Mois : mai 2011

Un bateau pour Gaza !

Le blocus de Gaza n’a que trop duré. Nous ne pouvons plus admettre que la population de ce territoire subisse, depuis plus de trois ans maintenant, une situation profondément injuste et inhumaine. Nous ne pouvons accepter que des centaines de milliers d’enfants, de jeunes, de femmes et d’hommes vivent reclus, hantés par la peur du lendemain, les privations de toutes sortes et l’absence totale de perspectives.

Le blocus constitue de fait une punition collective à l’encontre de toute la population civile de Gaza, et représente donc une violation claire du droit humanitaire international. Après l’assaut livré en haute mer à la « Flottille de la liberté », le 31 mai 2010, une pression internationale considérable s’est exercée sur le gouvernement israélien, qui avait annoncé des mesures « d’assouplissement » du blocus.

Qu’en est-il aujourd’hui ? A ce jour, les seuls changements notables observés sont l’augmentation des importations de biens de consommation et de denrées alimentaires et un accroissement des autorisations de circulation aux hommes et femmes d’affaires. Pour le reste, comme vient de le confirmer un rapport publié par 26 ONG européennes, « Des espoirs réduits à néants. Prolongement du blocus de Gaza », rien n’a changé à Gaza. 80 % de la population dépend de l’aide internationale ; les pannes d’électricité durent 4 à 6 heures par jour et souvent davantage ; 60 % de la population ne reçoit l’eau courante qu’une fois tous les 3 à 4 jours, pendant 6-8 heures.

Une économie paralysée par le manque de matières premières et l’impossibilité d’exporter, une population emprisonnée dans son territoire, une précarité insupportable en matière de santé ou d’éducation, tels sont les effets principaux d’un blocus qui ne peut plus durer. Pour tenter d’y mettre un terme, une nouvelle flottille de la liberté, comprenant un navire français, doit s’élancer vers Gaza au printemps prochain. Nous soutenons cette initiative citoyenne et non-violente.

Alors que de nombreux appels et déclarations des institutions internationales, de l’Union européenne et des Etats sont restés sans effet, aussi bien pour Gaza que pour l’arrêt de la colonisation en Cisjordanie, nous appelons tous les citoyens de notre pays à soutenir activement le bateau français pour Gaza. Parce que nous voulons manifester notre solidarité envers la population palestinienne de Gaza et lui faire parvenir une aide humanitaire, parce que nous voulons que nos gouvernements transforment leurs déclarations en actes, parce que nous voulons que cesse le blocus.

Quelles que soient nos origines ou nos convictions, nous nous exprimons au nom des valeurs universelles qui ont été proclamées pour que chaque être humain se voie reconnaître sa dignité. Nous ne demandons pas autre chose que le respect du droit international.

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Le parti communiste de Chypre, AKEL, progresse aux législatives

A Chypre, pays divisé depuis 1974 après le coup d’Etat soutenu par la junte militaire grecque suivie d’une invasion militaire de la partie nord par l’armée turque, avaient lieu ce dimanche 22 mai les élections au Parlement. Pour le parti communiste chypriote, AKEL, qui gouverne le pays à la tête d’une coalition et dont est issu le Président de la République Dimitris Christofias, la bataille s’annonçait difficile. De nombreux observateurs prévoyaient une lourde défaite pour le parti du président. Hors, il n’en a rien été, puisque l’AKEL a même enregistré une progression.

Avec 32,67% des suffrages, les communistes enregistrent une progression de 1,36% par rapport aux dernières élections législatives de 2006 et gagnent un siège à la chambre des représentants passant de 18 à 19 députés.

Ces résultats montrent que la politique menée par le président Dimitris Chritofias, en faveur de la réunification et de la justice sociale, bénéficie d’un fort soutien dans la population. Malgré les attaques incessantes des conservateurs du parti DISY, qui réalise 34,28% des suffrages, contre la politique du président, fragilisant ainsi le processus de paix, auxquelles se sont jointes les attaques des sociaux-démocrates du parti EDEK, qui avaient quitté la coalition gouvernementale il y a plus d’un an et qui enregistrent même un léger recul avec 8,93%, l’AKEL sort renforcer de ces élections. C’est donc un encouragement au président Dimitris Chritofias et à son gouvernement, qui n’ont jamais cessé leurs efforts pour parvenir à une réunification du pays sous une forme fédérale, à continuer.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France exprime toutes ses félicitations au parti communiste de Chypre, AKEL, ainsi qu’à l’ensemble du mouvement populaire qui l’entoure et en particulier à nos camarades de l’organisation de jeunesse EDON.

Nous leur renouvelons notre plein soutien dans leur lutte pour la réunification, la paix et la justice sociale à Chypre.

Le Mouvement des Jeunes Communistes de France

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Sans DSK, Sarkozy se voit maître du monde.

Notre candidat s’impatiente. Nicolas Sarkozy aimerait qu’on reconnaisse au plus vite qu’il est le seul présidentiable valable de cette compétition pour 2012. En Libye, l’OTAN passe à une nouvelle étape, hélicoptère à l’appui. A Paris Sarkozy est excessivement lyrique à l’égard de son micro-G8 sur l’avenir d’Internet. Ses conseillers élyséens l’ont mal prévenus. Internet existe sans lui. Mieux, ce G8 du Web ne traitera pas de la seule innovation majeure du Web, la progression des libertés.

Pressé en Libye ?
En Libye, Nicolas Sarkozy a besoin d’une victoire rapide. Son opposant DSK étant tombé, il faut creuser l’avantage international, faire oublier les cafouillages, neutraliser les critiques sur la Françafrique, la diplomatie atomique, les ratages du printemps arabe. Des hélicoptères Tigre ont été dépêchés sur le théâtre des opérations. Mardi 24 mai, les forces franco-britanniques ontlourdement bombardé Tripoli.
En Syrie, l’Union européenne s’est décidée à des sanctions. Combien de morts faut-il pour l’Europe se bouge ? Lundi 23 mai, les Etats membres de l’UE ont décidé d’interdire de visa et de geler les avoirs du président syrien Bachar Al-Assad, ainsi que de neuf autres personnalités proches du régime.

Museler internet ?
A Paris, Nicolas Sarkozy a organisé son « e-G8 ». Kessako ? Finalement, pas grand chose. Un rassemblement de quelques représentants du G8, complété de personnalités du monde de l’internet ou des médias, le tout placé sous le signe du business sur internet et accueilli dans le jardin des Tuileries, à Paris, au frais de la Sarkofrance.
Pas question, pour Sarkozy, de parler d’Internet vecteur de liberté. Le printemps arabe, agité par Facebook et les réseaux sociaux, date d’il y a quelques semaines à peine, mais le Monarque français ne veut pas se brouiller avec le grand Chinois. Le coup de communication numérique du candidat Sarkozy a fait choux blanc.

«Les rêves d’hier sont devenus réalités et l’univers des possibles s’agrandit chaque jour devant nous.» Cette phrase d’introduction du e-G8 par Sarkozy ce mardi a bien fait rire. On se serait cru en Chine pendant la révolution culturelle, la violence en moins. Le Monarque s’y croyait, maître du monde, incontesté.
Le narcissisme violent, l’autosatisfaction exagérée qui transparaissent dans ses formules furent proprement hallucinantes : « Aussi, c’est en formant les vœux que Paris devienne pour quelques jours la capitale de l’Internet que j’ai souhaité vous réunir, ici, aujourd’hui, à la veille du G8. » Ou encore: « Ce moment est important car c’est à ma connaissance la première fois, que l’ensemble de ceux qui ont contribué par leur talent et par leur ingéniosité à changer le monde, je devrai dire, à nous faire changer de monde, sont réunis en un seul et même lieu.»

Notre « Très Grand Homme » évoqua « l’émergence d’une nouvelle forme de civilisation », une « véritable dimension historique ». Il remercia les participants d’avoir « changé jusqu’à la perception de l’Histoire », « bouleversé les fondements même de l’économie mondiale », «changé la notion même de connaissance ». Evidemment, il souffla le chaud et le froid. Sarkozy, il faut le comprendre, a la conviction facile. Sur internet, il lui était hors de question d’endosser la liberté d’un réseau qui puisse perturber la gouvernance des Etats. « Nous avons besoin d’entendre vos aspirations, vos besoins. Vous avez besoin d’entendre nos limites, nos lignes rouges.»

Licencier des chômeurs ?
Moins lyrique mais plus concret, le directeur de pôle emploi a rebondi sur les déclarations du ministre Guéant de dimanche dernier. Grâce à différents contrôles tels un refus d’emploi, un refus de formation ou un refus de deux offres raisonnables d’emploi, (c’est-à-dire une offre qui se situe dans un périmètre de 30 km autour du domicile et correspond globalement à ses qualifications, ndlr), il s’est félicité, lundi, que son agence radie chaque mois « environ 2.000 » chômeurs.
On est content pour lui. Moins d’un chômeur sur deux est indemnisé par pôle emploi. Et l’UNEDIC prévoit de rétablir partiellement ses comptes d’ici la fin de l’année. Non pas parce que le manque d’emploi régresse, mais en raison d’une progression espérée du travail partiel ou des formations aidées.

Masquer les affaires ?
Lundi, on a appris que l’un des ministres de Sarkofrance, George Tron, ancien villepiniste débauché par le Monarque élyséen pour affaiblir son rival Dominique de Villepin, faisait l’objet d’une plainte pour harcèlement sexuel. Les langues se délient. Il manque l’Elysée.

Christine Lagarde est la favorite européenne pour succéder à Dominique Strauss-Kahn. La ministre de l’Economie semble peu affectée par ses déboires dans l’affaire Tapie. Mais voici que Mediapart ajoute deux autre dossiers au passif de la ministre : « la cour de justice de la République (CJR) a décidé de se pencher s’agissant du rôle de la ministre de l’économie et des finances, deux autres dossiers impliquant directement Mme Lagarde sont pendants devant la justice, selon des documents et témoignages recueillis par Mediapart.» Dans l’une des deux affaires, la ministre est accusée par une ancienne collaboratrice, chargée de mission de communication à Bercy, de « détournement de pouvoir » pour un licenciement qu’elle juge politique. L’autre affaire engage la cour de justice de la République, car la ministre Lagarde a stoppé, en octobre 2009, une enquête des services de son ministère « susceptible de mettre en cause la Bourse de Paris.»

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Une situation déplorable en Grèce

Les mouvements de contestation contre les élites européennes prennent de l’ampleur, notammentdans les pays mis sous tutelle par la “troïka” : Commission européenne, Fonds monétaireinternational et Banque centrale européenne. La classe ouvrière de ces pays réalise chaque jourdavantage la perversité de ce “plan de sauvetage” qui, comme par hasard, conduit à une misèreencore plus grande et renforce l’emprise des classes privilégiées sur la société. Un beau défi pour lavéritable gauche européenne !
En Grèce, il devient de plus en plus évident que, malgré les mesures d’austérité imposées aux plusdéfavorisés, il nous sera impossible de rembourser la dette extérieure du pays. Elle était de 127 % duPIB l’an dernier et, selon la Commission européenne, elle devrait atteindre 156 % en 2012. Il est doncévident qu’une certaine forme de faillite a bien été prévue par ce fameux plan de rigueur. Une faillitequi poursuit un double objectif : paupériser un peu plus les classes populaires afin de minimiser lespertes des détenteurs d’obligations, tout en imposant un nouvel ordre néolibéral. Car, lorsqu’onparle de “restructuration de la dette”, on entend faillite encadrée et on revient de fait aux “quatrelibertés” du traité de Maastricht (voté par notre ami jean luc et le synaspysmos) : libéralisation descapitaux, du marché du travail, des biens et des services.
Le dilemme auquel sont confrontées les classes laborieuses n’est pas “la faillite ou le sauvetage”,comme ces voyous du Pasok [le PS grec] arguent à tort, mais à une faillite contrôlée et imposée parune élite internationale et locale dans des conditions qui finiront par obliger les classes inférieures àpayer la dette.

kke

(Témoignage de Hélène T. Française résidente en Grèce)

Mourir à 30 ans

Des manifestations ont eu lieu hier suite aux incidents, ayant eu lieu lors de la manifestation généraledu 11 mai (un homme de 30 ans battu par des policiers qui est maintenant dans le coma).
Dans la période de crise économique mondiale, la Grèce est une des plus grandes victimes avec ungouvernement qui ne protège pas les droits des travailleurs face à la « volonté » du FMI et de l’unioneuropéenne.
Depuis l’année dernière, la Grèce a pu voir se dessiner de profonds changements socio-économiquesqui touchent le pays. On pourrait les résumer par la baisse des salaires et une augmentation du prix
de la vie quotidienne (par exemple lait, essence, ticket de bus…).
La réaction du peuple grec face à ces événements pourrait s’appréhender sous deux visages.
D’un côté, on attendait des mouvements sociaux et des manifestations plus intenses et régulières,mais le gouvernement avec un système répressif et des discours portant sur la peur à réussi à freinerla population et ses réactions. Les médias aidant à la propagation de cette idéologie sur tout le pays.Cependant, on remarque l’émergence du parti d’extrême droite qui gagne (comme en France) deplus en plus de voix. D’ailleurs, on peut se demander si dorénavant être « fasciste » en Grèce neserait plus perçu comme si honteux que cela mais serait vu comme un devoir, celui de « protéger » sapatrie et ses «compatriotes».
Mais d’un autre côté, l’indignation, le ras le bol du peuple s’affiche dans la rue à chaque occasionpossible, et on peut noter de nouveaux mouvements sociaux comme « den plironw » qui s’opposaitau paiement des péages et des transports en commun. Aussi, la solidarité avec la grève de la faimde 300 immigrés, et encore un exemple qui prouve que les liens qui unissent le peuple sont toujoursexistants. Mais, il est vrai que même les mouvements dans les universités, généralement un peu lecœur des mouvements, n’est plus si intenses pour le moment, que les dernières années. D’autrepart, dans les dernières grèves, on remarque que les travailleurs et les ouvriers organisent seulsleurs rassemblements parce qu’ils considèrent que les syndicats ne les représentent pas assez, qu’ilsseraient trop proches du gouvernement.
On a donc deux grandes tendances qui règnent sur le pays, l’une que l’on pourrait qualifierde « replis sur soi » dû à la peur de la crise économique qui expliquerait peut-être la montée du partid’extrême droite. L’autre tendance serait la poursuite des solidarités et des mouvements sociauxtant bien que mal face à un gouvernement qui ne fait pas preuve d’écoute voir même de répressionet semble totalement extérieur aux réactions et appels de son peuple.

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Encore une expulsion honteuse à Paris!

Bolivar : L’expulsion de trop!

Comme à son habitude la préfecture de Police de Paris a sorti les grands moyens, 250 CRS, une dizaine de car et …un hélicoptère pour déloger les occupants tunisiens du 51 Avenue Simon Bolivar.

Depuis 4 jours les migrants occupaient ce bâtiment. C’est l’absence de perspectives en Tunisie qui pousse les migrants à venir tenter leur chance en France et c’est la misère qui les a poussés à s’installer au 51 Avenue Simon Bolivar. Depuis plusieurs semaines, ils vivaient dans la rue, dormant dans des abris de fortune, constamment menacés par la police. Si les soutiens citoyens et associatifs ne manquaient pas, les risques étaient permanents, les conditions de vie intenables. La prise en charge par les pouvoirs publics des besoins a dramatiquement tardé à se mettre en place. La Mairie de Paris malgré ses déclarations de soutien aux Tunisiens, n’a proposé que tardivement et en quantité insuffisante des solutions d’hébergement.

Les réfugiés ont pensé trouver un abri provisoire dans cet immeuble de la Mairie de Paris. Malheureusement ce bâtiment est dangereux, Jeudi Noir, qui s’y était installé brièvement il y a une vingtaine de jours, le sait bien. Au bout de seulement trois jours, la Mairie de Paris a demandé, face aux risques d’incendie, l’expulsion du bâtiment. Nous déplorons cette façon de faire et pensons qu’un vrai dialogue aurait dû permettre de trouver un accord pour une sortie du 51 Avenue Simon Bolivar digne pour tous. Demander à la préfecture d’expulser les migrants de l’immeuble, c’était “livrer sur un plateau” 120 migrants à la police de Sarkozy et de Guéant.

La préfecture de police, loin de se contenter d’évacuer les occupants de l’immeuble, les a placés en garde à vue pour organiser leur reconduite à la frontière et/ou leur placement en centre de rétention. Mais, bassesse ultime, ils sont également poursuivis au pénal “pour destruction de biens publics en réunion”. Ces hommes n’ont fait qu’entrer dans un bâtiment public vide pour pallier eux-mêmes les carences d’un État incapable de protéger les plus fragiles.

L’État s’estime incapable de gérer ces quelques dizaines de personnes arrivées en France et se dit débordé. Cependant un peu plus au Sud, les 250 000 Libyens évacués en Tunisie ont été accueillis et relogés par les habitants. Il est étrange de ne pas constater la même efficacité/volonté dans notre État, qui semble bien impuissant à s’affirmer quand il ne s’agit pas de déployer ses forces de maintien de l’ordre. Finalement, le seul tort de ces Tunisiens est peut être d’être arrivés en pleine période de précampagne présidentielle et de drague par le ministère de l’intérieur du vote frontiste.

Jeudi Noir affirme son soutien aux migrants Tunisiens dont les conditions d’accueil en France sont inacceptables, et appelle les pouvoirs publics à mettre en oeuvre une véritable politique d’accueil, d’hébergement et de logement des plus précaires, quels qu’ils soient et d’où qu’ils viennent.

Communiqué de Jeudi Noir, le 5 mai 2011

Source : l’Humanité

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Conférence-débat: « Le monde de la Justice en crise »


MARDI 10 MAI 2011 A 18H
AMPHI D01 SUR LE SITE TREFILERIE

Suite à l’affaire Laëtitia Perrais, Nicolas Sarkozy a pointé du doigt les magistratsde Nantes lors d’un discours à Orléans. S’en suit une mobilisation d’une ampleur sans précédent dans le milieu judiciaire, révélateur d’un « ras-le-bol » général. Magistrats, greffiers, avocats et fonctionnaires des services judiciaires ont lancé le 20 septembre 2010 leur grève du zèle pour dénoncer le manque de moyens et le système menacé d’asphyxie. Puis, ce sont les services pénitentiaires d’insertion et de probation qui deviennent les nouveaux « boucs émissaires »,. Aujourd’hui, le combat continue. Tous entendent rester solidaires.

-M.Lacroix, magistrat, actif au sein du Syndicat de la Magistrature

-M.Brun, fonctionnaire pénitencier, actif au sein de la CGT

-Un travailleur social, membre de la CGT

Ils interviendront notamment sur le manque criant des moyens financiers ethumains du monde judiciaire.Ils évoqueront la pénalisation constante des comportements individuels devenue alarmante.Aussi, ils aborderont les conséquences désastreuses d’une telle politique responsable de la crise actuelle du monde de la Justice.
L’instrumentalisation de la justice par l’exécutif, la répression comme seule réponseà la délinquance, la dégradation des conditions de travail sont préjudiciables à chacun d’entre nous. Nous sommes tous concernés.

UEC42, Cellule Droit

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Sarkozy dans sa bulle

On a rapidement commenté, même à droite, l’esprit de cour qui règne à l’Elysée. A l’approche du scrutin, la multiplication des confidences d’anciens proches ou de proches témoins sur le comportement du Monarque accrédite l’hypothèse.

Nicolas Sarkozy a beau multiplier les déplacements de terrains depuis bientôt 18 mois, il reste dans sa bulle.

Dans sa bulle
Nous sommes à 355 jours du premier tour du scrutin présidentiel. La « chasse aux parrainages est ouverte », rappelait le Journal du Dimanche. Pour les petits candidats, cela devrait être assez facile. On imagine que le parti présidentiel donnera des consignes à ses élus (parlementaires, maires, conseillers généraux et régionaux, et députés européens) pour faciliter les candidatures à gauche. Et que le Parti socialiste fera de même pour favoriser l’éparpillement politique à droite. Un partout la balle au centre.

Les ouvrages politiques se succèdent, et se ressemblent. Après les « off » des deux patrons de l’hebdomadaire Marianne, les « in » d’un ancien ponte du Figaro récemment débarqué de France Télévision, voici quelques coulisses d’un ancien ministre. Hervé Morin, qui se croyait un destin à la Napoléon centriste après avoir quitté le gouvernement, s’est fait griller la politesse présidentielle par un Borloo. Le voici qui sort un livre. Déjà une confidence, un propos de François Fillon sur le Monarque :

«Le Président a tellement perdu le sens des réalités qu’il en a oublié que ceux qui sont admis le long des barricades de l’avenue des Champs-Élysées ont été filtrés »

De tous ces livres on ne retient qu’une chose : fidèles ou critiques, ces observateurs de l’intérieur nous dépeignent tous un Nicolas Sarkozy dans sa bulle. Le Président des Riches est ailleurs, hors de France, dans un cercle courtisan et déconnecté de la réalité de nos concitoyens.

On attend les réflexions de Michèle Alliot-Marie, débarquée de l’équipe Sarkozy en février dernier et surtout celle d’Eric Woerth. L’ancien ministre du Budget puis des Retraites, lâché en rase campagne en novembre 2010, aurait beaucoup à raconter. On imagine bien qu’il gardera le plus grave pour lui-même. Son procès, s’il a lieu, n’est pas encore calé.

Buter un dictateur
En Libye, samedi soir, une attaque aérienne de l’OTAN a tué le plus médiatique des fils Kadhafi, Saïf. Même si l’OTAN a nié avoir visé la famille Kadhafi, il semble bel et bien que l’élimination du dictateur soit devenue l’une des priorités du moment.

En représailles, l’armée libyenne a attaqué quelques ambassades étrangères à Tripoli. Rien que cela !

En France, aucune réaction. Il fallu attendre lundi, et la nouvelle de la mort d’Oussama Ben Laden, pour entendre Alain Juppé s’en tenir à la version de l’oTAN. On a tué par erreur. Evidemment.

Béat devant de le pape
Nicolas et Carla regardaient sans doute les cérémonies de béatification de Jean-Paul II à Rome. Le Monarque français avait d’ailleurs adressé un courrier à l’actuel pape, louant « le souvenir de cette personnalité hors du commun » qui « a non seulement marqué les esprits par l’intensité de sa foi, mais aussi par le rôle majeur qu’il aura joué dans l’histoire » et « a contribué à renverser le monde né de la guerre froide et à façonner le siècle qui est le nôtre». Il a même envoyé son premier ministre Fillon. On est surpris.

Oubliant ses devoirs laïcs, le président français s’est emporté :

« C’est en souvenir de ce lien étroit, presque privilégié, entre le pape Jean-Paul II et la France que je tenais, Très Saint-Père, à vous exprimer, en mon nom et en celui de mes compatriotes, l’attachement que nous lui portons au moment où l’Église catholique s’apprête à l’élever à l’honneur de ses autels. »

Recycler un bankster
En Europe, le président de la Banque Centrale va changer. Nicolas Sarkozy appuie la nomination de l’Italien Marco Draghi, un ancien cadre de … Goldman Sachs. Souvenez-vous, en septembre 2008 puis au printemps 2010, cette banque d’affaire était accusée des pires maux. Contre Lehman Brothers, disparue le 15 septembre, Goldman Sachs a été suspectée d’avoir eu la peau de sa grande rivale grâce à des complicités haut placées dans l’administration américaine. Avec la Grèce, dont elle conseillait le placement de la dette, elle a travaillé à truquer les comptes publics, notamment d’endettement, du pays. A tel point que le pays a failli sombrer en avril 2010, et la zone euro avec lui, quand la supercherie fut dévoilé

Le sieur Draghi fut, entre 2002 et 2005, vice-président de la branche européenne de la banque d’affaires américaine Goldman Sachs. C’est-à-dire au premier plan. Ce ne serait pas la première fois qu’un ancien bankster, complice des arnaques boursières de la dernière décennie, se recycle au sommet des autorités publiques. Aux Etats-Unis, les administrations Bush puis Obama ont montré une grave légèreté en la matière.

Depuis septembre 2008, Nicolas Sarkozy s’est pourtant fait le chantre de la moralisation du capitalisme. Combien de fois a-t-il attaqué ces banquiers-voyous ? Combien de fois est-il monté sur des tribunes internationales pour jouer au moralisateur gauchiste de bon aloi ? Le voir adouber et soutenir, quasiment avec gourmandise, la candidature de Marco Draghi à quelque chose d’indécent ou de cynique.

Au choix.

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