les travailleurs sur qui pèse, à tout moment, la menace de la misère.”

“Envisagée sous cet angle, la sécurité sociale appelle l’aménagement d’une vaste organisation nationale d’entraide obligatoire qui ne peut atteindre sa pleine efficacité que si elle présente un caractère de très grande généralité à la fois quant aux personnes qu’elle englobe et quant aux risques qu’elle couvre. Le but final à atteindre est la réalisation d’un plan qui couvre l’ensemble de la population du pays contre l’ensemble des facteurs d’insécurité ; un tel résultat ne s’obtiendra qu’au prix de longues années d’efforts persévérants, mais ce qu’il est possible de faire aujourd’hui, c’est d’organiser le cadre dans lequel se réalisera progressivement ce plan.”

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Palestine, j’écris ton nom

Israël s’attaque aux civils dans la bande de Gaza : des attaques au mortier et des frappes aériennes ont fait au moins 8 tués en 2 jours, dont deux adolescents de 11 et 16 ans.
Palestiniens

Stop au terrorisme d’Etat Israëlien!

-> Infos

L’escalade militaire contre Gaza

mercredi 23 mars 2011, par Ziad Medoukh

Depuis une semaine, les forces de l’occupation israélienne poursuivent leurs attaques, incursions et bombardements contre la bande de Gaza, attaques qui ont déjà fait beaucoup de martyrs, de blessés, en majorité des civils, et évidemment beaucoup de destructions des infrastructures de cette prison à ciel ouvert. Gaza la blessée, Gaza l’enfermée, Gaza sous blocus, Gaza la ville martyre, a de nouveau subi les attaques sanglantes d’une armée barbare qui se sert d’ avions, de chars, de missiles et de toutes sortes d’armes interdites pour atteindre des enfants et des femmes dans leurs maisons, dans leurs immeubles.

L’armée israélienne profite de ce que tous les regards soient tournés vers les régions voisines et les évènements qui s’y déroulent, révolutions populaires dans le monde arabe et intervention militaire en Lybie, pour accentuer son escalade. Son objectif est de saboter les efforts des jeunes palestiniens qui ont organisé des manifestations pacifiques contre la division et pour l’unité nationale, en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Ces crimes israéliens sont un nouvel épisode dans l’histoire sombre de cette occupation qui s’installe sur la souffrance et le sang des enfants, des femmes et des vieillards innocents. Tous ces massacres se font sous le regard d’une communauté internationale insensible face aux violations permanentes des droits des Palestiniens par un Etat qui se prétend libre et démocratique, un Etat qui n’a jamais respecté ni appliqué aucune résolution des Nations Unies. L’absence de réaction efficace de cette communauté comme toujours complice, aveugle et silencieuse, encourage l’occupant à poursuivre ses agressions contre Gaza.

Depuis 63 ans dans l’histoire de notre pays, le point noir est incontestablement l’impunité d’Israël. Cet Etat colonial a commis des massacres des crimes, des faits de guerre et impose actuellement à une population blessée et enfermée un blocus inhumain sans aucune sanction des puissances internationales. Bien au contraire, celles-ci encouragent cet état raciste par leur soutien politique, économique et militaire. La communauté internationale se garde bien de dénoncer, voire même de blâmer ces massacres perpétrés par les israéliens, bien au contraire elle les protège de toute critique que ce soit aux Nations Unies ou au Conseil de Sécurité. La réaction de ces grandes puissances internationales est d’une grande hypocrisie Elles appliquent constamment la politique du “deux poids, deux mesures” : elles réagissent rapidement dans certains pays comme la Lybie, sous prétexte de protéger la population civile et quand il s’agit des crimes israéliens quotidiens contre les Palestiniens de Gaza ou de Cisjordanie, c’est toujours le silence complet, le silence complice.

Free Palestine

Nous réclamons l’application du droit international, nous demandons la protection immédiate des habitants de notre pays qui continuent de souffrir et de donner leur sang parce que personne ne bouge dans ce monde dit libre qui déclare protéger les populations civiles , ce monde qui se manifeste ailleurs et fait semblant de ne rien voir et de ne rien entendre quand il s’agit des Palestiniens. Notre message, adressé aux Israéliens comme à cette communauté internationale impuissante, est clair et précis : nous, Palestiniens, sommes déterminés, nous allons continuer de résister sur notre terre, elle est ici notre terre, elle est ici notre patrie, ni les massacres israéliens contre nos civils, ni les attaques aveugles de leur armée contre nos maisons, nos écoles et nos usines, ne pourront jamais changer l’attachement qui est le nôtre à ce grand pays qui s’appelle : la Palestine, la Palestine, la Palestine.

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Liberté pour Salah

Salah Hamouri; Lettre de Jean Claude Lefort à Alain Juppé…

Monsieur le Ministre d’Etat,

Dans votre réponse, en date du 15 mars, au député Patrick Braouezec qui vous interrogeait sur le cas de Salah Hamouri, vous affirmez clairement que celui-ci « n’a commis aucun crime » et qu’il ne « constitue pas un danger pour Israël ». Vos écrits sont à rapprocher des propos tenus en juin dernier devant Madame Denise Hamouri, la mère de Salah, par le Conseiller diplomatique du Président de la république, M. Jean-David Levitte, indiquant clairement que la détention de Salah était « arbitraire ». Tout cela confirme ce que nous ne cessons de dire, depuis des mois et des mois, à savoir que notre compatriote est bien innocent et qu’il est emprisonné injustement depuis 2005 pour des raisons uniquement politiques. C’est le seul détenu politique français à l’étranger. Dans ces conditions où l’innocence de notre compatriote est établie, il ne devrait être qu’une attitude possible : agir sans perdre une seconde, avec une détermination sans faille, pour obtenir sa libération immédiate et sans conditions. Or ce n’est pas le cas, c’est le moins qu’on puisse dire. Et pour tenter de « justifier » cette attitude vous avancez trois considérants qui n’ont strictement aucune consistance.

1. Vous indiquez que rien ne peut se concevoir pour vous hors « le respect de l’indépendance de la justice d’Israël. » Mais comment pouvez-vous considérer que les tribunaux militaires israéliens sont partie prenante de « la justice d’Israël. » ? Ce sont des tribunaux d’exception qui accompagnent et renforcent l’occupation illégale par Israël des Territoires palestiniens. Cette occupation est universellement condamnée. Et ces tribunaux militaires sont tout aussi illégitimes que le tribunal de Clermont-Ferrand qui, en août 1940, condamna à mort par contumace le général de Gaulle parce qu’il avait choisi la résistance et non pas la collaboration. Ce dernier déclara d’ailleurs, apprenant cette sentence, qu’elle était « nulle et non avenue ». Mais c’était le général de Gaulle, il est vrai…

De plus, dès lors qu’un Français était ou est victime d’un arbitraire judiciaire aux yeux des autorités de notre pays, celles-ci ne se privent pas d’interférer publiquement, jusqu’à tendre les relations diplomatiques avec le pays concerné. Le dernier cas en date c’est le Mexique qui n’est pas un Etat en guerre et qui n’a pas jugé notre compatriote devant un tribunal militaire d’exception. Vous n’avez pas hésité à « commenter » et à ignorer « l’indépendance de la justice » mexicaine. Pourquoi en va-t-il autrement pour Salah Hamouri dès lors qu’il est innocent et ceci sans hésitation possible ? Pourquoi ? Parce que c’est Israël ? Ce pays peut donc tout se permettre sans que cela ne vous émeuve ? Les droits de l’Homme, selon vous, vaudraient partout sauf dans un endroit sur cette planète : en Israël ? C’est intenable.

2. A cela qui vous disqualifie gravement, ainsi que notre pays dans cette région du monde, vous ajoutez une contrevérité absolue. Selon vous Salah Hamouri n’aurait pas déposé de demande de « remise de peine ». C’est totalement faux. Une demande de remise de peine a bien été présentée aux deux tiers de sa peine accomplie. Sa libération a été refusée, le 26 juillet 2009 – vous lisez bien : en 2009 – par une commission militaire israélienne. Motif invoqué : « Salah n’était pas guéri ». Je crois pouvoir dire qu’il n’est pas près de « guérir », Monsieur le Ministre. Salah refuse en effet politiquement, de manière non violente, l’occupation par une force étrangère du pays qui l’a vu naître et en particulier de la ville où il réside : Jérusalem-Est. Voilà pourquoi il est en prison. Il dit « Non ! » à l’occupation. Cela devrait lui valoir les honneurs de la France.

3. Non seulement il subit un emprisonnement inique depuis plus de 6 ans mais il devrait en plus, selon vous, s’humilier totalement et prononcer des « regrets » qui seraient, écrivez-vous, « nécessaires » ! Des regrets pour quoi ? Parce qu’il refuse l’occupation de la Palestine ? Si quelqu’un devait prononcer de profonds regrets c’est Israël. Certainement pas lui. Et s’il devait regretter quelque chose c’est l’inaction de la France et son soutien de facto de l’occupation israélienne. Mais votre posture et votre inaction face à ce déni de justice que finalement vous « couvrez » depuis des années ne nous décourageront pas pour autant. C’est qu’à votre différence nous avons la justice et le droit avec nous ! Impossible en France d’arrêter ces valeurs de s’exprimer. Vous n’y parviendrez pas, Monsieur le Ministre !

Plus que jamais nous agirons pour que notre compatriote soit libéré car il n’a strictement rien à faire en prison où l’on tue sa jeunesse et où le droit se fracasse dans un silence assourdissant et peu glorieux des autorités françaises.

Je vous prie de croire, Monsieur le Ministre d’Etat, en l’expression de mes salutations distinguées.

Jean-Claude Lefort

Député honoraire

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Incohérences diplomatiques

(source : lepost.fr)

Chacun a désormais entendu parler de Florence Cassez. Cette jeune Française, condamnée à 60 ans de prison au Mexique pour une sombre affaire de complicité d’enlèvement.

Sur ce dossier on vient de voir du beau monde monter au créneau : Michèle Alliot-Marie qui a parlé d’une « décision inique », Frédéric Mitterrand qui, rappelant que « la France n’abandonne jamais ses ressortissants », a déclaré que « le procès s’était déroulé dans des conditions suspectes ». Quant à Nicolas Sarkozy qui a reçu à 10 reprises les parents de la jeune femme, il demandait son transfèrement en France et voulait lui dédier l’année de Mexique avant que le gouvernement du Mexique ne refuse sèchement et ne se retire des manifestations envisagées dans ce cadre.

On peut comprendre la mobilisation des autorités de l’Etat devant une telle condamnation. On ne peut s’empêcher de faire le rapprochement avec la mobilisation de ces mêmes autorités dans le cas d’un autre Français, Salah Hamouri, lui aussi condamné par un Etat avec qui la France entretient des relations diplomatiques… Israël.

Salah

Et de constater quelques éclairantes différences de comportement. Salah a été condamné par un tribunal militaire d’une force d’occupation, avec un dossier vide. La durée de sa peine a été fixée à 7 ans parce qu’il a accepté, sur le conseil de son avocat, un arrangement pour en éviter le double.

Bernard Kouchner, en son temps, en a conclu qu’il avait reconnu les faits et que lui-même ne pouvait intervenir sur le fond, Salah ayant été jugé par un Etat de droit.

Quant à Michèle Alliot-Marie, elle répondait le 5 janvier à Jean-Claude Lefort (Président de l’Association France-Palestine Solidarité) qu’il « ne (lui) appartient pas d’intervenir ou même de commenter les procédures judiciaires d’un Etat souverain ».

La mère de Salah, malgré ses demandes répétées, n’a jamais été reçue par Nicolas Sarkozy, lequel n’a pas proposé de lui dédier le salon du livre israélien.

Ne parlons pas d’hypocrisie ou de complicité et laissons à chacun le soin de tirer les conclusions qui s’imposent de ce bel exemple d’impartialité de l’Etat.

>> Comité national de soutien à Salah Hamouri << Monique Cerisier ben Guiga, Sénatrice représentant les Français établis hors de France : Lettre au président de la République et Pétition Internet pour Salah Hamouri.

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Révolutions arabes

Tunisie, Egypte, Lybie… Depuis début 2011, on assiste à une drôle de passion des médias occidentaux pour l’actualité dans le “monde arabe”. Les faux-curieux et bien-pensants en tout genre ne veulent surtout pas perdre une miette des événements. Totalement hypocrite ou gravement ironique? Profondémment risible en tout cas. Médias et dirigeants d’Europe comme d’Amérique du Nord ont ignoré ces peuples pendant plusieurs décennies, et aujourd’hui ils sont pris d’un étrange engouement pour ce qui leur arrive. Des révolutions! s’écrient-ils en contemplant le “spectacle”. Mais c’est sans doute qu’ils n’ont pas bien prêté attention aux sages conseils d’Aimé Césaire : « et surtout mon corps aussi bien que mon âme, gardez-vous de vous croiser les bras en l’attitude stérile du spectateur, car la vie n’est pas un spectacle, car une mer de douleurs n’est pas un proscenium, car un homme qui crie n’est pas un ours qui danse ».

Ces mers de douleurs et ces hommes qui crient ont été ignorés trop longtemps (et de nombreux autres le sont encore, comment ne pas évoquer ici la souffrance du peuple palestinien?), et plus qu’ignorés : cautionnés! Quoi, nos dirigeants occidentaux seraient-ils en plein déni? Nous ne pouvons faire l’impasse sur ça. Faut-il rappeler à tous que ces pays étaient jusqu’à ces derniers mois considérés comme de “vieux amis”, des “Etats modérés” dans le monde arabo-musulman? Le vilain mot de “dictature” n’y était-il pas exclusivement réservé à l’Iran (après la destruction de l”effroyable tyrannie” de Saddam Hussein en Irak)? Il y avait donc d’autres dictatures dans cette région? Et nos médias, dans notre “exemplaire démocratie”, nous l’auraient caché?

Il y a finalement quelque chose de malsain et d’indécent à les voir s’extasier chaque jour (et je n’avance là rien d’inconnu : il n’y a plus un JT depuis la Révolution du Jasmin en Tunisie qui ne pose la question “à qui le tour?”, qui ne s’amuse à rayer le nom des dictateurs qui tombent les uns après les autres, faisant reportage sur reportage pour nous montrer “le prix de la liberté” au travers de photos “choc” où l’on voit s’amonceller les corps des opposants de Kadhafi…) alors qu’ils ont fait régner la loi du silence pendant tant d’années sur ce qu’il se passait là-bas. Sarkozy lui même reconnaissait n’avoir pas suffisamment pris en compte “la désespérance et la souffrance du peuple Tunisien”. Depuis 23 ans? Les pays du Nord ont-ils seulement voulu faire l’effort de s’y intéresser? Comme tous les autres grands dirigeants de ce monde, rien d’étonnant à ce que notre cher président ait fait abstraction de l’oppression des peuples… C’est édifiant comme l’argent, les armes et le pétrole peuvent acheter les relations diplomatiques. Voyez plutot, ils avaient l’air de bien s’entendre :

Sarkozy-Ali1 Berlusconi-Ali avec Ben Ali…

Moubarak1 Moubarak2 avec Moubarak…

Kadhafi1 Kadhafi2 et Kadhafi, aussi!

D’autres réflexions s’offrent à nous sur ce sujet. Il y a deux écueils dans lesquels nous devons éviter de basculer. D’abord, un misérabilisme nauséabond qui nous pousserait à réclamer un soutien des forces occidentales dans ces régions du monde ; nous savons pertinemment qu’une intervention étrangère en Lybie (en particulier avec l’OTAN) n’amènerait rien de bon. Nous commetrions une grave erreur en soutenant “l’ingérence démocratique” en Lybie. Pour preuve il suffit de se pencher sur ce que les Etats-Unis ont apporté à l’Irak depuis 2003. J’ai la profonde conviction, malheureusement, que les Egyptiens et les Lybiens ne tarderont pas à se “faire voler” leur révolution. Pour les Tunisiens, gardons espoir, rien n’est encore joué. Par contre, la CIA fera bien rapidement ce qu’elle a à faire en Egypte (avec les résultats qu’on sait. Pinochet n’est pas arrivé seul au pouvoir en 1973), et les forces armées américaines sont déja en train de se déployer pour “venir en aide” aux Lybiens. Et quelle aide! Installer un gouvernement qu’ils auront bien pré-sélectionné, réinstaurer une main-mise des Nords sur le pays, et piller gentimment les ressources en pétrole dont il dispose… En ce sens, on ne peut reprocher à Kadhafi d’avoir prévenu le peuple Lybien de ce qui risque d’arriver avec la venue des occidentaux. Il n’aura pas eu faux sur toute la ligne, c’est déja ça ; nos dirigeants n’auront pas eu ce talent. Le second écueil dans lequel nous devons aussi éviter de tomber est la phobie islamiste. Cette crainte est infondée. Elle sert seulement les gouvernants et médias des Nords (faisant ainsi particulièrement le jeu de l’extrême-droite qui en profite pour nous glisser au passage quelques palabres sur une sorte de “retard chronique” des peuples musulmans). Ils justifient leur main-mise sur les pays arabo-musulmans par la peur du “risque islamiste”. Belle justification! Si seulement elle tenait. Certes, nous entendons parfois des “Allah Akbar” à chaque nouvelle petite victoire des insurgés contre le pouvoir en place, mais a-t-on vu, dans les manifestations tunisiennes comme sur les barricades lybiennes, des intégristes brandir le Coran et réclamer un régime théocratique? Pas une seule fois. Alors que cessent ces excuses, elles ne sont pas valables, et qu’enfin on laisse les peuples décider pour eux-mêmes!

Les Jeunes Communistes de la Loire témoignent tout leur soutien aux Tunisiens, Egyptiens, Lybiens, et autres peuples du monde qui luttent pour la liberté et la justice. Il faut également saluer leur courage, et espérer qu’il inspirera tous les autres opprimés à se soulever pour écrire leur vision de l’avenir sur les pages encore blanches des futurs livres d’Histoire!

Non à une intervention en Lybie

“Les prolétaires n’ont rien à perdre que leurs chaînes. Ils ont un monde à gagner. Prolétaires de tous les pays, unissez-vous!” K. Marx

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