Transport, Culture, Emploi : des combats qui concernent les jeunes !

Communiqué du Mouvement Jeunes Communistes de France:

Toute l’année, les jeunes font face aux difficultés pour se déplacer ou pouvoir accéder aux espaces culturels. Dans le contexte de crise, notre génération subit des décennies de politique de dégradation, de casse des services publics. C’est sans parler de l’emploi puisque tout est fait pour nous promettre l’enfer dans le monde du travail et dès notre formation !

C’est pour cette raison que les jeunes communistes mènent un certain nombre de combats et se retrouvent dans ceux menés actuellement. Ce n’est pas par compassion que nous exprimons notre soutien aux luttes en cours mais parce que notre génération a soif de dignité !

Les jeunes communistes œuvrent sur les territoires pour des transports publics et gratuits de qualité pour rendre chaque jeune libre de ses déplacements. C’est un enjeu d’égalité et d’accès aux droits les plus fondamentaux (éducation, culture, vacances). De Rennes à Nice en passant par Le Havre ou encore Bordeaux, nous exigeons un meilleur réseau de transports en termes de tarification, de fréquence, de desserte.

Toute l’année nous exigeons une culture pour tous, réellement démocratisée. La culture est un droit qui fait partie de la construction sociale de notre jeunesse et personne ne doit en être privé ! Nous sommes ainsi porteurs de pratiques culturelles fortes et encore une fois dans les mobilisations pour un réel accès à la culture des jeunes.

Enfin, face au chômage qui broie notre génération, nous portons tout au long de nos combats, tous les jours l’exigence d’un travail pour tous, avec des droits et un salaire digne pour nos vies reconnaissant nos qualifications et nos aspirations. Nous sommes aux côtés des jeunes pour la reconnaissance de nos droits au travail, à la formation.

Aujourd’hui, de  grands mouvements sociaux d’ampleur nationale défendent les aspirations des jeunes en matière de transport et de culture.

Les cheminots se battent contre la privatisation de la SNCF, la mise en concurrence et contre les gâchis organisés par la direction de la SNCF. Par leur grève, par leur lutte, c’est le service public des transports pour tous qu’ils défendent.

Contrairement à ce qui est régulièrement affirmé le projet porté par le gouvernement ne vise pas à réduire la dette de l’entreprise mais à préparer le terrain pour la mise en concurrence de la SNCF exigée par l’Union européenne et soutenue par l’UMP et le PS. Or dans tous les pays du monde où les transports ferroviaires ont été privatisés les prix des billets ont augmenté et les accidents se sont multipliés. Les jeunes y ont toutes leur place en raison de leur combat pour les transports publics et gratuits. Les ambitions d’une industrie ferroviaire publique nécessitera l’implication de notre génération pour développer les besoins de mobilité et énergétiques de demain.

Les intermittents sont des artistes et des techniciens qui rendent possible notre découverte de la culture, qui font vivre les festivals. Ils bénéficient d’un régime d’assurance chômage particulier calqué sur leur manière de travailler à des rythmes qui changent beaucoup. S’attaquer au statut des intermittents, c’est mettre en danger la culture populaire, c’est porter une vision élitiste de la culture et surtout ne faire vivre que les grandes productions. Pour gagner le droit pour tous à la culture, pour permettre aux classes populaires, aux jeunes des quartiers de bénéficier d’un accès libre au théâtre, aux concerts, il faut soutenir le combat des intermittents d’autant plus que les jeunes travailleurs de la culture sont nombreux et sont de moteurs de la vie culturelle française.

Dans l’industrie et les services, dans de nombreuses usines comme Seita ou Alsthom les salariés se mobilisent et parfois avec succès comme à Fralib ou à Seneval. Parfois dans des conflits très durs, les grèves se multiplient sur le territoire chez les salariés du pays. encore une fois, ces combats concernent les jeunes car ils montrent que les solutions d’avenir sont portés par les salariés qui construisent des projets alternatifs aux destructions d’emploi des actionnaires. L’avenir de ces industries, de ces emplois passe également par la formation et la transformation de l’outil industriel aux enjeux écologiques du XXIè siècle.

Personne ne fait la grève par plaisir. Les salariés perdent un jour de salaire par jour de grève qui est un droit constitutionnel. La tentative du gouvernement d’opposer cheminots grévistes et lycéens, intermittents et spectateurs, salariés grévistes et compétitivité de la France ne marche pas car elle est fausse. Alors que les vacances approchent, rappelons qu’une majorité de jeunes ne se rendra pas en vacances faute de moyens : faute de conditions de vie dignes, faute de transport trop chers, faute d’une culture trop élitiste.

Les cheminots, les intermittents, les salariés tracent par leurs luttes et leurs revendications les contours de la France de demain, d’une société où la richesse produite appartient aux travailleurs, où ceux qui travaillent décident de l’organisation de leurs entreprises.

Par leurs luttent, ils permettent d’avancer dans la satisfaction des revendications de la jeunesse pour la liberté de travailler, de se déplacer et de se cultiver.

Lorsque les travailleurs se battent, c’est notre avenir qu’ils défendent!
Soutien inconditionnel aux cheminots, aux intermittents et travailleurs en lutte de la Loire!

chem                                          Sans titre 3

Publié par Union des Étudiants Communistes de Saint-Étienne